mercredi, novembre 19, 2008

 

Il est vraisemblable que le Prophète Mahomet n’ait jamais existé, par Anne Humphreys


MUNSTER, Allemagne — Mohammed Sven Kalisch, musulman converti et premier professeur de théologie musulmane en Allemagne, jeûne pendant le mois sacré musulman, n’aime pas serrer la main aux femmes musulmanes, et a passé des années à étudier les écritures islamiques. L’islam, dit-il, guide ma vie. L’annonce du fruit de ses recherches théologiques a provoqué la surprise. Sa conclusion : Le Prophète Mahomet n’a probablement jamais existé.

Sans surprise les musulmans sont outragés. Même les caricaturistes danois qui ont déclenché des manifestations globales il y a quelques années n’avaient pas présenté le Prophète comme fictionnel. La police allemande, préoccupée par l’éventualité de violentes représailles, a demandé au professeur de déménager son centre d’études religieuses dans des locaux plus sécurisés.

«Nous n’aurions jamais soupçonné qu’il avait de telles idées» déclare Thomas Bauer, un de ses collègues de l’Université de Münster qui a siégé au comité qui a nommé le Pr. Kalisch. «Je suis un musulman plus orthodoxe que lui, mais je ne suis pas musulman».

Lorsque le Pr. Kalisch a pris sa chaire de théologie il y a quatre ans, il était perçu comme une preuve que l’Occident moderne et les voies islamiques peuvent se mélanger et contrer l’influence des prêcheurs radicaux en Allemagne. Il fût chargé d’un nouveau programme à Münster, l’une des universités les plus anciennes et les plus respectées, consistant à former les professeurs des écoles publiques à l’enseignement de leur Foi aux élèves musulmans.

Les leaders musulmans encouragèrent la création d’un comité consultatif et le rejoignirent dans son Centre pour les études religieuses. Les politiciens glorifièrent la rencontre comme le signe d’une Allemagne prête à absorber ses trois millions de musulmans dans la société traditionnelle. Mais, dixit Andreas Pinkwart, ministre en charge de l’éducation supérieure dans une région du nord de l’Allemagne, «Les résultats sont troublants».

Le Pr. Kalisch, qui insiste sur le fait qu’il est toujours musulman, dit qu’il savait qu’il s’attirerait des ennuis mais qu’il voulait soumettre l’islam au même examen minutieux que le christianisme et le judaïsme. Les savants allemands du 19ème siècle, note-t’il, furent les premiers à soulever la question de la pertinence historique de la Bible.

Beaucoup de savants musulmans questionnent la pertinence des sources anciennes de la vie de Mahomet. La plus ancienne biographie, de laquelle aucune copie n’a survécu, date approximativement d’un siècle après sa mort en 632, et est connue uniquement pas des références citées dans des textes bien plus tardifs. Mais seul un nombre restreint de savants ont douté de l’existence de Mahomet. La plupart prétendent que sa vie est mieux documentée que celle de Jésus.

Muhammad Sven Kalish

«Bien sûr que Mahomet a existé», dixit Tilman Nagel, professeur à Göttigen et auteur d’un nouvel ouvrage, «Mahomet : Vie et Légende». Le Prophète se distinguait de la figure lisse héritée de la tradition islamique, dit-il, mais «Il est très étonnant de prétendre que les centaines et les centaines de pages écrites sur son compte ont toutes été inventées» et qu’un tel personnage n’a jamais existé.

Néanmoins, le Pr. Nagel a signé une pétition de soutien au Pr. Kalisch, qui a affronté des critiques virulentes de la part de groupes musulmans et de quelques académiciens séculaires allemands. «Nous sommes en Europe», dit le Pr.Nagel. «L’éducation consiste à penser, pas juste à apprendre par cœur».

Le Centre d’études religieuses du Pr. Kalisch a récemment retiré son enseigne et effacé son adresse de son site internet. Le Professeur, un homme robuste de 42 ans, dit n’avoir reçu aucune menace spécifique, mais il a été dénoncé comme apostat, une offense passible de la peine capitale dans certaines interprétations de l’islam.

«Peut-être que les gens spéculent sur l’éventuelle irruption d’un idiot prêt à me décapiter», confiait-il durant une interview dans son étude.

Quelques minutes plus tard, un assistant arrivait paniqué disant qu’une montre digitale d’apparence suspecte avait été découverte jonchant le vestibule. La Police, appelée sur les lieux, déclara la montre inoffensive.

Converti à l’Islam à l’âge de 15 ans, le Pr. Kalisch affirme avoir été attiré vers la foi musulmane car elle lui apparaissait comme plus rationnelle que d’autres. Il adhéra à une branche de l’islam chiite connue pour son scepticisme. Après avoir brièvement travaillé comme juriste, il commença à travailler à une thèse postdoctorale en Droit islamique à Hambourg, afin d’accomplir le cursus élaboré exigé pour devenir un professeur en Allemagne.

Les attaques du 11 septembre aux USA cette année-là l’interpelèrent sans mettre à mal sa dévotion. Bien sûr, après son arrivée à l’Université de Münster en 2004, il frappa quelques esprits par son conservatisme. Sami Alrabaa, professeur dans un collège proche, se souvient avoir assisté à une conférence du Pr. Kamisch et avoir été agacé par sa défense doctrinaire de la Loi islamique, connue sous le nom de «Charia».

En privé, il prenait une autre direction. Il dévorait des ouvrages questionnant l’existence d’Abraham, Moïse et Jésus. Puis, dit-il, «Je me suis dit à moi-même : Tu t’es occupé du christianisme et du judaïsme mais qu’en est-il de ta religion ? Peux-tu prendre pour acquis que Mahomet ait existé ?» Tout d’abord il n’eut aucun doute, puis ils émergèrent lentement. Il fût frappé, dit-il, par le fait que les premières pièces de monnaie portant le nom de Mahomet n’étaient pas apparues avant la fin du 7ème siècle --- six décades après la naissance de la religion musulmane.

Il échangea des idées à Saarbrücken avec quelques chercheurs qui, durant les années précédentes, avaient avancé l’idée de la non existence de Mahomet. Ils prétendaient que «Mahomet» n’était pas le nom d’une personne mais un titre, et que l’islam avait débuté comme une hérésie chrétienne.

Le Pr. Kalisch ne prit pas toutes ces critiques pour argent comptant. Contributeur l’année passée d’un livre sur l’islam, il pesa les probabilités et conclu que l’existence de Mahomet était plus probable que non probable. Tôt cette année néanmoins sa pensée changea. «Plus je lisais, plus la personne historique à la base de tout me paraissait improbable», dit-il.

Il a des doutes également sur la Coran. «Dieu n’écrit pas de livres», dit-il. Quelques uns parmi ses étudiants alarmèrent la direction au sujet de son enseignement. «Je me suis demandé si il dirait un jour que lui-même n’existait pas », dit l’un d’eux. Quelques uns boycottèrent ses conférences. D’autres chantèrent ses louanges.

Le Pr. Kalisch affirme ne jamais avoir dit aux étudiants «Crois juste ce que Kalisch pense», mais avoir cherché à leur enseigner à penser de façon indépendante. Les religions, dit-il, sont des «béquilles» qui aident les croyants à atteindre «La vérité spirituelle au-delà d’elles mêmes». Pour lui, ce qui importe n’est pas de savoir si Mahomet a vraiment existé, mais plutôt la philosophie présentée au travers de son nom.

Cet été, la dispute a atteint les grands titres. Un journal allemand de langue turque en a parlé avec enthousiasme. Les médias dans le monde musulman l’ont repris.

Le Conseil de coordination musulman démissionna du conseil consultatif du centre du Pr. Kalisch. Quelques membres du conseil refusèrent de s’adresser à lui avec son nom musulman d’adoption, «Mahomet», disant qu’il devrait dès lors être connu sous le nom de «Sven».

Les académiciens allemands se divisèrent. Michael Marx, un spécialiste du Coran à l’Académie des sciences de Berlin-Brandenburg, avança que les vues du Pr. Kalisch allaient discréditer les chercheurs allemands et rendre difficile le travail des savants allemands en terre musulmane. Mais Ursula Spuler-Stegemann, professeur d’études islamiques à l’université de Marburg, créa un site internet appelé «solidaritymuhammadkalisch.com» et initia une pétition de soutien online.

Alarmé par le fait qu’un effort pionnier hors de portée des musulmans allait seulement attiser les antagonismes, l’Université de Münster décida d’éteindre les flammes. Le Pr. Kalisch fût informé du fait qu’il pouvait garder sa chaire mais devait arrêter d’enseigner l’islam à de futurs enseignants.

Le professeur dit qu’il est plus déterminé que jamais à continuer à sonder sa Foi. Il termine un ouvrage explicitant sa pensée. Il est rédigé en Anglais au lieu de l’Allemand car il veut créer un impact plus important. «Je suis convaincu que ce que je fais est nécessaire. Il doit y avoir une discussion libre autour de l’islam», dit-il.

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Commentaires:
Les sources islamiques sont riches en matériel sur la personne
du Prophète et de l'histoire de sa vie. on peut généralement compter sur la solide base de la tradition islamique.
 
Francis,

Depuis quand les ploucs de quebecois sont-ils autorisés à penser ? Bouffez votre poutine et allez vous faire enculer par vos voisins américains, vous adorez ça !

De : Marc
bamyan01@gmail.ch
 
plouc de québecois? raiment les pensées musulmane sont de pauvre frustrer et blasphemateur,idolatre qui suivent un assassin qui a declarer prendre plaisir a tuer...le diable comme ces fidel aiment tuer
 
Merci de votre commentaire Andres, j'ai souvent rencontré au Québec et en Ontario des Musulmans qui avaient délaissé leur religion et même, ils avaient fait apostasie de leur religion. Ils avaient mare que leur religion se base de plus en plus sur une vengeance, mais une vengeance envers qui? Ceux qui ne pénètrent pas dans leur religion? Et si nous, Catholiques, Protestants et Agnostiques, agissions de la sorte que penserait le Monde face à nos agissements? Nous serions de Sals Blancs, décrétés sur le champ par les Nations Unies.

Là où j'habite, à Deux-Montagnes, Québec, Canada, des Musulmans curieux de partager notre culture ont été invités à participer à la Messe de la Nativité, que l'on nomme chez au Québec, la Messe de Minuit. Ils étaient 60 dans l'Église, le 24 décembre 2011. L'un d'eux a demandé de s'adresser au curé ainsi qu'à la foule à la fin de la célébration, pour annoncer qu'ils voulaient se convertir au Catholicisme. Dois-je voir en cette conversion au catholicisme une brèche d'espoir en 2012?
 
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