dimanche, septembre 19, 2010
Peur sur le chemin de l'école, par Serge Labrosse
Quatre étudiantes de l'École secondaire Armand-Frappier, à Saint-Constant, sur la Rive-Sud, vivent dans la peur. Des voyous ont jeté leur dévolu sur elles et les inquiètent depuis deux semaines, tout en se moquant ouvertement de la police du Roussillon.
Alexandra, Véronique, Samantha et Muna sont âgées de 14 et 15 ans. Élèves de secondaire III, elles vivent une rentrée troublante à l'école du quartier.
Il y a deux semaines, des garçons d'une vingtaine d'années, des «hindous» anglophones qui se disent résidents de LaSalle, se sont mis à traquer les quatre amies, matin, midi et soir.
Les autorités scolaires et la police en sont informées depuis lundi. Mais cinq jours plus tard, les suspects rôdaient encore autour des jeunes filles. Jusque devant leurs domiciles respectifs.
Colère des parents
Il n'en fallait pas davantage pour provoquer la colère des parents, inquiets pour la sécurité de leurs filles. Deux mères de famille dénoncent la situation.
«Les policiers nous disent qu'ils ne peuvent rien faire si ces gars-là n'ont pas touché à nos filles», rapportent-elles.
Comme il s'agit manifestement de harcèlement criminel, elles se demandent comment on peut leur répondre ça, estimant la sécurité des filles en danger.
Mères et filles comprennent d'autant moins le peu de résultat obtenu du service de police qu'elles ont transmis aux autorités le numéro de plaque, le modèle et la couleur du principal véhicule utilisé pour les suivre. Les jeunes victimes croient même détenir l'identité d'un des voyous, qui les a relancées jusque sur Facebook.
Ce qui surprend le plus, c'est que des parents, des enseignants de l'école et la directrice elle-même, puis la police, sont intervenus plus d'une fois auprès des suspects, qui ne cessent de suivre les filles jusque dans le stationnement de l'école.
Les policiers auraient même intercepté deux fois l'un des véhicules utilisés par les suspects, dont l'un -souvent vu au volant -n'a même pas de permis de conduire en règle. Sans conséquence.
«Il ne faudrait pas attendre que les citoyens se fassent justice eux-mêmes», prévient la mère d'une des victimes.
«Ils attendent quoi, demande Lyne St-Denis, la mère d'une autre. Qu'une de nos filles se fasse agresser ? Enlever ? Violer ? Elles ne peuvent même plus sortir de chez elles sans être accompagnées. Il faut que la police agisse.»
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Libellés : Monde hindou, Races hostiles
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