jeudi, août 28, 2008

 

Médias: Vastel n'est plus

(Source: Radio-Canada) Le journaliste Michel Vastel est mort d'un cancer à l'âge de 68 ans, laissant dans le deuil sa femme et ses trois enfants.

Le journaliste Michel Vastel est mort d'un cancer, jeudi, à l'âge de 68 ans. Il laisse dans le deuil sa femme et ses trois enfants.

Vastel, comme on l'appelait, aura occupé à peu près toutes les tribunes journalistiques du Québec.

Ce Français, arrivé à Montréal en 1970, a d'abord été journaliste au Devoir, puis à La Presse, au Soleil et au Droit. Il a aussi collaboré au Journal de Montréal, au magazine L'Actualité, où il avait aussi un blogue, à CKAC et à Radio-Canada.

Michel Vastel est né le 20 mai 1940, à Saint-Pierre-de-Cormeilles, en Normandie. Ses études ont été interrompues par le service militaire obligatoire, car il a dû participer à la guerre d'Algérie.

Il fait ses débuts journalistiques au Nord Éclair, à Tourcoing, à la section des faits divers. C'est par l'entremise des échanges franco-québécois, en 1969, qu'il est d'abord venu à Montréal. Il garde sa nationalité française, mais s'installe en permanence au Québec en 1970, l'année même de la crise d'octobre. Il travaille durant presque trois ans au ministère des Transports du Québec.

Puis il entre au journal Les Affaires, pour ensuite être embauché au Devoir en 1976, alors que Claude Ryan dirige le quotidien de la rue Saint-Sacrement.

Il devient correspondant parlementaire à Ottawa pour Le Devoir jusqu'en 1989, et change ensuite de journal pour devenir correspondant parlementaire pour La Presse, puis directeur du bureau d'Ottawa pour Le Soleil de Québec, Le Droit d'Ottawa, et Le Quotidien de Chicoutimi. Il est aussi collaborateur régulier au magazine L'Actualité depuis 1977. Il sera en poste à Ottawa pendant 17 ans, avant de s'installer à Montréal en 1995.

Affecté au bureau de Montréal du journal Le Soleil, il poursuit sa chronique sur la politique du pays, portant une attention particulière à l'actualité politique des capitales provinciales du Canada anglais.

Parallèlement à ses activités journalistiques, il est aussi auteur. Il publie en 1987 Le Neveu, un livre sur la mafia, puis successivement Trudeau le Québécois, Bourassa, Lucien Bouchard: en attendant la suite, et Landry le grand dérangeant.

En 2005, il fait une incursion dans le milieu artistique en publiant l'histoire de Nathalie Simard, victime d'abus sexuels pendant sa jeune carrière.

Jusqu'à la fin, Vastel sera demeuré journaliste, mais surtout un chroniqueur vif et provocateur. «Le rôle d'un chroniqueur, c'est de faire réagir les gens, exprimer les opinions, déclencher des réactions», a-t-il dit au journal L'Édition.

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Michel Vastel 1940-2008


Francis Chartrand a écrit :
28 août 2008 à 5:47

Bonjour Michel,


Voilà bien quelque chose de rare, que d’écrire à un homme disparu, mais un grand. Vous nous manquerez, je vous ai lu régulièrement, et peu vous accotent. Chantal Hébert, grande journaliste, sera digne de reprendre votre plume, si peu égalée. Merci d’avoir réveillé maintes fois le peuple Canadien, parfois trop endormi.

Je souhaite un bon repos, ainsi que toutes mes condoléances à la famille, ainsi qu’à vos amis, qui vont vous pleurer, tout comme moi.


Au revoir, ami.


Francis Chartrand
Ex candidat du NPD dans Rivière-des-Mille-Îles
Candidat indépendant dans Rivière-des-Mille-Îles

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La Vérité et l'Humour


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mercredi, août 27, 2008

 

Fitna


Fitna : Le film anti-islam de Geert Wilders
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FITNA - TRAILER FRENCH (Islam, Coran, Mahomet, Geert Wilders
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Fitna Film Geert Wilders
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Fitna - Version française - Geert Wilders
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Fitna : Réponse à un imposteur
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L’islamolucidité contre l’inversion des valeurs : combattre l’esprit de Munich, par Marie-Êve Marineau

Helios d’Alexandrie écrit sur l’aveuglement des médias qui, dans l’esprit de Munich, cherchent à apaiser l’ennemi plutôt qu’à le confronter. La guerre au terrorisme est une guerre perdue d’avance dans la mesure où l’Occident n’ose pas nommer l’idéologie qui l’inspire, et la combattre : le 3e grand totalitarisme moderne, le totalitarisme islamiste.

Nos médias diabolisent les islamolucides en leur collant l’étiquette de racistes xénophobes d’extrême droite. Un bon exemple est la façon odieuse dont le journaliste Jean-François Lépine a présenté Geert Wilders avant la sortie du film Fitna à l’émission Tour de Terre diffusée sur Radio-Canada. Lépine a parlé de Wilders comme d’un «populiste d’extrême droite» ayant produit un film «anti-islam haineux».

Les auditeurs n’ont eu droit qu’à un lynchage préemptif sans explication ni mise en contexte. Pour bien des Québécois, l’extrême droite renvoie au néo-nazisme et au fascime. Lépine nous dit ensuite que Wilders est l’un des politiciens les plus populaires des Pays-Bas, un pays jusque-là connu pour ses valeurs libérales de gauche proches de celles du Québec. On aurait bien aimé savoir comment un peuple peut subitement connaître un virage aussi spectaculaire vers l’extrême-droite. Que s’est-il passé ? Pas un mot ! Rien. Le journaliste Lépine, de sa hauteur morale, accuse, juge et condamne et nous demande de le croire sur parole.

Pourtant, après la diffusion de Fitna, un tribunal de La Haye a débouté la Fédération islamique des Pays-Bas qui demandait une injonction interdisant le film. Le Tribunal a jugé que le droit à la liberté d’expression permettait à Wilders de critiquer publiquement l’islam radical et des passages du Coran, et que bien qu’il soit provocant, le message de Wilders n’est pas un appel à la haine ou à la violence contre les musulmans. Voir (ici).

L’esprit de Munich réfère à la lâcheté devant Hitler. Les Européens ont refusé de combattre le nazisme pendant qu’il en était encore temps. On connaît la suite.

Mous sommes plusieurs à partager le souci d’une information objective dégagée de la camisole de force de la pensée unique. Nous cherchons à comprendre et nous nous étonnons à juste titre de ce manque chronique de profondeur et de probité dans l’analyse de l’actualité, tel que présent dans les médias.

À Radio Canada ou dans les journaux à grand tirage seule la conformité avec l’opinion généralement admise est tolérée. Il y a une raison à cela : au delà des idées dites progressistes et de l’antiaméricanisme que tout un chacun est supposé ressentir et véhiculer, on découvre un état d’esprit identique à celui qui prévalait dans les années 30 avant l’Anschluss et les accords de Munich : La difficulté à admettre l’existence du danger.

Il faut dire que le danger n’existe concrètement qu’à partir du moment où on a quelque chose de très précieux à défendre. Les élites occidentales n’ont pas conscience qu’elles ont quelque chose qui vaille la peine d’être protégé. Pour nombre d’intellectuels et de ceux qui se font passer pour tels, le mépris et le dénigrement de notre civilisation est une marque d’intelligence, ils se vantent d’être « iconoclastes » comme si la civilisation occidentale et ses valeurs étaient des icônes et non la terre même où ils sont enracinés ! Le relativisme est en réalité une négation de ses propres valeurs, il s’apparente invariablement au nihilisme.

Quand on veut nier le bien-fondé d’un message on lance des pierres au messager en le traitant de raciste et d’islamophobe, et malheur à celui qui ose tirer des conclusions pratiques en conformité avec la gravité du message. Posez la question du danger de l’islamisme aux gauchistes et aux pacifistes, ils vous répondront que le danger ne vient pas de l’islamisme mais de ceux qui tirent la sonnette d’alarme à son sujet, exactement comme les pacifistes de 1938 pour qui le danger ne venait pas d’Hitler mais de Churchill !

Mais le «crime» de ceux qui, à l’instar de Geert Wilders, lèvent le voile sur la violence de l’islam, recèle une circonstance aggravante, il met à mal l’angélisme ambiant et l’aveuglement volontaire. Démontrer que l’islam est intrinsèquement violent est contraire à la vulgate pacifiste. Les faits ne suffisent pas pour absoudre celui qui les relate objectivement. Décrire la réalité est en soi un crime, attendu qu’informer les gens c’est les avertir du danger ; aussi étrange que cela puisse paraître c’est la prise de conscience de la menace qui est dénoncée comme responsable du conflit, et non la menace elle-même.

Les quotidiens occidentaux ont accroché l’étiquette «extrême droite» sur Geert Wilders alors que ce dernier défend les valeurs libérales menacées par l’islamisme : liberté d’expression, égalité des sexes, démocratie, laïcité, non-violence, droits des homosexuels etc. Est-ce ignorance ou désinformation ? Pour certains c’est le manque pathologique de curiosité, ils répètent en bons perroquets ce que d’autres journaux ont écrit. Pour les autres c’est simplement la volonté bien arrêtée de discréditer un homme politique qui fait preuve d’un rare courage dans la dénonciation de l’extrémisme et de la violence. Les médias cherchent ainsi à détruire une personne qui risque sa vie pour défendre le type de société sans lequel ces mêmes médias ne pourraient survivre !

Pour réduire quelqu’un au silence ou pour le discréditer il suffit de l’accuser, sans la moindre preuve, de racisme ou d’islamophobie. On lui accroche ainsi une « étoile jaune » pour mieux l’isoler du reste des citoyens et pour museler tous ceux qui seraient tentés de l’approuver à voix haute. Le procédé est fort commode, les accusateurs n’ont pas à fournir de preuves et leurs victimes sont dépouillées automatiquement de leurs droits. Dans le cas de Mark Steyn et de la revue Maclean la présomption d’innocence, le droit à être entendu, le droit à une défense pleine et entière ont été foulés aux pieds par ceux-là mêmes (la commission des droits de la personne) qui étaient sensés en faire la promotion.

Nous assistons ici à une curieuse alliance, celle de l’extrême droite islamiste et d’une certaine gauche qui a perdu ses repères. La haine de l’occident donne la main à la haine de soi : alliance tactique pour l’islamisme mais alliance suicidaire pour la gauche. Quand notre pire ennemi devient notre principal allié pour soumettre notre partenaire il y a un problème.

Et nous ne nous en sortirons pas si, collectivement, nous refusons d’admettre qu’il y a problème. Pour guérir il faut avant toute chose s’avouer malade et mettre au rancart les habitudes et les comportements qui aggravent la maladie. La société québécoise doit prendre acte des dangers que l’islamisme fait peser sur TOUS les citoyens. Cette idéologie d’extrême droite s’oppose violemment à la démocratie, aux libertés et aux droits de l’homme, elle s’attaque à l’état de droit qu’elle cherche à dénaturer et à soumettre. Pour les islamolucides le défi est de taille, informer objectivement les gens en faisant appel à ce qu’ils ont de meilleur, leur intelligence leur jugement et leur sens des valeurs.

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65 blessés par balle lors d’un incident dans un camp de déplacés au Darfour, par Iba Bourramine

Au moins 65 personnes ont été blessées par balle, tôt ce matin au camp Kalma au Darfour, Soudan. Elles ont été admises à la clinique de Médecins Sans Frontières (MSF). Le camp Kalma offre refuge à plus de 90 000 personnes et est l’un des plus importants camps pour personnes déplacées au Darfour. MSF évacue en ce moment 47 patients de la clinique vers l’hôpital de Nyala, à environ 17 km. Plus de la moitié des patients admis à la clinique sont des femmes et des enfants.

Les tirs d’aujourd’hui suivent des semaines de tension montante au camp Kalma et ses environs. Au cours des récentes semaines, près de 6000 familles ont été déplacées à la suite d’une inondation et d’une pénurie d’eau potable causée par un manque d’essence pour faire fonctionner les pompes.

MSF travaille au camp Kalma depuis mai 2004. Le personnel y gère un service de consultations externes et un centre de santé des femmes. Un programme de santé mentale est offert pour répondre aux expériences traumatiques et au stress qu’a vécu la population. L’équipe MSF répond aussi aux besoins urgents des nouveaux arrivants.

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Pourquoi il faut retirer le volet de culture religieuse, par Daniel Baril

Sous le couvert de la «laïcité ouverte», ce cours marque le virage multiconfessionnel de l’école québécoise.

Daniel Baril, conseiller au Mouvement laïque québécoisL’enfer, pour ceux qui y croient, est pavé de bonnes intentions, dit-on. Sur le plan théorique, l’idée d’un cours de culture religieuse est une bonne intention avec laquelle il paraît difficile, de prime abord, d’être en désaccord. Mais il suffit de jeter un coup d’œil au programme Éthique et culture religieuse pour constater que les objectifs du volet religieux relèvent du surréalisme et que les fondements prétendument non confessionnels ne sont en fait qu’une vision de l’esprit.
Rappelons l’objectif de ce volet : «amener les élèves à comprendre les diverses expressions [du phénomène religieux], à en saisir la complexité et à en percevoir les dimensions expérientielle, historique, doctrinale, morale, rituelle, littéraire, artistique, sociale ou politique. Le développement de la compétence […] suppose la capacité d’associer ces expressions à leur religion respective et de percevoir les liens qu’elles peuvent avoir avec divers éléments de l’environnement social et culturel d’ici et d’ailleurs.»
Rien de moins. N’oublions pas que ce cours se donne à des enfants qui viennent de quitter la maternelle. Comment peut-on raisonnablement penser qu’un tel objectif, qui est en fait un plan de carrière pour sociologue de la religion, peut être atteint chez des enfants de 6 ans ?
L’enseignant doit pour sa part «amener les élèves à apprendre à penser par eux-mêmes» et favoriser «le développement d’un sens critique qui aide les élèves à comprendre que toutes les opinions n’ont pas la même valeur». On ne peut ici qu’être d’accord. Mais, «pour ne pas influencer les élèves dans l’élaboration de leur point de vue, [l’enseignant] s’abstient de donner le sien». Comment va-t-il s’y prendre pour développer le sens critique s’il ne doit pas influencer l’élève? La démarche qui consiste à faire progresser le jugement de l’enfant par confrontation avec d’autres opinions ou avec les conséquences d’un point de vue a du sens en éthique mais est inapplicable à des contenus religieux. Comment développer le jugement critique face à des croyances qui relèvent de la foi? Le contenu du volet culture religieuse est tout simplement inapproprié à une telle démarche.
Des prières… culturelles !
L’aspect le plus révélateur de la vraie nature de ce cours réside dans les thèmes abordés. Voici quelques exemples tirés du programme du primaire. L’enseignant doit aborder des «récits marquants qui ont une grande influence». Ces récits sont, entre autres, ceux des Rois mages, du Déluge, de Nanabojo, de Glouskap et de la «révélation» à Mahomet. Viennent ensuite les récits de «personnages importants» (sic) : l’Annonciation, la naissance de Jésus, la naissance de Moïse, la naissance de Bouddha, la vie de David et du «géant Goliath».
Tous ces récits sont des récits mythologiques. Pour résoudre le supposé déficit de culture religieuse déploré par certains théologiens, on abreuvera donc les enfants de 6 ans à 12 ans de la somme des mythologies de l’humanité.
Le cours aborde aussi les pratiques religieuses afin de «faire découvrir» leurs caractéristiques : la messe, la première communion, la confirmation, le culte du dimanche, la consécration des enfants, la prière du vendredi, le shabbat, les postures de prière, la contemplation, les objets rituels, le chapelet, le moulin à prières, le Notre Père, la lecture de la Bible, les chants incantatoires, et la liste est encore longue.
Comment va-t-on parler de façon culturelle de ces pratiques confessionnelles ? Les enfants à qui l’on présente ces contenus religieux ne font et ne peuvent faire de différence entre une approche confessionnelle de la religion et une approche culturelle. Cette distinction n’existe que sur papier et devient une vision de l’esprit dans la classe. Alors que l’approche confessionnelle consistait à dire, par exemple, «Jésus est ressuscité à Pâques», l’approche culturelle consistera à dire «les chrétiens fêtent la résurrection de Jésus à Pâques». Le message est le même et l’approche ne changera rien à la signification qu’un enfant de six ans accordera aux croyances religieuses qui lui seront présentées.
Ramener les brebis égarées
Quelle place auront les enfants que les parents préféraient inscrire en formation morale afin de leur éviter ce type d’endoctrinement religieux ? Ils seront noyés dans la majorité croyante et pratiquante et auront tôt fait de rallier ses rangs.
Même si le programme mentionne que «les expressions culturelles et celles issues de représentations du monde et de l’être humain qui définissent le sens et la valeur de l’expérience humaine en dehors des croyances et des adhésions religieuses sont abordées», rien, absolument rien de tel ne subsiste dans le programme au-delà de cette puritaine périphrase qui vise à éviter les mots humanisme et athéisme.
Non seulement ce cours glorifie les religions et tombe ainsi dans le révisionnisme historique, mais chaque occasion où une vision naturaliste ou scientifique de la vie aurait pu être abordée est ratée. C’est le cas notamment avec le thème des représentations de l’origine du monde : on présente le «récit de la Création», le AUM, la tortue amérindienne, le yin et le yang, mais pas un mot sur ce que dit la science ou ce qu’en pensent les athées.
Ce cours marque ainsi le virage multiconfessionnel de l’école québécoise. Au lieu d’avoir un enseignement religieux séparé selon les confessions, on place tout dans le même cours, on retire la dénomination religieuse de l’école, on décrète que l’approche est culturelle et le tour est joué. C’est sur ce fond multiconfessionnel que prendra appui le second volet du cours, soit le volet éthique. Un tel amalgame entre religion et éthique est inacceptable ; on laisse ainsi entendre que le comportement éthique ne peut être développé qu’en lien avec une croyance religieuse et qu'une personne sans religion est par conséquent amorale ou immorale.
Bien que ceci pourrait se justifier, nous ne croyons pas qu’un retour à l’exemption serait souhaitable. Afin d’éviter que les acquis des 30 dernières années en matière de respect de la liberté de conscience et de religion ne soient perdus, la seule solution viable est de retirer le volet culture religieuse tout en maintenant le volet éthique auquel pourraient s’ajouter des contenus de philosophie pour enfant. La culture religieuse pourrait néanmoins être offerte à titre optionnel au deuxième cycle de secondaire alors que les jeunes ont acquis un minimum d’esprit critique à l’égard des contenus religieux.
Nous croyons qu’un tel aménagement pourrait rallier positivement l’ensemble de la population québécoise et éviter l’impasse dans laquelle les contestations juridiques risquent de conduire.
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mardi, août 26, 2008

 

Canada - Le Canada est dénoncé pour ses "exactions" envers les minorités. Avis aux aspirants immigrants, par Francis Chartrand

La réputation du Canada comme champion de la démocratie et des droits de l’homme est honteusement surfaite.

À nos nombreux lecteurs des pays du Maghreb qui espèrent avec impatience un visa pour immigrer au Québec, sachez ce qui vous attend. La vérité crue est dévoilée sans complaisance par l’éditorialiste Mario Roy du journal La Presse, un quotidien québécois sérieux à grand tirage. Mario Roy écrit aujourd’hui que le Canada n’est pas digne de recevoir les Jeux olympiques (ndlr : encore moins des immigrants !). Il rappelle que le Canada a été condamné à répétition par la communauté internationale. En particulier, le Canada a été :

« ... maintes fois dénoncé par diverses agences
onusiennes et droits-de-l’hommistes pour
ses exactions envers les autochtones, ou
les sans-abri, ou les minorités culturelles ».



«Exaction» signifie sévices, actes de violence, de pillage commis contre des populations, abus de pouvoir.

Ce portrait fidèle du Canada est tiré de rapports d’agences onusiennes, une source fiable et crédible. Les auteurs de ces rapports sont d’ailleurs informés par des ONG canadiennes très proches de la réalité sur le terrain.

Ajoutons que les Canadiens, et surtout les Québécois, sont aussi connus pour leur racisme endémique, leur islamophobie galopante, la pratique systématique du profilage racial par les autorités, et la brutalité sans nom de ses policiers qui ont tendance à abattre les membres des minorités, sans états d’âme et en toute impunité.

À ceux qui songent à immigrer au Québec, moi, Francis Chartrand, je vous rends un fier service en vous prévenant du sort ignoble qui vous attend ici. Nous vous recommandons fortement d’envisager une autre destination pour vos projets de migration. Dans le fond, le pays où vous résidez présentement est probablement beaucoup plus civilisé et juste. Votre sort ne sera en rien amélioré en immigrant au Québec. Bien au contraire ! Votre vie sera une suite infernale d’«exactions», d’injustices et de persécutions.

Vos compatriotes maghrébins maintenant établis au Québec se plaignent à bon droit, et sur toutes les tribunes imaginables, des exactions dont ils sont victimes comme minorité faible aux mains d’une majorité tyrannique. Ils craignent en particulier que le Québec, une nation connue pour ses sympathies nazies et son lourd passé génocidaire, n’en vienne très bientôt à interner les musulmans dans des camps de la mort.

C’est par humanisme que nous vous dévoilons la vérité, toute la vérité, et rien que la vérité sur le Québec et le Canada. Le sens de l’honneur empêche peut-être vos anciens compatriotes de vous avouer à quel point ils sont malheureux ici. Nombreux sont ceux qui se plaignent que leur projet d’immigration est un échec, à cause de la malveillance des Québécois, bien sûr. Ils regrettent amèrement leur décision.

Vous ne pourrez pas dire que vous ne saviez pas.

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Grande-Bretagne - Accommodement religieux des exigences racistes d’un prisonnier musulman, par AnneHumphreys

Les «exigences racistes» d’un détenu somalien embarrassent ses geôliers anglais

APA - Londres (Royaume Uni) Un ressortissant somalien détenu en Grande Bretagne et considéré comme le ‘principal suspect’ dans le meurtre de la policière anglaise, Sharon Beshenivsky, refuse de partager sa cellule avec des personnes de race blanche, estimant que cela constituerait “une violation de ses droits humains”.

Les autorités pénitentiaires britanniques ont déclaré jeudi qu’elles avaient été contraintes de laisser Mustaf Jamma aux soins d’un geôlier musulman à cause de ses plaintes fréquentes et de ses exigences racistes.

“Il se plaint toujours que son gardien est blanc”, confesse un agent pénitentiaire.

En 2005, après avoir tiré sur l’agent Sharon Beshenivsky, Jamma, alors âgé de 27 ans, avait réussi à tromper la vigilance des agents de la sûreté britannique, en se déguisant en femme voilée, de la tête aux pieds, et en se servant du passeport de sa sœur.

Il a été retrouvé l’année dernière en Somalie et ramené en Grande Bretagne, où il attend son jugement au pénitencier de Wakefield à West York.

Selon les autorités de la prison, Mustaf refuse tout contact avec les prisonniers ou le personnel de race blanche, surtout lorsqu’il s’agit des femmes, sous prétexte qu’il veut que l’on respecte sa religion et ses droits humains.

“Il refuse même de faire des choses élémentaires, comme la collecte de son courrier, qu’il confie à d’autres prisonniers noirs musulmans, tout simplement parce qu’il ne veut aucun contact avec les Blancs”, ajoutent les services, pénitentiaires.

“Il doit régulièrement subir des tests de dépistage de drogues, mais refuse de coopérer”, ont ajouté les responsables de la prison, très embarrassés.

Source : Les "exigences racistes" d’un détenu somalien embarrassent ses geôliers anglais, APA, le 25 avril 2008 (ici)

En anglais : Somali Suspect’s “racist Demands” Pose Extra Burden for UK Prison Officials, Net News Publishers, le 24 avril 2008 (ici)

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Le Québec est un havre de paix : protégeons-le de l’obscurantisme islamique, par Hélios d'Alexandrie

Pour notre collaborateur Hélios d’Alexandrie, un Québécois d’adoption, il fait bon vivre au Québec, un havre de paix qui ne doit pas être sacrifié sur l’autel de l’obscurantisme. Helios trace un portrait du peuple Québécois à travers son histoire d’ouverture envers les immigrants. Il critique les musulmans qui font preuve de mépris et d’arrogance envers ceux qui les ont accueillis et leur ont accordé tous les droits constitutionnels, y compris celui de les dénigrer publiquement.

À travers un commentaire sur le mémoire de Touhami Rachid Raffa soumis à la Commission Bouchard-Taylor en septembre 2007, Helios nous livre sa vision de la nation québécoise et de son peuple. Il décrit les enjeux plus larges que masque le débat sur les accommodements religieux, un arbre qui cache la forêt. Il parle de la réaction des politiciens, des médias, des tribunaux et du peuple. Il dénonce les groupes de pression musulmans au discours méprisant envers le peuple québécois dont l’attitude « slamolucide» est marquée par le souci légitime de préserver son héritage et ses valeurs de paix et d’harmonie sociale que tentent de troubler les islamistes obscurantistes présents au Québec. En fait, tout allait bien au Québec avant que les islamistes arrivent. - Marc Lebuis

Commentaire sur le mémoire de Touhami Rachid Raffa, par Helios d’Alexandrie

Dans l’introduction de son mémoire déposé en septembre dernier à la commission Bouchard-Taylor, Touhami Rachid Raffa se permet de faire le lien entre la problématique des accommodements raisonnables et celle, tout à fait étrangère au débat, de la prise en charge et de l’intégration des immigrants. Il ne ménage pas sa critique au gouvernement et, même si ce dernier devait mieux remplir son rôle dans ce domaine précis, rien ne justifie que cette critique doive automatiquement faire tache d’huile sur des sujets qui n’y sont pas reliés.

Critiquer le gouvernement, le charger de l’entière responsabilité, est chose aisée mais cela ne constitue pas pour autant un diagnostic crédible de la situation. Les échecs à l’intégration ont de multiples causes dont les principales concernent les personnes elles-mêmes. Ne pas tenir compte de cette réalité est de nature à déresponsabiliser ces personnes et les groupes auxquel elles appartiennent.

La critique gratuite a pour fonction de détourner la responsabilité et les conséquences de l’échec sur la société ou sur le gouvernement, de quoi alimenter un sentiment de culpabilité collectif à l’égard de ceux qui, avec une aide ponctuelle, doivent apprendre à se prendre en charge et à s’adapter à leur nouvel environnement. Davantage d’interventions du gouvernement n’apporteront pas de solution, c’est la responsabilisation des individus qui est la clé du problème.

Mais la critique gratuite a aussi pour fonction de faire valoir, à très bon compte, la compassion de l’auteur et l’intérêt qu’il porte à la cause des immigrants qui peinent à s’intégrer. Elle sert en quelque sorte de carte de visite.

Par le jugement sévère qu’il porte sur le gouvernement dans son introduction, T. R. Raffa donne un ton polémique à son mémoire. Tout en le reconnaissant, il affirme que sa présence est «une preuve de sa volonté sincère d’apporter une petite contribution à la réflexion de deux éminents intellectuels des plus crédibles et des plus respectés à qui a été confiée une tâche colossale que certains qualifient d’impossible». Raffa manie l’encensoir avec autant de dextérité qu’il manie le verbe, on le prendrait pour un poète de cour qui fait l’éloge du sultan. Partant du principe qu’on ne donne rien pour rien, la flatterie semble dispenser l’auteur d’apporter des preuves de sa sincérité autrement plus tangibles que sa simple présence devant la commission.

Hiérarchiesation des droits

Sa génuflexion accomplie, Raffa s’engage dans le vif du sujet lequel n’a aucun rapport avec l’introduction de son mémoire. Il fait part de son inquiétude quant à l'idée dMune éventuelle hiérarchisation des droits. À prime abord il n’apporte aucun détail sur ce point, mais il fait probablement référence aux possibles conflits entre la liberté de religion et l’égalité des sexes, cette dernière notion bénéficierait d’une clause interprétative dans la charte des droits lui donnant une prééminence sur la liberté de religion.


Restant dans le vague, il favorise sans le dire clairement le statut quo, prétextant la délicatesse du sujet lequel selon lui est «difficilement réductible à toute velléité de normalisation et d’encadrement».

La dernière élection provinciale

Puis soudain et sans avertissement, il s’engage dans un long détour qui l’éloigne pour un temps de la hiérarchisation des droits et qui l’engage sur le terrain des accommodements religieux et des évènements politiques ayant précédé la dernière élection provinciale. Du coup l’obséquiosité fait place à la polémique et Raffa ne ménage pas ses attaques contre le gouvernement, les médias, les partis politiques et jusqu’à la commission des droits de la personne. Le peuple québécois ou plutôt, selon Raffa, «une frange de la population majoritaire dite québécoise de souche» est sérieusement malmenée.

Pour donner une idée du ton polémique, il est utile de citer ces courts extraits : «Esprits échaudés (il veut dire échauffés), polémique médiatique et populaire, matraquage médiatique éhonté, débat confus et mal amorcé sur la langue, mauvaise foi, confusion inextricable, contexte émotif, vieux sentiment d’être assiégé, cadre confus, biais de la part des pouvoirs publics, irresponsabilité de l’état, passions nationalistes, connotations xénophobes, silence coupable, crispation identitaire, (qui) a dérapé sans contrôle, réflexe historique de crainte, exploité avec duplicité et sans vergogne, parti populiste de droite marginal, attaques répétées et sans discernement, société québécoise qui a du mal à apprivoiser les affirmations et l’expression des identités, sentiments antisémites et islamophobes, sacro-sainte égalité des sexes».

En somme si l’on suit le raisonnement de Raffa, la «frange de la population majoritaire dite québécoise de souche» souffrant d’insécurité chronique et cultivant une mentalité d’assiégé,a vu ses craintes séculaires exacerbées par les médias au sujet d’accommodements religieux anodins. De vieux réflexes identitaires se sont alors mis en branle, conduisant à un dérapage incontrôlé où les passions nationalistes, le racisme, l’antisémitisme et l’islamophobie se sont exprimés sans retenue, et que le gouvernement n’a pas su, pu ou voulu contenir ou arrêter à temps et qu’un parti politique populiste et (horreur !) de droite a réussi, non sans hypocrisie, à exploiter à son avantage ! L’émotivité et l’irrationalité des québécois a-t-elle déteint sur Raffa ? Je n’ai pu m’empêcher à la lecture de son mémoire de penser à la parabole de la paille et de la poutre.

Les québécois et leur gouvernement sont invités à se reconnaître dans cette caricature, du moins les québécois membres de la commission doivent être convaincus qu’elle représente la réalité. Pour atteindre son objectif Raffa a absolument besoin de mettre le peuple du Québec hors circuit ; cette «frange de la population majoritaire dite québécoise de souche» qui présente une telle attitude et un tel comportement ne mérite pas qu’on en tienne compte dans des décisions aussi importantes concernant les accommodements religieux et… la hiérarchisation des droits ! CQFD.

Éloge du statu quo

Le reste de son mémoire n’est qu’une ode au statut quo. Il ne faut pas toucher à la dynamique des accommodements et laisser les juges décider au cas par cas indéfiniment. La hiérarchisation des droits est une très mauvaise idée parce qu’un droit (le religieux) ne peut être inférieur à un autre (le droit à l’égalité des sexes).

Raffa s’insurge contre ce qu’il appelle la «sacro-sainte égalité des sexes». À l’en croire elle constitue un élément perturbateur, un chien qu’on lancerait dans le jeu de quilles des accommodements religieux. Ceux ou plutôt celles qui la défendent sont en quelque sorte des intégristes religieux, ils font de l’égalité des sexes une icône ! Le fait que cette notion soit naturellement aussi fondamentale que l’égalité des citoyens devant la loi ne semble pas avoir retenu son attention. Finalement, ce ne sont pas le voile islamique sous toutes ses variantes, l’imposition du voile aux filles non-pubères, les locaux pour la prière, les piscines séparées, les cafétérias halal, les exigences de toutes sortes dans le domaine des soins médicaux, et dans les garderies qui méritent d’être qualifiés de sacro-saints, mais bien la notion d’égalité des sexes !

Aux commissaires dont le mandat est de recueillir l’opinion des québécois, Raffa est allé dire de ne pas écouter les québécois ! C’est probablement à ce niveau que se situe le malaise qu’il dit ressentir face au mandat de la commission. Autrement dit, il ne reconnaît pas le bien-fondé de la commission et encore moins toute conclusion qui se baserait sur les opinions exprimées à l’exception de celles qui s’accordent avec les siennes.

Gérard Bouchard qui est historien et qui appartient à cette «frange de la population majoritaire dite québécoise de souche» s’en est laissé conter. Il est utile, vu le ton et le contenu du mémoire, de replacer les choses sur le plan historique, ne fut-ce que pour rétablir les faits et rendre au peuple québécois ce qui lui revient.

Algéro-Québécois et Canadien

Mais avant d’aborder le sujet je voudrais souligner le fait que T.R. Raffa, dans son mémoire, s’identifie comme algéro-québécois et canadien. Son identité algérienne et ses liens avec l’Algérie sont donc bien présents comme doivent être présents à sa mémoire les événements tragiques qu’a vécus l’Algérie au cours des vingt dernières années. Les tueries et les exactions de toutes sortes avaient à la fois des causes politiques et des causes religieuses. Tour à tour, les islamistes et la sécurité de l’état assassinaient sans pitié de pauvres villageois et des citadins désarmés. Le bilan de la boucherie : au-delà de cent mille tués. Cette façon «algérienne» (et islamiste) de «régler les problèmes» est peut-être l’une des raisons pour lesquelles il a quitté l’Algérie et a émigré au Québec, s’en est-il souvenu quand il a rédigé son mémoire ? Chose certaine, un grand nombre de québécois confrontés aux demandes d’accommodements religieux se souviennent des causes de ces massacres et de tous les massacres, qui jusqu’à ce jour, sont perpétrés au nom de l’islam.

Les Québécois : un peuple pacifique et démocrate

Si l’on avait un seul adjectif pour qualifier le peuple québécois, on choisirait pacifique. Son histoire depuis quatre siècles est décevante pour ceux qui portent de l’intérêt aux conflits armés. De la bataille des plaines d’Abraham en 1759, à la crise d’octobre en 1970 en passant par la révolte des patriotes en 1830, le Québec a connu très peu de conflits. Ceux de ses jeunes gens qui sont morts au combat sont tombés sur les champs de bataille européens au cours des deux grands conflits mondiaux. Nous leur devons en partie notre liberté.

Les québécois ont tellement en horreur la violence que toute organisation ou formation politique qui s’y laisse prendre se retrouve rapidement sans appui et complètement rejetée par la population, c’est le sort qu’a connu le FLQ après l’assassinat de Pierre Laporte en 1970. Deux référendums sur la question nationale ont été organisés, et bien que les québécois fussent divisés politiquement sur leur avenir, aucune violence n’est venue entacher le processus de consultation populaire. Celui de 1995 a été décidé par une très faible marge, pourtant la déception des perdants n’a provoqué ni émeute ni manifestation.

Les traditions démocratiques du Québec sont bien ancrées, elles remontent au dix-huitième siècle. Le pays n’a connu ni coup d’état ni dictature. Au cours du dernier siècle il a accueilli un grand nombre d’immigrants dont plusieurs venaient du Moyen-Orient. Ces gens se sont bien intégrés au pays et à la population même si au départ ils ne savaient pas s’exprimer en français. Le commerçant ambulant syrien ou libanais, allant de village en village proposer aux ménagères étoffes et bricoles était bien vivant dans la mémoire des grand-mères québécoises qui, il y a à peine trente ans, en parlaient encore avec affection et nostalgie.

Présence arabe au Canada

Dans son livre très bien documenté : «La présence arabe au Canada», publié en 1981, Baha Abu Laban, docteur en philosophie et professeur de sociologie à l’Université de l’Alberta à Edmonton, relate à la page 107, et je cite : «Au début, les colporteurs arabes étaient surtout attirés par le Québec parce que, selon nos répondants les plus âgés, contrairement aux Canadiens anglais, les Canadiens français étaient gentils et amicaux ; ils manifestaient moins d’arrogance. L’un de nos répondants parlait pour beaucoup de ses semblables lorsqu’il raconta dans les termes suivants ses débuts dans le colportage, au début du siècle : Je ne peux exprimer que de la gratitude et de l’amitié pour les canadiens français. Je me rappelle bien des cas où je ne pouvais rentrer chez moi le soir, soit à cause des grandes distances ou d’une tempête de neige. À cette époque, les routes n’étaient pas déneigées. Je frappais à la première porte que je rencontrais et demandais l’hospitalité. Je ne parlais ni l’anglais ni le français. À tout coup, on était heureux de m’héberger». Et l’auteur d’ajouter : «Ce sentiment de sympathie envers les canadiens français, ainsi que le fait que Montréal soit une ville portuaire et un centre du commerce peuvent expliquer la croissance constante, en taille et en importance, de la colonie arabe du Québec.»

À côté des Gagnon, des Rivard, des Thériault et des Tremblay, les petites villes du Québec accueillaient dès 1882 des Aboud, des Assal, des Bounadere, et des Khalil. Parmi ces derniers plusieurs ont fait fortune grâce à leur travail et à leur sens des affaires sans susciter chez les québécois aucun sentiment négatif. Le secret de cette convivialité tient à très peu de choses, les gens vivaient ensemble, c’est tout ! Mais il y a un autre point et il n’est pas à négliger. Les québécois se montrent curieux quand ils rencontrent quelqu’un qui vient d’ailleurs, c’est pourquoi ils ne peuvent s’empêcher de lui demander de quel pays il est originaire, mais ils ne s’enquièrent jamais de sa religion.

Ayant eux-mêmes subi la colonisation et n’ayant colonisé personne, les québécois n’entretiennent pas de sentiment de culpabilité morbide à l’égard des pays du tiers monde. Ils se sont montrés solidaires avec les peuples qui ont obtenu leur indépendance tout en constatant dans bien des cas, l’émergence après la décolonisation de dictatures de gauche dont l’exploit le plus marquant a été de piller, d’appauvrir et de délabrer les pays sur lesquels elles ont régné. «L’ignorance proverbiale» des québécois concernant les enjeux internationaux est un mythe qui a la vie dure. Dès les années cinquante des émissions telles que «Point de mire» et «Format soixante» obtenaient des cotes d’écoute très élevées. Les communicateurs les mieux informés et les plus brillants tels que René Levesque, André Payette et Pierre Nadeau les animaient.

Méfiance face à l’islamisme

C’est parce qu’ils sont bien au fait de la situation dans les pays islamiques que les québécois se montrent à juste titre très prudents pour tout ce qui touche à l’islamisme. Leur flair les trompe rarement, même quand il vient à manquer à leurs élites. Observer et tirer des conclusions à partir de ce qu’on voit est chose facile pour qui a de bons yeux et ne souffre pas de préjugés ni de blocage mental. C’est ce que font les québécois ordinaires dont le comportement collectif reflète si bien leur désir de changer mais dans la continuité, sans heurts et surtout sans violence.

La poussée de l’islamisme mondial après le premier choc pétrolier a été perçue au Québec dès l’avènement de Khomeiny en Iran. L’assassinat de Sadate par les islamistes a suivi de peu les troubles en Iran. Depuis, il ne se passe pas une semaine sans que le fanatisme islamique ne fasse parler de lui. De l’affaire Salman Rushdie à l’assassinat de Théo Van Gogh, de la prise de pouvoir des Talibans aux attentats du 11 septembre, les actualités n’ont cessé de montrer des évènements sanglants dont l’islam radical s’est rendu responsable. Parallèlement à ces évènements, le citoyen ordinaire a observé un phénomène non moins inquiétant qui a pour théâtre les pays islamiques. La poussée de l’islamisme dans des pays comme le Nigéria, l’Algérie, l’Égypte, le Soudan, la Palestine, le Liban, l’Irak, l’Iran, l’Afghanistan, le Pakistan, l’Inde, le Bengladesh, les Philippines et la Thaïlande est invariablement associé à l’intolérance et à la violence envers les non-musulmans. La répression et la violence atteignent également les musulmans progressistes ou modernistes, particulièrement les artistes, les penseurs et les journalistes (ce phénomène a été particulièrement présent en Algérie et en Égypte). La corrélation entre la stricte observance de l’islam et l’intolérance envers l’autre est très élevée partout où l’islamisme a réussi à gagner un nombre significatif d’adeptes.

Statut de la femme

Mais ce n’est pas tout, les québécois et plus encore les québécoises ont constaté que cette poussée de l’islamisme s’accompagne d’une détérioration inquiétante du statut de la femme. La revendication du voile par certaines musulmanes (militantes) n’est qu’une tentative cousue de fil blanc pour détourner l’attention de la situation navrante affectant les femmes dans les pays islamiques. Le rapport de l’ONU sur le développement social dans les pays du Moyen-Orient est on ne peut plus éloquent. Là où la femme est opprimée, reléguée aux tâches ménagères, obligé de se voiler, peu présente dans l’espace public, le développement social est à son plus bas. Ce phénomène associé à l’absence de démocratie est responsable de cette stagnation, voire de cette régression des pays arabes et musulmans.

L’exemple des pays européens

Last but not least, l’exemple des pays européens pris avec une immigration non contrôlée et mal intégrée en provenance des pays islamiques est suffisant pour inciter à la prudence toute personne dotée de jugement. Le désir de ne pas reproduire l’exemple du Royaume Uni, de la Belgique et de la Hollande, sans compter celui de la France, est des plus légitimes et doit être porté au crédit des québécois.

Voilà pourquoi les tentatives des islamistes pour reproduire en terre québécoise et canadienne le même scénario qu’ils ont réussi à imposer dans les pays musulmans et européens, rencontrent autant de résistance de la part des québécois. Cette résistance est non seulement légitime, elle est également salutaire.

C’est pourquoi tout doit être fait pour empêcher les islamistes d’imposer leur programme. Il y va de notre avenir comme du caractère pacifique de notre société. Le débat sur les accommodements religieux ou sur la hiérarchisation des droits sert de paravent à des enjeux plus fondamentaux, c’est en quelque sorte l’arbre qui cache la forêt. L’islamisme cherche à s’imposer en pièces détachées qui seront plus tard réunies pour édifier un mur séparant les musulmans des non-musulmans. Il ne sert à rien de discuter de la meilleure façon de répondre aux demandes d’accommodements. Quelque soit le compromis honorable que la société d’accueil s’évertuera à trouver, il ne sera jamais considéré comme définitif, les islamistes s’en serviront comme d’un tremplin, ou au mieux d’un nouveau point de départ.

Progrès de l’islam radical au Québec

La société inclusive et pluraliste que les québécois ont établie depuis des décennies est menacée par la montée de l’islamisme au Québec. Les québécois de souche ne sont pas les seuls à l’affirmer, l’immense majorité des immigrants incluant des musulmans disent la même chose. Ceux qui viennent du Moyen-Orient et qui ont fui l’oppression islamiste sont bien placés pour détecter les signes qui ne trompent pas : le voile sous toutes ses variantes, l’imposition du voile aux filles non-pubères, les locaux pour la prière, les piscines séparées, les cafétérias halal, les exigences de toutes sortes dans le domaine des soins médicaux et dans les garderies, les prêches haineux dans les mosquées, la littérature haineuse importée d’Arabie, les crimes d’honneur, les assassinats pour cause d’apostasie et la présence avérée de djihadistes sont autant d’indices des progrès de l’islam radical.

Dans ce contexte, il n’est pas étonnant que les élections provinciales au printemps 2007 aient causé des «surprises». Plusieurs facteurs ont contribué aux résultats, dont l’insatisfaction à l’égard du gouvernement sortant et les doutes concernant l’aptitude du chef de l’opposition officielle à remplir le mandat de premier ministre.

Hérouxville et les élections

Cependant le facteur Hérouxville a joué un rôle non négligeable. Contre une petite municipalité qui a eu le courage de définir ce que ses habitants ne veulent pas, la réaction des médias et des élites s’est révélée méprisante. Il y a bien eu quelques voix qui se sont élevées pour rappeler que le geste des hérouxvillois signalait une inquiétude réelle, mais elles ont été noyées dans le flot des accusations gratuites de racisme. Les politiciens, à l’exception du premier ministre sortant qui s’est montré condescendant, ont préféré la discrétion. Le chef de l’ADQ s’est contenté de répéter ce que certains éditorialistes ont dit tout en soulignant le fait que les immigrants ont le devoir de s’intégrer en respectant la culture de la société d’accueil. Pour cette prise de position il s’est fait traiter de Jean-Marie Lepen du Québec !

L’évènement Hérouxville s’est révélé important aux yeux des québécois du fait qu’il a mis au jour l’incapacité des grands partis et des élites à prendre acte de la menace que l’islam radical fait peser sur la société. Rarement le clivage entre le peuple et ceux qui prétendent le représenter n’a été aussi flagrant. C’est ce facteur qui explique en grande partie le report de centaines de milliers de voix en faveur de l’ADQ. Le peuple québécois a fait savoir dans les urnes son refus de la rectitude politique quand elle empêche le gouvernement de faire face aux problèmes.

Les québécois sont reconnus pour leur sagacité collective quand vient le temps de lancer un message percutant, ils l’ont fait démocratiquement et pacifiquement comme ils ont l’habitude de le faire. Le gouvernement qui prête régulièrement une oreille complaisante aux groupes de pression a été rappelé à l’ordre : c’est le peuple qui est la source du pouvoir et non les représentants plus ou moins autoproclamés de certains groupes de citoyens.

Inquiétudes légitimes

Les québécois dans les multiples mémoires qu’ils ont soumis à la commission Bouchard-Taylor ont franchement exposé leurs inquiétudes à l’égard de l’islamisme. Ils n’ont pas manqué de souligner aux commissaires leurs craintes de voir les immigrants importer au Québec les troubles graves qui affligent leurs pays d’origines. Peut-on dire que ces craintes légitimes ont été prises au sérieux ? Dans les faits, et malgré l’avertissement sans équivoque servi par les québécois dans les urnes, le gouvernement éprouve beaucoup de difficulté à prendre acte de la situation. Il continue à fixer ses regards sur l’arbre (les accommodements religieux) derrière lequel se cache la forêt (l’islam radical).

Il est à la fois étonnant et réjouissant de constater combien le peuple est plus perspicace que ses élites. Le croirait-on, même les juges de la cour suprême ne viennent pas, en terme de gros bon sens, à la cheville du citoyen ordinaire. Cherchant à trancher dans certaines demandes d’accommodements religieux, nos braves juges ont choisi de s’en remettre au seul critère de la sincérité du demandeur. C’est, disent-ils, pour ne pas se retrouver pris dans l’écheveau des interprétations contradictoires et pour ne pas s’ériger en tribunaux religieux vu leur incompétence en la matière. Ce raisonnement en apparence sans faille souffre d’un vice des plus profonds : le critère de sincérité est entièrement subjectif et ne tient pas compte du contexte du demandeur. En terme de conviction religieuse, le bouddhiste et l’islamiste sont mis sur le même pied, ils sont reconnus comme sincères, cependant le premier a pour chef spirituel le Dalaï Lama et le second Oussama Ben Laden !

Compte tenu de la corrélation étroite entre la stricte observance religieuse et l’intolérance, il y a lieu de reconnaître ouvertement cette réalité. L’impasse mentale et l’autocensure ne font que repousser en avant la confrontation du problème tout en l’amplifiant. Une attitude légaliste très étroite a jusqu’à présent prévalu. Elle est d’ailleurs défendue par tout ceux qui n’ont pas intérêt au changement, mais elle est contraire à l’intérêt général. Nul à part les islamistes n’a intérêt à voir le Québec ressembler au Liban ou à la Bosnie. C’est pourquoi la sagesse la plus élémentaire exige que l’on prenne dès que possible des mesures préventives et ce n’est certainement pas en accordant de plus en plus d’accommodements religieux qu’on réussira à éviter la catastrophe.

CONCLUSION

Le mémoire déposé par Touhami Rachid Raffa à la commission Bouchard-Taylor est méprisant à l’égard du Québec. Son auteur fait preuve d’arrogance et de mépris à l’égard de la société qui l’a accueilli et lui a accordé tous les droits constitutionnels y compris celui de la dénigrer dans un forum public. Ne lui en déplaise, les québécois sont un peuple et le Québec est une nation et non comme il les a définis «une frange de la population majoritaire dite québécoise de souche».

Le peuple québécois depuis 1882 accueille et intègre des immigrants du Moyen-Orient, ils sont juifs chrétiens et musulmans. Tout allait bien jusqu’à l’arrivée du fondamentalisme islamique. Cette idéologie religieuse obscurantiste et rétrograde est source de problèmes partout où elle cherche à s’implanter et à s’étendre.

Il fait bon vivre au Québec ! De tous les pays c’est probablement celui qui mérite le plus d’être appelé un havre de paix. Ces bons ancêtres québécois (et j’inclue ici les Aboud, les Assal, les Bounadere, les Khalil et tous les autres originaires du Moyen-Orient et d’ailleurs) nous ont transmis ce dépôt qui est aussi un trésor inestimable. Allons-nous le sacrifier sur l’autel de l’obscurantisme religieux ?

Helios d’Alexandrie

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Grande-Bretagne - Le mignon petit chiot du blasphème. Musulmans indignés par une pub de la police, par Marie-Êve Marineau

Selon l'Ayatollah Khomeyni, sont notamment considérés impurs «l’urine, l’excrément, le sperme, les ossements, le sang, le chien, le porc, l’homme et la femme non musulmans, le vin, la bière, la sueur du chameau mangeur d’ordures, etc.» En fait, pour les musulmans, les infidèles sont des animaux.

Il faudra maintenant ajouter les cartes postales à la liste de ce qui est impur, et peut-être même bannir le mot «chien» du dictionnaire...

Une carte postale avec un joli chiot assis dans un chapeau de policier pour faire la publicité du nouveau numéro de téléphone de la force écossaise suscite l’indignation des musulmans.

Le nouveau numéro de téléphone de la police de Tayside pour les appels non urgents a suscité des plaintes de membres de la communauté islamique.

Le choix de l’image sur les cartes de la police de Tayside - un chien noir assis dans le chapeau d’un officier de police - a été soulevé auprès du chef de police John Vine.

L’annonce a perturbé les musulmans parce que les chiens sont considérés comme rituellement impurs. Elle a suscité une colère telle que certains commerçants de Dundee ont refusé d’afficher l’annonce.

Le conseiller de Dundee, Asif Mohammed a dit : «Ma préoccupation est que ce n’est pas bien accueilli par toutes les communautés, avec le chien sur les cartes».

«C’était probablement un gaspillage des ressources affectées à ces communautés».

«La police aurait dû comprendre. Depuis lors, la police a expliqué qu’il s’agissait d’un oubli de leur part, et que s’ils avaient su que cela les offenserait, ils ne n’auraient pas fait».

Le conseiller Asif, qui est un membre du Tayside Joint Police Board, a dit que la force avait un conseiller en diversité et est généralement très consciente de ces questions.

Il a soulevé la question avec M. Vigne lors d’une réunion du conseil. Le chef de police a déclaré qu’il n’était pas au courant des préoccupations et que la force n’a pas cherché à provoquer ni à bouleverser quiconque mais a ajouté qu’il se pencherait sur la question.

Le conseiller Asif a déclaré : «Les gens qui ont des magasins ne vont pas afficher la carte postale. Mais la police m’a dit que c’était tout simplement un oubli et qu’ils n’ont pas cherché à offenser».

Les cartes montrant le chien policier Rebel en formation ont été distribuées aux communautés dans la toute la région pour annoncer le numéro unique de point de contact pour les appels non urgents à la police.

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Les émeutes de Montréal-Nord : quelques observations, par Carl Bergeron


«Les médias se sont concentrés sur la mort de Freddy Villanueva lors d’une opération policière. Or on ne sait pratiquement rien de cette mort, l’affaire est sous enquête. Ce qui n’a pas besoin d’un rapport d’enquête pour être tout de suite commenté, ce sont les émeutes. De ce côté, pourtant, très peu d’analyse, comme si le fait qu’une bande de voyous ait tiré sur des policiers, des pompiers et des ambulanciers était sans conséquence. Comme si une telle émeute ne s’inscrivait pas dans une logique de violence pure, mais dans une perspective de rationalité “progressiste”, opposant d’un côté les “exclus” et de l’autre les “bourreaux”».

Carl Bergeron, 28 ans, est diplômé en littérature et en sciences politiques. Essayiste, il a récemment publié L’État québécois et le carnaval de la décadence. Il est aussi directeur du blog L’intelligence conséquente. Nous reprenons son billet du 12 août portant sur les récentes émeutes de Montréal-Nord. Pour un dossier complet sur ces émeutes, cliquez ici.

Les émeutes de Montréal-Nord : quelques observations

Observons d’abord, des événements de Montréal-Nord, que le point focal des analyses médiatiques ne s’est pas concentré sur les émeutes en tant que tel, qui étaient le véritable événement à creuser et à couvrir, mais sur la mort du jeune Freddy Villanueva dans un parc lors d’une opération policière. La chose n’est pas anecdotique, lorsqu’on considère qu’on ne sait pratiquement rien sur la mort de Villanueva, une affaire sous enquête par la Sûreté du Québec. Les versions entendues de part et d’autre sont si contradictoires que seule l’enquête pourra faire le point sur ce qui s’est véritablement passé. Le cours normal des procédures devra faire son chemin avant que l’on en sache davantage. Le mieux que l’on puisse faire dans les circonstances est d’attendre d’avoir tous les faits en main avant de juger.

En revanche, ce qui n’a pas besoin d’un rapport d’enquête pour être tout de suite commenté, ce sont les émeutes. De ce côté, pourtant, très peu d’analyse, comme si le fait qu’une bande de voyous ait tiré sur des policiers, des pompiers et des ambulanciers était parfaitement sans conséquence ; comme si des cocktails Molotov (une arme digne d’une guerre civile) n’avaient pas été employés contre les forces de l’ordre ; et comme si, enfin, une telle émeute ne s’inscrivait pas dans une logique de violence pure, mais dans une perspective de rationalité “progressiste”, opposant d’un côté les “exclus” et de l’autre les “bourreaux”. La Presse titrait d’ailleurs un de ses articles “Une communauté en colère”, ce qui représentait assez bien le schéma social dans lequel on tenait à nous présenter les événements.

Les émeutes de Montréal-Nord sont un dossier trop grave pour être laissé entre les mains des travailleurs communautaires, des infirmiers sociaux, des éditorialistes mollassons, des thérapeutes de quartier, de tous ceux qui ne pourront s’empêcher, une fois de plus, de ne voir que du “social” là où il n’y a que du politique. Les émeutes de Montréal-Nord doivent au contraire interpeller en tout premier lieu la Sécurité publique, et ultimement l’armée. Ce à quoi nous avons assisté relevait d’une démonstration de force de la part de voyous qui affichaient explicitement des revendications territoriales. “C’est NOTRE quartier ! On va vous protéger !“, criait l’un de ces bandits aux citoyens rassemblés sur le trottoir, alors que ses compatriotes, plus loin, allumaient feu par-dessus feu, menaçant les habitations et les commerces voisins. Ces voyous ne reconnaissent plus l’autorité de la Ville de Montréal sur le territoire de Montréal-Nord. Ils ont donc décidé de faire la guerre à la police, à la manière d’un gang de rue qui dispute à un gang rival le monopole d’un territoire.

Cette guerre n’est pas nouvelle, elle a cours depuis de nombreuses années dans les coulisses du lobbying social. Elle a commencé avec l’établissement tous azimuts de politiques victimaires, qui ont miné l’autorité de la police et l’ont féminisé à outrance, transformant cette institution dévouée à la sécurité et à l’ordre en hôpital humanitaire et en centre d’aide psychologique. Combien d’efforts déployés, depuis 15 ans, pour se “rapprocher” des jeunes, jouer au basket, gonfler des ballounes dans les McDo, donner des nananes, se promener en vélo, faire de la “sensibilisation”, ouvrir des “postes communautaires” ?

Les lobbys victimaires – qui sont d’une rare perversité – ont voulu que la police s’abaisse au niveau des jeunes jusqu’à ce que son autorité se confonde avec eux. Ils ont réussi. La police est désormais à “égalité” avec les jeunes, en particulier ceux des quartiers sensibles comme Montréal-Nord. C’est sous cet angle que l’on doit comprendre le comportement des voyous qui n’hésitent plus à défier ouvertement les policiers, refusant d’obtempérer lorsqu’ils se font appréhender. La police est notre “chum” ? Alors on saute dessus, on la poignarde, on l’étrangle, on la tabasse, on l’insulte, on la méprise comme si c’était notre “chum”. Les victimes chez les gangs de rue ne sont-elles pas toutes tuées par d’anciens “chums” ? La dernière chose à faire avec de pareils individus, c’est de devenir leur “chum”. Car ces jeunes n’entendent qu’une chose : la force. C’est précisément ce qui manque au SPVM (ndlr : service de police de la Ville de Montréal) et à la société en général, qui a complètement perdu le sens de la notion d’autorité, sans laquelle aucune société n’est viable et aucun monde commun possible.

Ce que nous avons vu à Montréal-Nord est condamné à se répéter d’un quartier à l’autre, à mesure que l’autorité de l’État, à travers un service de police moribond et un système de justice complaisant, continuera de se fragmenter. Progressivement, la loi de la jungle se substituera à la loi de la société, et les mafieux et autres gangsters deviendront, comme jadis au temps de la barbarie, des chefs de tribu en charge de la “sécurité” d’une parcelle de territoire. Les lecteurs réguliers de L’I. C. le savent, j’ai moi-même quitté le quartier où j’habitais depuis de nombreuses années, Côte-des-Neiges, parce que la vie y était devenue insoutenable, la violence trop courante et les gangs de rue trop présents. Je ne serais guère étonné que des émeutes semblables éclatent à Côte-des-Neiges d’ici cinq ou sept ans, tant la ghettoïsation de ce quartier saute aux yeux.

Des secteurs entiers de la ville, avec le concours des institutions québécoises, qui encouragent ce type de différentialisme culturel, sont en train de faire sécession symboliquement avec l’espace politique national. À force de répéter aux immigrés qu’ils sont des victimes ; qu’ils sont intrinsèquement supérieurs de par leur caractère étranger, mobile, nomade, coolissime ; à force de leur dire que notre histoire n’est remplie que d’horreurs, et que la moindre de leur coutume folklorique est admirable ; à force de leur marteler que l’Occident est méprisable ; qu’il est possible de faire n’importe quoi au Québec, on pourra toujours s’accommoder ; à forcer de se rouler dans la haine de soi, eh bien, voyez-vous, ils ont fini par nous croire : on est des merdes et il leur faut nous éliminer.

Le culte hystérique de l’Immigré, de l’identité métèque, du métis, du bâtard, du déraciné, a fini par activer un mécanisme de ressentiment très fort chez une partie de la population immigrante, qui ne comprend plus pourquoi elle devrait se soumettre à des institutions et à des codes qui, selon la rhétorique de la repentance en vigueur, lui seraient de toute façon inférieurs. Le sentiment d’appartenance qui est en train de se développer chez les immigrés relève du communautarisme ethnique, qui non seulement se pose à l’écart de la référence nationale, mais se pose contre. On passe ainsi d’une hostilité passive à une insurrection active, d’un repli communautaire à une offensive identitaire. Remarquez que ces conditions de guerre civile ont été permises par nos autorités, et par personne d’autre. La lâcheté, la bien-pensance progressiste, la langue de bois et la rectitude politique de la classe médiatique et politique ont fait le reste. Aujourd’hui, maintenant que la guerre a éclaté et qu’elle est passé du champ symbolique — où elle se déroulait depuis plusieurs années — à la réalité, les “pacifistes” nous disent que ce n’est pas une guerre, mais un mal de vivre ; qu’il ne faut pas répliquer par la répression, mais par la “prévention”. Ils diront la même chose des émeutes de Côte-des-Neiges dans cinq ans, et ainsi de suite jusqu’à ce que la vague de violence les atteigne personnellement dans les beaux quartiers d’Outremont et de Saint-Lambert : alors là seulement ils se réveilleront, et il sera trop tard.

J’ai lu, sous la plume de plusieurs chroniqueurs, que la “violence de part et d’autre” n’était pas “acceptable” et que jamais la “répression n’avait réglé quoique ce soit“. Qu’est-ce que cela signifie ? Comment parler de “violence de part et d’autre” quand il s’agit des pouvoirs publics face à une bande de voyous ? Le propre de l’autorité de l’État est de concentrer entre ses mains le monopole de la violence sur son territoire : c’est la définition fondamentale de la souveraineté politique. Nul autre que l’État n’est censé user de violence, et pourtant c’est ce monopole même que les voyous ont contesté, bénéficiant de l’appui tacite de la classe médiatique, pour qui les “victimes” et les “exclus” auront toujours raison contre “l’ordre établi”.

Dans une société civilisée, la violence légitime existe, et elle ne se situe pas “de part et d’autre” : elle se situe d’un seul côté, celui de la loi et de l’ordre, qui a le devoir de l’utiliser pour le bien commun. On a pourtant senti, dans la molle condamnation des émeutes, une reconnaissance de la légitimité de la violence chez les voyous, comme si ceux-ci avaient eu raison de tout piller sur leur passage suite à la mort du jeune Villanueva ; une mort sur laquelle, je le répète, on ne sait toujours rien.

Quant à ceux qui évoquent la fictive “brutalité policière”, se plaisant à recenser les décès qui sont survenus lors d’opérations policières du SPVM au cours des ans, comme ce fut le cas dans La Presse, ils ne méritent qu’une chose : qu’on enclave la ville de Montréal et que l’on suspende l’exercice de la loi sur le territoire pour une période indéfinie. Pas de police, pas de patrouille, pas de fusils, pas de “brutalité policière”, de “profilage racial” et autres ignominies occidentalo-centristes. Rien. Que du dialogue et de l’ouverture entre “citoyens d’origines diverses”. Des pistes cyclables, des pique-niques, des ateliers INM (ndlr : Institut du nouveau monde).

Quant à nous, sales rednecks “de souche”, on s’installera de l’autre côté du fleuve, avec nos jumelles et nos sales fusils. Téléphone cellulaire et walki-talkie à la main, on aura alors tout le temps voulu pour discuter de différents sujets avec les techno-progressistes restés sur le terrain : ”ouverture sur le monde”, “inclusion”, “médiation interculturelle”, “non-violence”, etc. Il est possible que la conversation soit fréquemment interrompue en raison des incendies et des cocktails Molotov, qui risquent d’endommager les infrastructures de télécommunication, mais c’est un détail. Rien ne saurait empêcher le dialogue. Le dialogue est éternel et invincible…

Le pouvoir médiatique surplombe désormais le pouvoir politique, à un tel point que l’on peut dire des médias, avec Élisabeth Lévy et Philippe Cohen, qu’ils sont en mesure “de façonner le réel”. Ceci expliquerait le parti pris des médias pour les émeutiers et leur fausse neutralité compassionnelle pour les policiers. Quand les médias mettent à l’avant-plan la violence émotionnelle d’une mère monoparentale éplorée, qui crie vengeance à la une de tous les quotidiens, et qu’ils recueillent 24 heures plus tard les fruits de leur mise en scène avec des émeutes plus télégéniques que jamais, ils font plus que “couvrir l’événement” : ils le créent.

Dans leur essai sur le journalisme, Notre métier a mal tourné (Mille et une nuits, 2008), Lévy et Cohen décrivent le journalisme comme une “croyance”, qui se présente toujours sous les auspices du progressisme : “Du point de vue du journalisme, écrivent-ils, le passé est forcément condamnable, et l’avenir nécessairement désirable, de même que le pouvoir est suspect et sa contestation légitime.” C’est dans cet esprit que le journalisme est devenu inapte à incarner le jugement critique qui lui est historiquement imparti. Le SPVM a nécessairement foiré, c’est une évidence incontestable ; même si on ne sait rien de la mort de Villanueva, il faut supposer que les autorités ont mal agi et que les émeutes reposent en bonne partie sur une causalité sociologique, sur des données décryptables à l’aune du progressisme social. À l’inverse, jamais il ne leur viendrait à l’esprit que c’est la contestation systématique du pouvoir, chez les émeutiers, qui pourrait constituer tout le problème dans cette affaire. Car présenter la réalité sous cet angle, pour les médias, viendrait compromettre à terme le “consensus progressiste” dont ils font justement leur pain et leur lait.

Les émeutiers font un trop bon Show pour être comme ça, du jour au lendemain, disqualifiés en tant que protagonistes-clés de la scène médiatique. Ce sont des matamores, des criminels, des bandits, mais qu’importe : on va leur donner une profondeur psychologique qu’ils n’ont pas, on va scruter leur passé, retrouver des photos de famille ; bref, on va raconter une histoire. Avec des larmes, des victimes, de “l’oppression”, de l’émotion, des mères monoparentales, des revendications. Les lobbys victimaires vont se refaire une santé, le consensus médiatico-progressiste va en appeler à plus de fric pour les organismes communautaires, thérapies scolaires et autres fariboles ; les “Québécois de souche” devront une fois de plus être rééduqués ; les activistes ethniques vont dénoncer le “racisme” ; les policiers vont encore s’essayer à la convivialité et porteront même, qui sait, un nez de clown pour patrouiller ; les démagogues vont continuer d’alimenter la poudrière ; et puis ce sera un rendez-vous dans Côte-des-Neiges, d’ici cinq ans, pour un nouvel épisode du Show.

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