dimanche, mai 24, 2009

 

Merci, Madame Asselin!, par Richard Martineau

Richard Martineau
Journal de Montréal
16/05/2009 11h28


«Just when I think I'm out, they keep pulling me back in!» - Michael Corleone dans The Godfather Part III

Il ne l'avouera probablement pas, mais je suis sûr que Jean Charest a une poupée vaudou de Michèle Asselin dans son tiroir et qu'il lui plante furieusement des aiguilles dans le corps, le soir, avant d'aller se coucher.

En effet, à cause de la Fédération des femmes du Québec, qui a senti le besoin urgent de se prononcer sur le port du voile dans la fonction publique alors que PERSONNE (pas même les résidants de Hérouxville) ne parlait de ça, le débat sur les accommodements raisonnables que le premier ministre avait cru mort et enterré grâce au travail des croquemorts Bouchard-Taylor est revenu à la vie et lui a pogné la cheville, comme Sissy Spacek à la fin de Carrie.

LE CIRQUE EST DE RETOUR

Le premier ministre Charest doit être d'autant plus heureux de cette sortie inopinée de la FFQ qu'il est aussi à l'aise avec les questions d'identité que l'ancien attaché de presse d'Éric Caire avec la langue française.

C'est bien simple, je crois qu'il préférerait prononcer un discours de trois heures sur la chlamydiose devant une classe de 2e année plutôt que de parler 30 secondes sur l'identité et les valeurs québécoises!

Mais grâce à la présidente de la FFQ (qui, décidément, n'en rate pas une), le revoici plongé dans le cirque des accommodements.

Merci, Madame Asselin!

À QUOI SERT LE CONSEIL DU STATUT DE LA FEMME?

Jean Charest n'est probablement pas le seul à pester contre la présidente de la FFQ. Christine Saint-Pierre aussi doit vouloir lui donner un chien de sa chienne.

En effet, après avoir tenté d'éviter le sujet comme la peste, la ministre de la Condition féminine a finalement dû accoucher d'une position hier midi.

Le verdict? Elle se range aux côtés de la FFQ. Ce qui pose une question extrêmement intéressante.

Si la ministre se fout de l'opinion du Conseil du statut de la femme, un organisme qui a été mis sur pied en 1973 pour conseiller le gouvernement du Québec sur tout sujet concernant la condition féminine (et qui, rappelons-le, s'est prononcé CONTRE le port du voile dans la fonction publique), à quoi diantre sert cette institution?

Et pourquoi passer par-dessus un organisme gouvernemental pour appuyer un groupe de pression? Elle est où, la logique, là-dedans?

C'est comme si le gouvernement, dans un dossier touchant la défense du français, se foutait éperdument de l'avis du Conseil supérieur de la langue française pour se ranger aux côtés d'un groupe de pression dirigé par Pierre Falardeau et Michel Brûlé!

Allô?

EXCUSATUM

D'ailleurs, je dois faire un erratum.

La semaine dernière, je disais que la FFQ avait publié un avis sur le Sexe dans les médias en mai 2008. Or, c'est le Conseil du statut de la femme qui a émis cet avis!

Je mérite un coup de pied dans le postérieur. Cela dit, entre la Fédération des femmes du Québec, le Conseil du statut de la femme, l'Association des femmes iraniennes, l'Association des mères lesbiennes, le Centre de santé des femmes, le Collectif des femmes immigrantes, l'Association féminine d'éducation et d'action sociale et l'Institut de recherches et d'études féministes, on finit par s'y perdre.

Alors que chez les gars, c'est plus simple. Il y a l'Amicale de la Cage aux sports et c'est tout...

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