mardi, septembre 30, 2008

 

Le NPD doit indiquer la porte à Samira Laouni, par Iba Bouramine

«Messieurs Layton et Mulcair, il est temps de choisir votre camp. Ou vous défendez les valeurs fondamentales du Canada et du Québec, ou vous vous rangez du côté d’organisations islamistes téléguidées par l’Arabie saoudite et l’Iran. Les électeurs ont le droit de savoir où se situe votre allégeance».


Après Laura-Julie Perreault de La Presse, c’est au tour de Jeff Heinrich du quotidien The Gazette d’écrire un article partisan aux allures de propagande sur Samira Laouni, candidate du NPD dans le comté Montréal-Bourassa. La Presse applique deux poids deux mesures, ayant dévoilé les liens «secrets» de Nicole Charbonneau-Barron avec l’Opus Dei, tout en gardant le plus grand secret, à l’instar de la Gazette, sur les liens pourtant publics de Samira Laouni avec le Congrès islamique canadien et l’apologiste des Talibans Yvonne Ridley. Notre objectif n’est pas de défendre l’Opus Dei, ils savent le faire eux-mêmes. Nous cherchons plutôt à dénoncer le deux poids deux mesures et les liaisons dangereuses de la gauche, et à encourager nos concitoyens à se joindre à nous pour qu’on se débarrasse des politiciens pro-islamistes.
La Presse dévoile les liens «secrets» de Nicole Charbonneau Barron
Rappelons que le débat sur la relation entre la religion et la politique a été lancé par La Presse, qui a publié de pleines pages sur la candidate du parti conservateur Nicole Charbonneau Barron, révélant qu’elle était membre de l’Opus Dei. Il s’agirait d’une information que l’intéressée aurait omis de dévoiler à son chef. Le journaliste Denis Lessard a «découvert» le pot aux roses et écrit un article citant des sources décrivant l’Opus Dei comme une sorte de «mafia catholique». Mathieu Perreault en rajoute et parle d’une «Organisation à l’écart du Québec moderne». De son côté, Vincent Marissal écrit ce qui suit au sujet du Parti conservateur, après avoir révélé que les «secrets» de l’Opus Dei sont affichés au grand jour sur Internet :

«La question est de savoir ce qu’ils auraient fait s’ils l’avaient su. Pour éviter un tel embarras, il y a fort à parier que le Parti conservateur aurait trouvé quelqu’un d’autre. L’affaire démontre des trous dans le système de vérification, ...la présence d’une candidate liée à une organisation secrète comme l’Opus Dei confirme, chez bien des électeurs, des doutes quant à la présence d’ultrareligieux au sein du PC».

La Presse en a parlé comme si on avait découvert que la candidate avait caché un lourd passé criminel. Or, il s’est avéré par après que le parti était au courant du rôle de sa candidate au sein de l’Opus Dei. Ironiquement, la chroniqueuse Lysiane Gagnon pose la question : «Pourquoi alors tout ce tollé autour de Nicole Charbonneau-Barron... ?» Nous nous sommes creusé les méninges et... eureka ! Nous avons trouvé : Mme Gagnon, c’est votre propre journal qui en a fait un tollé !

La Presse garde le secret sur les liens publics de Mme Samira Laouni
Tant Laura-Julie Perreault pour La Presse que Jeff Heindrich pour The Gazette (qui cite Point de Bascule, merci !) ont complètement passé sous silence les liens de Mme Laouni avec l’organisation d’extrême droite le Congrès islamique canadien, se gardant de dénoncer l’influence d’ultrareligieux au sein du NPD. Jack Layton et Thomas Mulcair étaient bien au courant de ces faits.

Les journalistes, comme d’habitude, font preuve de cécité complice quand vient le temps de scruter l’extrême droite religieuse islamiste. On se tait, on ne s’interroge nullement sur cette alliance contre-nature entre la gauche supposément progressiste et l’extrême-droite religieuse islamiste. On comprend les citoyens d’être cyniques envers les journalistes et les politiciens.

Mme Laouni a assumé la responsabilité de plusieurs projets pour le compte du Congrès islamique du Canada (CIC), un lobby islamiste présidé par Mohamed Elmasry qui appuie le NPD, et a l’appui de Jack Layton et Thomas Mulcair en retour. Plus qu’à Samira Laouni, c’est à ces derniers que les électeurs et les journalistes devraient poser des questions.

Voici des éléments qui vous permettront d’évaluer la feuille de route respective des droites religieuses chrétienne et islamiste, et de déterminer laquelle présente la plus grande menace d’arriération pour le Québec et le Canada, et d’intrusion du fondamentalisme religieux dans la sphère politique.

L’Opus Dei et le CIC : une comparaison

- Liberté d’expression

Le CIC tente de faire reconnaître la notion de «blasphème» comme délit poursuivable en droit canadien. Lisez nos nombreux articles sur la saga CIC contre Maclean’s et Mark Steyn. Et l’excellent article de fond du MacLean’s : Réprimer la liberté d’expression au niveau mondial, par L. Savage, Maclean’s

Comparez cela avec la réaction de l’Opus Dei à la sortie du film Da Vinci Code. Cette organisation n’a pas cherché à faire censurer le film. Elle s’est contentée de rappeler au public qu’il s’agissait d’une oeuvre de fiction.

Quel est le parti qui menace le plus la liberté au Canada au nom de valeurs ultrareligieuses obscurantistes qui nous éloignent du Québec moderne ? Le NPD bien sûr. Ce parti appuie la croisade rétrograde du CIC contre la liberté d’expression. D’ailleurs, l’avocat Julius Grey, un sympathisant du NPD, a dit ce qui suit en parlant de ce parti dans une entrevue à la radio de Radio-Canada avec la journaliste Christiane Charrette : «...maintenant ils sont du côté des islamistes canadiens contre le MaCleans, contre Mark Steyn... moi je suis en désaccord total avec Mark Steyn, mais la liberté d’expression est une chose essentielle. Je ne pourrais pas dire qu’il faut limiter la liberté d’expression».

Droit canon et charia en droit familial

À l’instar des autres autorités catholiques au Québec, l’Opus Dei ne milite pas pour la reconnaissance de tribunaux canoniques dont les décisions produiraient des effets civils et seraient exécutoires devant les tribunaux du pays.

Le CIC, pour sa part, a été à l’origine de la campagne pour l’instauration de tribunaux de la charia en matière familiale en Ontario. Comme membre de la Ligue Islamique Mondiale, le CIC est d’ailleurs l’une des nombreuses antennes de l’establishment religieux saoudien qui propage à travers le monde la version rigoriste wahhabite/salafiste de l’islam dans sa pureté du 7e siècle dépouillée de toute innovation. On envisage l’avenir comme le retour à un lointain passé glorieux !

Qui est-ce qui menace le plus la laïcité de notre système juridique et de nos institutions au pays ? Le CIC bien sûr. Or, le NPD appuie le CIC, un lobby islamiste d’archi-droite religieuse qui promeut une forme moyenâgeuse de l’islam en complet décalage avec les valeurs d’une démocratie libérale moderne.

Les accommodements religieux

L’Opus Dei n’a jamais réclamé d’accommodements religieux dans les services de santé et les services collectifs.

Le CIC, par contre :

promeut la ségrégation dans les établissements de santé, conformément à la charia

par sa vice-présidente nationale, Wahida Valiante, a contribué à la rédaction du Report of the Task Force on Needs of Muslim Students dont nous avons résumé les principales recommandations obscurantistes conformes à la charia dans notre article : Islamisation des campus

a parrainé la venue de l’extrémiste Yvonne Ridley comme conférencière lors de l’édition 2007 de son dîner bénéfice. Le programme mentionne le nom de Samira Laouni comme personne contact. Mme Ridley est une apologiste des Talibans et du Hezbollah

par son président Mohamed Elmasry qui enseigne à l’Université Waterloo en Ontario, a proposé de bannir l’alcool des campus. Cette proposition est devenue une recommandation du rapport sur les besoins des étudiants musulmans mentionné plus haut.

Séparation du religieux et de l’État

Jésus a bien dit «Rendez à César ce qui appartient à César, et à Dieu ce qui appartient à Dieu». L’islam, par contre, est encore loin d’en être là en terme de séparation de la religion et de l’État. Lisez l’entrevue avec le théologien George Weigel : Combat (idéologique) contre Djihad (idéologique).

Ces exemples parmi d’autres montrent bien que l’Opus Dei ne menace en rien les acquis du Québec moderne alors que le CIC milite sans relâche pour l’introduction d’éléments rétrogrades de la charia par la porte d’en arrière. Le CIC menace les libertés durement conquises par nos ancêtres, avec l’appui du NPD.

Liens extrémistes

Dans le Québec d’aujourd’hui, on ne connaît pas de liens entre l’Opus Dei et des politiciens extrémistes.

Le CIC et Madame Laouni, eux, ont de tels liens. Quand elle dit à Benoît Dutrizac en entrevue radio le 10 septembre dernier qu’elle ne connaît pas d’islamistes ou d’extrémistes, Mme Laouni nous prend pour des imbéciles. (Marc Lebuis a été invité à parler de Mme Laouni sur Dutrizac le lendemain. Cliquez ici). Julius Grey a bien compris que le CIC est un lobby islamiste. Tarek Fatah, un musulman progressiste, qualifie le CIC d’organisation d’islamistes moyenâgeux dans un commentaire où il ne mâche pas ses mots. Et que dire de Yvonne Ridley, l’apologiste des Talibans et du Hezbollah ? Si ce n’est pas une extrémiste, alors il manque de mots dans le dictionnaire pour la décrire.

Barbara Kay avait écrit une chronique dans le National Post sur le dîner bénéfice du CIC et la conférence de Yvonne Ridley, sous le titre Taliban Stooge. Nous avons communiqué avec Mme Kay pour lui demander la raison pour laquelle elle n’a pas parlé de la présence de Thomas Mulcair et Alexa McDonough à cette soirée. Elle nous a répondu avoir parlé à M. Mulcair qui lui a dit être arrivé après la conférence de Mme Ridley. Il a affirmé à Mme Kay qu’il n’avait jamais entendu parler de Mme Ridley et qu’il ignorait qu’elle soutenait des islamistes. Il se serait présenté à cette soirée en toute bonne foi dans le cadre de sa campagne dans le comté d’Outremont.

Aujourd’hui toutefois, Thomas Mulcair ne peut plaider ignorance. Son appui sans réserve à Mme Laouni nous amène donc à la conclusion qu’il ne voit aucun problème avec les valeurs que le CIC et sa candidate soutiennent. N’oublions pas que Yvonne Ridley a fait l’apologie des Talibans à un moment où des soldats du Royal 22e de Québec venaient de quitter pour l’Afghanistan. Des convives présents à ce dîner nous ont exprimé s’être sentis profondément trahis.

Qualifications de Mme Laouni

Mme Laouni s’occupe d’initiatives de rapprochement communautaire. Son comté comprend la Ville de Montréal-Nord qui a récemment connu des émeutes ethniques.

On peut s’interroger sur les qualifications de Mme Laouni comme intermédiaire dans le dialogue communautaire. En effet, Yvonne Ridley est connue pour ses exhortations aux musulmans à ne jamais collaborer avec les forces de l’ordre. Comme citoyens, nous subissons les inconvénients de cette irresponsabilité d’une bonne partie de la communauté musulmane qui refuse de faire le ménage dans ses rangs. Nous devons attendre des heures dans les aéroports et payer des impôts pour de lourds dispositifs de sécurité. Mme Laouni partage-t-elle les vues de Mme Ridley ?

Le foulard

Mme Laouni et M. Mulcair auront la tentation d’imputer tout échec électoral à un manque d’ouverture des Québécois face au foulard que porte Mme Laouni. Pour nous à Point de Bascule, là n’est pas l’enjeu principal. Mme Laouni elle-même s’est associée à des groupes dont les valeurs sont aux antipodes de celles que nous soutenons et que partagent plusieurs musulmans. Lisez entre autres ce commentaire laissé sur notre site par le québécois Wahid Mokhtar, un musulman d’origine algérienne.

Conclusion

Messieurs Layton et Mulcair, il est temps de choisir votre camp. Ou vous défendez les valeurs fondamentales du Canada et du Québec, ou vous vous rangez du côté d’organisations islamistes téléguidées par l’Arabie saoudite et l’Iran. Les électeurs ont le droit de savoir où se situe votre allégeance.

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