jeudi, avril 23, 2009
Des groupes de défense des droits de l’homme ont mis le président iranien au défi d’éliminer les graves discriminations, par Francis Chartrand
GENEVE (AFP) – Dimanche, des groupes de défense des droits de l’homme ont mis le président Mahmoud Ahmadinejad au défi d’éliminer les graves discriminations en Iran, avant son arrivée à une conférence des Nations unies contre le racisme et l’intolérance à Genève.
La Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH), la Communauté internationale baha’ie (BIC) et la Ligue iranienne des droits de l’homme (LDDHI) ont dit qu’Ahmadinejad devait lutter contre la discrimination contre les minorités religieuses et ethniques ainsi que les femmes, et mettre fin à l’incitation à la haine.
« En venant à la Conférence d’examen de Durban, le président Ahmadinejad signifie son engagement envers les objectifs de la conférence, qui sont d’éliminer toutes les formes de discrimination et d’intolérance », a déclaré Diane ALA’I, la représentante de la BIC auprès de l’ONU à Genève.
« Son premier geste de retour au pays devrait être de s’attaquer aux graves discriminations et persécutions qui ont gagné du terrain sous sa présidence », a-t-elle ajouté.
Les groupes de défense des droits disent que la discrimination religieuse est très répandue en Iran, touchant notamment les bahaïs, les chrétiens, les Juifs, les soufis, les musulmans sunnites, et d’autres minorités. Ils sont victimes d’arrestations arbitraires, d’actes d’intimidation et de harcèlement.
Ils ont également accusé les médias contrôlés par le gouvernement iranien de fomenter la haine contre les Bahaï’s, et signalé que la répression contre des militants appartenant à des minorités ethniques, y compris les Kurdes, avait « connu une augmentation spectaculaire. »
« La situation des droits de l’homme s’est fortement détériorée en Iran sous la présidence de Mahmoud Ahmadinejad. La discrimination à l’égard des minorités ethniques et religieuses et des femmes est très préoccupante », a déclaré Karim Lahidji de la LDDHI.
Les groupes des droits de l’homme ont demandé aux gouvernements qui participent à la conférence, ainsi qu’aux médias, d’imputer à Ahmadinejad la responsabilité des violations des droits humains en Iran.
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