samedi, janvier 31, 2009

 

Un communiste britannique critique l’alliance entre la gauche "kitsch" et les forces islamofascistes réactionnaires, par Francis Chartrand


Sean Matgamna, un communiste britannique, constate que les fascistes religieux ont politiquement dominé à un degré stupéfiant les manifestations en faveur des Palestiniens de la bande de Gaza. Il critique la gauche kitsch pour son idiotie suicidaire de courtiser le cléricalo-fascisme islamique. Pour lui, cette « gauche » se fait politiquement hara-kiri et devra répondre d’avoir contribué à consolider l’emprise du clergé islamiste réactionnaire sur les jeunes musulmans en le rendant respectable au sein du mouvement syndical.

Cet article d’une grande lucidité de Sean Matgamna correspond au message de Point de Bascule. Nous avons dénoncé l’alliance contre nature entre la « gauche » et l’extrême droite religieuse islamiste réactionnaire. Matgamna publie ses commentaires dans le Worker’s Liberty dans le cadre d’une analyse des manifestations tenues à Londres pour protester contre les opérations militaires dans la bande de Gaza.

Worker’s Liberty est le journal du mouvement communiste Alliance pour la liberté des travailleurs. Leur objectif est la solidarisation des travailleurs en vue d’une révolution contre le capitalisme et l’instauration de la propriété collective des moyens de production.

La « gauche », en particulier le SWP (ndlr : Socialist Workers Party), a fait le gros du travail d’organisation des manifestations. Mais le message politique a été celui des chauvins islamiques. En termes d’agenda politique – soutenir le Hamas, soutenir la guerre arabe et islamique contre Israël, conquérir et détruire Israël - la grande manifestation du 10 janvier à Londres a été une manifestation chauviniste arabe ou islamique et même cléricalo-fasciste. Leurs slogans, leurs politiques, leurs programmes, relayés et amplifiés par la gauche kitsch, ont dominé l’agenda politique de la manifestation, noyant tout le reste.

Les fascistes religieux ont politiquement dominé les manifestations à un degré stupéfiant. Ce n’était pas des manifestations pour la paix, mais des manifestations pro-guerre, des appels à la guerre, des manifestations pour la guerre du Hamas et pour une guerre arabe générale contre Israël.

Les appels à une guerre arabe généralisée contre Israël sont le fond de commerce de la rhétorique de George Galloway depuis les manifestations contre une éventuelle guerre contre l’Irak en 2002-3. Le samedi 10 janvier à Londres, de nombreuses pancartes représentaient des chefs d’États arabes dépeints comme des traîtres pour ne pas venir en aide aux Palestiniens.

Par leurs chants et leurs slogans politiques, les forces dominantes dans les manifestations protestaient non seulement contre les actions d’Israël dans la bande de Gaza, mais contre Israël en tant que tel, contre le droit d’Israël à exister. L’opposition à la guerre dans la bande de Gaza et l’indignation face à cette guerre n’ont été que le prétexte immédiat pour réclamer la disparition d’Israël et du « sionisme ».

Ces revendications sont depuis longtemps un thème central des manifestations « anti-guerre », mais j’ai fortement l’impression qu’elles sont maintenant plus audacieuses, plus crues et plus explicites que jamais.

Le 10 janvier, les membres du SWP scandaient dans des porte-voix : « Détruire Israël ». Le slogan « La Palestine sera libérée du fleuve à la mer », appelant à une Palestine arabe qui inclut les territoires d’Israël d’avant 1967, était omniprésent. Des pancartes appelaient à « La liberté pour la Palestine », ce qui, tant pour les gauchistes kitsch que pour les chauvins arabes et islamiques, signifie la gouvernance arabe ou musulmane sur tout le territoire de la Palestine d’avant 1948. Cela implique l’élimination de l’État hébreu, ce qui ne peut être réalisé qu’en conquérant Israël et en tuant une grande partie de sa population.

Les affiches dénonçant les leaders arabes qui n’attaquaient pas Israël, mêlées à des chants et d’autres affiches, signifiaient plus qu’une protestation contre Israël dans le but d’alléger la pression sur la population de Gaza.

Des pancartes comparaient Israël au nazisme, et les actions d’Israël dans la bande de Gaza au massacre organisé et systématique des Juifs dans l’Europe dominée par Hitler. Les affiches évoquant les 60 ans depuis la Nakba – quoique peu nombreuses – s’ajoutaient aux chants sur « La Palestine du fleuve ... à la mer », confirmant leur signification.

Le thème dominant, « Cessez le massacre à Gaza », compréhensible dans les circonstances, ne peut pas, en l’absence de toute demande que le Hamas arrête sa guerre, être autre chose qu’un appui au Hamas et à la guerre de missiles qu’il livre à Israël. Même la notion de « massacre » établit une équivalence entre le Hamas et la population générale, et exprime une forme de solidarité avec le Hamas et sa guerre de missiles ainsi qu’avec sa répression cléricalo-fasciste de la population de Gaza.

Parler de « génocide » dans la bande de Gaza implique une équation absolue entre la population de Gaza et le Hamas, et une solidarité absolue avec le Hamas.

Même les Juifs les plus visibles de la manifestation du 10 janvier, le Neturei Karta, l’équivalent juif du Hamas qui, pour des raisons religieuses, veulent mettre fin à Israël – s’inséraient harmonieusement dans cet ensemble politique cléricalo-fasciste.

Lors de la manifestation du 3 janvier, un groupe d’islamistes politiques près de moi, dont certains avaient le visage recouvert par un foulard ou une cagoule avec des trous pour les yeux et la bouche, ont tendu leur bras avec le poing fermé et commencé à scander Allahu Akhbar (allah est grand) lorsque nous sommes passés devant la Chambre des communes.

Le 10 janvier, les orateurs sur l’estrade ont de façon absurde établi une équivalence entre Israël – même Israël d’avant 1967 - et l’Apartheid. Ils ont dit qu’Israël peut être éliminé comme l’a été le régime d’Apartheid imposé par les blancs en Afrique du Sud.

La « gauche » et l’ex-gauche étaient largement représentées sur l’estrade le samedi 10 janvier. Andrew Murray du Parti communiste de Grande-Bretagne (agissant comme président), Tariq Ali (le riche « révolutionnaire sympa » d’autrefois, au teint grisâtre comme s’il sortait du congélateur, un revenant des manifestations anti-guerre du passé !), Tony Benn, George Galloway et Jeremy Corbyn, ont pris la parole. Lindsey German, animateur de Stop the War Coalition, portait un manteau rouge vif, mais c’est tout ce qu’il y avait de rouge chez elle ou sur l’estrade.

Il n’y a eu aucune critique ni même une distanciation du chauvinisme arabe ou islamique et du cléricalo-fascisme d’une grande partie de la manifestation. On n’a eu droit qu’à une condamnation unilatérale du bellicisme et à un appui au bellicisme du Hamas, et à des demandes plus ou moins directes et audacieuses pour la fin d’Israël. Craig Murray, ancien diplomate britannique, est celui qui a appelé le plus clairement à ce qu’on efface 60 ans d’histoire et qu’on élimine Israël.

Il n’y a eu aucune critique des régimes arabes et islamiques sauf pour dénoncer leur « trahison » envers les Palestiniens pour ne pas faire la guerre à Israël. Ni aucune référence à la classe ouvrière israélienne ou à l’idée (même si ce n’est pas pour demain) que les travailleurs arabes et israéliens devraient s’unir.

Ainsi, la « gauche » a été entièrement soumise à l’hégémonie de l’agenda, des slogans et du programme du chauvinisme arabe et islamique, et, de façon explicite, au clergé fasciste de l’islam politique.

Les manifestations actuelles sont l’aboutissement d’un processus qui dure depuis six ou sept années pendant lesquelles la « gauche » a fait la promotion de l’agenda du clergé fasciste islamique, et même de ses organisations, tels le British Muslim Initiative et la Muslim Association of Britain, une façade des Frères musulmans. Le Hamas est une émanation des Frères musulmans.

La « gauche » demeure largement absente des communautés musulmanes de Grande-Bretagne. La preuve en est que le SWP a recruté très peu de candidats d’origine musulmane après une demi-décennie d’accommodement de l’islam tout en se présentant comme le meilleur « défenseur des musulmans ». Elle a plutôt réussi à pousser les jeunes des communautés musulmanes dans le giron des réactionnaires de l’islam politique et religieux.

Elle a courtisé et promu les forces réactionnaires de l’islam politique, social et religieux au sein de ces communautés. Au lieu d’organiser des mouvements anti-guerre sur la base de l’agenda laïque, démocratique et socialiste de la classe ouvrière, elle a organisé un mouvement « anti-guerre » sur la base de l’agenda politique décrit ci-dessus.

Au lieu de promouvoir et de construire l’unité de la classe ouvrière autour de slogans comme « noirs et blancs, musulmans, chrétiens, hindous, Juifs et athées, tous unis dans un même combat », la gauche kitsch s’est transformée en mouvement communautariste, se présentant comme le meilleur « défenseur des musulmans ». C’est impensable de réaliser l’unité de la classe ouvrière sur la base politique du communautarisme musulman.

Au lieu d’aider les jeunes rebelles sécularisés des communautés musulmanes à se démarquer de leurs origines, et au lieu de profiter des manifestations contre la guerre pour élargir leur perspective initiale, la gauche kitsch a pactisé avec les communautés musulmanes en tant que telles, et avec ses éléments conservateurs et réactionnaires, y compris les clérico-fascistes. Ce faisant, la gauche a contribué à accroître l’emprise de cette extrême-droite et l’adhésion des jeunes, y compris les femmes, aux organisations de l’islam politique.

Deux éléments en apparence contradictoires ont dominé les manifestations. L’agenda chauvin de l’islam politique et du cléricalisme fasciste leur a donné leur couleur politique. On a eu des manifestations islamiques chauvinistes dans lesquelles les forces de la gauche kitsch ont noyé leur identité, tout comme l’a fait le parti communiste staliniste allemand dans les deux ou trois années avant l’arrivée de Hitler au pouvoir. Le parti a alors renié son identité propre en épousant la préoccupation fasciste de « libérer » l’Allemagne du Traité de Versailles.

Et ... c’était une manifestation largement apolitique. Une grande partie des manifestants, peut-être la majorité, n’ont pas étudié la politique du conflit israélo-arabe ni examiné les options, ou étudié les implications des slogans et fait des choix délibérés. Ils ont plutôt réagi de façon « brute » aux horreurs de l’offensive israélienne dans la bande de Gaza et adopté les slogans, les idées et les programmes conçus par les islamistes et leurs alliés de la « gauche » sans se poser de questions.

Par exemple, pour un grand nombre de manifestants, « Liberté pour la Palestine » ne signifie pas qu’ils comprennent la signification de ce slogan pour ceux qui le brandissent : c’est le langage codé pour la Palestine pré-1948. Pour un grand nombre de manifestants, « Libérez la Palestine » signifie probablement plutôt la libération des régions à majorité palestinienne, soit la bande de Gaza et la Cisjordanie.

La prédominance du cléricalo-fascisme dans les manifestations est en partie le résultat de cet analphabétisme politique. La politique de la gauche kitsch vis-à-vis de l’islam politique a permis que des personnes qui réagissent de manière « brute » deviennent des instruments au service du cléricalo-fascisme.

Les manifestations ont également été plus que jamais ouvertement antisémites. Les pancartes assimilant le sionisme au nazisme et sur l’« Holocauste » perpétré par Israël ont toutes des implications bien au-delà de la politique israélienne et d’Israël lui-même. Les appels au boycott des produits israéliens, compréhensibles à leur face même, occupaient une place centrale. Le principal argument contre un tel boycott est qu’il s’agit d’une arme qui frappe tous les Israéliens sans distinction, et qui deviendra rapidement une arme ciblant les Juifs partout dans le monde, y compris en Grande-Bretagne. Un événement anodin le 10 janvier illustre ce point : un café Starbucks a été attaqué par des manifestants apparemment parce que certaines personnes croyaient que les propriétaires étaient juifs.

La manifestation du 10 janvier montre que l’islam politique a maintenant une présence politique sérieuse en Grande-Bretagne. Les socialistes et les laïcs ne peuvent tirer confort de l’expérience de la première moitié du 20e siècle où les communautés juives en proie aux superstitions se sont rapidement assimilées, et où la gauche a grandement accru ses rangs en sécularisant les Juifs. La forte politisation islamiste des communautés musulmanes n’est pas spécifique à la Grande-Bretagne, et elle n’est pas non plus un simple mouvement d’opprimés.

Les communautés musulmanes font partie d’un mouvement mondial qui comprend des États et certaines des personnes les plus riches de la planète (en Arabie Saoudite, etc). En termes politiques, ce mouvement mondial est très réactionnaire. Il est peu probable qu’il sera bientôt débarrassé de son actuel caractère réactionnaire.

La gauche sérieuse doit trouver des façons de soutenir les communautés musulmanes contre le racisme, la discrimination et l’exclusion sociale, sans s’accommoder politiquement ou socialement de leurs traits réactionnaires, et sans tomber dans l’idiotie suicidaire de courtiser le cléricalo-fascisme islamique. Nous devons favoriser une approche alliant la participation des travailleurs et des jeunes musulmans au mouvement syndical, et l’engagement du mouvement syndical à défendre les communautés contre le racisme et la discrimination.

Notre discours politique doit être du type : « noirs et blancs, unissons-nous et luttons », et non celui du communautarisme islamique qui domine la gauche depuis une décennie. Dans le cadre de cette approche générale, nous devons lutter contre le fascisme cléricalo-islamique et soutenir ses adversaires au sein des communautés musulmanes.

La gauche kitsch a beaucoup de comptes à rendre pour la dernière décade. Il n’y a aucun moyen de mesurer exactement ce qui aurait pu être fait pour éloigner des pans de la jeunesse musulmane de l’islam politique, mais si la « gauche » - et en premier lieu le SWP – avait été fidèle à ses principes d’un mouvement de la classe ouvrière internationaliste et laïque, tout en défendant les musulmans contre le racisme et la discrimination, il est certain qu’un plus grand nombre de personnes d’origine musulmane auraient été gagnées au socialisme. Le clergé fasciste n’aurait pas eu l’influence politique pratiquement incontestée qu’il a eue, et qu’il a encore.

Il faut dire ici que la déferlante mondiale de l’islam politique favorise l’adhésion de larges pans de la jeunesse musulmane à l’islam politique réactionnaire. Leur principale forme de « rébellion » s’exerce contre l’intégration, contre les forces « modérées », et pour le militantisme politique islamiste.

Même là, on aurait pu faire beaucoup plus. Au lieu de cela, la gauche kitsch s’est fait politiquement hara-kiri, elle a adopté le vert islamique et a contribué à assurer la domination de l’agenda politique islamique chauvin conservateur et réactionnaire dans les communautés musulmanes.

Elle a fait tout ce qu’il est possible de faire pour promouvoir et renforcer le cléricalisme islamique fasciste et le rendre politiquement respectable au sein du mouvement syndical. Nous sommes sans doute loin de voir toutes les conséquences de la politisation d’une partie de la communauté musulmane sous l’hégémonie cléricalo-fasciste qui s’est produite et qui se poursuit encore aujourd’hui.

Lien

Libellés : , , , , ,


jeudi, janvier 29, 2009

 

Australie - Le Premier ministre condamne les propos de l’imam qui enseigne qu’un homme peut violer et battre sa femme, et dit qu’il devrait s’excuser


Kevin Rudd a demandé à un religieux musulman de Melbourne de présenter des excuses pour avoir dit à ses adeptes de sexe masculin qu’ils pouvaient forcer leur femme à avoir des rapports sexuels et les frapper si elles désobéissent.

Le premier ministre a dit que les commentaires de Samir Abu Hamza n’ont pas leur place dans l’Australie moderne.

Au cours d’une conférence donnée en 2003 et affichée sur Internet l’année dernière, M. Hamza a dit à ses fidèles qu’en vertu de la loi islamique, les hommes peuvent exiger des rapports sexuels de leur épouse, a rapporté le Herald Sun.

M. Hamza a dit que malgré les lois australiennes qui exigent le consentement, c’est impossible pour un mari de violer son épouse même si elle refuse d’avoir des rapports sexuels.

Il aurait également dit que la loi islamique permet au mari, en dernier recours, de frapper son épouse, à la condition de ne pas causer de blessures ou d’ecchymoses.

M. Rudd a dit que M. Hamza devrait s’excuser.

« En aucun cas, la violence sexuelle est-elle licite ou acceptable en Australie. En aucune circonstance », a-t-il déclaré à des journalistes à Hobart.

En aucun cas, d’autres formes de violence, de violence physique contre des femmes ne sont acceptables Australie ni, à mes yeux, en vertu des enseignements musulmans dominants.

« L’Australie ne tolérera pas ce genre de remarques. Elles n’ont pas leur place dans l’Australie moderne. Il devrait les répudier ouvertement et présenter des excuses ».

Dans sa conférence intitulée Les clés de la réussite d’un mariage, M. Hamza tourne en dérision les lois australiennes sur les agressions sexuelles qui exigent le consentement pour les rapports sexuels entre un homme et son épouse.

« C’est incroyable. Comment un homme peut-il violer sa femme ? », demande-t-il.

M. Hamza, un religieux de Coburg en banlieue de Melbourne, a déclaré au Herald Sun qu’un homme peut frapper la main ou la jambe de sa femme, mais pas sa tête.

Lien

Libellés : , , ,


mercredi, janvier 28, 2009

 

Grande-Bretagne - Un terroriste meurtrier incarcéré menace de poursuivre si les gardiennes ne se voilent pas en sa présence, par Marie-Êve Marineau




Il a de bonnes chances de gagner...

Un terroriste meurtrier d’Al-Qaida a suscité l’indignation après avoir menacé d’entamer des poursuites en vertu de la Loi sur les droits de la personnes si les gardiennes de prison ne portent pas le voile en sa présence.

Kamel Bourgass, 33 ans, a été condamné à la prison à vie en 2004 après avoir poignardé à mort le brave officier du Special Branch, Stephen Oake, lors d’un raid de la police.

Non seulement Bourgass recrute maintenant des adhérents à sa cause tordue dans la prison de Wakefield, mais il prétend en outre que les gardiennes non voilées portent atteinte à ses droits humains.

Il a fait des blagues de mauvais goût sur la médaille de bravoure posthume décernée à DC Oake, disant qu’elle avait été fabriquée avec le « métal de mon couteau ».

L’Algérien préparait une attaque au ricin, un poison mortel, contre la Grande-Bretagne lorsque le détective Oake, un père de trois enfants âgé de 40 ans, l’a arrêté.

Bourgass, le premier musulman fanatique à assassiner un officier de police britannique, est à la prison de Wakefield depuis quelques semaines seulement.

Mais les initiés prétendent qu’il a déjà commencé à prêcher aux détenus la haine islamiste contre l’Occident.

Avec sa longue cape noire, il mis les gardiens en colère avec ses blagues dégoûtantes sur DC Oake.

Une source de l’intérieur de la prison a révélé : « Il est très violent et agressif envers le personnel et il a dit que la présence d’agents de sexe féminin dans les réunions de prière est une violation de ses droits humains ».

« Si elles sont en service, il exige qu’elles portent le voile ».

« On nous a dit de le surveiller de près parce qu’il prêche la haine aux réunions de prière ». ...

Lien

Libellés : , , , ,


 

Bruce Springsteen & Robert Plant



































mardi, janvier 27, 2009

 

États-Unis : Les nouvelles mesures mettant fin à la torture signalent un changement de cap, par Iba Bouramine



(Washington, DC) - Le décret signé par le président américain Barack Obama pour mettre fin à l'usage de la torture fait prendre un nouveau cap à la politique antiterroriste des États-Unis, a déclaré aujourd'hui Human Rights Watch. En décidant de faire paraître ce décret deux jours après son investiture, le nouveau président a démontré son attachement à mettre en place des mesures antiterroristes légales et efficaces.

« Pendant des années, l'administration Bush a soutenu : "Nous ne pratiquons pas la torture", alors que des méthodes comme la simulation de noyade, la privation de sommeil et l'exposition prolongée au froid étaient cautionnées », a affirmé Jennifer Daskal, avocate spécialisée dans le contre-terrorisme à Human Rights Watch. « Le décret du président Obama ordonnant la fin de ces pratiques est une étape essentielle dans le rétablissement de l'autorité morale de l'Amérique dans le monde. »

Le décret présidentiel sur la torture pris aujourd'hui établit des règles communes à l'ensemble du gouvernement en matière de méthodes d'interrogatoire, met fin à l'utilisation des prisons secrètes de la CIA et autorise le Comité international de la Croix-Rouge à rendre visite à tous les prisonniers détenus par les États-Unis, en dehors du système pénal ordinaire ou du système de l'immigration.

En vertu de ce décret, il est demandé à toutes les agences du gouvernement d'appliquer sans exception les consignes sur les interrogatoires du Manuel de terrain de l'armée, utilisé par les militaires depuis 2006. Le décret interdit également tout recours à l'avis juridique du département de la Justice de l'administration Bush sur les questions d'interrogatoire ou de détention.

« Ce décret présidentiel donne tout son sens à l'engagement des États-Unis à ne pas torturer les prisonniers », a ajouté Jennifer Daskal. « Le président Obama a mis un terme aux pratiques excessives de ces derniers sept ans et demi. »

Le décret ordonne également la mise en place d'un groupe de travail interagences, dirigé par le procureur général, qui aura pour tâche d'évaluer les pratiques d'interrogatoire autorisées par le Manuel de terrain de l'armée « et, si cela se justifie, de recommander l'ajout ou la modification de consignes pour les autres départements ou agences ».

Human Rights Watch a précisé que tout nouveau manuel sur les pratiques d'interrogatoire devrait répondre à des normes communes à toutes les agences du gouvernement. Ce manuel devra par ailleurs comprendre une liste exhaustive des techniques approuvées qui suivent la « règle d'or ».

« Aujourd'hui, Obama a fait un grand pas pour remettre les mesures antiterroristes américaines sur les voies de la légalité et de l'efficacité », a expliqué Jennifer Daskal. « À présent, il doit rejeter catégoriquement cette revendication absurde d'appliquer des normes d'humanité et d'efficacité différentes d'un organisme public à l'autre. »

Le décret n'aborde pas la question de la légalité de ce que l'on appelle la « restitution extraordinaire » (action de transférer une personne vers un pays où elle sera exposée à des tortures et à des persécutions), mais laisse le soin d'examiner cette pratique au groupe de travail. Le cas le plus connu de restitution extraordinaire est celui de Maher Arar, un citoyen canado-syrien arrêté à l'aéroport John F. Kennedy de New York en septembre 2002, expulsé en Jordanie, puis conduit en Syrie où il a été détenu dans une minuscule cellule pendant un an et torturé à plusieurs reprises.

Human Rights Watch a rappelé qu'Obama avait souvent condamné l'usage de la restitution extraordinaire durant sa campagne et l'a appelé à mettre aussi un terme à cette pratique illégale.

Un décret sur Guantanamo, également paru aujourd'hui, fixe à janvier 2010 la date de fermeture définitive de la prison, suspend l'utilisation de commissions militaires et ordonne l'examen du dossier des détenus.

Un autre décret prévoit la mise en place d'un groupe de travail interagences chargé de suivre l'évolution des politiques de détention et d'interrogatoire. Enfin, une quatrième décision ordonne d'examiner le cas de Saleh al Marri, un ressortissant qatarien sur le point d'être jugé pour escroquerie à la carte de crédit lorsqu'il a été déclaré « combattant ennemi » et transféré en 2003 dans une prison militaire de Caroline du Sud, où il se trouve encore.

« À la fin de la période d'examen, nous espérons et attendons d'Obama qu'il fasse renvoyer al Marri devant un tribunal fédéral ou qu'il ordonne sa libération », a précisé Jennifer Daskal.

Lien

Libellés : , ,


 

RD Congo : Pour son premier procès, la Cour pénale internationale s’attaque à l’utilisation des enfants soldats, par Renata Daninsky



(Bruxelles) - Le procès de la Cour pénale internationale (CPI) contre Thomas Lubanga Dyilo, qui s'ouvrira lundi 26 janvier 2009 à La Haye, représente une étape marquante dans les efforts menés afin de punir et mettre fin à l'utilisation des enfants dans des opérations militaires, a déclaré aujourd'hui Human Rights Watch. Au même moment, toutefois, un autre chef de guerre congolais, Bosco Ntaganda, recherché par la Cour pénale internationale, est toujours libre.

Lubanga, ancien dirigeant de la milice l'Union des Patriotes Congolais (UPC) qui a mené des opérations dans le district de l'Ituri, au nord-est du Congo, est accusé d'avoir recruté et enrôlé des enfants de moins de 15 ans comme soldats, et de les avoir fait participer activement aux affrontements de septembre 2002 à août 2003. Les forces UPC de Lubanga ont également tué, violé et torturé des milliers de civils en Ituri.

« Ce premier procès de la CPI rappelle avec force que l'utilisation des enfants dans des affrontements armés est un crime de guerre qui peut faire l'objet de poursuites au niveau international », a déclaré Param-Preet Singh, conseillère juridique auprès du Programme Justice internationale de Human Rights Watch. « Les forces UPC de Lubanga ont également massacré des milliers de personnes, et les responsables devraient rendre des comptes pour ces crimes-là aussi. »

Le procès de Lubanga devait initialement commencer en juin 2008. Cependant, les juges de la Chambre de première instance avaient à ce moment-là décidé à l'unanimité de "suspendre" la procédure - et donc le procès - en raison de l'incapacité de l'accusation à communiquer un certain nombre de documents recueillis sous couvert de confidentialité auprès d'informateurs, comme l'autorise le Statut de Rome. Les juges avaient en effet déterminé que cette situation mettait à mal le droit de Lubanga à recevoir un procès équitable. L'accusation a œuvré en collaboration avec ces sources confidentielles à répondre aux préoccupations des juges, et en novembre 2008, la Chambre a autorisé la reprise de la procédure.

Le conflit en Ituri et les autres conflits à l'est du Congo révèlent le rôle joué par des forces armées non-congolaises. L'Ituri en particulier est devenu un champ de bataille impliquant les gouvernements de l'Ouganda, du Rwanda, et du Congo. Ces gouvernements ont fourni une aide politique et militaire aux groupes armés congolais, en dépit de preuves abondantes des violations massives du droit humanitaire international dont ces groupes se rendaient responsables. Le procureur de la CPI, Luis Moreno Ocampo, a déclaré à maintes reprises que son objectif est de traduire en justice les principaux responsables des crimes les plus graves.

"Pour remonter aux racines du conflit en Ituri, l'action de la CPI ne doit pas se limiter aux seigneurs de guerre locaux comme Lubanga," selon Singh. "Nous attendons du Procureur qu'il poursuivre ceux qui ont soutenu l'UPC de Lubanga et les autres groupes armés qui opéraient en Ituri, y compris les responsables au plus haut niveau à Kinshasa, Kigali, et Kampala."

La CPI doit relever un autre défi : s'assurer que le procès soit significatif pour les communautés les plus touchées par les crimes commis au Congo. Human Rights Watch a souligné le fait que le procès de Lubanga représente une opportunité unique que la CPI ne peut pas manquer, et qu'il incombe à la cour de déployer tous les efforts possibles pour faire connaître les avancées de la procédure judiciaire à La Haye aux populations du Congo. Rendre justice ne suffit pas, elle doit également être rendue de manière visible et compréhensible. Human Rights Watch examinera de près les actions de la Cour dans ce domaine.

Bosco Ntaganda encore recherché par la CPI

Bosco Ntaganda, qui collaborait avec Lubanga comme chef des opérations militaires de l'UPC, est également accusé de crimes de guerre par la CPI mais reste en liberté. Il est le chef d'état major militaire du Congrès National pour la Défense du Peuple (CNDP), un groupe rebelle qui collabore depuis récemment avec les armées nationales congolaise et rwandaise aux opérations militaires visant un groupe armé rwandais à l'est du Congo.

Les 4 et 5 novembre 2008, les troupes du CNDP, sous le commandement de Ntaganda, ont tué environs 150 personnes dans le village de Kiwanja, commettant ainsi un des pires massacres de ces deux dernières années au Nord Kivu.

Début janvier, Ntaganda a déclaré qu'il était le nouveau chef du CNDP, jusque là dirigé par Laurent Nkunda ; le 16 janvier, il a annoncé avoir renoncé aux hostilités contre l'armée nationale congolaise et indiqué qu'il se joindrait aux troupes de cette dernière afin de mener le combat contre les Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR), un groupe armé rwandais dont certains chefs ont participé au génocide au Rwanda en 1994.

"Bosco Ntaganda n'est pas un partenaire fiable ni pour le gouvernement congolais ni pour aucun autre gouvernement, » a précisé Singh. "Il est accusé de crimes de guerre et recherché par la CPI, et devrait être arrêté immédiatement, et non pas célébré comme partenaire pour la paix. »

Le gouvernement congolais, un état partie au Statut de Rome qui a établi la Cour pénale internationale, est dans l'obligation d'arrêter Ntaganda. Néanmoins, aucune tentative d'arrestation n'a été faite la semaine dernière lorsque Ntaganda se trouvait à Goma aux côtés du ministre de l'Intérieur congolais et d'autres officiers militaires de haut grade.

Contexte

Outre les crimes relatifs aux enfants soldats, l'UPC de Thomas Lubanga, qui prétendait servir les intérêts de l'ethnie Hema dans le district d'Ituri au nord-est du Congo, a participé à des massacres à caractère ethnique, à des actes de torture et des viols pendant le conflit en Ituri.

En mars 2006, Lubanga a été arrêté et remis à la Cour Pénale Internationale à La Haye sur la base d'accusations concernant le recrutement d'enfants soldats. En janvier 2007, les juges de la CPI ont estimé les preuves existantes suffisantes pour engager un procès.

Ce procès est le premier au cours duquel les victimes seront autorisées à prendre part à une procédure judiciaire internationale. Un peu plus de quatre-vingt-dix victimes ont été retenues pour y participer par le biais de leurs représentants légaux. Sans être parties au procès, les victimes disposent cependant de certains droits pendant la procédure, à condition que l'exercice de ces droits n'entre pas en contradiction avec ceux de l'accusé et ne compromette pas l'équité du procès. Ces droits incluent celui de soumettre des preuves à charge ou à décharge, et de contribuer ainsi à la recherche de la vérité.

La CPI a inculpé trois autres seigneurs de guerre congolais pour des crimes relatifs aux enfants soldats, parmi lesquels Bosco Ntaganda mentionné ci-dessus. Deux autres encore, chefs de milices d'ethnies alliées mais rivales de celle de Lubanga, sont actuellement en détention à la Haye. Il s'agit de Germain Katanga, des Forces de Résistances Patriotiques d'Ituri (FRPI), un groupe armé Ngiti, et Mathieu Ngudjolo, du Front Nationaliste et Intégrationniste (FNI), une milice Lendu. Tous les deux sont accusés d'avoir utilisé des enfants soldats pour attaquer des civils du village de Bogoro début 2003, ainsi que d'autres crimes de guerre et crimes contre l'humanité, incluant meurtres, esclavage sexuel et viols.

Des enfants sont actuellement recrutés et engagés dans des conflits armés dans au moins 15 pays et territoires dans le monde : l'Afghanistan, la Birmanie (Myanmar), la République Centrafricaine, le Tchad, la Colombie, la République Démocratique du Congo, l'Inde, l'Irak, les Territoires Occupés Palestiniens, les Philippines, la Somalie, le Sri Lanka, le Soudan, la Thaïlande, et l'Ouganda. En RDC, au moins cinq des parties prenantes au conflit armé à l'est sont connues pour avoir recours aux enfants soldats. Il s'agit de l'armée congolaise (FARDC), des Forces Démocratiques pour la Libération du Rwanda, du Congrès National pour la Défense du Peuple, des groupes Mai Mai pro-gouvernementaux, et de l'Armée de Résistance du Seigneur.

En plus des dossiers traités par la CPI, la Cour Spéciale pour la Sierra Leone avait également inclus dans les actes d'accusation de ses neufs premiers accusés, dont l'ancien président du Libéria Charles Taylor, le recrutement et l'utilisation d‘enfants de moins de 15 ans comme soldats. A ce jour, la Cour Spéciale a condamné pour ce crime quatre accusés; les condamnés purgent des peines s'échelonnant de 7 à 50 ans de prison. Le procès de Taylor par la Cour Spéciale est en cours.

L'Ituri est l'une des régions les plus durement touchées par les guerres dévastatrices qui ont eu lieu au Congo. Le conflit armé local qui a éclaté en 1999 entre les ethnies Hema et Lendu a été envenimé par les forces militaires ougandaises et les ramifications du conflit global dans la région des Grands Lacs. Quand ce conflit a connu une escalade et que les groupes armés se sont multipliés, plus de 60 000 civils ont été massacrés en Ituri, selon les Nations Unies. La bataille pour le contrôle des lucratives mines d'or et routes commerciales de la région a été un facteur majeur alimentant le conflit. Les armées étrangères et les groupes armés locaux - voyant le contrôle des mines d'or comme un moyen d'obtenir de l'argent, des armes, et du pouvoir - se sont combattus farouchement, prenant alors souvent les civils pour cible. Dans leur lutte acharnée pour l'or, des groupes armés comme l'UPC de Lubanga ont été impliqués dans des massacres ethniques, des actes de torture, et des viols massifs.

Human Rights Watch enquête depuis 1999 sur les violations des droits humains commises en Ituri. Human Rights Watch a publié des rapports détaillés en 2001, 2003, et 2005, ainsi que des dizaines de communiqués de presse et de notes d'information détaillant les atrocités massives commises par l'ensemble des groupes armés.

Lien

Libellés : , , , ,


 

Le constructivisme radical ou comment bâtir une réforme de l'éducation sur du sable, par Anne Humphreys


Extrait d’un article de Normand Baillargeon, professeur en sciences de l'éducation à l'Université du Québec à Montréal, paru dans l’ouvrage collectif « Contre la réforme pédagogique » publié récemment chez vlb éditeur. Nous recommandons l’achat de cet ouvrage à toute personne intéressée par le renouveau pédagogique imposé aux élèves québécois.

Normand Baillargeon est un ancien chroniqueur en éducation au Devoir. Il s’attaque ici au constructivisme radical qui serait à l’origine de la réforme pédagogique imposée par le Monopole de l’Éducation aux écoles québécoises. Baillargeon qui se veut libertaire et progressiste n’est pas sans rappeler Alain Finkielkraut, tous deux citent Hannah Arendt pour qui le véritable progressisme politique appelle comme exigence incontournable un certain conservatisme pédagogique.

Les intertitres ci-dessous sont de nous.

Ernst von Glasersfeld, figure tutélaire du renouveau pédagogique québécois

Ernst von Glasersfeld (né en 1917) est, entre autres choses, psychologue et cybernéticien. […]

Mais M. Glasersfeld est surtout connu comme le créateur d’une doctrine épistémologique appelée par lui «constructivisme radical», laquelle a exercé au Québec, dans les milieux où l’on pense l’éducation, une influence profonde et cela depuis bientôt trois décennies.

À ce titre, M. Glasersfeld a, à de nombreuses reprises, été l’invité de théoriciens québécois de l’éducation, notamment dans les universités, où ses textes ont été abondamment lus, diffusés et étudiés.

En 2002, il recevait de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) la Reconnaissance du mérite scientifique. Cette université soulignait à cette occasion sa participation aux travaux et aux activités du Centre interdisciplinaire de recherche sur l'apprentissage et le développement en éducation (CIRADE), un des hauts lieux où s’est pensée l’actuelle réforme de l’éducation, et rappelait que ce « collaborateur de longue date du Centre » « a eu une très grande influence sur les recherches qui y ont été effectuées ».

Cette influence est encore reconnue par ce groupe réunissant d’éminents universitaires et chercheurs québécois qui publiaient en 2004 un ouvrage en hommage à Glasersfeld. Leur ambition, nous disent ces auteurs, a été de montrer « l'impact du constructivisme sur la recherche et les pratiques éducatives » et de décrire « son influence sur les réformes curriculaires et les choix actuels en éducation. »

Finalement, Glasersfeld recevait en 2006 un doctorat honoris causa en sciences de l’éducation de l’Université Laval.

Le constructivisme radical comme orthodoxie hégémonique au Québec

Tout cela le laisse deviner : le constructivisme radical est devenu au Québec une doctrine fort influente dans les hautes sphères de l’éducation. En fait, une sorte d’orthodoxie s’est installée, une orthodoxie dont l’hégémonie est encore renforcée par le fait que les adeptes du constructivisme radical ne supportent guère la contradiction et ont rapidement, à toutes fins utiles, monopolisé au Québec le discours ainsi que les instances de production et de diffusion de la recherche.

[…]

Des variétés de constructivismes au constructivisme radical

Certains considèrent par exemple que c’est socialement que le savoir est construit, notamment par des groupes sociaux : leur constructivisme est social; d’autres pensent au contraire que c’est l’individu qui construit et leur constructivisme est individuel. Certains pensent que cette construction est un phénomène psychologique et que l’étudier permet de comprendre comment, par quels mécanismes le savoir se construit; d’autres pensent que c’est le statut même du savoir que d’être une construction, certains poussant assez loin dans cette voie pour aboutir à une forme ou l’autre d’idéalisme et de relativisme épistémologiques, en affirmant que le savoir, par exemple scientifique, n’est qu’une construction parmi d’autres possibles, sans aucun privilège épistémique. Telle est justement la perspective de Glasersfeld.

Le constructivisme radical selon Gasersfeld

[…]

Le cœur de la position de Glasersfeld est contenu dans cette présentation qu’il en donne souvent. Du point de vue de celui-ci, dit-il :
  1. Le savoir n’est pas passivement reçu que ce soit par les sens ou par communication.
  2. Le savoir est activement construit par le sujet connaissant.
  3. La fonction de la cognition est adaptative au sens biologique du terme : elle vise à convenir, à la viabilité.
  4. La cognition permet l’organisation par le sujet du monde expérientiel et non la découverte d’une réalité ontologique objective.

Ces idées mettent en jeu diverses positions épistémologiques et ontologiques qu’avec l’accord de l’auteur on pourra commodément présenter comme suit :

  1. Le savoir ne concerne pas un monde indépendant de l’observateur;
  2. Le savoir ne représente pas un tel monde : les théories de la connaissance selon lesquelles le savoir correspond au réel sont erronées;
  3. Le savoir est créé par des individus dans un contexte historique et culturel;
  4. Il réfère à l’expérience individuelle plutôt qu’au monde;
  5. Il consiste dans des structures conceptuelles des individus;
  6. Des structures conceptuelles constituent du savoir quand des individus les considèrent viables dans leur expérience : le constructivisme est une forme de pragmatisme;
  7. Il n’y a pas de structure conceptuelle privilégiée : le constructivisme est une doctrine relativiste;
  8. Le savoir est une mise en ordre convenable d’une réalité expérientielle;
  9. Il n’y a pas de réalité extra-expérientielle accessible à la raison.

[…]

En fait, je ne pense pas me tromper en avançant que bon nombre de philosophes et d’épistémologues considéreraient de telles conceptions comme contradictoires, aberrantes, éminemment discutables ou au mieux peu plausibles.

[Le constructivisme radical : relativiste et contradictoire

De nombreuses critiques ont été formulées à l’encontre de l'épistémologie constructiviste. La plus fréquente est celle que cette théorie fait le lit du relativisme, car elle définit la vérité comme une « construction » sociale qui dépend donc la société où elle apparaît. Ceci aboutit à des accusations de contradiction interne : en effet, si ce qui doit être considéré comme « vrai » est relatif à une société particulière, alors cette conception constructive doit elle-même n’être vraie que dans une société particulière. Elle pourrait bien être « fausse » dans une autre société. Si c’est le cas, le constructivisme serait faux dans cette société. En outre, cela signifie que le constructivisme social peut à la fois être vrai et faux. Les détracteurs du constructivisme rappellent alors cet axiome de logique « si une proposition est à la fois vraie et non vraie, elle est non vraie » ; donc selon les principes mêmes du constructivisme social, celui-ci est faux.]

[…]

Le constructivisme « répudie la notion de vérité »

[Quelques citations de Glasersfeld : ]


[D]u point de vue naïf qui est celui du sens commun, les éléments qui forment ce complexe environnement font partie d’un monde RÉEL composé d’objets indubitables, aussi RÉELS que l’élève, et ces objets ont une existence autonome, indépendante non seulement de l’élève, mais aussi du professeur. Le Constructivisme radical est une théorie radicale de la connaissance qui, pour des raisons qui n’avaient rien à voir avec l’enseignement des mathématiques ou avec l’éducation, n’accepte pas le point de vue du sens commun.

Le Constructivisme radical est donc radical en ce qu’il rompt avec les conventions et qu’il développe une théorie de la connaissance dans laquelle le savoir ne reflète pas une réalité ontologique « objective » mais seulement un ordonnancement et une organisation d’un monde constitué par notre expérience. Le constructivisme radical a répudié une fois pour toutes le « réalisme métaphysique ».

Ailleurs encore, il précise que le constructivisme « répudie la notion de vérité comme correspondance avec la réalité ».

[…]

Compter le nombre de personnes : tout est relatif

Dans un de ses ouvrages, Philippe Jonnaert, un constructiviste québécois, donne un exemple de ce que signifie pour un éducateur l’adoption de ce qu’il appelle la « posture constructiviste » et de cet idéalisme métaphysique. Une enseignante d’une classe de première année du primaire demande à ses élèves de faire le décompte des garçons et des filles de la classe en comptant leurs prénoms. On a ainsi 23 étiquettes, réparties comme suit 12 de garçons, 10 de filles, et 1 qui est celle de l’enseignante.

Mais voilà. Un élève compte 22 étiquettes : c’est qu’il ne compte pas celle de l’enseignante. Un autre arrive à 24 : il compte l’enseignante et, comme c’est une grande personne, il la compte pour deux. L’observateur de la scène, lui, compte 23 étiquettes.

Vous voyez bien, décrète alors le constructiviste idéaliste : il n’existe pas de réel, que des représentations, chacun se faisant la sienne sans qu’il soit possible de déclarer l’une plus objective que l’autre. « Chacun, écrit l’auteur, construit sa réalité. »

Tout ce qui est détestable dans cette posture constructiviste se trouve ici.

D’abord, cet extraordinaire et injustifié saut quantique par lequel on passe d’une trivialité à une thèse radicale en épistémologie, de la banalité du constructivisme psychologique au très radical et très contestable constructivisme métaphysique.

Ensuite, la désolante conclusion pédagogique qu’on en tire. Car ce qui devrait être tiré de cette histoire, c’est justement […] qu’il est indispensable pout l’enseignant de s’assurer que ce qu’il dit est clair et ne peut être interprété de différentes manières. Ici, les consignes, manifestement, étaient ambigües.

[…]

L’utilitarisme du constructivisme à la base de la pédagogie des compétences

« [P]our les constructivistes, écrit un émule québécois de Glasersfeld, le seul savoir possible pour un sujet est le savoir pratique qui lui permet de survivre, de réaliser ses projets ou de composer avec son désir ». Le même auteur déplorait le contenu de ces « programmes de mathématiques au secondaire [qui] comportent l’enseignement de notions une minorité utilisera plus tard » ainsi que des « connaissances que la plupart ne seront jamais appelés à utiliser de leur vie, parce qu’ils ne rencontreront jamais les problèmes qu’elles sont censées résoudre », et l’enseignement de « certaines sophistications du langage écrit ou parlé ».

[…]

[C]e pragmatisme, à mon avis, est une partie importante de l’explication de cette véritable obsession des compétences qui s’est emparée du monde de l’Éducation du Québec. Glasersfeld avait écrit : « Il est extrêmement difficile de substituer le concept de « savoir faire » à la conception d’une connaissance qui devrait produire une image du monde réel […]. Mais c’est justement cette substitution qu’il faut faire pour comprendre la base du constructivisme. »

[…]

Tendance endoctrinaire dans les facultés des sciences de l’enseignement

En somme, une doctrine radicale et très discutable a été et est encore enseignée de manière extrêmement partiale et partisane aux étudiants et aux futurs chercheurs en éducation. Mais il y a plus. C’est que cette doctrine a été transmise dans un contexte institutionnel où y adhérer était (et reste) une condition indispensable pour prendre part à la communauté intellectuelle et y progresser.Tout cela m’incite à conclure que tout a été mis en œuvre pour que les gens à qui on s’adressait adhèrent à la doctrine présentée.

Or il y a, en philosophie de l’éducation, un mot et un concept bien précis pour désigner ce que je viens d’écrire, à savoir la transmission d’une doctrine avec l’intention de fermer l’esprit en ayant recours à des procédés autres que ceux qu’autorise le respect de la rationalité des sujets, soit des procédés déplorables comme la partialité et l’incomplétude de l’information ou la pression institutionnelle et économique. Ce concept, c’est celui de l’endoctrinement. Et je soutiens, en me fondant sur plus de vingt ans passés dans ce milieu, que c’est bien et bien une forme d’endoctrinement aux positions constructivistes (en particulier radicales) qui a été pratiquée à une très large échelle dans les facultés québécoises des sciences de l’éducation.

[…]

Résumé : gâchis relativiste et mutation sans légitimité

Le constructivisme radical est une doctrine confuse, à certains égards délirante et qui ne présente guère d’intérêt philosophique.

[…]

Si [le monde de l’éducation] a permis aux praticiens d’une discipline en quête de reconnaissance de se constituer une légitimité, ceux-ci inspirés par lui, ont contribué à déverser dans le système scolaire un très toxique cocktail fait d’idéalisme, de relativisme épistémologique, de pragmatisme [utilitarisme], tout à fait dans l’esprit du temps, mais dont les conséquences sur l’école et les enfants sont dramatiques.

Dans le même temps, on a négligé et perdu de vue des questions capitales pour toute prise en charge réflexive de l’éducation, encouragé un affaiblissement de la place des savoirs en éducation et chez ses praticiens et négligé le vaste et riche héritage des connaissances issues de la philosophie de la pédagogie et des sciences qui peuvent apporter une importante contribution à notre compréhension de l’éducation et des matières les plus adéquates et les plus efficaces pour former des personnes éduquées.

[…]

En attendant, je cherche toujours, sans la trouver tout à fait, la réponse à une question pressante : de quel droit, par quelle légitimité, fonctionnaires et chercheurs ont-ils pu procéder à cette formidable mutation du sens de l’éducation qu’ils ont opérée ? Il ne semble cependant que l’arrogance et l’ignorance qui ont présidé à l’adoption des idées que je viens de décrire ont dû jouer un rôle dans toute cette histoire.

Lien









Libellés : ,


dimanche, janvier 25, 2009

 

Tuerie dans une crèche en Belgique: un homme inculpé; un autre fou en liberté, bravo à la tolérance de la stupidité, par Francis Chartrand


Le jeune belge de 20 ans a été placé en détention provisoire. Il a reconnu avoir tué vendredi deux bébés et une puéricultrice d'une garderie de Termonde, dans l'ouest du pays.

Le Belge de 20 ans qui a tué vendredi matin deux bébés et une puéricultrice d'une crèche de Termonde, dans l'ouest de la Belgique, a été inculpé d'assassinats et de tentatives d'assassinat et placé en détention provisoire.

Interpellé peu après un acte qui a plongé le royaume dans la consternation et la tristesse, le jeune homme, dont l'identité n'a pas été dévoilée, a été interrogé par la police durant toute l'après-midi. Il a été présenté vendredi dans la soirée à un juge d'instruction, qui l'a inculpé et "placé sous mandat d'arrêt", a précisé le parquet de Termonde.

Durant ce long interrogatoire, l'homme avait le visage fortement maquillé de blanc et de noir -faisant penser à certains au personnage du Joker dans Batman-.

Il n'a donné aucune indication sur les mobiles de son acte, a précisé un porte-parole du parquet. Mais il a toutefois reconnu les faits après 10 heures d'un interrogatoire au cours duquel il a "à plusieurs reprises ri" avec les enquêteurs, indique ce samedi le quotidien populaire flamand Het Laatste Nieuws, posant la question de l'état mental de l'agresseur.

Pas de passé psychiatrique

Le parquet avait démenti vendredi soir que l'homme ait un passé psychiatrique, une rumeur qui circule avec insistance en Belgique.

Selon Het Laatste Nieuws, l'homme avait sur lui, au moment de son arrestation, un second couteau (l'arme utilisée a été retrouvée sur place) et le nom d'une seconde crèche situé à trois kilomètres. "Un second bain de sang a pu être évité", estime le quotidien.

Au lendemain du drame, les journaux s'interrogeait également sur la nécessité de renforcer la sécurité dans les lieux accueillant le public, et les enfants en particulier.

Vendredi à Termonde, des habitants se demandaient comment un homme à l'allure si étrange avait pu pénétrer sans difficulté dans la crèche du "Pays des Fables", où se trouvaient une vingtaine de nourrissons et six gardiennes.

"La tentation peut être grande, après une telle tragédie, de disposer aux portes de nos stades, de nos banques, de nos théâtres mais aussi de nos écoles, de nos crèches et pourquoi pas de nos rues des gardiens, des militaires, des policiers", relève le quotidien francophone La Libre Belgique.

Dix enfants et deux employées toujours hospitalisées

Le jeune homme est entré dans la crèche et s'est immédiatement attaqué aux enfants, ont raconté des témoins. Un enfant et une femme ont été tués sur le coup et un autre enfant a succombé peu après à ses blessures.

Les douze autres victimes, dix enfants et deux puéricultrices, ont été hospitalisées avec de nombreuses blessures. Un bébé de 6 mois et un enfant de 3 ans sont dans un état grave, mais leurs jours ne sont pas en danger, a assuré un porte-parole de l'hôpital universitaire de Gand, où ils ont été opérés.

Samedi, un responsable médical a souligné que certains des blessés étaient "mutilés" et qu'ils avaient dû faire l'objet d'une opération de chirurgie plastique.

(Source AFP)

Lien

Bon, mon commentaire maintenant. Ça c'était l'article du journal Libération, édition matinale de samedi le 24 janvier, avec une mis-à-jour faite au détroit de la nuit ou aux aurores du matin, à l'heure de l'Europe, six heures plus tard qu'au Québec.

Vingt-quatre heures plus tard, c'est confirmé, c’est un schizophrène. Un schizophrène qui promène en liberté, y a une faille en quelque part. Tuerie dans une crèche en Belgique: un homme inculpé; un autre fou en liberté, bravo à la tolérance de la stupidité, par Francis Chartrand, la fin du texte que j'ai composé, c'est pas pour rien, et j'ai raison.

Comment se fait-il, maudit, que l'on tolère des déficients mentaux et des déficients sociaux (schizophrènes), dans des garderies? Encore des enfants, des poupons dis-je, tués par des malades mentaux, et ce n'est pas la première fois, ni en Belgique comme ailleurs. Je n'ai qu'à penser à la tuerie en Écosse, le massacre de Dunblane qui a coûté la vie à seize enfants, âgés de quatre à six ans, ainsi qu’à leur institutrice, en 1996. Un autre carnage avec un fou armé d'un couteau, à Osaka, où un homme de 37 ans, entra dans l'établissement armé d'un couteau de cuisine et poignarda plusieurs enfants et enseignants. Il tua au total 8 élèves, en blessa sérieusement 13 autres et deux professeurs.

Sur ce blog, biens des lecteurs sont d'origine belge, britannique et française. Nous au Canada, nous vécu la fusillade du Collège Dawson, dont l'auteur du carnage était en cheminement psychiatrique, et écrivait sur MySpace des textes prédestinés à passer aux actes. Il s'était même fait parvenir par FedEx des USA un Ak-47, come on.

Le jeune homme, décrit par des témoins comme un individu plutôt grand, affichait sur son blog du site vampirefreaks.com de nombreuses photos de lui brandissant des armes. « His name is Trench. you will come to know him as the Angel of Death », a-t-il écrit sur son profil. Il y exprimait sa haine de la société, des gens normaux, des professeurs, responsables selon lui des nombreux taxages (racket) subis au secondaire, des « jocks » (surnom péjoratif venant de jockstrap — « coquille de protection » — pour les sportifs de l'école), des policiers qui, selon lui, le surveillaient depuis des mois. Il a également répondu à cette question, « Comment veux-tu mourir ? », sur son blog ; « Comme Roméo et Juliette ou dans une pluie de balles ». Il s'exprimait sur ce site web à peine deux heures avant l'événement, sans pour autant évoquer les gestes qu'il s'apprêtait à accomplir. Aujourd'hui, son profil (pseudo « fatality666 ») n'y apparaît plus.

Tiens, une autre histoire concernant les fous dans nos écoles. Le jeudi 13 mai 1993 à 9h27, un homme vêtu de noir, la tête cachée par un casque de motard et une cagoule, fait irruption dans la classe maternelle N8 du groupe scolaire Commandant Charcot, à Neuilly-sur-Seine.

Cet homme, armé d'un pistolet d'alarme et d'explosifs, menace de faire sauter la salle s'il n'obtient pas une rançon de cent millions de francs. Ces menaces sont rendues crédibles par ses démonstrations passées car il avait pris soin, auparavant, de faire sauter plusieurs poubelles en y laissant volontairement une signature. Ses otages, vingt et un enfants et leur institutrice Laurence Dreyfus, sont donc bien menacés. Le RAID est rapidement dépêché sur les lieux. Les enquêteurs cherchent à identifier le preneur d'otages, mais ils n'y parviendront pas avant la fin de la prise d'otages. L'homme n'est alors connu que sous le nom de « Human Bomb » (Bombe Humaine) ou « HB », qu'il s'est lui-même donné. Ce n'est qu'à la toute fin de la prise d'otages que son nom est révélé.

Les médias s'emparent de l'affaire. Des journalistes campent devant l'école. La prise d'otages devient un évènement national. Nicolas Sarkozy, à l'époque maire de Neuilly, tente de négocier avec Érick Schmitt pour qu'il relâche des enfants ; on voit Nicolas Sarkozy à la télévision sortir de l'école un enfant dans les bras.

Au cours des négociations, Érick Schmitt libère peu à peu la plupart des enfants, jusqu'à n'en garder que six, et ce en dépit du fait qu'il avait précisé dans sa première demande de rançon qu'aucun enfant ne serait libéré avant qu'il ait obtenu la somme demandée. Il avait également menacé d'exécuter des enfants (par égorgement) en cas d'absence de réponse rapide des autorités mais cette menace ne fut pas mise à exécution.

Après près de deux jours de tension sans dormir, dans un état d'esprit suicidaire, Érick Schmitt montre des signes de fatigue. Le Raid décide alors de passer à l'action lorsqu'il s'endormira. Le plan prévu est de faire entrer les hommes du Raid dans la salle pendant le sommeil du preneur d'otages. Pendant que deux hommes le tiendront en joue, prêts à le neutraliser s'il se réveille, les autres évacueront les otages hors de la salle. Pour s'assurer qu'Érick Schmitt sera bien endormi au moment de l'assaut, les hommes du Raid versent un somnifère (dont l'efficacité a été préalablement testée sur un homme du Raid) dans le café régulièrement apporté au preneur d'otages. Par précaution, Évelyne Lambert (alors médecin-capitaine des pompiers de Paris), qui s'occupait des enfants, est mise dans le secret. Elle devra s'assurer qu'Érick Schmitt est bien endormi, et faire un signal (déboutonner sa veste devant l'objectif d'une mini caméra placée à travers le mur par le Raid) pour signifier aux policiers qu'ils peuvent intervenir.

Le matin du 15 mai, le preneur d'otages s'assoupit. Évelyne Lambert vérifie qu'il est bien endormi, en le secouant et en faisant bouger bruyamment des meubles par les enfants. Celui-ci reste inerte. Elle fait alors le signal convenu. Aux environ de 7h25, huit policiers du RAID pénètrent dans la salle de classe pour extraire les six derniers enfants. Durant l'intervention, Éric Schmitt est tué de trois balles dans la tête tirées à un mètre par le policier Daniel Boulanger. Les circonstances de cette mort créent une polémique.

Ce n'est qu'après sa mort que l'identité de celui qui se fit appeler « HB » durant toute la prise d'otages est connue : c'était Érick Schmitt, un entrepreneur en situation financière difficile, intelligent, et en dépression. Enfin, il avait révélé à Laurence Dreyfus, quelques heures avant sa mort, ce que signifiait « HB » : c'était les initiales de Human Bomb (bombe humaine).

Nous avons ce fou qui a assassiné au couteau 3 personnes. Hier nous apprenions qu'un homme avait décapité au couteau dans la cafétéria d'une fac californienne une étudiante...j'appelle donc à l'interdiction du couteau arme dangereuse. Nous allons devoir légiférer afin de conditionner la possession du couteau à un permis. Seuls les professionnels et amateurs (cuisiniers, bouchers) pourront être possesseurs de couteaux sous la condition d'un casier judiciaire vierge, d'aucun antécédent psychiatrique et de l'obtention d'un certificat de capacité au maniement du couteau. Les autres pourront utiliser des couteaux jetables en plastique. Il faudra changer nos habitudes culinaire mais à l'heure de la restauration rapide et de la libération de la femme de l'asservissement à la ce lieu ignoble qu'est la cuisine ce n'est plus un souci.

Projetons également l'interdiction de la voiture qui lancée à une centaine de km/h sur la foule bariolée d'un jour de marché peut également provoquer d'énormes dégâts humains.

Vous aurez compris que je fais de l'ironie afin de faire comprendre la stupidité derrière cette attitude à systématiquement pointer du doigt la responsabilité des armes à feu dans les homicides aux USA. Ces phénomènes hideux n'ont strictement rien à voir avec le droit à la possession d'une arme à feu qui rappelons-le contrairement à une légende urbaine n'est pas aussi permissive que cela dans la plupart des états américains.

Celui déterminé à tuer peut le faire sans ou avec une arme à feu. Même dans un pays où la possession d'une arme à feu est strictement régulée quiconque le souhaitant peut encore s'en procurer illégalement, et le criminel en puissance n'est bien entendu pas concerné par ces considérations de légalité.

Mis-àjour de dimanche après-midi, heure du Québec.

Mais pour finir, quand va-t-on comprendre qu'un dérangé, ça reste un dérangé. C'est confirmé, le malade en Belgique, avait eu une ouverture de dossier psychiatrique dont à 4 reprises les procureurs de la Couronne, avait demandé un sérieux réencadrement voir un internement.

« Ben non, faut être tolérant envers nos déficients sociaux, il faut les introduire en société, il faut les laisser s’adapter. Tenez, laisser-le jouer avec vos enfants, il apprendra vite, vous verrez. Non, non monsieur, je vous assure qu’il ne récidivera pas à montrer son pénis à vos enfants, malgré les huit viols, précédemment commis par lui depuis 10 ans. »

Des conneries, des sottises de la sorte que l’on nous répond dans toutes les ONG qui travaillent pour l’intégration des déficients mentaux et déficients sociaux. Je vous l’accorde, on ne peut pas reprocher à ces groupes d’avoir un brin d’amour à nos cas de « santé mentale », même moi j’ai de la compassion pour eux, et j’ai toujours condamné tout abus mental et physique fait à leur égard en institut psychiatrique. Ils sont humains comme nous. Mais on peut reprocher aux ONG, sans toutefois généraliser, des cas d’aveuglement volontaire, au nom de l’intégration et de la tolérance.


C’est beau, la diversité de monsieur madame tout le monde, dansant autour de l’arc-en-ciel. C’est ça que ça fait, la tolérance de la stupidité, ça parait qu’aucun fonctionnaire de la tolérance de la diversité de la maladie mentale, a eu un enfant enculé ou poignardé par un « réintégré » en société. J’en ai plein le cul des « socialement inaptes », pire, j’en ai plein le cul de ceux qui ne les encadrent pas, et nous les remettent dans le rue, à 3 coins de rue d'une école.

Francis Chartrand

Libellés : , ,


This page is powered by Blogger. Isn't yours?

S'abonner à Messages [Atom]