mardi, janvier 25, 2011
La dignité du croyant : Une illusion ?, par Tania Tokarski
Une illusion ?
Certains films font état de la misère humaine ; La Passion du Christ et Spartacus pour n’en nommer que quelques-uns. Ils me font penser à cette période, peu avant la fin de l’Empire romain, où les Romains jetaient les Chrétiens dans le Colisée pour nourrir les lions. Non seulement ces traîtres à Rome continuaient de défier l’ordre avec leurs croyances et ce, en dépit de leur triste sort, mais de plus en plus d’adeptes souscrivaient à leur religion. « La croyance religieuse est-elle un consolation pour les faibles ? » Les malades, les pauvres et les infortunés puisaient-ils leur courage contre Rome d’une promesse en un monde meilleur suivant la mort ? Encore aujourd’hui, beaucoup de personnes continues de garder la foi alors que tout va mal. Et bien, je pense, comme le docteur Sigmund Freud, que la religion est une fiction tirée de l’esprit d’un collectif qui souhaite mieux vivre la dure réalité. La religion est un sédatif ; elle ne saurait être la réalité.
« Les êtres humains s’efforcent ensemble et en grand nombre de s’assurer bonheur et protection contre la souffrance au moyen d’une déformation chimérique de la réalité. Or les religions de l’humanité doivent être considérées comme des délires collectifs de cet ordre. » (Les conceptions de l’être humain, p. 74)
En effet, lorsque tout va mal, l’homme repense à Dieu, son père protecteur, et à la joie qu’il connaîtra lorsqu’il l’aura rejoint. Freud explique qu’il existe trois sortes de sédatifs dont l’humain se sert pour diminuer ses souffrances : les fortes diversions comme le travail, les satisfactions subjectives qui pourraient être la pratique d’un art et les stupéfiants qui jouent sur la chimie du corps (morphine, etc.) La religion va dans l’une de ces catégories. Elle explique la raison de l’existence de l’homme, car il serait insoutenable de penser que le seul but d’exister est la survie. L’homme, après tout, n’aspire qu’au bonheur et ses façons d’y arriver sont, premièrement, de trouver le plus de sources de jouissances possible (ex : fonder une famille, apprendre à jouer d’un instrument) et, deuxièmement, de diminuer les sources de mécontentements par l’utilisation des sédatifs, nommés ci haut. Après tout, selon les dires de Freud, de penser que notre existence est protégée par un père que personne ne voit ne peut qu’être le rêve d’ « enfants » ayant besoin d’une consolation. À cet effet, la religion ne saurait être autre chose qu’une consolation pour les faibles.
Cependant, Jean-Paul II a une opinion différente. Les enseignements de la Bible détiennent la vérité. La Bible ne saurait être de la fiction puisqu’elle apporte la sagesse. Cette sagesse dont elle parle introduit les notions de « dignité humaine », de « commisération » et d’ « égalité. » L’être humain est digne, car Dieu l’a voulu pour lui-même. Une personne digne ne saurait être faible. Selon la Bible, il n’existe point de faibles ni de forts puisque tous les hommes sont égaux aux yeux de Dieu. L’être humain est digne et sa faculté de penser par lui-même lui a été laissé, faisant en sorte qu’il puisse utiliser son intelligence, faire les bons ou les mauvais choix et voyager pour apprendre et exploiter son potentiel. La Bible révèle aussi que l’être humain a été créé dans le respect de la vie. De ce fait, il fait état de solidarité, de communication envers son prochain et donne ce qui lui appartient, car « Dieu l’a créé à son image. » Pour toutes ces raisons, il ne saurait être faible et la religion ne pourrait être une fiction. Enfin, la religion n’est pas une consolation pour les faibles puisqu’elle est l’une des explications du mystère de la vie. Tout aussi valable que la théorie de l’évolution, elle demeure inécartable.
Maintenant, quelle conception est la plus valable ? Faisons un bref retour. Freud pense que la religion est un sédatif pour l’homme, qui ne voulait pas vivre les difficultés que lui offrait la vie. L’Homme se créé une « chimère » collective, autrement dit, la religion. Elle serait une consolation pour lui. La conséquence que ça (la vision de Freud) entraîne, à mes yeux, est bénéfique : elle encourage le sujet à prendre conscience des moyens à sa portée pour être heureux (ex : se trouver une meilleur emploi) plutôt que de joindre une groupe religieux (qui encourage plus le partage du vécu que l’action sur son problème.) Toutefois, l’idéologie de Jean-Paul II est aussi attrayante : les hommes sont tous égaux aux yeux de Dieu, il n’existe pas de forts ni de faibles. La religion n’est pas une consolation, elle enseigne les vertus du don de soi, de l’égalité et du respect de la vie. Elle n’est pas une fiction, car elle est une des explications du but de la vie. À cet effet, elle apporte de belles valeurs à l’être humain en plus de l’espoir d’une vie après la mort. Quand je repense à ce qu’ont apporté les grandes religions, comme le Christianisme, j’intègre la théorie de Jean-Paul II. La religion n’est pas une consolation pour les faibles, car elle a apporté l’ordre à de nombreuses reprises. Lorsque Rome est tombée, les Chrétiens ont bâtis un nouvel ordre. La charité envers les pauvres est née de la religion (don de soi). Les écoles, les hôpitaux et d’autres institutions publiques pont aussi commencé avec la religion. Après ces accomplissements, il serait injuste de comparer les croyants à des faibles. Des personnes qui accomplissent d’aussi grandes et d’aussi belles choses que l’éducation, les soins publics et la charité (une ancêtre du bien-être social) ne sauraient qu’être fortes.
En conclusion, je suis, tout compte fait, en désaccord avec Freud qui pense que la religion est un sédatif pour le peuple. La religion apporte, au contraire, des explications aux mystères de la vie. Elle transmet de belles valeurs et a partis les systèmes sociaux tels que les écoles, les hôpitaux et la charité. Bien sûr, le zèle religieux a eut des conséquences fâcheuses, notamment, avec le génocide des Amérindiens ou l’esclavage des Africains. Cependant, bien utilisée, peut-être que les croyances religieuses pourraient redonner espoir et goût à la vie aux suicidaires, souvent athées, du Québec. Nos statistiques sur le suicide semblent bien correspondre avec la sortie de la religion de notre gouvernement. Maintenant, si une nouvelle religion devait être adoptée, laquelle serait la meilleure pour répondre aux besoins humains ? Le Christianisme, le Bouddhisme ou une toute nouvelle religion se rapprochant de l’agnosticisme ? Un jour, le saurons-nous peut-être.
Libellés : Athéisme, Christianisme, Religion et fanatisme, Tania Tokarski
Deuxièmement, j'avais envie de prendre partie pour la religion, et en particulier pour les croyants modérés, parce que j'ai vu dans les nouvelles à l'école la façon dont on rabaisse tout ce qui a trait à la religion, sans apporter les pours et les contres de ces croyances. Je suis la seule qui a pris partie pour la religion.
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