mercredi, septembre 09, 2009

 

Le bêtisier, par Noémie Cournoyer


Cath's sur http://forum-chretien.com/topic3923.html
L'oeil de Dieu regarde au travers de l'âme du gaie autant qu'au travers d'un restant de poter à joint ou de peinture .
PS : L'éternel peut aussi faire decendre la foudre du Ciel .


Lu sur http://dieu-atheisme.over-blog.com/
"la création par la simple parole est possible , puisque aujourd'hui sur les ordinateurs des logiciels permetent aux Hommes de parler dans un micro et de retranscrire cette parole en une création écrite"


shaena1 sur forum-religion:
Cela te dérange tellement que nous puissions encore croire en l'an 2009 en Occident à Un Créateur ?

autres questions, certains tarés d'animistes couleur ébéne ne se marient qu'entre eux, pense-tu que dans cent génération leurs descendants arriveront à s'éclaircir car ils n'habitent plus en Afrique et qu'il y a moins de soleil en France ?

glaive, forum-religion:
1- pourquoi il y a toujours des singes? 2 - pouquoi dans le meme milieu on trouve des animaux comletement differents?
3 - et pourquoi des hommes existaient deja depuis plusieurs milliers d'années alors que des singes existent encore?
4 - et le soi disant "encetre commun" qui l'a créé?
5 - et finalement je vous propose une cage dans un zoo en tant qu'animal qui garde toujours un cerveau de singe


glaive, forum-religion:
c'est mentionné dans le coran que quelques humains qui ont desobeié leurs prophètes, ont été metamorphosé en singes et en cochons! et ça c'est une preuve de la credibilité du Coran, car on sait maintenant que ce sont les deux animaux desquels on peut faire des greffes d'organes (ex: les vaves cardiaques porcines).


LECHEMAINDROIT, forum-religion:
Une femme soit vierge veut dire que cette femme n'a pas eux de relation sexeulle avant. si je te pose cette question? est ce que tu le gout entre une viande fraiche et pareille avec une viande congélé. c'est pareille pour la femme, lorsqu'elle aurrat le premier rapport sexeulle, elle trouve que c'est une chose trés intéressante pour elle.


marie1, forum-religion:
et vous vous êtes tous des menteurs, des ignorants! Vous aimez votre théorie, gardez-la pour vous! et vivez comme bon vous semble! Mais on ne partage pas les mêmes âneries, et vos scientifiques évolutionnistes ne nous apportent rien de bon que du bourrage de crâne Moi, j'aime beaucoup haroune yahiya que vous détestez! c'est normal, il vient vous démonter tous vos mythes! je lui donnerai bien un prix nobel pour cela!


LECHEMAINDROIT sur Forum Religion:
N'oublier pas que le développement scientifique dans le monde na pas vu le jours que d'après l'islam. l'église catholique était un obstacle réelle pour les chercheurs et les savants . par contre l'islam non. c'est la réalité et vous ne pouvez la refusé.


diddl2007 sur Top Chrétien
anti-Sionisme = anti-Sémitisme = anti-Juif = anti-Israël = anti-Dieu


Yoda sur Forum Top Chrétien:
[Yoda nous parle des pouvoirs psi de la fille de son pasteur]
Les petits enfants sont certainement très sensibles aux présences spirituelles. Quand le culte est spirituellement lourds ils sont souvent passablement agités, mais quand le Saint-Esprit règne sur une rencontre, ils jouent calmement et sans cris, mais sans rester immobiles non plus. Quand je vois la petite de mon pasteur (qui doit avoir un peu moins que les 28 mois de ma petite-fille ) dans les moments de prière en semaine, je me dis qu'elle est souvent inspirée: elle va par exemple prendre un papillon précis sur le présentoir et le donne à la bonne personne. Son attitude en dit parfois beaucoup, si elle sait faire sourire les plus maussades, mais elle a tendance à éviter les personnes liées spirituellement.


Gillovy sur le forum TopChrétien:
Lorsque j'aurais réuni assez d'informations, de documentations sur ces fameux animaux préhistoriques et hominidés, je pense que le public pourra décider de qui dit la vérité et qui ne la dit pas.
(emphase ajoutée)


nicolas sur Forum-Chretien.com:
il y a une femme réservé pour toi et que tu doit te réservé pour elle
en gros tu a pas le droit ni d'embrasser une femme ni de la touché avant le mariage tu voulé conaitre la limite ?? je crois que tu la deja franchi Very Happy
bon c un peu raid mais je pense que c vrais


Pierrot sur Forum-Chretien.com
Et pourquoi n'y a t il pas aujourd'hui des "espèces" entre le singe et l'homme, puisque l'homme descend du singe ???
Bizarre ,,bizarre !!!


Willofly, sur forum TopChrétien:
Je n'ai jamais renier l'existence des dinosaures, d'ailleurs je pense vraiment que le Leviatan et certains monstres marins font références à des sortes de dinosaures. Je médite vraiment sur la question mais pour l'instant c'est comme l'utilité des tardigrades je ne l'a connait pas mais elle existe surement.


T.R., sur Forum TopChrétien:
Dans toute les sociétés, il y avait des dieux et un culte. Certes, des dieux barbares et faux, donc des sociétés boiteuses. Mais voilà: c'est un fait. (...) Dans ce monde, l'être raisonnable sans Dieu est plus malheureux qu'une bête, ignorant sa condition. Voilà, ce qui est vrai.


kalheb sur Forum-Religion
2Pierre 3:3 dans les derniers jours il viendra des moqueurs avec leur moquerie,allant selon leur propre désirs et disant où est sa présence.
Vos injures et vos dénigrements sur les saintes écritures prouvent une fois de plus les véracités prophétiques de la parole de Dieu et sans vous en rendre compte vous participez aux prophéties de la bible.


TR sur TopChrétien:
N'étant pas athée, je peux me permettre ce que peu de athées osent faire: être lucide sur leurs opinions et leurs aboutissements.


Science Création sur TopChrétien:
Un mot peut avoir plusieurs définitions. Je définis ce que je veux dire quand j’utilises le terme macro-évolution. À toi de prendre acte que lorsque j’utilise ce mot c’est de cette définition dont je parle.


lucm sur Forum-religion:
1. le coran expose les réalités d'une maniére différente de la bible.
2. Le coran a ajouté des choses que la bible ne contenait pas dans les sujet que tout les deux traitaient ..
3. Le coran a corrigé de graves erreurs se trouvant dans la bible.
4. Le coran continet des réalités exclusivement citées par le coran.
5. Dans le cas de divergeance entre eux , c'est toujours le coran qui a raison , et cela par la preuve de la logique et la science .


gillovy, sur Forum TopChrétien
Certains doutent de mes connaissances en matière de sciences...n'entrons pas dans ces vaines polémiques. Je suis un "logicien", formé à la rigueur du raisonnement.


Pazu, sur Blogdei:
Je viens de lire un livre qui m'a fait arreter de compatir avec les ennemis d'Israel.
Je suis pour que l'etat d'Israel regagne toute sa Terre. Avant je ne savais pas trop quoi penser de tout ca et je suivais un peu l'opinion generale mais maintenant c'est clair et net que l'etat d'Israel fait parti du plan de Dieu et de sa promesse faite a Abraham. Canaan appartient aux Juifs.


Willofly sur TopChrétien:
En commençant par les premiers chapitres de Genèse, il y a déjà pas mal de recherches à entreprendre. (...) Les scientifiques ne serait-ce que par curiosité ne cherchent pas à comprendre, en général, si il y a quelque chose à tirer de ce récit inspiré pour orienter complètement leurs recherches, compréhension de l'univers, système de datation ...
Pourquoi, qu'ont-ils peur de découvrir? Je ne crois pas du tout à l'impartialité d'un système de pensée à sens unique.


Science Création, sur le TopChrétien:
La démarche que je préconise en ce qui concerne le sujet Création vs Évolution est d’amener la personne à prendre conscience que la macro-évolution n’est qu’une croyance. De mon point de vue, il me semble, qu’il est dangereux d’ébranler la foi en Christ d’une personne en lui démontrant par la bible qu’elle doit rejeter la macro-évolution.
Car à cause du monde dans lequel on vit, cette personne a de forte chance d’avoir plus foi en ce que les scientifiques séculiers, la plupart des écoles et la grosse majorité des médias enseignent et ainsi au final rejeter Christ.


diddl2007 sur TopChrétien:
Une question que devraient se poser tous les partisans de l'évolutionisme. Pourquoi portez-vous des habits en sortant de chez vous et pourquoi ne sortez-vous pas nu (sauf cas exceptionnel dans certaines tribus de certaines contrées et encore certains cachent les parties les plus intimes de leur corps). Pourquoi de très nombreuses sociétés avant même d'avoir connu le Christianisme voir l'époque Gauloise ou autres civilisations non-Judéo-Chrétienne comme Rome et tant d'autres... ont imposé que les hommes et les femmes soient couverts ????
Et ne me parlez-pas du climat pour argumenter car comment expliquer alors que l'empire Romain qui étaient dans des contrées aussi très chaude de la planète comme l'afrique étaient tous habillés ??? Après tout si l'homme a pour ancêtre le singe, d'où lui viendrait ce sentiment de pudeur ? Les animaux n'ont pas ce sentiment, ce sentiment est typiquement lié à l'être humain.
Et bien regardez donc dans La Bible et vous verrez que l'homme et la femme connurent qu'ils étaient nu après le péché et Dieu leur donna des peaux de bête pour les couvrir.


superspy, sur TopChrétien:
n'essayez pas de m'enfoncer des clous dans le "derrière" où je ne sais où (dans mon COEUR), cela ne changera pas la vérité
il n'y a pas de chrétien, il n'y a pas d'intelligent, il n'y a pas de bourreau, il n'y a pas des torturés... il y a simplement la vie avec ses mensonges et ses vérités
et je crois que j'ai à faire, pour l'instant, à des gens qui pratiquent très bien le mensonge : ils se mentent à eux-mêmes et par conséquent, mentent aux autres sur eux-mêmes
je n'ai qu'une chose à dire : continuez ou fuyez la vérité en réfusant de m'adresser la parole de peur de parler à votre VRAI reflet !
a+
ps : et non, je ne suis pas dieu, je serais plutôt satan


KingJosias, sur forum TopChrétien:
Pour ce qui est des citations hors contexte, mes dix ans d'expérience dans le débat création-évolution m'ont montré que les évolutionnistes n'ont jamais fait la démonstration des citations "hors contexte"


Athanasius sur Forum Protestant
[Concernant la possibilité des femmes de devenir prêtre:]
Ce ne sont pas de mitres dont elles ont besoin...
mais de verges(ICor.4/21)!


Commentaire de Kirrmann M. sur Blogdei:
Les chapitres 40 et 41 de Job décrivent deux autres animaux disparus. la King James transcrit:
"Behold now behemot" traduit injustement par la française comme "hippopotame", en lui attribuant une queue comme un cèdre, une nourriture dans les lieux élevés, des os comme des tubes d'airain et un glaive comme défense (Job 40,10-19)
Suit alors la description du Léviathan, traduit injustement par crocodile, mais ressemblant à ce que nous pouvons supposer être un Trex (Job 40.20 à 41) Il crache du feu, est insensible aux armes, se fiche des cuirasses, a sur son ventre une herse.
(...)
La Bible n’est pas la seule à parler de rencontres des dragons avec les hommes, et la littérature en est littéralement bourrée. Depuis l’épopée de Gilgamech, où le héros tue un dragon et rapporte sa tête.


Iron_Coffin sur TopChrétien:
[Concernant l'inceste nécessairement commis par les enfants d'Adam et Ève...]
En suposant qu'il n'y a pas de Dieu. Le premier homme et premiere femme qui on peupler la terre ont surement eu recourt a ce proceder.


Science Création, sur TopChrétien:
[On lui demande s'il croit que le récit de la Genèse est littéral (6 jours) ou symbolique:]
J'ai choisi créé en 6 jours.
Donc historique mais aussi symbolique. Par exemple la moisson un fait historique est utilisé pour symboliser.
Pour moi la bible est fractale.


mal4 de TopChrétien:
[Interrogé sur la valeur symbolique des "six jours de la création"]
Ne soyez pas scientifique. Les choses de Dieu se comprennent par la lumiere de l'évengile et c'est la bible qui le dit: 1j=1000 ans. Est ce avec ou sans soleil je sais pas.


frero sur TopChrétien:
Oui DIEU peux faire repousser une jambe, je l'ai vue une fois. Cétait une opération de miracle (le don d'opérer des miracles), Cette Homme en question, il lui manquait ces deux jambes et de plus c'étais un prêtre catolique.
Un homme de DEIU de passage dans notre ville qui étais remplis de l' ESPRIT de DIEU lui à dis simplement d'aller s'acheté de nouvelle paire de chaussure, le prêtre c'est mit à rire premièrement, mais ensuite il a obéi, il donna sa pointure de chaussure au vendeur taille 42 de couleur noire s'il vous plait pour la chaussure. Le vendeur s'excusa en voyant que le client n'avait pas de jambe mais des prothèses, mais le prêtre insista et le vendeur finalement le servi.
Quand le vendeur lui présenta les chaussures il les regarda et il plaça une des prothèses dans la chaussure et au même instant une jambe ce forma et il fit de même pour la deuxième prothèse et une seconde jambe poussa immédiatement comme pour la première jambe avec le pied en entier dans la chaussure.


Masson.A sur Forum TopChrétien:
Que Dieu existe est un objet du savoir et non pas un objet de foi, car nous pouvons savoir par déduction logique que Dieu existe et quels sont ses attributs majeurs. (...) Et connaissant naturellement ses perfections, comment ne pas avoir foi en ce Dieu ? (sinon par une névrose affectant l'intelligence). Alors franchement, je vois pas où est le problème. Dieu est parfaitement juste et tout homme est en situation d'égalité des chances devant lui. Il faut qu'on m'explique où est le problème, franchement je ne le vois pas.


diddl2007 sur TopChrétien:
Le Nom de Yeshoua a une signification pour les Juifs et devient plus accecible à leur compréhension Juive car trop souvent les Juifs pensent que le Jésus des Chrétiens a créé une autre religion alors que c'est faux car le Messianisme de notre Messie et Sauveur fait partie intégrante du Judaïsme Biblique...


Frontline sur TopChrétien:
la biologie moléculaire, de plus en plus, la question se pose.. en physique : tu sais que la terre a un décalage de rotation d'une journée parmis les autres astres du systeme solaire ? et ça, les scientifiques ne trouvent l'explication que dans le livre de Josué...
un excellent documentaire fait par des gars vient de sortir, il s'appelle "expelled". Je pense que ca pourrait t'intéresser !


diddl2007 sur ce fil du TopChrétien
Je l'affirme à nouveau, il y a 2 sortes d'intelligence, il y a une intelligence humaine relative au QI et puis il y a l'intelligence qui vient de Dieu, celle qui est la plus importante, celle qui est de suivre l'Eternel Dieu et c'est celle là qui compte aux yeux de Dieu. D'ailleurs, les gens qui sont éloignés de Dieu disant qu'il n'y a point de Dieu sont d'une bêtise indescriptible et ceux là se revendiquent intelligents. Se rapprocher de Dieu augmente l'intelligence et s'éloigner de Dieu augmente la bêtise. Prenons la théorie de darwin, cela rends les gens vraiment stupides de s'éloigner de Dieu au point de croire que l'homme descend du singe...


Sel sur le forum du TopChrétien:
Dieu donne des rôles et des responsabilités différentes à chacun, il ne s'agit pas de grade, ni de position mais de postes différents ...
La femme porte l'enfant et l'allaite ! L'homme est responsable du foyer devant Dieu !
Les frères enseignent en assemblée ! Les sœurs dans le privé leur famille, leur hôtes et leurs sœurs !
Ou est le problème ?????????????????????


M3dhi sur forum-religion.org:
Class IterationInfinie {
int i = 0;
boolean b = true;
do {
i = i +1;
} while (true);
System.out.println("la variable i = "+i); [cette ligne était en rouge NDLR]
}
En faite, ton compilateur (cerveau) va reussir à compiler cela. il va donc generer le fichier binaire que comprend ton processeur (encore cerveau + logique ). Apres execution : Jamais la ligne en rouge va etre exécutée. (ca serai trop tard car tu appuiera sur Alt+F4, sinon le processeur bloque et tu dois rebooter le PC) En gros tu sera mort.
T'as compris le principe ?


"Toutes ces années de pratique professionnelle n'ont fait que renforcer un constat: la psy, sous toutes ses formes, est d'une "efficacité" bien limitée malgré ses nombreuses prétentions et je suis dorénavant, plus que jamais convaincue, qu'elle est, à bien des égards, un réel tremplin et une 'rampe d'accès' pour le monde des ténèbres !" - Extrait du "Témoignage d'Annie", voxdei.

"Les mutations (au vrai sens du terme) ne sont pas avantageuses pour une espèce, bien au contraire. Elles ne la modifie pas non plus. On ne peut pas prendre une "anomalie" et dire qu'elle va constituer la règle pour toute une nouvelle génération. Connaissez-vous des variétés de vaches à cinq pattes, des humains du troisième type? Des variétés de mouches aveugles dans la nature?" - gillovy, forums TopChrétien

"Je ne sais pas si tu as lu le livre 'l'éternité dans leurs coeurs', mais il montre comment dans divers peuples, des traditions orales ancestrales étaient comme des préparations à recevoir l'évangile." - clairette2, forums TopChrétien.

"La science des hommes ne doit jamais interférer dans la manière de lire et comprendre la Parole de Dieu. Par contre, la Bible éclaire le domaine de la connaissance." - GILLOVY, sur le Forum TopChrétien.

"On est très loin des temps de Francis Bacon qui croyait possible d’aborder les faits sans aucun biais. Ce qui est vraiment triste, c’est l’attitude de l’établissement si bien souligné par Ben Stein dans son film « Expelled : no intelligence allowed ». Si le créationnisme est si bête, pourquoi ne pas l’enseigner dans les écoles publiques et le démolir argument par argument durant tout une année scolaire ? Et je parle d’arguments récents publiés dans des revues scientifiques, pas d’anciens arguments." - D. GASSER, forum TopChrétien.
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mardi, septembre 08, 2009

 

Défendre et protéger l’Athéisme à travers le monde, par Anne Humphreys


Quand on m’a demandé de parler sur le sujet de « Défendre et protéger l’athéisme à travers le monde », j’ai été aussitôt frappée par l’ampleur du sujet. Penser à cela. Penser aux obstacles sociaux, politiques et culturels que nous devons surmonter. Penser à tout le travail qui nous attend. Une des choses que je dis au public américain, en débattant de ces questions, c’est que lorsqu’on se promène autour de Washington, il est frappant de voir comment chaque organisation et chaque groupe d’intérêt est représenté là-bas. Il y a plus de 30 000 groupes de pression enregistrés dans la capitale de notre nation. Et presque chaque groupe religieux a un bureau là-bas. Ils représentent les intérêts des Eglises des moquées et des temples ; et ils dépensent des millions de dollars pour s’assurer que ces intérêts sont protégés et que leurs projets deviennent des lois. Cela est reproduit dans chacune des capitales d’Etat dans toute l’Amérique du Nord.

Les groupes religieux disposent d’énormes machines culturelles et politiques efficaces pour former l’opinion publique et mobiliser leurs partisans. Quand je parle « d’intégristes religieux », vous pensez probablement à une personne dépourvue d’éducation, un charmeur de serpent sans apprêt, à la bouche écumante qui vomit des imprécations tirées de la Bible ; mais aux Etats-Unis, les Evangélistes chrétiens et les intégristes sont devenus des cadres politiques à la pointe du progrès. Ils contrôlent le Parti Républicain. Ils disposent de chaînes de radio et de télévision, et même les extrémistes comme Pat Robertson et James Dobson sont courtisés par les média laïques. L’Association de la Famille Américaine se vante d’inonder les élus au Congrès avec 50 000 lettres, fax et appels téléphoniques en 24 heures – et cela permet de déterminer quelle loi est adoptée et qui est nommé dans l’ordre judiciaire. Ils représentent en fait une machine politique qu’aucun homme politique ne peut ignorer. Je dis aux athées que si nous, nous voulions ce genre de présence, nous devrions emprunter un chapitre du manuel de « savoir-faire » de la droite religieuse. Nous, nous avons commencé à élire et à influencer des hommes politiques, c’est pourquoi j’ai mis en œuvre le Comité d’Action Politique des Américains Sans Dieu. Pour ce qui est de devenir plus efficace, nous devons avoir plus de jugeote politique, nous devons faire avec nos propres idées ce que Pat Robertson et Dobson ont fait avec les leurs. Nous devons devenir des « acteurs » du processus politique.

Je ne viens pas ici pour vous dire de faire pareil. C’est à vous de prendre la décision. Ce que je peux vous dire, c’est qu’à travers le monde, nous serions bêtes de ne pas nous saisir des occasions que nous offre la démocratie. Si vous voulez changer la culture, si vous voulez influer sur le cours de la politique, il faut faire une partie de cela de l’intérieur. Cela ne veut pas dire que nous négligeons les autres choses pour lesquelles nous nous sommes organisés. Et si nous sommes réalistes, nous devons accepter l’idée que, dans l’avenir immédiat, au moins, nous resterons – en partie – en tant qu’« extérieurs », en tant que minorité. Nous nous plaisons à dire comment la laïcité s’étend, comment les athées « sortent du placard » – et tout cela est vrai – mais il y a des forces contraires qui travaillent ici dont nous avons à tenir compte. La question est que, malgré la mondialisation et le fait que particulièrement en Occident nous pensons que nous sommes des modernes et des universalistes – des citoyens du monde progressant dans le sens des Lumières – l’intégrisme religieux progresse. Il y a beaucoup de raisons à cela. Mais la question reste posée que la diffusion de la « bonne parole », les messages positifs et humanistes de l’athéisme et de la laïcité vont demeurer dans le cours de notre vie une bataille difficile et âpre, avec des avancées et des reculs.

Donc cela me ramène à la question du début : comment défendons-nous et faisons-nous avancer la cause de l’athéisme et la séparation totale, absolue du gouvernement et de la religion. La laïcité et cette séparation demeurent l’expression de l’athéisme dans l’espace public. La croyance religieuse devrait rester une affaire de choix personnel, et ceux qui pratiquent une religion – en tant que membres d’une société libre – doivent être libres de croire en n’importe quelle divinité ou divinités qu’ils choisissent d’adorer. Ils doivent être libres de se rassembler. Ils doivent être libres de pratiquer leur religion dans la mesure où cela ne viole pas les Etats civils « neutres ». Mais la croyance religieuse ne doit pas être élevée au niveau d’un statut de « droit spécial » avec des privilèges spéciaux, c’est ce qui arrive aujourd’hui aux Etats- Unis. Nous avons une liste qui s’allonge chaque jour de lois qui confèrent aux individus et aux groupes religieux de ces « droits spéciaux » et les Athées Américains combattent contre cette législation au niveau des Etats et au niveau fédéral depuis plus d’une décennie.

Et le revers de la médaille est aussi vrai. Tout comme les religions doivent être libres d’exprimer leurs opinions, aussi odieuses et erronées soient-elles, les athées doivent aussi être libres de critiquer la religion. Nous devons être libres d’exprimer nos opinions dans l’espace public, aussi « offensantes » ou provocantes ou « blasphématoires » que les religieux puissent les considérer. Et voilà le mot que je cherche : blasphème ! Dans son œuvre historique « Commentaire du Droit », le juriste du XVIIIe siècle William Blackstone a déclaré que le blasphème était le fait « de nier la providence de Dieu, d’adresser des reproches arrogants à notre Christ Sauveur, de tourner en dérision les Saintes Ecritures, ou de les exposer au mépris et au ridicule ».

Vous constatez que cette définition est rédigée de manière à protéger la foi chrétienne ; et sûrement en Occident, les lois sur le blasphèmes n’ont été invoquées que pour cela. Mentionnez le blasphème à un Américain moyen, dont beaucoup connaissent à peine le Premier Amendement à notre Constitution fédérale, et il est probable qu’on vous répondra que c’est une pratique obsolète. Que cela n’existe plus. Ce n’est pas le cas. Mais dans le reste du monde, les lois contre le blasphème existent bel et bien.

Avec l’irruption des religions intégristes à travers le globe, de plus en plus de voix se font entendre pour réclamer des limites à la libre expression et des sanctions pour ceux qui « insultent » ou « diffament » une religion et pour ceux qui peuvent « offenser » les croyants en mettant en cause la vérité, la valeur ou l’historicité de ces croyances. Parmi les offensés les plus nombreux ici, on trouve bien sûr l’Islam, et permettez-moi de vous rappeler juste un exemple de cela, qu’il ne faut pas oublier. C’est le cas de l’écrivain Salman Rushdie. Vous vous rappelez que M. Rushdie est un auteur de fictions, et que c’est son roman « Les Versets Sataniques » qui l’a placé au centre des guerres culturelles internationales qui faisaient rage à cette époque. Le livre était censé décrire Mahomet sous un jour peu favorable. Quand le Premier ministre Indien Rajiv Gandi a soutenu la tentative de deux musulmans au Parlement pour interdire le roman, des manifestations de groupes islamistes se sont déroulées et répandues dans tout le sous-continent et en Asie du sud et même en Grande-Bretagne. A Londres, le directeur général du centre culturel islamique a qualifié Les Versets Sataniques comme « le livre le plus offensant, sale et insultant jamais écrit par un ennemi hostile à l’Islam ».

En Iran, l’Ayatollah Khomeyni et ses cadres fascistes autoritaires et cléricaux ont vu rouge et se sont saisis de l’occasion pour publier une « fatwa » ou sentence de mort. Les groupes musulmans du monde entier ont exigé non seulement le châtiment suprême pour M. Rushdie mais ont également déclaré que le roman devait être interdit comme « blasphématoire ». C’était déjà très grave. Mais la vraie menace contre les libertés civiles allait venir, non seulement des foules excitées composées surtout de jeunes barbus dans de lointains pays arabes, mais de la timidité des gouvernements occidentaux et autres institutions, et même avec la connivence des personnalités religieuses.

Les autorités canadiennes ont trouvé le moyen de complaire à la brutalité de Khomeyni simplement en imposant des taxes d’entrée sur les exemplaires imprimés du roman de Rushdie. En France, le cardinal Decourtray a enterré la hache de la guerre entre les sectes et il est apparu comme un sympathisant œcuménique et il a accusé : « Une fois encore, les croyants ont été offensés dans leur foi ». L’ambassadeur soviétique en Grande-Bretagne a semblé d’accord. Il en est ainsi de « l’athéisme officiel » ou de la croyance que l’URSS était, en quelque sorte, un modèle garantissant aux non-croyants un droit ferme, conséquent et significatif de critique de la religion. L’ambassadeur Léonid Zamyatine a choisi de ne pas s’attaquer aux fascistes cléricaux mais plutôt de critiquer M. Rushdie et ceux qui le défendaient, en disant que la publication de ce livre « montrait clairement la nécessité de respecter les traditions et les sentiments religieux ». A Rome, le journal officiel du Vatican déclarait en gros titre : « L’attachement même à notre propre foi nous incite à déplorer ce qui dans le contenu du livre est irrévérencieux et blasphématoire ».

Et ensuite il y a eu la réaction américaine. Nous avons un éditorialiste conservateur et ancien cadre politique du nom de Pat Buchanan qui défend de façon agressive la droite religieuse. Il a accusé Rushdie « d’écrire un roman diffamatoire, une attaque blasphématoire contre la foi de centaines de millions de gens… un acte de vandalisme moral de la part d’un délinquant artistique ».

Malgré la notoriété de Rushdie en tant qu’intellectuel progressiste, un athée qui s’exprime au nom de l’émancipation des femmes, de la liberté d’expression et des valeurs de la culture laïque, M. Rushdie s’est retrouvé en manque de sympathie et de soutien, même chez un grand nombre de secteurs de l’élite libérale américaine et européenne. Le silence était assourdissant. Si vous jetez un coup d’œil à la couverture des journaux de l’époque, vous remarquerez combien les campus universitaires étaient calmes. Il est aussi révélateur de voir la décision des principales chaînes de librairies de ne pas présenter ou vendre les exemplaires du roman de Rushdie. Une librairie qui avait ouvertement et courageusement mis en vente le livre a été incendiée par une bombe, tout comme les bureaux d’un petit hebdomadaire qui avait pris position en faveur de l’auteur contesté. Mais le chœur des occidentaux, y compris un grand nombre de dirigeants religieux qui ont condamné Rushdie et demandé que le livre soit censuré a continué à grossir. L’archevêque de Canterbury a déclaré une certaine sympathie pour les fanatiques musulmans fauteurs de manifestations violentes à travers la Grande-Bretagne, condamnant le livre tout en appelant au calme les islamistes offensés.

Pour être juste, certains groupes ont vraiment défendu avec courage M. Rushdie et condamné la « fatwa ». Mais pourtant l’incident Rushdie a amené la naissance d’un concept nouveau qui vise à ressusciter ce qui était considéré il y a peu comme une législation dépassée contre le blasphème. Et c’est cela qui menace les athées aujourd’hui, cette tendance qui cherche à flatter les sensibilités du public et les élites politiques sous la couverture innocente de la notion de « tolérance ». Le concept, c’est que l’Etat doit intervenir pour « protéger » les groupes religieux et autres contre les remarques « insultantes » ou déshonorantes. Cela va du « crime contre le tout-puissant » jusqu’à la notion politiquement correcte visant à soi-disant empêcher “le discours de la haine” ». Se moquer de la religion, que ce soit en passant par la plaisanterie ou avec une intention hostile, devient un crime d’opinion au même titre qu’un acte d’agression. Le fait que les croyants puissent être « insultés » ou « offensés » permet de condamner l’auteur ou le critique, alors que l’on laisse dans l’ombre les vérités plus profondes quant à la fausseté, l’absurdité ou même le danger causés par la religion en question.

Les dirigeants chrétiens ou juifs n’ont pas défendu M. Rushdie parce qu’il est préférable de défendre n’importe quelle religion que de permettre de critiquer l’une d’elles. Ils ont mis les chariots en cercle, pour reprendre une vielle expression de l’ouest américain. Ne peut-on pas tirer une leçon de cette histoire ? Si Rushdie avait écrit une histoire qui tournait en dérision un homme politique, vous n’auriez pas trouvé d’opposants de cet homme politique pour exiger que le livre soit interdit et que l’auteur soit voué aux gémonies. Rushdie avait attaqué la religion. La leçon est claire. Au siècle qui voit l’expansion de la laïcité, les religieux mettent de côté leurs différences doctrinales et exigent la protection de l’Etat sous couvert de « lois contre la haine » et d’autres législations du même genre.

Maintenant, à moins que vous ne pensiez que l’affaire Rushdie soit quelque peu dépassée en ce nouveau millénaire, songez qu’à l’heure où nous nous rencontrons aujourd’hui, la journaliste italienne Oriana Fallaci passe en jugement en Italie pour avoir fait des remarques dans un nouveau livre qui seraient censées être « manifestement offensantes envers l’Islam et les musulmans », ce qui est interdit dans le code criminel de l’Etat. Mme Fallaci a aussi été poursuivie en justice en 2004 par le chef de l’Union des musulmans italiens pour soi-disant – citation – « mensonge, offense et diffamation des musulmans dans le monde ». Et tout cela est rendu possible par le droit italien interdisant « l’outrage à la religion ». Heureusement, des voix s’élèvent, si ce n’est pas en défense de ce que Mme Fallaci a écrit au sujet de l’Islam, du moins pour défendre le droit d’exprimer ses opinions. L’International Herald Tribune a publié un éditorial le 9 juin de cette année : « Tout le monde ne sera pas d’accord avec Fallaci ou avec la façon dont elle exprime ses opinions, loin s’en faut. Mais le droit de faire des déclarations impopulaires ou intempestives, c’est la marque du sceau d’une société libre ». La rédaction du journal a ajouté que l’enjeu de l’affaire Fallaci « allait au-delà du sort d’un écrivain. Même en ces temps délétères », a dit la Tribune, « les hommes politiques et les juges occidentaux doivent faire tout ce qui est en leur pouvoir pour indiquer clairement que la liberté d’expression n’est pas négociable. »

Vous n’avez pas besoin d’aller très loin dans les nouvelles archives ou sur Internet pour voir des preuves que des appels à des lois contre le « blasphème » se développent de manière choquante. En juin, la ville de Staphost en Hollande a approuvé une loi contre les jurons, citant le passage de l’Exode 29 : 7 de la Bible : « Tu ne prononceras pas en vain le nom du Seigneur ton Dieu ». Le New York Times a rapporté le 27 juin que même la Grande-Bretagne était en train d’examiner un projet de loi contre « l’incitation à la haine religieuse » qui irait de pair avec une loi contre l’incitation à la haine raciale. Et ici en France, ils rapportent que « la critique publique des groupes raciaux ou religieux est interdite conformément à l’image d’une nation laïque, homogène et libre de toutes les divisions sectaires ». Mais pour revenir à mon pays, les Etats-Unis, un projet bien plus grave a été avancé devant la législature de l’Etat de New York qui « établit le crime de ridiculiser une croyance ou des pratiques religieuses ce qui constitue une infraction de classe B ; dispose qu’une personne est coupable du crime quand dans un endroit public cette personne présente la divinité ou les croyances religieuses de n’importe quelle classe de gens sous un jour ridicule ou haineux ou présente les croyances religieuses d’une manière lascive, sacrilège, lubrique ou obscène ».

Heureusement, cette proposition n’a pas franchi le stade de la commission. Mais remarquez bien qu’il s’agit d’une chose importante. Les termes de cette législation semblent dirigés non pas tant contre les dieux ou le dieu (imaginaire) qui pourrait être offensés, mais parlent plutôt du « ridicule » et de « haine » des croyants religieux. En d’autres termes, le crime n’est pas contre « Dieu » – il s’agit de protéger les sensibilités et les sentiments des croyants. Et c’est en quoi c’est si dangereux et si séduisant par rapport aux efforts contemporains pour protéger et « ne pas offenser » les groupes religieux et les croyants. La liberté de parole qui est l’une des pierres angulaires des Lumières devient conditionnelle quand cela concerne les pratiques religieuses, les groupes religieux ou les sentiments religieux. Je peux traiter le président des Etats-Unis de toutes sortes de noms d’oiseaux. Je peux voir des traits d’humour et même des satires cuisantes dans les mass médias : c’est considéré comme un détail de la politique moderne. Mais si vous vous moquez, disons, des prêtres pédophiles ou du film sanglant de Mel Gibson « La passion du Christ », vous verrez des groupes comme la mal nommée Ligue Catholique pour les Droits Civiques hurler d’indignation. Je peux citer bien d’autres exemples que les affaires de Salman Rushdie et d’Oriana Fallaci. Taslima Nasrim me vient à l’esprit tout comme l’affaire du Dr. Younis Shaikh qui a passé un certain temps dans une prison pakistanaise sous l’inculpation de blasphème. Et en mai de cette année, le groupe de journalistes « Reporters sans frontière » a cité le climat alarmant d’un certain nombre de pays dans lesquels les écrivains ont été traînés devant les tribunaux pour avoir fait des remarques « blasphématoires » ou profanatrices. Et en Inde, plus de 640 personnes ont été accusées de blasphème depuis 1988. En Grande-Bretagne, le Premier ministre Tony Blair semble déterminé à faire un crime de cette soi-disant « haine religieuse ». Nos camarades britanniques peuvent probablement nous éclairer davantage au sujet de cette menace à venir que fait peser sur les libertés civiles la Commission gouvernementale « Pour l’Egalité et les Droits de l’Homme », un intitulé que le reporter Nick Cohen du journal l’Observer a fort justement décrit comme tellement « libéral et câlin ». Il a mis en garde ses lecteurs cependant dans un article d’opinion contre la législation sur le blasphème : « C’est seulement quand on en viendra dans les détails que la commission combattra tous ceux qui ont des préjugés contre le genre, la race, le handicap, l’orientation sexuelle, l’âge, la religion et la croyance ».

Or, comprenez-moi bien. La discrimination sur la base du genre, de la race, de la sexualité, de l’âge et d’autres facteurs est inadmissible, il n’y a pas de doute à ce sujet. Mais punir ceux qui ont des opinions athées ou anti-religieuses revient à créer le délit de « crime d’opinion ». C’est suffisamment dangereux, mais pourquoi devrions-nous suspendre la liberté d’expression pour simplement protéger les sensibilités de quelque groupe que ce soit, particulièrement les groupes religieux ?

Il y a une différence entre la remise en cause des idées et s’attaquer aux gens. Dire d’un groupe de gens qu’ils sont « sales, dégoûtants, mauvais » et des termes comme cela, c’est un discours de haine, bien que je ne pense pas qu’il faille le criminaliser. Et ni l’athée ni le théiste ne devrait se laisser aller à des attaques personnelles. Ce que le théiste veut que l’on protège, c’est la critique de ses idées. C’est une protection à laquelle nul ne peut avoir droit. Aucune idée n’est sacro-sainte. TOUTES les idées doivent être ouvertes à l’examen libre et public et à la remise en en cause, même celles de l’athéisme. Il est bon de noter que l’idée de protéger les groupes religieux de toute critique vient au milieu de deux idées qui se font de plus en plus écho aussi bien dans les médias laïques que des sectes religieuses, même sur les bancs des législateurs.

La première idée est la notion selon laquelle la religion est « attaquée » ou que les croyants sont « opprimés » par le gouvernement ou d’autres institutions civiles. Aux Etats-Unis, la droite religieuse montre du doigt toute décision de justice qui interdit l’exercice religieux obligatoire ou les manifestations religieuses impliquant l’Etat. Par exemple si des croyants ne peuvent pas faire une prière publique lors de l’annonce d’une compétition sportive scolaire, cela est cité comme la preuve que les droits religieux sont bafoués. Si une école publique n’autorise pas l’enseignement en classe du créationnisme ou de tout autre récit religieux des origines de l’Homme, des groupes protestent que c’est à la fois « injuste » et « discriminatoire » à l’égard de leur point de vue. La deuxième notion est la revendication selon laquelle il y a une catégorie de soi-disant « droits religieux » qui nécessitent une protection spéciale de la loi. Les Athées Américains se battent contre ce type de législation de « droits spéciaux » depuis des années, et c’est une bataille avec des avancées et des reculs. Nous avons un certain nombre de lois au niveau des Etats, connues sous le nom de lois de « protection de la liberté religieuse » et de « restauration de la liberté religieuse » qui exigent que l’administration prenne au plan légal des précautions exceptionnelles avant « d’enfreindre » l’exercice et les droits religieux. Il ne s’agit pas de la protection du citoyen ordinaire, comme notre Déclaration des Droits. Il ne s’agit pas de protéger l’entreprise privée. Il ne s’agit même pas de protéger l’administration ! C’est exclusivement pour la protection légale des Eglises, des mosquées, des temples et d’autres groupes religieux. En invalidant une version de cette législation, le juge John Paul Stevens de la Cour suprême des Etats-Unis a dit que la loi en question fournissait aux religieux un instrument légal, « ce qu’aucun athée ne pouvait faire ». En clair, c’est une discrimination en faveur de la religion.

Donc nous avons le chœur des voix stridentes qui insiste sur le fait que la « religion est attaquée », que les institutions religieuses ont un besoin urgent de protections spéciales et de privilèges, et que le pouvoir politique doit être utilisé pour préserver et étendre la portée de l’exercice religieux. La logique dicte la prochaine étape – la « protection » des groupes et des sentiments religieux contre toute forme de critique, de dérision, toute remise en cause. Et pourquoi pas, surtout si l’on accepte la proposition selon laquelle il existe bien des « droits religieux » spéciaux. Exprimer un point de vue contre la religion, même si les remarques sont faites dans des termes choisis ou dans le cadre universitaire, cela devient de plus en plus risqué. Je ne veux pas noircir le tableau. Non, au moins aux Etats-Unis, nous ne sommes pas sur le point d’instituer une législation sur le blasphème qui s’étendrait largement au plan national ou à celui des Etats… pas encore – mais si certains se laissaient aller…

Et l’intégrisme religieux arrive dans notre pays, s’il n’y est pas déjà. Le changement du paysage géopolitique, la mondialisation, les mouvements de population et le simple mouvement des gens nourrissent non seulement l’essor d’un Islam militant amis aussi la confrontation des points de vue. Depuis l’effondrement de l’Union Soviétique, nous vivons réellement ce que Samuel Huntington a décrit justement comme le « Choc des Civilisations ». Les groupes religieux se sont rués dans le vide politique créé par la faillite des Etats oligarchiques et des « nations effondrées ». Malgré le vernis de la mondialisation et la diffusion de certaines idées occidentales, les institutions et les idéologies religieuses jouent un rôle plus grand dans la politique internationale que ce que l’on pouvait imaginer il y a deux décennies.

Que faire donc de tout cela ?

L’avocat Eddie Tabash, adhérent des Athées Américains et quelqu’un qui s’est présenté au Congrès des Etats-Unis sous une étiquette ouvertement athée, a récemment écrit un essai sur notre site Internet qui posait la question : « To bash or not to bash » [« Critiquer ou ne pas critiquer, telle est la question »]. « Il n’y a pas de base rationnelle pour fournir spécialement aux dogmes religieux leur propre exemption de critique sévère » a-t-il écrit. « La religion est tellement enracinée dans notre société que ses partisans sont parvenus à imposer dans la culture populaire la notion selon laquelle la religion mérite toujours un traitement de faveur. » Et il poursuit : « Si nous permettons aux religieux de censurer les termes et les arguments que nous utilisons dans notre combat pour éduquer la société en faveur de la laïcité, c’est comme si nous laissions le renard garder le poulailler. Notre société ne sera jamais réceptive au message laïque aussi longtemps que la culture populaire considérera la critique de la religion comme une zone interdite… ».

Comment faisons-nous ?

Avant tout, soyons francs et sans détours sur ce que nous sommes. Je suis athée. Je dirige une organisation athée, et je suis fière du nom d’athée. L’un de nos acquis auquel je pense, c’est tout le travail que nous avons fait, en particulier au cours de la décennie écoulée, pour amener l’athéisme au sein de la culture politique américaine.

Vous savez, l’un des livres les plus importants que j’ai lu avait pour titre « La Foi en action » et ce livre était écrit par Ralph Reed, qui a travaillé pendant des années comme directeur de la Coalition Chrétienne en Amérique de Pat Robertson. Et l’une des choses que Reed n’arrêtait pas de répéter à l’envi, alors qu’il était en train d’organiser les conservateurs religieux dans une puissante machine politique, c’était comment les intégristes/évangélistes étaient sortis du placard qu’ils s’étaient imposés à eux-mêmes et qu’ils avaient commencé à conquérir le pouvoir politique. Eh bien nous avons besoin de sortir de nos placards, et nous devons commencer à penser à la participation politique directe, et nous devons faire cela ouvertement et sans crainte. Je peux vous dire qu’en Amérique, les athées – et encore une fois j’utilise ce terme qui inclut tous les différents « parfums » de non croyants – adorent faire des choses comme argumenter avec des chrétiens, tenir des débats, communiquer entre eux dans des groupes de discussion sur Internet, marquer des points contre les religieux sur des sujets pointus intellectuels ou historiques et se réunir entre amis. Cependant, ce que je propose c’est de faire un peu moins de tout cela et un peu plus d’organisation politique. Nous devons commencer à penser à gagner des élections et pas seulement à gagner des débats. Peut-être que tout le monde ici n’est pas athée, ou il se peut que vous utilisiez d’autres termes pour désigner l’athéisme. Mais quelque que soit la façon avec laquelle vous vous présentez, je pense que la leçon ici c’est d’être ouvert et fier de ce que vous êtes. Il y a trois ans, les Athées Américains ont organisé une action sans précédent, la Marche des Américains sans dieu, la GAMOW. Plus de 3 000 d’entre nous sont allés à Washington DC pour cette journée et nous avons ouvert notre tribune aux représentants d’un grand nombre d’organisations, y compris à ceux qui n’étaient pas toujours d’accord avec les autres non croyants. Nous avons mis de côté nos petites querelles ; et nous avons ouvert l’espoir de travailler à l’avenir ensemble sur la base du respect mutuel. Un des principaux résultats qui est sorti de la GAMOW a été le besoin pour les athées, les libres penseurs et les humanistes laïques et tous les autres groupes ou individus non croyants – quelle que soit la façon dont vous vous appelez – de ne pas se livrer à des attaques contre d’autres non croyants. Enterrer la hache de guerre. S’en tenir aux questions politiques et non aux personnes. Accepter le fait que, oui, nous avons et nous aurons des différences… des approches différentes, des « styles » différents, des cultures organisationnelles différentes. Mais nous avons bien plus en commun, et nous devrions envisager de travailler ensemble où et quand cela est possible sur une base ad hoc et de façon à nous concentrer sur des questions et des buts précis.

Une autre chose intéressante qui est sortie de la GAMOW a été le Comité d’Action Politique des Américains Sans Dieu, qui encourage et soutient les athées à se présenter à des élections et soutient des candidats qui s’intéressent à notre programme que ce soit au conseil d’école local, au plan de la législature d’Etat ou à Washington DC.

En conclusion, je voudrais vous faire part de l’importance qu’il y a à s’exprimer sans ambiguïté au nom de la liberté d’expression. Sans liberté de parole, nous n’avons aucune chance que ce soit de faire parvenir notre message à la société tout entière. Sans expression libre, nous n’avons pas la possibilité d’engager le fer contre les religions, remettre en cause leur message, leur programme, les prétentions de leurs croyances. Sans expression libre, nous ne pouvons pas proposer d’alternatives ; nous ne pouvons pas défendre et rendre hommage à ce qu’il y a de meilleur au sein de nos sociétés respectives. Nous devons défendre la liberté d’expression, sans exceptions !

Permettez-moi de terminer par une citation célèbre. Elle dit ceci : « Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’à la mort pour que vous ayez le droit de le dire ».

En général, on attribue cette citation à Voltaire, mais la plupart des érudits s’accordent pour dire que c’est une invention de C.S. Tallentyre, qui a rassemblé un volume des lettres du philosophe français.

La liberté de parole doit être défendue par l’action politique aussi bien que par la discussion universitaire.

Anne Humphreys

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Transferts d’armes clandestins: Un autre cas similaire en 2004, par Fabrice de Pierrebourg


La coïncidence est troublante. Lors de ses recherches, RueFrontenac.com est tombé sur une autre histoire similaire à celle de Mirabel relatée par des journaux indiens, The Hindu et le Asian Tribune.

Fin septembre 2004, les autorités indiennes ont bloqué pendant plusieurs jours sur le tarmac de l’aéroport d’Ahmedabad un Antonov AN-12 de la même compagnie Vega chargé d’explosifs (dont une tonne d’un puissant explosif de type « plastic » C4) et de munitions, alors que celui-ci faisait escale vers le Népal.

Les autorités locales ont cherché à en savoir plus, avant d’autoriser le redécollage de l’avion de Vega vers Katmandou. Il faut dire que quelques mois plus tôt, les Indiens avaient déjà intercepté un autre avion bourré de près de 5 500 armes acquises par le gouvernement du Népal en Belgique cette fois.

Un branle-bas de combat

L’affaire de septembre 2004, jugée au départ plutôt louche, a causé en Inde tout un émoi dont la presse locale s’est fait l’écho.

Un ballet téléphonique se serait engagé entre les diplomaties indiennes et américaines, en plus d’impliquer des services secrets de tous bords.

La porte-parole de l’ambassade des États-Unis dans la capitale népalaise avait alors soutenu qu’il s’agissait d’« équipement » non militaire expédié par les États-Unis dans le cadre de son « programme d’assistance pour la formation de la police népalaise » pour l’aider dans sa « lutte contre la terreur ».

Selon certaines informations diffusées par la suite, l’avion-cargo bulgare transformé en bombe volante avait décollé de Baltimore, au Maryland (!), avait fait escale à Gander, au Canada, puis à Shannon (Irlande), Plovdiv (Bulgarie), Oman et enfin Ahmedabad.

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Transferts d’armes clandestins: Vega, compagnie bannie, par Fabrice de Pierrebourg


Vega Airlines Ltd. était propriétaire d’une petite flotte d’avions russes Antonov spécialement équipés pour le transport de matières explosives et dangereuses.

Mais Vega possédait surtout un curriculum vitæ « remarquable » en matière de transport d’armes et de divers équipements militaires vers des zones de guerre ou de troubles (Rwanda, Congo, Bosnie, Côte d’Ivoire, etc.) et parfois en violation avec plusieurs embargos.

Vega avait sollicité et obtenu en janvier 2003, décembre 2004 puis décembre 2005 les autorisations nécessaires de l’Office des transports du Canada afin d’utiliser les aéroports de Mirabel, Hamilton, Gander et Winnipeg pour y faire transiter du « fret international ».

Chez Transports Canada, on indique que Vega disposait aussi lors des événements relatés par RueFrontenac.com d’un « Permis de niveau équivalent de sécurité ». Un document nécessaire dans les cas de transport de marchandises dangereuses pour survoler l’espace aérien canadien ou y faire une escale technique, nous précise Patrick Charrette, porte-parole. « Sa durée est variable, mais il était valide à ce moment-là », dit-il.

Compagnie bannie

Nous n’avons retrouvé la trace sur le site Web de Transports Canada que d’un permis d’une durée de 20 jours. Il avait été émis le 11 mai 2006 pour que Vega puisse survoler le Canada et y faire escale avec un avion-cargo contenant dans ses soutes des « propulseurs à propergol liquide ».

Bannie en 2007 par les autorités bulgares et européennes, Vega a disparu quelque temps avant de réapparaître dans les airs sous le nom de Cargo Air. La compagnie a remisé ses vieux Antonov au profit de Boeing 737-300 acquis auprès de US Airways. Mais les appareils aux couleurs de Vega sont encore visibles sur la galerie de photos. On y voit, par exemple, un char d’assaut en train de pénétrer dans la soute.

Cargo Air a aussi affiché pendant quelque temps sur son site Web son « Certificat canadien d’exploitant aérien étranger » délivré par le ministre des Transports le 24 octobre 2008.

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Transferts d'armes via Mirabel par les Américains pour contourner un embargo, par Fabrice de Pierrebourg


Sous l’ère de George W. Bush, le gouvernement des États-Unis a utilisé l’aéroport de Mirabel pour expédier dans la plus grande discrétion des armes et des munitions destinées à la dictature monarchique népalaise pour l’aider à écraser dans le sang la rébellion maoïste.

L’histoire qui suit, révélée par RueFrontenac.com, est nébuleuse. Nébuleuse comme toutes les affaires qui se déroulent dans l’univers opaque et glauque des réseaux de vente d’armes.

C’est une preuve de plus que les livraisons d’armes vers des zones de conflit les plus chaudes, qu’elles soient initiées par des États ou des trafiquants sans vergogne, suivent des chemins tortueux pour brouiller les pistes, éloigner les curieux, contourner des embargos ou des traités internationaux.

Les acteurs, volontaires ou involontaires, de ce récit digne d’un scénario de film d’aventures sont trois États, plusieurs organismes fédéraux canadiens, des corps policiers, un service de renseignements et une ex-compagnie aérienne bulgare considérée comme scélérate. Autant d’acteurs qui s’enferment dans un silence de circonstance quand on leur demande des explications ou des commentaires.

Les faits, tels qu’ils sont reconstitués malgré tout par RueFrontenac.com, se sont produits au moins deux fois au cours de l’été et de l’automne 2005. La dernière expédition confirmée a eu lieu à la fin du mois d’octobre 2005.

La piste de ces armes remonte jusqu’au Maryland, dans l’entrepôt d’une compagnie spécialisée dans l’emballage de marchandises dangereuses ou fragiles avant leur expédition par air, terre ou mer. Fondée par un ancien combattant du Vietnam, elle compte parmi ses clients différents organismes officiels américains, dont le département de la Défense, le département d’État et des services de renseignements.

À combien de reprises la compagnie en question est-elle intervenue pour l’expédition d’armes vers le Népal ou ailleurs via le Canada ? Sans surprise, la porte-parole de l’entreprise n’a pas voulu répondre à nos questions en raison, précise-t-elle, de l’identité de son client. « Je ne peux révéler ce genre d’information, c’est confidentiel », a-t-elle indiqué.

Du Maryland à Mirabel

À la fin du mois d’octobre 2005, la première partie de ce long périple vers le Népal s’est effectuée par la route.

Première étape : l’aéroport de Mirabel. Protégée par un scellé diplomatique, cette cargaison d’armes et de munitions a voyagé sous haute surveillance. Passé le poste frontière de Saint-Bernard-de-Lacolle, il y aurait eu escorte par des agents de l’Agence des services frontaliers du Canada. L’organisme a lui aussi refusé d’émettre un commentaire à ce sujet.

Le plan prévoyait que les cargaisons mortelles devaient ensuite être chargées sans tarder dans la soute d’un avion-cargo Antonov appartenant à la compagnie bulgare Vega Airlines Ltd. Une compagnie à la feuille de route peu reluisante, comme vous le constaterez plus loin.

Sauf qu’à la fin du mois d’octobre 2005, un grain de sable s’est glissé dans l’engrenage, perturbant ce scénario a priori parfait. Pour une raison inconnue, probablement un problème d’autorisation en bonne et due forme de Transports Canada, l’avion de Vega n’a pu se poser à l’heure dite. Résultat, il a fallu entreposer pendant un certain laps de temps les armes et munitions à leur arrivée des États-Unis. Ce qui n’était pas non plus sans poser un grave problème de sécurité.

Réunion d’urgence

Tout cela n’est pas passé inaperçu auprès de certains sur le tarmac de Mirabel. De son côté, Aéroports de Montréal (ADM) avait déjà été avertie officiellement du contretemps. Les représentants régionaux des autorités gouvernementales concernées, c’est-à-dire Transports Canada, la GRC, la SQ et le SCRS, ont été à leur tour mis au courant. L’affaire semblait si suspecte que ces interlocuteurs se sont réunis pour évoquer ce cas aussi étrange qu’embarrassant qui « sentait la CIA », chuchotait-on dans les couloirs.

Cet événement survenait au moment où le scandale des vols secrets de la CIA pour transporter des prisonniers vers des pays sous-traitant la torture prenait de l’ampleur dans le monde. Pas étonnant que certains à Mirabel aient même voulu vérifier de plus près le contenu des caisses chargées à bord de l’Antonov bulgare.

Il était trop tard. Vega avait fini par obtenir les autorisations nécessaires et son avion s’était envolé dans le ciel des Laurentides vers sa destination finale. Un long périple avec des escales à Gander, Shannon et Sofia.



ADM a confirmé à RueFrontenac.com ces expéditions d’armes vers un « pays étranger ». Mais soutient au contraire ne pas avoir été « impliquée » dans l’opération, alors que certaines procédures obligatoires − et gardées confidentielles − pour les vols spéciaux auraient dû au contraire être mises en branle, nous a-t-on dit.

Quoi qu’il en soit, ce petit manège aurait cessé par la suite.

Une répression féroce

L’affaire prend tout son relief lorsqu’on se penche sur la situation politique au Népal à cette époque. Il faut savoir que les forces de sécurité locales s’étaient lancées dans une répression brutale contre la rébellion maoïste du Parti communiste népalais. Plusieurs organismes de défense des droits de la personne n’avaient de cesse de dénoncer les exactions commises depuis une dizaine d’années.

Dans un rapport diffusé en juin 2005, Amnesty International dénonce « des milliers de cas d’arrestations arbitraires, de détentions non reconnues, d’actes de torture et de « disparitions » imputables aux forces de sécurité ». Avant d’ajouter : « La crise des droits de la personne s’est aggravée au Népal depuis le 1er février, lorsque le roi Gyanendra Bir Bikram Shah Dev a pris le contrôle du pouvoir exécutif. »

Depuis le début des années 2000, les États-Unis, l’Inde, la Grande-Bretagne et même la Chine figuraient parmi les principaux pourvoyeurs en armes et munitions des forces de sécurité népalaises. À la suite de la prise de pouvoir absolue par le roi Gyanendra, l’Inde et le Royaume-Uni ont décidé de suspendre toute aide militaire au gouvernement. Le 13 septembre 2005, le porte-parole de l’ambassade des États-Unis à Katmandou affirmait que les Américains venaient tout juste de signifier au gouvernement du Népal ">leur intention de respecter l'embargo et de suspendre toute fourniture d’équipement pouvant causer la mort (létale) tant que la situation ne serait pas revenue à la normale.

Ce qui ne fut pas le cas, à la lumière des événements survenus à Mirabel quelques semaines plus tard.

Des questions sans réponse

Aujourd’hui, bien des questions subsistent. Pourquoi, par exemple, avoir choisi le Canada pour expédier armes, munitions et explosifs au Népal ? N’y a-t-il pas assez d’aéroports aux États-Unis ? À combien de reprises cela s’est-il produit ?

Nous avons joint le département d’État américain afin d’obtenir plus d’éclaircissements. L’organisme a décliné, suggérant à RueFrontenac.com de contacter le ministère de la Défense… qui a passé son tour et renvoyé la balle dans le camp du département d’État.

• En mai 2006, Amnesty International et l’organisme TransArms ont dénoncé dans un rapport commun cette filière clandestine de livraison d’armes américaines vers le Népal. Une route « très tortueuse via le Canada et l’Europe », lit-on.

• Les Antonov AN-12 de Vega ont aussi été aperçus à plusieurs reprises sur le tarmac de plusieurs aéroports canadiens, notamment le 8 juillet 2005 à Hamilton.

(Avec la collaboration de Valérie Dufour)

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lundi, septembre 07, 2009

 

Quatorze ans de prison pour un terroriste musulman de Toronto, par Iba Bouramine


Un autre membre de ce qu'on a appelé «la bande des 18» a été condamné à 14 ans de prison. Saad Khalid, un étudiant né en Arabie saoudite et vivant à Mississauga, a reconnu avoir participé à un complot terroriste. Le but était de faire exploser plusieurs bombes au centre-ville de Toronto.

Khalid a été arrêté en juin 2006 ainsi que 17 autres personnes.

Parce qu'il a été détenu pendant 3 ans et demi avant d'être condamné, sa peine a été réduite de 2 ans pour chacune de ces années. Il lui reste donc 7 ans à purger en prison.

La semaine dernière, Khallid a accepté l'entière responsabilité de ses actes. Dans un communiqué lu devant la cour, il a dit regretter sa participation à un " crime méprisable " et a demandé au tribunal de se montrer clément.

Il a affirmé qu'il ne haïssait pas le Canada et ses valeurs, la démocratie ou les droits des femmes, mais qu'il désapprouvait la politique étrangère du Canada, notamment sa participation à la guerre en Afghanistan.

Khalid était l'un des suspects surveillés par la GRC au cours de l'enquête surnommée le " projet Osage". Il s'agit de la plus importante opération de contre-terrorisme menée au Canada depuis les attentats du 11 septembre contre les tours du World Trade Center. Au total, 18 individus de la région de Toronto ont été arrêtés. Sept ont été relâchés et les neuf autres subiront leur procès au début de l'an prochain.

Khalid est le deuxième membre du groupe à être condamné. En septembre, un homme de 21 ans (qu'on ne peut nommer parce qu'il était mineur au moment de son arrestation) a été condamné à 30 mois de prison.

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vendredi, septembre 04, 2009

 

SADC : Il faut insister pour que le Zimbabwe mette en œuvre des réformes en matière de droits humains, par Marie-Êve Marineau



(Johannesburg) - Les dirigeants d'Afrique australe devraient insister auprès du gouvernement de coalition du Zimbabwe pour que cessent les violations des droits humains et pour qu'il mette en œuvre des réformes légales, a déclaré Human Rights Watch dans un rapport publié aujourd'hui. Les chefs des Etats membres de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) se réuniront en sommet à Kinshasa, en République démocratique du Congo, les 7 et 8 septembre 2009.

Le rapport de 20 pages, « Faux espoirs : L'échec du gouvernement de coalition du Zimbabwe à améliorer la situation des droits humains », souligne le manque de réformes en matière de droits réalisés par le gouvernement de transition au cours des six mois écoulés depuis sa création. L'ancien parti au pouvoir, l'Union nationale africaine du Zimbabwe - Front patriotique (ZANU-PF), a fait preuve d'un manque de volonté politique pour effectuer des changements et il détient davantage de pouvoir que le Mouvement pour un changement démocratique (MDC), l'ancien parti d'opposition et maintenant partenaire au gouvernement. Les membres de la police, procureurs et fonctionnaires des tribunaux partisans de la ZANU-PF engagent des poursuites pour raisons politiques contre des militants et des législateurs du MDC, et manquent à leur devoir de garantir la justice pour les victimes d'exactions ou de faire en sorte que les auteurs de violations des droits humains rendent compte de leurs actes.

« Les dirigeants d'Afrique australe devraient cesser de voir tout en rose lorsqu'il s'agit du Zimbabwe », a observé Georgette Gagnon, directrice de la division Afrique à Human Rights Watch. « Les dirigeants de la région doivent faire pression sur le Zimbabwe ouvertement et publiquement pour qu'il entreprenne des réformes en matière de droits humains et pour empêcher le pays de retomber dans la violence et le chaos appuyés par l'Etat. »

Lors du sommet de la SADC, il est prévu que les chefs d'Etat évaluent le respect par le Zimbabwe d'un certain nombre de décisions rendues par le tribunal de la SADC sur des saisies illégales de terres au Zimbabwe. Il est également prévu que le Président de l'Afrique du Sud, Jacob Zuma, actuel président de la SADC, informe les dirigeants sur les progrès accomplis par le gouvernement de coalition du Zimbabwe, qui est en place depuis le mois de février. Ce gouvernement a été créé par un accord négocié par la SADC en septembre 2008, faisant suite à une période au cours de laquelle la ZANU-PF et ses alliés ont déchaîné une campagne de violence pour empêcher une victoire électorale du MDC.

Dans son nouveau rapport, Human Rights Watch demande aux dirigeants d'Afrique australe d'arracher au gouvernement du Zimbabwe des engagements concrets en matière de droits humains et de les associer à des critères spécifiques de progression selon un calendrier précis. Les participants au sommet sont également appelés à faire part de leurs préoccupations à propos de l'échec du Zimbabwe à promulguer des réformes institutionnelles et législatives fondamentales capables de garantir l'Etat de droit ainsi que les droits fondamentaux des Zimbabwéens.

« Les dirigeants de la SADC devraient se tenir aux côtés du peuple du Zimbabwe en appelant à des réformes urgentes pour répondre à la crise du pays sur les plans politique et des droits humains », a insisté Georgette Gagnon. « Sans ces changements nécessaires, le gouvernement de coalition du Zimbabwe restera bâti sur du sable. »

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Réouverture de l’enquête sur le meurtre d’Anna Politkovskaïa : "Un espoir", par Noémie Cournoyer


La Cour suprême de la Fédération de Russie a ordonné, le 3 septembre 2009, le renvoi au parquet du dossier Anna Politkovskaïa (photo AP), journaliste de Novaïa Gazeta, assassinée le 7 octobre 2006. Une nouvelle enquête devrait être menée car, comme l’a annoncé un représentant du procureur général, le dossier doit être réuni avec celui de l’enquête principale qui concerne tous les auteurs de ce crime, des exécutants aux commanditaires.

"Nous sommes soulagés par cette décision de la Cour suprême, tout comme les proches de la journaliste et les parties civiles qui avaient fait appel de la précédente décision du 7 août dernier bloquant la réouverture de l’enquête. Le renvoi du dossier laisse un espoir que la vérité apparaisse", a déclaré Reporters sans frontières.

"Nous redoutons que des forces de sécurité ne fassent obstacle à l’élucidation de ce crime. Il faut redoubler d’effort et de vigilance pour que la vérité soit connue", a conclu l’organisation.

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Reporters Sans frontières - RSF est scandalisé par la notion de diffamation des religions officiellement adoptée par l'ONU, par Francis Chartrand


Voir ONU - Le Conseil des droits de l’homme adopte une résolution condamnant la "diffamation des religions". Seul l’islam est spécifiquement mentionné. Vous y trouverez notamment des explications sur les raisons pour lesquelles cette résolution adoptée le 27 mars est si préoccupante même si elle n'est pas contraignante.

Cette résolution témoigne aussi d'une complète faillite morale de l'ONU, qui accorde plus d'importance à des abstractions comme les idéologies ou les religions qu'aux êtres humains.

La notion de diffamation des religions officiellement adoptée par le Conseil des droits de l’homme des Nations unies, Reporters sans frontières est scandalisée.

Reporters sans frontières dénonce, une nouvelle fois, l’incapacité du Conseil des droits de l’homme des Nations unies à défendre les valeurs contenues dans la Déclaration universelle des droits de l’homme.

« Le Conseil vient de porter un coup sévère à la liberté d’expression qu’il est censé défendre. En votant une résolution qui cherche à étouffer la critique de la religion musulmane, l’instance des Nations unies vient de montrer, une fois encore, son incapacité à lutter efficacement pour la défense des droits de l’homme », a déclaré Reporters sans frontières.

« Cette résolution est scandaleuse. Sous prétexte de lutter contre les discriminations, elle s’en prend aux médias qui ‘visent des symboles religieux et des personnes sacrées’. Notamment dans la religion musulmane. En clair, les Nations unies demandent aux médias de ne plus critiquer les religions, et notamment l’islam au nom de la lutte contre l’incitation à la haine. C’est inacceptable pour tous ceux qui ont à cœur de défendre la liberté d’expression et ceux qui luttent contre les discriminations », a ajouté l’organisation.

« L’ONU est sur une pente glissante dangereuse pour la liberté d’opinion. Toutes les libertés doivent être défendues avec la même force. Il n’est pas acceptable que les Nations unies prennent parti de manière si outrancière pour une liberté au détriment d’une autre. Cela va à l’encontre de tous les principes constitutifs de cette organisation », a conclu Reporters sans frontières.

Le Conseil des droits de l’homme des Nations unies, réuni à Genève, en Suisse, a voté, le 26 mars 2009, une résolution sur la mise en place du programme d’action de la conférence de Durban sur la lutte contre le racisme. Ce texte, soumis par le Pakistan au nom de l’Organisation de la conférence islamique, a été adopté par 23 voix pour, 11 contre (les pays de l’Union européenne, le Canada, le Chili) et 13 abstentions.

Ce texte exhorte notamment les Etats membres des Nations unies à prendre des mesures pour lutter contre « des actes de haine, de discrimination et d’intimidation qui résultent de la diffamation des religions ». Le document « déplore l’utilisation des médias électroniques, audiovisuels et imprimés, y compris Internet, pour (...) viser des symboles religieux et des personnes sacrées ». La résolution précise également que le Conseil des droits de l’homme est « alarmé par l’inaction de certains Etats à combattre les pratiques discriminatoires et rappelle le besoin de combattre réellement la diffamation de toutes les religions en général, et de l’islam et des musulmans en particulier ».

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