samedi, février 21, 2009

 

Sri Lanka : MSF augmente son aide dans les camps, plus de personnel prêt à intervenir, par Noémie Cournoyer


Médecins Sans Frontières (MSF) prépare le travail dans 15 camps de Vavuniya et les alentours, abritant quelque 30 000 personnes qui ont fui la violence au nord du Sri Lanka. MSF distribue déjà de la nourriture et des biens de première nécessité dans dix de ces camps. À l’hôpital de Vavuniya, le chirurgien MSF est intervenu sur 144 patients, assistant une équipe de chirurgiens locaux.

Suppléments alimentaires

Ces dernières semaines, plus de 2500 personnes ont reçu des suppléments alimentaires dans les camps. MSF a distribué des rations d’un mélange de maïs et de soya, du sucre et de l’huile et se concentre sur les enfants de moins de 5 ans, les femmes enceintes et les mères qui allaitent. « Ces personnes ont vécu dans des conditions très difficiles lorsqu’elles se trouvaient encore en zone de conflit, avec très peu de nourriture pour survivre plusieurs jours. Maintenant qu’elles se trouvent dans une zone plus sûre, nous devons donner de la nourriture supplémentaire aux personnes qui en ont le plus besoin. Ces suppléments alimentaires ajoutent 500 calories à leur régime habituel, ce qui fait une grosse différence dans leur situation », explique la chef de mission Annemarie Loof.

MSF aide les familles destituées ayant un besoin urgent de matériel de base pour l’hygiène et la maison. La plupart des personnes sont parties en laissant tout derrière elles dans la région de Vanni. Elles devaient, en effet, se déplacer assez régulièrement avant de pouvoir traverser la frontière vers la zone sous contrôle gouvernementale.

« C’était terrifiant. Des personnes sont tuées chaque jour. Nous n’avions pas d’eau, de nourriture ni de médicaments », raconte la mère d’une famille réfugiée en zone gouvernementale dont la fille malade et le fils, blessé par balle, ont été admis à l’hôpital. « À ce moment-là, nous n’avions plus beaucoup d’argent. Quand ma fille est tombée malade, nous nous sommes dit qu’il fallait sortir du bunker pour aller chercher des médicaments. C’était très dangereux. Tous les jours, nous demandions à mon mari ce qu’il allait nous arriver. Est-ce que nous allions tous rester et mourir? »

Personnel médical en attente

Pour le moment, le ministère de la Santé dispense des soins de santé dans les camps. À cette fin, le gouvernement a dépêché des médecins de différentes structures de santé sur place. Cette solution reste cependant temporaire et met la pression sur les autres structures de santé. MSF a deux médecins et deux infirmières prêtent à travailler dans les camps au sein de cliniques mobiles dans le cas où d’autres personnes se présentent ou si le ministère de la Santé demande une assistance supplémentaire.

144 chirurgies en une semaine

Dans l’hôpital de Vavuniya, la plus grande structure pour le traitement des urgences de la zone, 144 personnes ont été opérées la semaine dernière. Cent sept de ces patients avaient besoin de chirurgies pour des blessures contractées lors des combats. Un chirurgien MSF effectue des opérations auprès de deux homologues sri-lankais pour le ministère de la Santé. MSF étudie la possibilité de travailler avec le ministère de la Santé avec une anesthésiste et d’autres membres du personnel médical. MSF a également fourni cent matelas et de la literie afin d’anticiper un nouvel afflux de patients.

De moins en moins de personnes fuient la zone de conflit

Alors que l’on avait vu une augmentation des civils qui tentaient de s’échapper de la zone de conflit ces deux dernières semaines, leur nombre a considérablement baissé ces deniers jours. MSF cherche toujours à accéder au plus vite aux 20 000 personnes se trouvant dans la région de Vanni et demande instamment aux deux parties au conflit de tout faire pour assurer la protection des civils restés coincés dans les combats.

« Je ne pleure pas parce que j’ai mal, mais parce que mes frères et mes sœurs sont restés en zone de conflit », explique une jeune fille de 15 ans très lourdement blessée lors des combats. Sa mère, comme beaucoup d’autres personnes passées en zone gouvernementale, est restée dans un camp de transit. Elle cherche désespérément sa famille et la moindre information sur ses enfants laissés derrière.

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