mercredi, août 27, 2008
L’islamolucidité contre l’inversion des valeurs : combattre l’esprit de Munich, par Marie-Êve Marineau
Nos médias diabolisent les islamolucides en leur collant l’étiquette de racistes xénophobes d’extrême droite. Un bon exemple est la façon odieuse dont le journaliste Jean-François Lépine a présenté Geert Wilders avant la sortie du film Fitna à l’émission Tour de Terre diffusée sur Radio-Canada. Lépine a parlé de Wilders comme d’un «populiste d’extrême droite» ayant produit un film «anti-islam haineux».
Les auditeurs n’ont eu droit qu’à un lynchage préemptif sans explication ni mise en contexte. Pour bien des Québécois, l’extrême droite renvoie au néo-nazisme et au fascime. Lépine nous dit ensuite que Wilders est l’un des politiciens les plus populaires des Pays-Bas, un pays jusque-là connu pour ses valeurs libérales de gauche proches de celles du Québec. On aurait bien aimé savoir comment un peuple peut subitement connaître un virage aussi spectaculaire vers l’extrême-droite. Que s’est-il passé ? Pas un mot ! Rien. Le journaliste Lépine, de sa hauteur morale, accuse, juge et condamne et nous demande de le croire sur parole.
Pourtant, après la diffusion de Fitna, un tribunal de La Haye a débouté la Fédération islamique des Pays-Bas qui demandait une injonction interdisant le film. Le Tribunal a jugé que le droit à la liberté d’expression permettait à Wilders de critiquer publiquement l’islam radical et des passages du Coran, et que bien qu’il soit provocant, le message de Wilders n’est pas un appel à la haine ou à la violence contre les musulmans. Voir (ici).
L’esprit de Munich réfère à la lâcheté devant Hitler. Les Européens ont refusé de combattre le nazisme pendant qu’il en était encore temps. On connaît la suite.
Mous sommes plusieurs à partager le souci d’une information objective dégagée de la camisole de force de la pensée unique. Nous cherchons à comprendre et nous nous étonnons à juste titre de ce manque chronique de profondeur et de probité dans l’analyse de l’actualité, tel que présent dans les médias.
À Radio Canada ou dans les journaux à grand tirage seule la conformité avec l’opinion généralement admise est tolérée. Il y a une raison à cela : au delà des idées dites progressistes et de l’antiaméricanisme que tout un chacun est supposé ressentir et véhiculer, on découvre un état d’esprit identique à celui qui prévalait dans les années 30 avant l’Anschluss et les accords de Munich : La difficulté à admettre l’existence du danger.
Il faut dire que le danger n’existe concrètement qu’à partir du moment où on a quelque chose de très précieux à défendre. Les élites occidentales n’ont pas conscience qu’elles ont quelque chose qui vaille la peine d’être protégé. Pour nombre d’intellectuels et de ceux qui se font passer pour tels, le mépris et le dénigrement de notre civilisation est une marque d’intelligence, ils se vantent d’être « iconoclastes » comme si la civilisation occidentale et ses valeurs étaient des icônes et non la terre même où ils sont enracinés ! Le relativisme est en réalité une négation de ses propres valeurs, il s’apparente invariablement au nihilisme.
Quand on veut nier le bien-fondé d’un message on lance des pierres au messager en le traitant de raciste et d’islamophobe, et malheur à celui qui ose tirer des conclusions pratiques en conformité avec la gravité du message. Posez la question du danger de l’islamisme aux gauchistes et aux pacifistes, ils vous répondront que le danger ne vient pas de l’islamisme mais de ceux qui tirent la sonnette d’alarme à son sujet, exactement comme les pacifistes de 1938 pour qui le danger ne venait pas d’Hitler mais de Churchill !
Mais le «crime» de ceux qui, à l’instar de Geert Wilders, lèvent le voile sur la violence de l’islam, recèle une circonstance aggravante, il met à mal l’angélisme ambiant et l’aveuglement volontaire. Démontrer que l’islam est intrinsèquement violent est contraire à la vulgate pacifiste. Les faits ne suffisent pas pour absoudre celui qui les relate objectivement. Décrire la réalité est en soi un crime, attendu qu’informer les gens c’est les avertir du danger ; aussi étrange que cela puisse paraître c’est la prise de conscience de la menace qui est dénoncée comme responsable du conflit, et non la menace elle-même.
Les quotidiens occidentaux ont accroché l’étiquette «extrême droite» sur Geert Wilders alors que ce dernier défend les valeurs libérales menacées par l’islamisme : liberté d’expression, égalité des sexes, démocratie, laïcité, non-violence, droits des homosexuels etc. Est-ce ignorance ou désinformation ? Pour certains c’est le manque pathologique de curiosité, ils répètent en bons perroquets ce que d’autres journaux ont écrit. Pour les autres c’est simplement la volonté bien arrêtée de discréditer un homme politique qui fait preuve d’un rare courage dans la dénonciation de l’extrémisme et de la violence. Les médias cherchent ainsi à détruire une personne qui risque sa vie pour défendre le type de société sans lequel ces mêmes médias ne pourraient survivre !
Pour réduire quelqu’un au silence ou pour le discréditer il suffit de l’accuser, sans la moindre preuve, de racisme ou d’islamophobie. On lui accroche ainsi une « étoile jaune » pour mieux l’isoler du reste des citoyens et pour museler tous ceux qui seraient tentés de l’approuver à voix haute. Le procédé est fort commode, les accusateurs n’ont pas à fournir de preuves et leurs victimes sont dépouillées automatiquement de leurs droits. Dans le cas de Mark Steyn et de la revue Maclean la présomption d’innocence, le droit à être entendu, le droit à une défense pleine et entière ont été foulés aux pieds par ceux-là mêmes (la commission des droits de la personne) qui étaient sensés en faire la promotion.
Nous assistons ici à une curieuse alliance, celle de l’extrême droite islamiste et d’une certaine gauche qui a perdu ses repères. La haine de l’occident donne la main à la haine de soi : alliance tactique pour l’islamisme mais alliance suicidaire pour la gauche. Quand notre pire ennemi devient notre principal allié pour soumettre notre partenaire il y a un problème.
Et nous ne nous en sortirons pas si, collectivement, nous refusons d’admettre qu’il y a problème. Pour guérir il faut avant toute chose s’avouer malade et mettre au rancart les habitudes et les comportements qui aggravent la maladie. La société québécoise doit prendre acte des dangers que l’islamisme fait peser sur TOUS les citoyens. Cette idéologie d’extrême droite s’oppose violemment à la démocratie, aux libertés et aux droits de l’homme, elle s’attaque à l’état de droit qu’elle cherche à dénaturer et à soumettre. Pour les islamolucides le défi est de taille, informer objectivement les gens en faisant appel à ce qu’ils ont de meilleur, leur intelligence leur jugement et leur sens des valeurs.
Libellés : Islam, Marie-Êve Marineau, Races hostiles, Religion et fanatisme
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