«Nous ne nous sommes pas agenouillés dans notre pays d’origine, pourtant sous domination islamique totale. Nous avons préféré l’exil et le Québec nous a ouvert les bras. Mais il ne les a pas ouvert qu’à nous. Nous ne contestons pas la présence des «autres» ici, mais nous souffrons de voir nos amis Québécois de souche se plier de plus en plus aux exigences des puissants lobbys islamistes et même des individus islamistes (qui ne se présentent jamais comme tels).»
Salut Soeur Québécoise,
Hélas, nous sommes encore plus mal vus par l’intelligentia québécoise et «leurs» média. Nous avons beau prendre la parole dans le «cirque» de la commission Bouchar-Taylor, nous avons beau participer aux forums populaires sur les accommodements raisonnables, nous avons beau essayer de participer par téléphone aux émissions télé ou radio sur le sujet, nous restons les pestiférés que nous étions dans nos pays d’origine.
Le Québec officiel préfère donner la parole aux gens qui dépeignent aux Québécois un islam édulcoré, tout rose. Quant à nous, nous ne serions pas crédibles, car accusés de vouloir régler des comptes antérieurs avec l’islam sur la terre québécoise. Nous sommes donc des fauteurs de troubles et un danger pour la paix civile et pour le «vivre ensemble».
À chaque fois que les média invitent des islamistes décidés à endormir la vigilance des Québécois, ils commencent par présenter leur CV et leurs fonctions dans la société québécoise. Ils sont chercheurs, journalistes, écrivains, spécialistes du Moyen Orient, enseignants universitaires, détenteurs de PhD, de maîtrises ou de je ne sais quoi. Ils savent tout le respect qu’ont les Québécois pour les diplômes, les titres pompeux et les «fonctions ronflantes».
Les autres immigrants ont beau avoir aussi des doctorats, des maîtrises ou des ingéniorats, ils ne sont guère écoutés car ils ne cherchent pas à se légitimer par leurs diplômes ou par les emplois qu’ils occupent. Nous serions même des traîtres qui veulent du mal à nos communautés respectives et qui la dénigrons sans raison. Nous sommes originaires de pays musulmans, les qualificatifs «islamophobes», «xénophobes», «racistes» ne conviennent pas pour nous désigner au Québec.
On trouve autre chose pour nous, même quand nous disons explicitement que nous sommes effectivement islamophobes. Ce terme, qui dénote une peur réelle de cette religion affreuse pour les non musulmans en terre d’islam, nous le revendiquons car il résulte de l’instinct de conservation qui nous permet de ne pas nous renier, ne pas nous acculturer, ne pas nous mettre à genoux devant cette immense entreprise d’aliénation.
Nous ne nous sommes pas agenouillés dans notre pays d’origine, pourtant sous domination islamique totale. Nous avons préféré l’exil et le Québec nous a ouvert les bras. Mais il ne les a pas ouvert qu’à nous. Nous ne contestons pas la présence des «autres» ici, mais nous souffrons de voir nos amis Québécois de souche se plier de plus en plus aux exigences des puissants lobbys islamistes et même des individus islamistes (qui ne se présentent jamais comme tels).
Je ne me fais guère d’illusions. Ce qui est arrivé en Europe arrivera ici. La méthodologie utilisée est la même, la démarche est la même, le discours est le même, et les premiers résultats sont les mêmes, c’est à dire prometteurs pour l’islamisme (même chose qu’islam). Pour le moment, ce sont des immigrants qui sont directement et quotidiennement confrontés à la brutalité islamiste. Cette confrontation n’est pas ressentie chez les Québécois car elle se vêtit des habits du droit, de la justice, du vivre ensemble, de la tolérance et du devoir d’accommoder l’étranger.
Personnellement, je ne crois pas qu’il existe une façon raisonnable de combattre l’islamisme, sous sa forme djihadiste brute ou sous sa forme idéologique insidieuse. J’ai toujours opposé un NON catégorique à toute tentative de m’imposer une quelconque règle musulmane ou un quelconque rite de cette religion. Aux accusations d’islamophobie ou d’apostasie, je réponds : «oui, je n’aime pas cette religion, je ne l’ai jamais adoptée, je ne la ferais pas mienne et je ne faciliterais pas son expansion. Je n’ai ni à le justifier ni à m’en excuser». Quand les Québécois auront compris qu’il n’y a aucun mal à penser et à dire cela, le mal se découragera de lui même et reviendra à de meilleurs sentiments. Tu devines donc pourquoi, des gens comme moi (ils sont des milliers), ne seront jamais les bienvenus dans les débats où «tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil.»
Iba Bouramine,
21 ans
Née à Alger, c'est à Ahunstic que j'ai grandie
Libellés : Algérie, Canada, Iba Bouramine, Islam, Laïcité, Monde Arabe
# publié par Francis Chartrand @ 2:26 a.m.