mardi, janvier 06, 2009
Nous les musulmans avons du travail à faire, par Salim Mansur

Nous avons hérité d’une culture de la dénégation, et trop souvent nous refusons de reconnaître nos propres responsabilités pour ce malaise généralisé qui a laissé la plupart des pays arabo-musulmans dans une situation économique, politique et sociale en délabrement.
Au cours des dernières décennies, des rapports et des statistiques intergouvernementaux, ont documenté un fossé, peut-être maintenant irréversible, entre les pays musulmans et les démocraties industrielles avancées à l’Occident.
Un récent rapport sur "l’indice des états en décrépitude", publié dans la revue Foreign Policy (mai / juin 2006), le Pakistan, par exemple, est classé parmi les 10 États les plus défaillants dans le monde – au dessus même de l’Afghanistan. Le Pakistan est un pays musulman, une puissance nucléaire militaire, mais elle peut à peine nourrir, vêtir, éduquer et fournir du logement à sa population.
Les rapports sur les pays arabes sont un triste catalogue de tyrannies bien enracinées, d’économies en décrépitudes, de richesses dilapidés, d’oppression féminine, de persécution des minorités et de la violence endémique. Le régime des chefs religieux iranien veulent se procurer l’arme nucléaire et menace de détruire Israël, de réprimer l’opposition interne, et de chercher la confrontation avec l’Occident.
Au lieu de reconnaître la réalité du monde arabo-musulman comme étant une civilisation brisée, nous, musulmans, avons tendance à céder la place et à blâmer les autres pour nos maux et de détourner nos responsabilités pour les échecs qui sont devenus des zones de reproduction de la violence et du terrorisme. « Nous avons inculqué à nos enfants de fausses fiertés, et leur avons donné un sens de l’histoire qui s’écroule sous l’examen de la critique. Nous leurs avons imposé un conflit de loyauté et maintenant certains d’entre eux sont devenus nos cauchemar.
Nous prêchons la tolérance, mais nous sommes intolérants. Nous exigeons l’inclusion, mais nous mettons en pratique l’exclusion des femmes, des minorités, de ceux avec qui nous sommes en désaccord.
Nous répétons sans cesse que l’Islam est une religion de paix, mais un trop grand nombre d’entre nous afficher un comportement contraire à ce que nous professons. »
Nous continuons à nous rassurer ainsi que les autres, que les musulmans violent l’islam sont une infime minorité, mais nous ne parvenons pas à tenir de cette minorité responsable en public.
Un bol contenant du lait se transforme en lait caillé qu’avec une seule goutte de citron. Cette infime minorité que nous tenons responsable pour avoir caillés a ruiné notre Islam, mais un trop grand nombre d’entre nous insistent pour réfuter tous les éléments de preuves contre notre conviction qui nous distingue comme meilleur que les autres.
Dans l’islam, nous insistons à ce que la religion et la politique soient inséparables. La conséquence : La politique domine notre religion — et notre religion est devenue une couverture pour le tribalisme et du nationalisme.
Salim Mansur, canadien et musulman
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