mardi, septembre 30, 2008

 

S’en prendre aux catholiques, ça va. Mais svp, ne mentionnez pas le djihad, par Barbara Kay

«Certains d’entre nous au Québec qui gardons l’oeil sur les activités et les acteurs de la communauté islamique s’interrogent sur les raisons pour lesquelles M. Duceppe est tellement fasciné par les opinions personnelles de Mme Charbonneau-Barron sur l’avortement, mais n’est pas du tout préoccupé par l’enthousiasme de la candidate Samira Laouni pour la charia et les agents provocateurs anti-occidentaux».

Nous avons traduit la chronique de Barbara Kay parue dans le National Post du 11 septembre. Nous offrons d’abord notre commentaire.

La candidature de Mme Laouni et le soutien que lui apporte Thomas Mulcair sont problématiques. Dans une interview à la radio de Radio-Canada aujourd’hui, M. Mulcair a dit souhaiter que les électeurs jugent Mme Laouni sur ses qualifications. Il a rappelé qu’elle détient un doctorat en économie de la Sorbonne et qu’elle est mère de trois enfants. Il déplore les amalgames avec le Congrès islamique canadien (CIC) présidé par Mohamed Elmasry, une organisation avec laquelle Mme Lanoui n’aurait plus de contacts.

Nous croyons quant à nous que l’implication de Mme Laouni avec le CIC est une question d’intérêt public. Mme Laouni a choisi de mettre ses talents au service du CIC et d’y consacrer un temps considérable à piloter de nombreux projets.

Titulaire d’un doctorat, Mme Laouni a dû avoir la prudence de se familiariser avec les objectifs du CIC avant de s’engager bénévolement pour cette organisation. Rappelons que le CIC est membre de la Ligue islamique mondiale (le CIC est répertorié sous Waterloo), une organisation basée à La Mecque en Arabie saoudite dont les objectifs sont notamment de propager l’islam wahhabite (salafiste) radical partout dans le monde. Lisez : La Ligue Islamique Mondiale propage l’islam wahhabite au Canada. Selon le site de la ligue, le royaume des Saoud tient particulièrement à ce que l’islam mondial conserve sa «pureté non entachée d’innovations».

Comme l’écrivait Tarek Fatah dans un commentaire sur la chronique de Mme Kay, le CIC est obsédé par la charia et promeut des idées moyenâgeuses.

Comme l’explique le politologue musulman canadien Salim Mansur, «La charia est un système juridique découlant du Coran et des traditions du Prophète Mahomet, et mis au point par des savants musulmans il y a plus d’un millénaire pour dicter à peu près tous les aspects de la vie et de la pensée des individus. Il s’agit d’un système fermé qui rejette toute innovation fondée sur une lecture moderne des textes sacrés de l’islam, et qui est violemment en contradiction avec les valeurs libérales démocratiques».

Si Mme Laouni n’a plus de contacts avec le CIC, il semble que son président Mohamed Elmasry, quant à lui, continue de s’intéresser de près à la campagne de Mme Laouni. Dans un article du quotidien torontois The Star paru le 10 septembre 2008, Andrew Chung écrit ce qui suit au sujet de Mme Laouni (traduction) :

«Elle a travaillé avec le Congrès islamique canadien sur le soi-disant débat sur les «accommodements raisonnables» au Québec. Elle a témoigné à plusieurs reprises devant la commission Bouchard-Taylor établie par le gouvernement pour étudier la question».

«Elle a joué un rôle-clé dans la rédaction de mémoires présentant les vues musulmanes sur les accommodements raisonnables, et ses actions ont été reçues positivement», a déclaré Mohamed Elmasry, président national du CIC. «J’espère que les électeurs ne seront pas aveuglés par son voile et qu’ils la jugeront sur ses qualifications et sa capacité à les représenter».

Nous estimons que Mme Laouni n’a pas la capacité de représenter les électeurs canadiens. Elle a notamment participé, pour le compte du CIC, à l’organisation d’un dîner bénéfice dont la conférencière invitée était l’extrémiste Yvonne Ridley et auquel M. Mulcair s’est présenté avec Alexa McDonough. Un groupe d’intellectuels (dont Barbara Kay et Marc Lebuis) avaient signé une lettre d’opinion demandant «au Congrès islamique du Canada de se dissocier publiquement des propos d’Yvonne Ridley et de manifester ainsi clairement au public canadien et québécois son refus d’entériner toutes formes d’appui, direct ou indirect, au terrorisme islamiste».

Mme Laouni et Thomas Mulcair cherchent à détourner l’attention du CIC. Mme Laouni manque de transparence dans ses déclarations aux médias. Le public a le droit de connaître la vérité et toute la vérité sur son militantisme passé. Les médias sont souvent complaisants, et c’est la raison pour laquelle Point de Bascule a été mis en ligne. Mme Laouni a des valeurs pro-charia incompatibles avec les valeurs canadiennes et québécoises et ses allégeances seront toujours mises en doute.

Traduction de : Barbara Kay on Campaign Quebec : Attacking Catholics is OK, but please don’t mention the jihad, National Post, le 11 septembre 2008

J’ai appris hier que la copine du frère de ma manucure vient d’avoir son cinquième avortement aux frais des contribuables. Pas de problème. C’est le Québec, une province qui «jouit» d’un taux d’avortements deux fois plus élevé que celui des autres provinces. Ici, le droit à l’avortement est sacré, vous pouvez en avoir tant et aussi souvent que vous le souhaitez. En fait, l’appui à un accès illimité à l’avortement est apparemment un test décisif pour quiconque veut entrer en politique.

À titre d’exemple, une candidate du parti conservateur pratiquant une religion pour qui l’avortement est moralement inacceptable peut être publiquement critiquée par le chef du Bloc québécois. Par contre, ce même chef de parti ne verra aucun problème avec une candidate liée aux apologistes du terrorisme au Québec.

Gilles Duceppe, le chef du Bloc québécois, a pris ombrage du fait que Mme Nicole Charbonneau Barron, une candidate du Parti conservateur dans le comté St-Bruno-St-Hubert sur la Rive sud de Montréal, soit membre de l’Opus Dei, une prélature personnelle au sein de l’Église catholique.

Dans une tentative d’attiser la crainte que les conservateurs veulent enlever aux femmes le droit de choisir, Duceppe s’est plaint que «ces gens sont contre un tas de choses qui sont généralement acceptées au Québec».

C’est vrai que les membres de l’Opus Dei n’appuient pas l’avortement. D’autre part, les membres de l’Opus Dei ne sympathisent pas avec le Hamas et le Hezbollah, et ils ne croient pas que les Juifs sont des cibles légitimes du terrorisme, des vues qui, sûrement, ne sont pas «généralement acceptée au Québec» ?

Ce qui m’amène au cas qui devrait plutôt nous préoccuper, celui de Mme Samira Laouni, la candidate du NPD dans la circonscription de Montréal-Bourassa. Certains d’entre nous au Québec qui gardons l’oeil sur les activités et les acteurs de la communauté islamique s’interrogent sur les raisons pour lesquelles M. Duceppe est tellement fasciné par les opinions personnelles de Mme Charbonneau-Barron sur l’avortement, mais n’est pas du tout préoccupé par l’enthousiasme de Mme Laouni pour la charia et les agents provocateurs anti-occidentaux.

Mme Laouni a été interviewée mercredi par le populaire animateur de radio Benoit Dutrizac. Il lui a demandé : «Quelle est la différence entre une bonne musulmane et une islamiste ?» Elle a répondu : «Des islamistes, je n’en ai pas connu dans mon entourage».

Ce n’est pas vrai.

J’ai assisté à un dîner bénéfice du Congrès islamique canadien (CIC) en septembre 2007 dans la circonscription de Mme Laouni qui mettait en vedette la journaliste britannique notoirement controversée Yvonne Ridley. Étant responsable de projets pour la division québécoise du CIC, le nom de Mme Laouni figurait sur le programme comme organisatrice du dîner et personne à contacter.

Ridley, qui s’est convertie à l’islam après une période de captivité aux mains des Talibans, est célèbre pour ses provocations. Elle a défendu le chef terroriste tchétchène Chamil Bassaïev, le cerveau derrière la crise des otages du théâtre de Moscou et le massacre de l’école de Beslan, le présentant comme un «Shaheed» (martyr) assuré d’une place au Paradis. Elle est aussi connue pour avoir conseillé aux musulmans britanniques «de boycotter la police et de refuser de coopérer avec les forces de l’ordre de quelque manière que ce soit». Ridley s’est comportée comme prévu ce soir-là. Elle a fait l’éloge des Talibans (des incompris), ennemis mortels du Canada. Elle a acclamé le Hezbollah et dénigré l’Occident à tout instant. J’appelle ça de l’extrémisme.

La collaboration active de Mme Laouni avec le leadership du CIC est problématique. Cette organisation a demandé que le Hezbollah et le Hamas soient retirés de la liste officielle des organisations terroristes tenue par le gouvernement. Le président du CIC, Mohamed Elmasry, a déclaré que chaque adulte Juif en Israël est une cible légitime pour le meurtre.

Le nom de Mme Laouni est peut-être vaguement familier pour ceux qui ont suivi les audiences sur les accommodements raisonnables au Québec. Elle a été co-présidente de la délégation qui s’est rendue dans la célèbre municipalité de Hérouxville pour donner une leçon de «respect» et de «tolérance» à ses résidents.

C’est un peu fort, compte tenu d’un poème plutôt choquant qui venait d’être publié sous la signature de Haydar Moussa, président de l’association de la circonscription de Mme Laouni (et jusqu’à une date récente, son directeur de campagne). Prétendument une expression de la douleur ressentie par les femmes musulmanes confrontées aux préjugés, le poème de Moussa attaque brutalement le patrimoine culturel québécois, dépeignant les femmes du Québec comme des ivrognes fornicatrices :

Mon voile n’est pas un mouchoir
C’est ma peau
Ma pudeur Ma dignité Mon respect
Et si toi immigrante de souche
Tu n’as ni foi ni loi
Et tu as passé ta jeunesse soule
D’un mâle à un autre
Ce n’est pas mon cas

Moussa, qui n’a jamais présenté ses excuses pour le poème, est vice-président de l’Association des Jeunes Libanais Musulmans de Montréal. Leur site affiche l’hymne de guerre du Hezbollah, Ya Na Une Ashraf (United We Stand), qui appelle les musulmans à lutter contre le tyran (probablement les États-Unis et Israël) parce que la victoire est promise par Dieu.

Le site de l’association comporte aussi des liens vers un certain nombre d’ayatollahs chiites radicaux, y compris le chef spirituel du Hezbollah, le stratège du djihadisme Sayed Mohammad Hussein Fadlallah qui, pour mémoire, soutient le terrorisme, bien que, ironiquement, il ne soutient pas l’avortement. Quelqu’un a-t-il demandé à Mme Laouni ses opinions personnelles sur le djihadisme, ainsi que sur l’avortement ? Ou bien, étant musulmane plutôt que catholique, et membre du NPD plutôt que du Parti conservateur, une telle intrusion dans sa conscience personnelle est-elle considérée comme trop politiquement indiscrète ?

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