lundi, octobre 26, 2009

 

Comment se présenter aux élections de Montréal sans se faire scruter? Avoir un beau sourire et ... un hidjab - par Barbara Kay


La course à la mairie de Montréal s'intensifie à mesure que le 1er Novembre, jour du scrutin, approche rapidement. L'ancienne militante indépendantiste Louise Harel du Parti Vision Montréal, pensait être la grande favorite devant le maire sortant fédéraliste et un peu terne, Gérald Tremblay; mais elle se bat maintenant pour remonter la pente après avoir été contrainte de larguer son plus proche collaborateur, Benoît Labonté, quand des allégations crédibles d'implication de celui-ci dans une affaire de corruption liée à un contrat, ont refait surface la semaine dernière.
Mais Harel devrait affronter plus que le personnage douteux de Labonté dans le forum public. Elle devrait expliquer pourquoi une partisane connue du militantisme islamiste est dans la course, briguant un poste de conseiller municipal sous son égide. Une certaine Najat Boughaba est candidate pour Vision Montréal dans la circonscription de Saint-Léonard-Ouest. J'ai rencontré Boughaba il y a deux ans, à un dîner bénéfice qu'elle organisait pour le Congrès islamique canadien (CIC), où la conférencière d'honneur, l'apologiste tristement célèbre des Talibans, la journaliste Yvonne Ridley, a parlé avec enthousiasme du Hezbollah («Je voudrais avoir le drapeau [du Hezbollah] avec moi ce soir »), une organisation officiellement désignée au Canada comme terroriste. Boughaba ne nie pas son implication profonde avec le CIC ouvertement islamiste (dont elle tente maintenant de s'éloigner discrètement). Le CIC, le lecteur s'en souviendra, a été l'instigateur principal de la tentative de saboter la liberté d'expression via des plaintes à la Commission des droits de la personne contre les journalistes Ezra Levant et Mark Steyn.
Sur son site internet, Boughaba prétend adhérer aux valeurs du Québec de «paix, liberté et égalité» mais, sur son curriculum vitae, de nombreuses associations contredisent cette adhésion de pure forme aux valeurs démocratiques. Par exemple, Boughaba a été un membre actif du Centre Communautaire Musulman de Montréal (CCMM). En 2006, après l'arrestation de 17 terroristes présumés à Toronto (parmi lesquels certains furent trouvés coupables), Boughaba, sous le nom de Najad Moustapha, a pris part à une conférence de presse organisée par le CCMM, pendant laquelle ils lurent une fatwa appelant les médias à transmettre le message de paix de l'Islam élaboré par leur guide spirituel, l'ayatollah irakien Ali Al-Sistani. Celui-ci, quelques mois avant la conférence, avait annoncé sur son site internet que tous les homosexuels, hommes et femmes, devraient être exécutés "de la pire manière possible". (Curieusement, la fatwa contre les homosexuels masculins a été retirée du site, mais pas la fatwa contre les femmes; de toute façon, l'ayatollah n'a jamais révoqué ni l'une ni l'autre.) Par ailleurs, selon l'organisme de surveillance de l'islamisme www.pointdebasculecanada.ca, le CCMM a publié sur son propre site internet un avertissement à l'effet que les filles qui ne portent pas le hijab courent le risque d'être violées et avoir des «enfants illégitimes». Boughaba a également été la rédactrice en chef d'un journal de Montréal, Sada Almashrek (Echo d'Orient). Ce journal fait la louange des enseignements du théocrate totalitaire, l'ayatollah Khomeiny, père de la révolution islamiste iranienne, et publie régulièrement des hymnes à Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah. Selon www.pointdebasculecanada.ca, un texte publié sous l'égide éditoriale de Boughaba a accusé le député du Parti libéral, Fatima Houda-Pépin, une musulmane démocratique, d'encourager la haine des musulmans.
Le plus préoccupant cependant est que dans son journal, sur la page éditoriale même de Boughaba, a été publié un poème qui attaque le principe de liberté d'expression et qui qualifie les femmes de souche «non voilées» du Québec de «putains». Voici l'extrait incriminant: « Qui t'a donné le droit de parole / pour japper comme les chiens des rues/pour enfin insulter / juger et dire des choses insensées et maudites/ Ce n'est pas la liberté d'expression / alors cesse de parler de démocratie / si tu te comportes comme un tyran ... Mon voile n'est pas un mouchoir / C'est ma peau / ma pudeur, ma dignité, mon respect / Et si toi, immigrante de souche / tu n'as ni foi ni loi / et tu as passé ta jeunesse saoule/ d'un mâle à l'autre/ ce n'est pas mon cas. »
Vous n'avez pas besoin d'être un critique littéraire pour découvrir le mépris pour les Québécois ethniques qu'exsude ce poème. Et pourtant, l'éditeur qui l'a publié - Boughaba - a été choisi pour aller à Hérouxville peu de temps après pour parler de valeurs islamiques et expliquer aux Québécois soi-disant xénophobes comment s'entendre avec les «Autres». En aparté ironique, ce poème a été publié quelques jours avant le fameux code de vie d'Hérouxville 2007, mais le «poète», Haydar Moussa*, a plusieurs fois déclaré publiquement que le poème avait été écrit « en réaction » au code, une impossibilité manifeste. Et pourtant, ce même Haydar Moussa a été invité dans la délégation à Hérouxville.
Dire que Louise Harel n'a pas fait d'enquête préalable au sujet de Boughaba- ou encore l'a fait, mais était si désireuse d'attirer une musulmane symbolique dans son équipe pour exhiber ses lettres de créance multiculturelles qu'elle ne s'est pas souciée de ce qui a été découvert -est la litote de l'année. Cela démontre une fois de plus que lorsqu'un hidjab apparaît sur la tête d'une politicienne, l'objectivité, le jugement et les principes démocratiques disparaissent des têtes de tous les politiciens autour d'elle. Si vous lisez le Français, vous pouvez obtenir un compte-rendu beaucoup plus complet des associations malsaines de Najat Boughaba et de ses insuffisances démocratiques ici.
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