mercredi, octobre 10, 2007

 

Dictature birmane - Le NPD veut convoquer Paul Desmarais fils

Paul Dewar, député d'Ottawa-Centre

Vincent Larouche
Le Journal de Montréal
08/10/2007 09h42


Les partis d'opposition ont accentué la pression sur les entreprises faisant affaire avec la dictature birmane, hier, le NPD envisageant même de convoquer le financier Paul Desmarais fils devant un comité des Communes pour qu'il y explique ses liens commerciaux avec la Birmanie.



Alors que la junte militaire birmane annonçait 70 nouvelles arrestations de militants prodémocratie, le NPD a évoqué l'idée de convoquer le grand patron de Power Corporation devant le comité permanent des Affaires étrangères de la Chambre des communes en raison des liens de l'homme d'affaires avec la pétrolière française Total, implantée en Birmanie.


«Le Comité devrait examiner quel genre d'investissements Power Corporation a en Birmanie, même si c'est à travers plusieurs degrés de séparation, affirme le député Paul Dewar, critique du NPD pour les Affaires étrangères. Ça serait une bonne idée d'entendre M. Desmarais, voir sa compréhension de ça», dit M. Dewar.
Cercle restreint
Héritier de la plus grosse fortune du Québec, Paul Desmarais fils fait partie depuis 2002 des administrateurs de Total. Par le biais de son holding européen Pargesa, qu'il détient conjointement avec la famille Frère, Power Corp détient aussi 3,9 % des actions de la pétrolière, qui a déjà annoncé qu'elle ne quitterait pas la Birmanie.

Samedi, plusieurs groupes, dont Amnistie internationale, ont pressé les investisseurs canadiens de quitter la Birmanie ou de dénoncer publiquement la répression.

Hier, la critique du Bloc québécois pour le dossier, Francine Lalonde, a insisté sur la responsabilité sociale des investisseurs dans ce pays tout en précisant que le cas de Total relève du gouvernement français.

«Ce qui ne veut pas dire que le concept de responsabilité sociale ne s'applique pas à M. Desmarais», ajoute la députée.

Du côté du Parti Libéral, le député Ujjal Dosanjh a refusé de commenter le cas de Power Corporation, mais affirme que «lorsque vous faites affaire avec un régime qui massacre sa population, vous devez vous questionner».

Un attaché du ministre Maxime Bernier a rappelé qu'Ottawa presse le monde des affaires de ne pas conclure d'ententes commerciales en Birmanie. La direction de Power Corp n'a pas rappelé le Journal hier.
Dossiers• Une junte hermétique, richissime et sans pitié
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Qui est Paul Desmarais fils?

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