samedi, septembre 25, 2010

 

Katy Perry à Sesame Street, par Francis Chartrand



Ah, les Américains, hein?

Moi, je trouve ça imbécile de voir tout ce tabac, mais je m'y attends. Le puritanisme, et je veux pas faire peur à personne, mais ça revient. Surtout ces jours-ci avec Sarah Palin, qui rêve de devenir présidente en 2012. D'ailleurs, je me demande même si ce n'est pas le Tea Party (organisation de Sarah Palin) qui n'a pas organisé toute cette polémique des plus stupides.

C'est elle-même qui a condamné la masturbation, alors qu'une candidate au Sénat américain dans l'Indiana veut interdire la masturbation, le sexe avant 21 ans dans tout le pays, et bien sûr, interdire le décolleter. En passant, elle mène à 64% dans les intentions de votes.

Vous pensiez quand même pas que Katy Perry est la première victime des hypocrites de puritains? Janet Jackson, avec son cache mamelon qui "tombe" en direct au Super Bowl. La Petite Sirène de Walt Disney; avec un simple cache sein en forme de coquille Saint-Jacques, les parents croyaient que les enfants qui iraient voir ce film deviendraient victimes de pédophiles. Toujours dans le même film, le Roi Triton passait aussi pour un "adulte" en position d'autorité.

Pour revenir à la personne qui a parlé plus tôt de Jasmine dans Aladin, Nation of Islam, une organisation musulmane américaine, s'était insurgée à la sortie du film contre la tenue de Jasmine craignant qu'on pense que les filles arabes seraient des salopes dévergondées. Et une chanteuse qui en a pris pour son rhume, Jessica Simpson, qui s'était faite demandée par une des mères de famille de l'Arkansas de se faire réduire les seins; ses enfants avaient eu une érection, pour répondre à la mère de tantôt.

Vous en voulez d'autres des chanteuses maudites par les puritains? En rafale; Madonna qu'on a traitée dans les années 80 de femme adultère, les Spice Girls qu'on a traitées de lesbiennes refoulées, les Dixie Chicks qu'on a traitées de communistes anti-américaines parce qu'elles étaient contre la guerre en Iraq, les filles de T.A.T.U. qu'on a traitées de lesbiennes communistes parce qu'elles sont russes, Lady Gaga qu'on a traitée de satanique parce qu'elle s'habille trop en rouge et noir, Céline Dion qu'on a traitée de "maudite séparatiste" parce qu'elle vient du Québec et que tout le monde qui viendrait du Québec fréquenterait le FLQ, Alanis Morissette qu'on a traitée de "looser" parce qu'elle a chanté le "O Canada" avec le chandail des Sénateurs d'Ottawa, et Avril Lavigne qu'on a traitée de... canadienne, parce qu'elle est... canadienne.

Mais en 1999, Britnet Spears plaisait à tout le monde, même les parents très protestants et puritains, malgré le titre de son album "Baby One More Time". Tout le monde disait: "She's so sweet, she's so cute, she's so perfect; she's american".

Vous êtes offensés de voir Katy Perry habillée de cette façon avec Elmo dans Sesame Street? Attendez de voir les émissions jeunesse au Brésil, en Suède et en République Tchèque qu'on vous montre le samedi matin, où de jeunes comédiens de mettent nus pour des émissions éducatives basées sur l'éducation sexuelle.

Au Brésil, une fille de 19 ans montre la fonction de ses alvéoles et comment allaiter. De plus, elle montre l'emplacement de son clitoris, comment l'utiliser, et comment se masturber. En Suède, deux jeunes comédiens de 18 ans (un gars et une fille) montrent aux jeunes qui commencent à avoir des relations sexuelles (les Ados), comment pratiquer les préliminaires avant de faire l'amour. Le comédien prend soigneusement le temps d'expliquer comment mettre un condom, et on voit la pénétration alors que le tout est expliqué pédagogiquement.

De la porno éducative télédiffusée sur la chaîne nationale. On n’aurait pas vu ça à Bouledogue Bazar, n'est ce pas?

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mardi, septembre 21, 2010

 

À l'école sous escorte, par Serge Labrosse


C'est sous escorte que les quatre élèves de l'école Armand-Frappier, traquées depuis deux semaines par autant de suspects, à Saint- Constant, doivent, ce matin encore, se rendre à l'école.

Les parents des adolescentes les protégeront jusqu'à ce que les suspects aient été neutralisés.

«On n'a pas le choix, explique Lyne St-Denis, la mère d'une des filles. Elles n'osent plus sortir de la maison.»

Rappelons que depuis deux semaines, un groupe de quatre individus dans la vingtaine, des «hindous » à bord de véhicules automobiles, harcèle sans répit les quatre jeunes filles de 14 et 15 ans sur le chemin de l'école.

Même le week-end

L'un des suspects ne se contente d'ailleurs plus de traquer les adolescentes durant la semaine.

«Samedi soir, relate Mme St-Denis, Muna (l'une des victimes) m'a téléphoné. Elle m'a dit : Lyne, Lyne, je viens de les voir. Ils sont là, sur la rue !»

«Elle était à bicyclette. Elle a aperçu la Nissan Sentra verte dans laquelle se trouvaient les gars et qui faisait demi-tour vers elle.»

Muna a plus tard raconté s'être aussitôt emparée de son cellulaire.

Lyne St-Denis : «Je lui ai dit de venir tout de suite chez moi, mais elle était loin, sur la rue Monchamp. On n'a pas pris de chance. Je suis allée la chercher avec ma Van et on a embarqué sa bicyclette pour rentrer. »

Confinées à la maison

Inutile de dire que les quatre amies n'osent plus sortir de chez elles.

«Ma fille, en tout cas, elle reste à la maison», précise Mme St-Denis.

Et puisque la Régie intermunicipale de police Roussillon semble incapable de neutraliser les suspects -qu'elle aurait pourtant suivis ou interceptés une ou deux fois, selon des témoins -, les parents n'entendent pas relâcher leur vigilance. Déjà, ils ont eux-mêmes organisé quelques filatures pour identifier et tenter d'intercepter les suspects -avec les risques que cela suppose.

Entre-temps, il est bien difficile de savoir si l'affaire représente une urgence ou non pour la police du Roussillon.

Policier indifférent

Certainement pas pour le relationniste du service, en tout cas. Informé en fin de journée, vendredi, qu'un reportage allait être publié le lendemain sur ce sujet, l'agent René Fleury n'a pas jugé utile de répondre aux inquiétudes dont les parents s'étaient confiés au Journal. Il n'a pas rappelé.

Dans un message laconique laissé sur le répondeur du journaliste, le lendemain, il expliquait n'avoir «pas retourné [notre] appel urgent de vendredi soir» parce que «j'étais à la maison, bien tranquille, en train de souper avec mes amis et ma femme»...

On pouvait comprendre de la suite de son message qu'il n'était pas payé pour répondre aux appels de week-end, à moins qu'on ne lui en attribue spécifiquement la tâche (ce que son répartiteur avait pourtant fait en lui transmettant notre appel).

De toute façon, concluait l'agent Fleury, d'un ton détaché : «D'ici à lundi, ça va devoir attendre... »

Le Journal a relayé le message aux victimes, qui craignent toujours pour leur sécurité.

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dimanche, septembre 19, 2010

 

Peur sur le chemin de l'école, par Serge Labrosse


Quatre étudiantes de l'École secondaire Armand-Frappier, à Saint-Constant, sur la Rive-Sud, vivent dans la peur. Des voyous ont jeté leur dévolu sur elles et les inquiètent depuis deux semaines, tout en se moquant ouvertement de la police du Roussillon.

Alexandra, Véronique, Samantha et Muna sont âgées de 14 et 15 ans. Élèves de secondaire III, elles vivent une rentrée troublante à l'école du quartier.

Il y a deux semaines, des garçons d'une vingtaine d'années, des «hindous» anglophones qui se disent résidents de LaSalle, se sont mis à traquer les quatre amies, matin, midi et soir.

Les autorités scolaires et la police en sont informées depuis lundi. Mais cinq jours plus tard, les suspects rôdaient encore autour des jeunes filles. Jusque devant leurs domiciles respectifs.

Colère des parents

Il n'en fallait pas davantage pour provoquer la colère des parents, inquiets pour la sécurité de leurs filles. Deux mères de famille dénoncent la situation.

«Les policiers nous disent qu'ils ne peuvent rien faire si ces gars-là n'ont pas touché à nos filles», rapportent-elles.

Comme il s'agit manifestement de harcèlement criminel, elles se demandent comment on peut leur répondre ça, estimant la sécurité des filles en danger.

Mères et filles comprennent d'autant moins le peu de résultat obtenu du service de police qu'elles ont transmis aux autorités le numéro de plaque, le modèle et la couleur du principal véhicule utilisé pour les suivre. Les jeunes victimes croient même détenir l'identité d'un des voyous, qui les a relancées jusque sur Facebook.

Ce qui surprend le plus, c'est que des parents, des enseignants de l'école et la directrice elle-même, puis la police, sont intervenus plus d'une fois auprès des suspects, qui ne cessent de suivre les filles jusque dans le stationnement de l'école.

Les policiers auraient même intercepté deux fois l'un des véhicules utilisés par les suspects, dont l'un -souvent vu au volant -n'a même pas de permis de conduire en règle. Sans conséquence.

«Il ne faudrait pas attendre que les citoyens se fassent justice eux-mêmes», prévient la mère d'une des victimes.

«Ils attendent quoi, demande Lyne St-Denis, la mère d'une autre. Qu'une de nos filles se fasse agresser ? Enlever ? Violer ? Elles ne peuvent même plus sortir de chez elles sans être accompagnées. Il faut que la police agisse.»

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lundi, septembre 13, 2010

 

L'avenir du registre au coeur des débats, par Francis Chartrand


À moins d'une semaine de la reprise des travaux à la Chambre des communes, la question du registre des armes à feu est l'objet d'importantes tractations au sein du Nouveau Parti démocratique.

Réunis en caucus national à Regina, les députés du NPD discuteront ferme au cours des prochains jours sur les stratégies qu'ils adopteront en Chambre, notamment sur le vote qui doit avoir lieu la semaine prochaine sur l'abolition du registre des armes à feu. Le vote s'annonce si serré qu'une ou deux voix seulement pourraient décider de l'avenir du registre que souhaite abolir le gouvernement Harper.

Si au Bloc québécois et au Parti libéral on a imposé la discipline de parti sur la question, le chef du NPD, Jack Layton, a préféré laisser ses députés voter en leur âme et conscience, une position qui alimente le débat au sein du parti et laisse planer le suspense sur l'avenir du registre des armes à feu.

Il y a moins d'un an, 12 des 36 députés néo-démocrates s'étaient déclarés en faveur du projet de loi visant à abolir l'enregistrement des fusils de chasse. Trois députés ont révisé leur position depuis.

Les autres sont au coeur d'intenses discussions au sein du parti qui détient l'avenir du registre des armes à feu entre ses mains. Le chef du parti, Jack Layton, entend pour sa part se prononcer contre l'abolition du registre des armes à feu. Il tente maintenant de rallier les députés dissidents au sein de son parti.

« On cherche à créer des ponts entre les diverses opinions afin de trouver des solutions pour que le registre fonctionne mieux », expliquait dimanche Jack Layton à la radio de Radio-Canada.

« Un manque de leadership », dénonce le Bloc

L'incertitude qui plane au NPD irrite le chef bloquiste Gilles Duceppe. Réuni en caucus lundi matin, à Montréal, Gilles Duceppe a reproché à Jack Layton de faire preuve « d'une absence pitoyable de leadership », en refusant d'obliger ses députés à sauver le registre des armes à feu.

« Ce n'est pas avec le NPD de Jack Layton que la route sera barrée aux conservateurs », a ajouté le chef bloquiste à l'endroit de ses troupes.

Pour le député néo-démocrate Claude Gravelle, l'avenir du registre ne repose pas que sur le NPD, plusieurs députés d'autres partis sont aussi, selon lui, en faveur de l'abolition du registre. « Attendons de voir combien de libéraux seront absents pour le vote », a-t-il déclaré lors d'une entrevue à la radio de Radio-Canada.

C'est le mercredi 22 septembre que le vote sur l'abolition du registre des armes à feu doit avoir lieu à la Chambre des communes.

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Bon, mon commentaire, maintenant. Il y a bientôt trois ans de cela, le 16 décembre 2007, j’ai appris par les médias que moi et Micheline Montreuil n’étions plus candidats. Si vous vous souvenez de mon histoire, vous comprendrez que j’avais appris la nouvelle par le biais du Toronto Star, puis par la suite, 43 autres candidats s’étaient retirés dans les semaines qui ont suivies par protestation contre mon évincement.

La raison de mon évincement ? J’avais parlé en janvier 2007 contre les accommodements raisonnables sur des motifs religieux parce que cela mettait en péril l’égalité homme/femme, l’égalité canadien/immigrant, l’égalité pratiquant/non pratiquant, l’égalité sur l’origine d’un immigrant, parce que 22% des Canadiens sont d’origine ethnique, et que de ces 22% d’immigrants, 79% ont fuit leur pays pour se mettre à l’abri de l’intégrisme religieux, et 89% ont fuit leur pays pour se mettre à l’abri de la dictature.

Est-ce normal de réclamer l’intégration de la laïcité dans la Charte canadienne des droits et libertés ? Bien sûr que si, surtout avec 4 immigrants sur 5, qui ne veulent rien savoir des intégristes religieux. Dans tous les partis de gauche de la planète, il existe une motion réclamant que l’État soit laïc. Tous les partis de gauche ? Non. Au Canada, il existe un parti politique peuplé d’irréductibles multiculturalistes totalitaires et absolus, qui résiste encore et toujours à la raison, même souvent interpellée par le Congrès Musulman Canadien, le Congrès Sino Canadien, la Fédération Bouddhiste Canadienne, et j’en passe. Et la vie n’est pas facile pour les autres partis politiques, le Parti conservateur, la Parti libéral, le Bloc québécois et le Parti vert.

Bien sûr, je parlais du NPD. Le NPD, Nouveau parti de droite, euh non, Nouveau parti démocratique a rejeté l’idée même que l’on parle de la séparation de l’Église et de l’État, la séparation de la Mosquée et de l’État, la séparation de la Synagogue et de l’État. Pour me culpabiliser d’avoir eu une telle idée, on m’a traité de raciste, de nazi, de porc, d’antisémite, d’islamophobe, bref, même de sal blanc, malgré le fait que des immigrants s’étaient joint à mon idée de résolution.

Si j’avais compris en janvier 2008, le NPD avait voulu mettre dans sa ligne de parti une politique de multiculturalisme absolu, quitte à faire passer la religion de quiconque au dessus de toute liberté de tous les Canadiens toute origine confondue.

Eh bien, parlons-en de la ligne de parti. De quel droit Jack Layton favorise un vote libre sur le registre des armes à feu ? Jack avait fait des pieds et des mains au Congrès National du NPD en 2006 à Québec, alors qu’il avait déclaré que jamais son parti n’abandonnerait jamais le registre. Cette simple phrase de son long discours de clôture du Congrès lui avait valu une vive ovation. Tout comme le Congrès National du NPD en 2009 à Halifax, que je n’ai pas assisté.

Qu'en est-il de ce discours ? Un discours qui change pour être plus électoraliste, sans doute pour plus rejoindre les Prairies, foyer natal du NPD. Sans doute aussi que le parti n’a pas de fonds pour des campagnes électorales, donc douze députés du NPD voudraient voter avec les Conservateurs, et ils le feraient parce que le NPD ne veut pas aller en élection.

Quoi qu’il en soit, certains néo-démocrates du Manitoba et de l’Ontario ont été élus en 2008 pour maintenir le registre national des armes à feu, ça serait dommage de remettre en jeu leur siège lors du prochain scrutin, n’est-ce pas, Jack !

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dimanche, septembre 12, 2010

 

Brûler des Corans, par Francis Chartrand


Brûler des Corans, cela en valait-il réellement la peine ?

Ouais, pourquoi brûler des Corans ? Ça ne fait que de mettre de l’huile sur le feu, c’est le cas du dire, le feu. On ne va que propager de la haine alors totalement inutile. Mais, propager de la haine inutile ? Alors que ces jours-ci, on va pendre une femme en Iran parce qu’elle a couché avec un homme en dehors du mariage ?

Brûler des Corans, mais pourquoi ? Cette semaine, tout le monde a pris le pasteur de la Floride, Terry Jones, pour un fou parce qu’il voulait faire un feu de joie, à sa façon, mettre le feu à des Corans, le matin du 11 septembre, pour répondre à la haine des attentats terroristes du 11 septembre 2001, qui seraient perpétrés par des fanatiques Musulmans. Faisons l’avocat du diable pour un bref instant.

Combien de livres les Nazis ont-ils brûlés ? Personne ne le sait. Combien de Bibles ont été brûlée par les Romains ? Personne ne le sait. Combien de manuscrits Mayas et Incas ont été détruits par les Conquistadors Espagnols ? Personne ne le sait.

On raconte que ce sont des Musulmans qui sont rentrés dans les Tours Jumelles, tout comme le fait qu’on raconte que dix millions d’Amérindiens ont été exterminés par le gros méchant Canada qui voulait évangéliser les Autochtones au 20ème siècle ; la Bible a-t-elle été exterminés ou incendiée ? Non, les Amérindiens tant au Canada qu’au Pérou se sont convertis au Christianisme ; ils sont assez débiles pour ça et ce n’est pas mon problème.

Mais les Amérindiens du Canada, eux, défroquent de plus en plus, tant mieux puisqu’ils suivent les Blancs, mais il est imbécile de penser que le Gang des 18 de Toronto était pour convertir les Autochtones à l’Islam, car il n’y a pas une seule mosquée dans aucune réserve du pays. Rappelons-nous le Chef du Gang des 18 de Toronto qui voulait entre autre faire sauter la Tour CN voulait aussi convertir les Autochtones à l’Islam pour massacrer les Québécois.

Non, ne brûlons pas le Coran ; ce serait de la lâcheté. Convertissons plutôt les Musulmans à, disons plutôt, l’apostasie. Imaginez : chaque matin du 11 septembre, nous faisons une cérémonie où plus de dix mille Musulmans, en Amérique du Nord, défroquent en direct, quittent l’Islam, sur Fox News ou CNN ou RDI. Imaginez : dix mille Musulmans au minimum, peut-être vingt mille, années après années quittent l’Islam, ou choisissent le Christianisme ou le Judaïsme comme autre religion, ou deviennent Athées tout simplement.

Oui, il faut battre le feu par le feu. N’allons pas tenter de pourparler avec ceux qui nous ont menacé cette semaine. Ne jouons pas non plus à ‘Ma religion est meilleure que la tienne’, jouons plutôt à ‘Tu crois vraiment que seulement les Chrétiens défroquent ? Eh bien non, et en voici la preuve.’

Quoi ? Ils tentent bien de nous convertir au Canada, faisons la même chose, ils veulent nous déchristianiser, désislamisons-les. C’est tout. L’as de pique pour l’as de trèfle, œil pour œil, dent pour dent. Ce n’est même pas de la vengeance, c’est tout simplement remettre les pendules à l’heure. Nous, les Occidentaux, nous ne sommes pas supérieurs aux Musulmans, mais nous ne sommes pas inférieurs non plus.

N’avions nous pas vidé nos églises ? Aidons les à vider leurs mosquées. Une fois défroqués, ces Musulmans déislamisés sauront nous dire merci. ‘Je suis aussi grand que Dieu, et Dieu est aussi petit que moi’. Soyez sans craintes, je ne vise que les Islamistes.

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Nous nous souviendrons, par Francis Chartrand


Et nous n'oublirons jamais...

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jeudi, septembre 09, 2010

 

À Claude Béchard, de Anne Humphreys


À Claude Béchard,

Repose en paix loin de tous les tracas du quotidien. Tu as été pour ton pays un homme politique des plus exceptionnels, et ta région natale que tu as bien desservie peut en être fière.

Tu seras toujours dans nos coeurs et mémoires.

Mes sympathies à sa famille, ses amis, ses collègues ainsi qu'à la population québécoise.

Adieu Claude,
Anne Humphreys

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Trop tôt, par Richard Martineau


Richard Martineau
08/09/2010 04h39

En octobre 2009, le ministre Claude Béchard a accordé une entrevue très touchante et très lucide à Josélito Michaud. «Si ça revient, je sais que c'est fini», a-t-il dit. C'est revenu. Et il s'est éteint à 41 ans, quelques heures après qu'on ait bizarrement annoncé sa démission.

On répète toujours les mêmes phrases à propos de la mort.

Aucune justice

«La mort est la seule justice ici-bas», et «Il faut vivre chaque jour comme si c'était le dernier».

Ces deux affirmations sont probablement les phrases les plus stupides jamais prononcées.

En effet, comment la mort peut-elle être considérée comme une forme de justice ?

Des salauds meurent à 92 ans dans leur sommeil alors que des citoyens exemplaires sont emportés par de terribles maladies dans la fleur de l'âge.

Elle est où, la justice, là-dedans ? Le dictateur espagnol Franco est mort à 83 ans. Maurice Papon, le criminel de guerre français qui a aidé les nazis à déporter des centaines de juifs, a crevé à 97 ans. Henry Kissinger, qui a fomenté le coup d'État au Chili et autorisé le bombardement de civils cambodgiens, a 87 ans et prononce toujours des discours aux quatre coins de la planète.

Claude Béchard, lui, est mort du cancer du pancréas à 41 ans, laissant dans le deuil quatre enfants...

Pas étonnant que l'homme ait inventé Dieu. Comment pourrait-on supporter pareille injustice, sinon ?

Le dernier jour

La seconde phrase est tout aussi bête.

Car soyons francs : si on vivait chaque jour comme si c'était le dernier, personne ne travaillerait, on serait tous aux îles Mouc-Mouc, un cocktail dans chaque main...

À la fin de sa vie, alors qu'il sentait le souffle de la Grande Faucheuse sur sa nuque, Claude Béchard a dit que s'il avait su, il n'aurait pas autant travaillé, il aurait passé plus de temps avec sa femme et ses enfants...

«Pendant la nuit, tu penses aux enfants, à ce que tu n'as pas eu le temps de faire», a-t-il confié à Denis Lessard.

Cette année, il a pu assister au spectacle de fin d'année de ses deux filles biologiques.

«C'était la première fois... et tu ne peux pas t'empêcher de penser que c'est peut-être la dernière», a-t-il dit, étranglé par l'émotion.

Sous le tapis

On travaille, on travaille...

Pourquoi ? Qu'est-ce que ça donne, à la fin ? Plus d'argent ? Quelques honneurs ?

Pensez-vous vraiment qu'à la fin de vos jours, lorsque vous sentirez la vie vous quitter, vous vous direz : «J'aurais dû travailler encore un peu plus ? Passer quelques weekends supplémentaires devant mon ordi ?»

Nous nous comportons tous comme si nous étions immortels. Remarquez, c'est peut-être la seule façon de vivre. Balayer ce gros monstre sous le tapis, et foncer...

La mort en face

Comme mon idole, le journaliste Christopher Hitchens, qui se meurt d'un cancer de l'oesophage, Claude Béchard a affronté la mort avec une dignité et un courage exemplaires.

«Il ne faut pas toujours remettre ses projets à plus tard, a-t-il lancé à Josélito. Il faut les faire tout de suite...»

Le jeune ministre avait déjà un pied «l'autre côté» quand il a dit ça.

Mais nous, qui habitons toujours le pays des vivants, sommes-nous capables d'entendre ce message ?

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Commission Bastarache: la bibitte, par Richard Martineau


Richard Martineau
07/09/2010 04h40

La commission Bastarache est quand même une drôle de bibitte, vous ne trouvez pas ?

Car enfin, la commission Gomery était basée sur des faits.

Il y avait eu une enquête de la vérificatrice générale, des informations, des preuves, des reportages dans les journaux montrant par exemple que le gouvernement avait payé 550000 $ à une firme de marketing pour un rapport que personne ne pouvait retrouver, etc.

Bref, cette commission reposait sur du solide. On avait toutes les raisons du monde de la mettre sur pied.

Sur du sable

Or, la commission Bastarache repose sur des allégations non prouvées et non prouvables.

Bellemare affirme que le premier ministre a dit telle affaire. Charest dit que c'est faux.

Aucun fait, aucune preuve. Que des assertions. Comme disent les anglos: «He says, he says.»

Ou vous croyez le premier ministre, ou vous croyez l'ex-ministre de la Justice.

À moins d'une surprise de dernière minute (un témoin caché dans le placard qui a tout entendu), cette commission ne réussira jamais à révéler ce qui s'est vraiment passé entre ces deux hommes.

Les doutes continueront de flotter.

Ceux qui détestent Charest feront fidu principe de présomption d'innocence et le déclareront coupable. Ceux qui l'aiment le défendront bec et ongles, en disant qu'il a été l'objet d'un règlement de compte.

Aucun sceptique ne sera confondu, aucun croyant ne sera converti.

Le duel

En fait, Bastarache n'est pas une commission. C'est un duel.

Marc Bellemare a lancé des affirmations remettant en question l'honnêteté et la respectabilité de Jean Charest. Charest l'a poursuivi et a créé une commission d'enquête pour rétablir sa réputation.

En d'autres temps (à l'époque des mousquets et des chapeaux hauts de forme), Charest aurait giflé son ancien ministre en public et l'aurait sommé de se présenter à l'orée d'une forêt, aux petites heures du matin, avec un témoin et un pistolet.

Contrairement à la commission Gomery, la commission Bastarache n'a pas tant été mise sur pied pour éclairer la population que pour laver l'honneur d'un politicien.

Viens voir les comédiens

Le réseau LCN a cartonné en diffusant les audiences de la commission Bastarache. Normal: c'est la meilleure pièce de théâtre en ville.

Vu qu'aucune allégation ne pourra être prouvée, tout repose sur le jeu et la crédibilité des belligérants.

L'enjeu n'est pas «qui va dire la vérité?» (on ne la connaîtra probablement jamais), mais «qui SEMBLE le plus dire la vérité?»

Alors, on scrute attentivement le visage des deux adversaires.

Le moindre clignement d'oeil, la moindre goutte de sueur, le moindre tremblement de la joue sont analysés, disséqués, décortiqués.

C'est comme lorsque le juge américain Clarence Thomas avait été accusé de harcèlement sexuel par Anita Hill.

Les républicains prenaient pour lui. Les démocrates prenaient pour elle.

Mais que s'est-il passé vraiment entre ces deux personnes? Personne ne peut le dire avec certitude.

Notre vision des faits varie en fonction de notre allégeance politique.

Une expérience troublante

Au XIIe siècle, le prince syrien Ibn Mounqidh a assisté à un duel entre un forgeron et un vieil homme.

L'expérience l'a profondément choqué.

«Où était la justice dans tout cela?, s'est-il écrié. Où était le criminel? Où était l'innocent?»

Maudite bonne question.

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mardi, septembre 07, 2010

 

Hommage à Claude Béchard


Bonjour Claude,

Voilà que j’apprenais ton départ de la politique ce matin, et voilà que j’apprends ton décès à l’heure du souper. Tu me manqueras, énormément. Je suis fier d’avoir travaillé à tes côtés il y a de ça quelques années.

J’aimerais souhaiter à ta conjointe, à tes quatre enfants, ainsi qu’à tes parents et amis mes plus sincères condoléances.

Salut Claude,
Francis Chartrand

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lundi, septembre 06, 2010

 

La modernité philosophique et le projet moderne, par Tania Tokarski


Introduction

Au XVIIe siècle, on assiste à divers bouleversements dans le monde de la pensée. On remet alors en question les autorités du passé ainsi que la tradition. Dans ce contexte, les croyances religieuses et les superstitions prennent une nouvelle dimension. Désormais, elles ne concernent que la vie personnelle. En conséquence, les dogmes de la foi n’ont plus à intervenir dans le cadre du développement de la pensée. Cette révolution est le fruit d'un lent et long processus qui s'amorce dès la fin du Moyen Âge, s'accélérant et se précisant à la Renaissance, et il conduit certains penseurs modernes à s'opposer à ceux qui veulent rester fidèles aux idéaux du passé.

Principales caractéristiques

Chronologiquement, l’époque moderne succède à la Renaissance. Le mot « moderne » vient du latin modernus et signifie : qui est récent. L’attitude intellectuelle qui caractérise la pensée moderne joue encore un rôle dominant dans notre société. Mais la modernité est tout d’abord un phénomène de civilisation caractérisé par une révolution intellectuelle majeure, elle-même stimulée par un développement technologique sans précédent. Les progrès du transport, l’apparition de l’imprimerie et l’urbanisation vont faciliter la circulation des connaissances. Dès lors, la référence à la tradition va prendre un sens nouveau. Ainsi, les penseurs modernes vont jusqu’à s’opposer explicitement aux idées religieuses ou traditionnelles qui dominaient à l’époque précédente.

Ouvert à la nouveauté, on tente alors de construire une représentation du monde à partir de nouveaux fondements, de nouveaux paradigmes (paradigme: modèle). Par exemple, on abandonne la représentation géocentrique du cosmos (Système de Ptolémée) pour une construction héliocentrique de l’univers (N. Copernic). Bref, la terre n'est plus le centre du monde.

Les progrès technologiques qui caractérisent la naissance de la modernité vont également favoriser la transformation de la vie économique, sociale et politique. Graduellement, une économie industrielle va se développer. Cette forme de production et de distribution s’inspire d’une des principales valeurs de la pensée moderne : l’efficacité. Sur le plan proprement philosophique, la notion relativement nouvelle d'individu rationnel et autonome, affirmant de plus en plus sa liberté de conscience (Luther) et d'action face au féodalisme religieux d'abord, politique ensuite, constitue un terreau favorable à la vision industrielle et capitaliste du monde.

La pensée moderne va trouver de nouveaux fondements dans ces valeurs d'efficacité technique et instrumentale et de liberté. Elle va notamment valoriser particulièrement les pouvoirs de notre
raison. C'est donc en elle-même que la pensée moderne va trouver les nouveaux fondements métaphysiques qu’elle cherche. Cela signifie qu’on attribue à la subjectivité un rôle fondamental dans le processus de la connaissance. Autrement dit, la vérité ne correspond plus ni à une révélation divine ou mystique, ni à une croyance très ancienne. Dorénavant, on admet comme vérité uniquement ce qui peut faire l’objet d'un examen critique par la raison, par suite d’une démonstration strictement rationnelle. Le concept de modernité philosophique désigne cette nouvelle manière de penser ainsi que la nouvelle hiérarchie de valeur qui en découle. On peut donc dire de cette époque qu’elle est l’ère de la raison triomphante.

Qu’on pense à René
Descartes (1596-1650), Thomas Hobbes (1588-1679), John Locke (1632-1704), Baruch Spinoza (1632-1677), Gottfried Wilhelm Leibniz (1646-1716), David Hume (1711-1776) et bien d’autres encore, les philosophes modernes sont préoccupés à un très haut degré par le sens de leur démarche et par la rigueur et l’exactitude de leur système. Dans ce contexte, les mathématiques puis les sciences de la nature vont souvent monopoliser les énergies. Les modernes croient, parfois aveuglément, au pouvoir libérateur de la science. Voilà pourquoi c’est à cette dernière qu’on va demander de produire une société d’individus libres de toutes contraintes.

La raison

Parce qu’ils ne tiennent plus compte de la révélation, de la foi et de la croyance religieuse comme critère de vérité, les penseurs modernes ne considèrent plus l'univers comme un monde rempli de mystères insondables. Concrètement, la pensée moderne n'accepte que les explications qui sont rationnelles. Cette autonomie de la
raison constitue la principale caractéristique de la pensée moderne. Le monde n’est plus une structure sacrée, mais une réalité intelligible dont on peut découvrir les lois par une observation rigoureuse et méthodique. Bref, on croit que l’univers obéit à des lois rationnelles. C’est-à-dire que les lois qui déterminent la nature sont conformes aux lois qui déterminent la pensée. Par ailleurs, les penseurs modernes considèrent que chaque être humain possède la capacité de raisonner. Toute personne, en principe, peut donc comprendre les lois qui gouvernent la nature. Pour cela, il suffit de se donner la peine de réfléchir rationnellement, de bien conduire sa raison pour trouver quelque vérité, comme dit Descartes.

Puisque chaque individu possède la capacité de raisonner convenablement, les penseurs modernes vont croire que tous les humains sont égaux. En conséquence, ils vont inviter chaque humain à se servir de sa pensée afin de se libérer du pouvoir de toute forme d’autorité arbitraire. Par sa raison, l’individu possède donc une dignité qui lui est propre et en vertu de laquelle on ne lui demande plus d’être immolé au profit de puissances qui le dépassent. Pour le penseur moderne, le moi (ou encore l’individu ou la subjectivité) et tout ce qui s’y rattache prend donc une valeur primordiale, presque sacrée.

Cependant, il ne faut pas croire que les intellectuels modernes ont inventé la raison ou la rationalité. Il ne faut pas oublier que depuis leur naissance, la philosophie et les sciences favorisent la pensée rationnelle. Mais, soit la raison était un outil parmi d’autres, soit la raison obéissait, du moins en partie, à d’autres principes que les siens propres. Ce qui est distinctif de la pensée moderne c’est l’invention d’une nouvelle attitude intellectuelle selon laquelle la raison obéit exclusivement à des règles qu’elle s’est données elle-même en toute rigueur dans le but d’établir des liens indubitables entre les causes et les effets observables dans la nature ou entre les idées et les réalités auxquelles elles correspondent. On nomme cette attitude intellectuelle le rationalisme et il va susciter un grand enthousiasme pour toute une catégorie de penseurs. Le rationalisme conduit le penseur à chercher des certitudes qui peuvent être expliquées rationnellement hors de tout doute, tandis que dans les siècles passés, les penseurs cherchaient souvent, tant par l’usage de la raison que par d’autres outils, des vérités révélées de type interprétatif.

Pour le rationalisme cartésien, la nature est uniquement composée de matière et elle fonctionne comme une machine, c’est-à-dire que l’univers est strictement régi par des forces mécaniques qui sont également soumises aux lois de la raison. On peut dire que la raison semble avoir pris possession de tout dans l’univers tel qu’il est conçu par les rationalistes. Ceux-ci découvrent aussi que les lois de la nature peuvent être exprimées en langage mathématique. Autrement dit, on prend conscience que la matière et les forces mécaniques à l’œuvre dans la nature sont mesurables. Ainsi, grâce aux mathématiques on va pouvoir lire le grand livre de la nature.

Le projet moderne

Nicolas Copernic (1473-1543), Johannes Kepler (1571-1630), Isaac Newton (1642-1723), Galilée (1564-1642) et tous les scientifiques modernes cherchent à comprendre l’univers dans un but bien précis. Il s’agit de devenir, selon l’expression de
Descartes, maître et possesseur de la nature par l’usage de la raison, cela afin d’améliorer le sort des êtres humains. On peut parler du projet moderne : par le progrès des sciences et des arts, les penseurs modernes souhaitaient libérer l’humain de ses souffrances et de ce qui l’aliène. On influence donc le développement des forces productives en vue d’une domination des phénomènes naturels par la science et la technique. Les philosophes et les scientifiques modernes croyaient que ce développement du savoir et de la technologie devait nécessairement produire une amélioration de nos conditions sociales et politiques. Le projet moderne est donc à la fois philosophique, scientifique et sociopolitique. Ce désir de libération grâce aux bienfaits de la science et de la technologie donne lieu à un renouveau scientifique sans précédent. Trois éléments caractérisent ce renouveau :

a) Un travail d’observation méthodique : afin de comprendre et de dominer la nature, il faut travailler avec rigueur, ce qui signifie l’observation méthodique des phénomènes naturels. S’ajoute à cela la validation des théories et des hypothèses par un travail méticuleux d’expérimentation. L’exactitude des conceptions théoriques doit permettre de dominer tout processus naturel ou social qui asservit l’être humain.

b) L’unité des sciences : par l’usage commun des mathématiques, les scientifiques modernes envisagent les sciences comme un arbre. Ainsi, puisque les sciences partagent le même langage, on en vient à imaginer un ordre hiérarchique des sciences et des connaissances, les mathématiques constituant le tronc auquel se rattachent les branches des diverses sciences.

c) Des progrès et inventions multiples : grâce à l’observation méthodique et un travail rigoureux, on assiste à de nombreuses découvertes théoriques qui vont souvent conduire à diverses inventions pratiques ayant pour but d’améliorer le sort de la condition humaine. Ici s’incarne l’idée maîtresse du projet moderne, celle d’un « Progrès Libérateur ». Dans ce contexte, l’efficacité et la productivité sont des valeurs extrêmement positives. Les penseurs modernes ne concevaient pas le côté déshumanisant que l'on attribue souvent à ces valeurs aujourd’hui.

Il ne faut surtout pas oublier que c’est l’usage rigoureux de la raison qui seul peut rendre possible ce progrès libérateur. On utilise désormais le concept de rationalité instrumentale pour désigner cette attitude de la pensée qui est exclusivement orientée vers le développement technoscientifique.

Conclusion

Finalement, la modernité va transformer la vie politique occidentale. Puisque tous sont aptes à se servir de leur raison, tous doivent avoir le droit de s’exprimer et doivent se partager les rênes du pouvoir. Les modernes vont donc, peu à peu, essayer de remplacer les formes de pouvoir fondées sur la violence et l’arbitraire par la démocratie.

Dans presque toutes les activités scientifiques, artistiques et intellectuelles de cette époque, on va assister à une lutte féroce entre ceux qui défendent les traditions et ceux qui font la promotion des idées nouvelles. Cette opposition a culminé en littérature dans ce que les historiens ont appelé la querelle des Anciens et des Modernes. Du côté des Anciens on compte Nicolas Boileau (1636-1711), Jean de Lafontaine (1621-1695), Jean Racine (1639-1699), Jean de La Bruyère (1645-1696), tandis qu’on peut classer Charles Perrault (1628-1703), Thomas Corneille (1625-1709) et Fontenelle (1657-1757) dans le rang des Modernes.

Sommairement, on peut dire que l’ère moderne s’achève au début du vingtième siècle. Cependant, dès le début du dix-neuvième siècle, des philosophes vont rejeter le projet moderne. Durant le vingtième siècle, les critiques vont devenir de plus en plus radicales. Ceux qu’on nomme parfois les penseurs postmodernes vont chercher à montrer que si la pensée rationnelle a produit le progrès promis, en revanche, ce progrès ne s’est pas avéré libérateur; que la raison ne peut pas être totalement fiable, digne de confiance; que la pensée moderne a rendu notre monde terne et gris, qu’elle est donc responsable du désenchantement du monde.

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dimanche, septembre 05, 2010

 

Les chiens de guerre, par Richard Martineau


Richard Martineau
02/09/2010 07h14

Avant-hier, j'étais en Normandie, sur la plage Juno, à Courseulles-sur-Mer, là où des milliers de soldats canadiens et québécois sont débarqués le 6 juin 1944 pour aller libérer l'Europe et botter le cul des nazis.

J'y suis allé pour y tourner un reportage dont je vous parlerai le jour de sa diffusion à Télé-Québec.

Héros et salaud

J'y ai rencontré deux Normands qui, chacun à sa façon, ont connu la guerre de près.

Le fils d'un résistant français recherché par la Gestapo qui a perdu son père et sa mère le jour même du Débarquement (ils ont été tués par les bombardements alliés).

Et un militaire bardé de médailles qui a fait la guerre d'Algérie.

Les deux m'ont parlé (à micro fermé) de Charles de Gaulle.

Pour le premier, le grand Charles était un héros qui a mené le peuple français à la victoire. Pour le second, c'était un salaud qui a trahi les militaires français en accordant l'indépendance à l'Algérie.

Deux hommes, deux facettes de la même personne.

Les deux guerres

Deux facettes de la guerre, aussi. Comme m'a lancé l'ancien combattant d'Algérie, qui est revenu du front la tête basse, «la guerre dans les Aurès n'avait rien de comparable à la Seconde Guerre. C'était une guerre sale. Nos ennemis ne portaient pas d'uniforme, ils étaient partout, il n'y avait pas de front, pas de règle, c'était la guérilla....»

Et contrairement aux combattants de 1944, les vétérans de la «guerre sans nom» ne revenaient pas chez eux sous les applaudissements, mais dans un silence honteux lourd de reproches.

On les soupçonnait tous d'être racistes, d'avoir torturé et croqué du «bougnoule»...

Tableau d'honneur

Devant le Centre Juno, le Musée rendant hommage aux soldats canadiens qui ont libéré la Normandie, on trouve des colonnes austères où apparaissent les noms des combattants...

Certains ont participé au Débarquement, d'autres ont fait la campagne d'Italie ou ont occupé Berlin.

On y trouve aussi les noms de militaires canadiens morts au combat pendant l'actuelle guerre en Afghanistan.

Les soldats de la Deuxième Guerre sont revenus du front avec le sentiment du travail accompli. Ils avaient une mission à remplir, et ils l'ont remplie. Les proches de ceux qui sont tombés sous les balles des nazis peuvent se consoler en se disant que leur fils, leur frère ou leur soeur ne sont pas morts pour rien.

Le jugement de l'histoire

Mais qu'en est-il des anciens combattants d'Irak ou d'Afghanistan? À quoi ont servi ces morts, ces sacrifices?

Non seulement la région est-elle toujours aussi instable, mais Ben Laden court toujours et la mouvance islamiste est aussi dangereuse, sinon plus.

On pourrait même dire que ces guerres impopulaires auront servi à nourrir le mouvement djihadiste plutôt qu'à l'éteindre.

«Je ne suis pas contre toutes les guerres. Seulement contre les guerres idiotes», a déjà dit Barack Obama.

Je me demande comment l'Histoire jugera celle que mènent actuellement les États-Unis et le Canada...

Sport idiot

Après le car surfing, les jeunes écervelés ont inventé un nouveau sport : le balconing. Il s'agit de plonger dans une piscine depuis le balcon de votre chambre d'hôtel.

Depuis le début de l'année, neuf touristes sont morts aux Baléares.

On n'arrête pas le progrès...

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L'école des femmes, par Richard Martineau


Richard Martineau
01/09/2010 04h38


L'école québécoise est-elle mal adaptée aux besoins des garçons ? Est-elle trop féminine ? C'est la question que pose Égide Royer dans Leçons d'éléphants : pour la réussite des garçons à l'école, un essai éclairant qui vient tout juste de sortir sous presse.

Pour ce spécialiste en adaptation scolaire, la réponse est un retentissant Oui. Notre système d'éducation, dit-il, manque singulièrement de testostérone.

L'effet hygrade

Les garçons ont besoin de modèles positifs à émuler, tant à la maison qu'à l'école. Or, comme le souligne Égide Royer, de 2006-2007 à 2008-2009, le pourcentage des hommes enseignant dans les écoles québécoises (préscolaire, primaire et secondaire) est passé globalement de 29,4 % à 22,5 %.

Et si on se fie au nombre d'hommes étudiant en Sciences de l'éducation pour devenir profs, la tendance va s'amplifier.

Comment expliquer ce phénomène?

Probablement l'effet Hygrade. L'école se féminise, car les hommes la fuient, les hommes la fuient, car l'école se féminise.

Bref, moins il y a de profs masculins, moins il y aura de profs masculins.

L'école passe-partout

C'est quoi, une école «féminine» ? C'est une école où les garçons ne peuvent se tirailler à la récré, où il est interdit de grimper sur les collines de neige, où le moindre chamaillage est perçu comme une marque de violence et d'agressivité, où la compétition est honnie, où on distribue du Ritalin comme des Smarties et où les livres d'aventure, les magazines de sport et les épopées héroïques sont absents des bibliothèques.

Une école où vous devez rester sagement assis, les deux fesses collées sur la chaise, même si vous avez les hormones dans le plafond.

Une école où l'on permet aux jeunes sikhs de porter fièrement leur kirpan pendant que les garçons qui montrent le canif que leur grand-père leur a acheté sont envoyés illico chez le psychologue.

Où sont les gars ?

Égide Royer a raison de dire que l'école québécoise est mal adaptée aux besoins des garçons.

Mais avant de pointer le système d'éducation du doigt et de rendre (encore une fois) l'État responsable de nos problèmes, il faudrait peut-être aussi nous regarder dans le miroir et nous demander quels genres de modèles nous sommes pour nos enfants.

Par exemple, combien de garçons voient leur père lire ? (Et quand je dis lire, je parle d'autre chose que le TV Hebdo.)

Mon ami Benoît Dutrizac, qui a écrit quelques polars sanglants, ne cessait de me le répéter quand on travaillait ensemble : «Richard, les gars ne lisent pas ! Je reviens du Salon du livre, et il n'y avait que des femmes. Si ce n'était des filles qui achètent des livres, vont au théâtre et fréquentent les musées, la culture tomberait...»

Un peu d'effort

Cela dit, le monde du travail (où la compétition est féroce et les heures peu flexibles) n'est pas particulièrement adapté aux «valeurs» qu'on associe - à tort ou à raison - aux femmes, et celles-ci ont pourtant réussi à s'y tailler une place enviable.

Elles n'ont pas passé leur temps à se plaindre : elles se sont relevé les manches et ont foncé.

C'est bien beau, «adapter» l'école aux gars.

Mais il faudrait aussi que les gars s'inspirent des filles, et qu'ils apprennent la culture de l'effort et de la persévérance.

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vendredi, septembre 03, 2010

 

60% des résidents sont opposés à ce que la MAC construise une école islamique à Edmonton, par Anne Humphreys


La section des Frères Musulmans opérant au Canada anglais, la Muslim Association of Canada (MAC) compte construire une école primaire islamique au dessus de sa mosquée dans le centre d'achat Lessard à Edmonton. La MAC menace de poursuite judiciaire un journal d'Edmonton suite à la publication d'une lettre exprimant une préoccupation des résidents à l'effet qu'un extrémisme religieux pourrait s'infiltrer dans les enseignements de cette nouvelle école islamique dans leur quartier.[Source: Dispute between local Muslim group and Lessard residents heats up, CTV Edmonton, Aug 20th 2010 ]

La lettre en question est appuyée par une pétition que 60% des résidents ont signée s'opposant au nouveau projet. Selon CTV Edmonton, Safwat Girgis, vice-président d'un regroupement communautaire de Lessard se plaint que « Les Frères Musulmans sont une organisation qui a été bannie dans la majorité des pays islamiques ».

Après leur prière du vendredi certains membres de cette communauté musulmane se sont plaints d'être victimes de la récente controverse entourant le projet de construction de la mosquée de Ground Zero à New York.

Dans le cadre du récent projet de la MAC à Monréal pour l'établissement d'une grande mosquée sur le site patrimonial des Soeurs Grises de Montréal, Point de Bascule a publié une réplique à la lettre ouverte écrite par Phyllis Lambert et Serge Joyal. Point de Bascule explique en détails que ce qui cause problème ce n'est pas une hostilité envers un nouveau lieu de culte pour les musulmans mais plutôt le programme politique des organisations derrière le projet, dont celui de la MAC.

Sur son site internet, la MAC déclare « faire tous les efforts pour appliquer l'islam (...) tel qu'il a été compris dans le contexte contemporain par le regretté imam Hassan al-Banna. La MAC considère cette idéologie comme la meilleure représentation de l'islam tel qu'il fut présenté par le Prophète Muhammad. »

Pour faire comprendre les implications dangereuses de cette profession de foi, Point de Bascule a fait une traduction française du programme en cinquante points rédigé en 1936 par le fondateur des Frères Musulmans, Hassan al-Banna. Ses propositions de réformes sont très spécifiques et elles touchent tous les domaines de l'activité humaine: politique, juridique, administratif, social, éducatif et économique.

Le condensé de la doctrine d'al-Banna, disponible dans le manifeste en 50 points qu'il adressa à plusieurs dirigeants politiques du monde arabe en 1947 promeut notamment l'abolition des partis politiques et l'instauration d'un système de parti unique, la modification des lois pour les rendre conformes à la charia, la multiplication d'associations vouées à la promotion de l'esprit du jihad dans la jeunesse, la fermeture des salles de danse et la censure des films et des pièces de théâtre. Dans son manifeste, al-Banna déclara même son intention d'imposer un code vestimentaire unique à la population.

Quand les militants islamistes derrière un projet de mosquée déclarent « faire tous les efforts pour appliquer l'islam tel qu'il a été compris par Hassan al-Banna », ils nous annoncent consacrer leurs énergies à faire triompher ces principes.

Lorsque les Frères Musulmans republièrent le manifeste de leur fondateur en anglais en 2007, ils indiquèrent qu'en 1947 al-Banna avait envoyé des copies de ses propositions au roi Farouk d'Égypte, à son premier ministre ainsi qu'à de nombreux rois, princes et leaders du monde musulman. En 2007, les Frères Musulmans enjoignirent leurs lecteurs de prier Allah pour que les propositions de leur fondateur se réalisent aujourd'hui.

Un des fondateurs de la MAC, leader des Frères Musulmans d'Amérique du Nord sera à Montréal:

Le 25 septembre prochain , une nouvelle organisation affilée au réseau des Frères Musulmans a annoncé la tenue de « la plus grande conférence islamique de l'histoire de Montréal». Dans l'annonce de l'événement, on mentionne notamment la participation de Jamal Badawi de l'Islamic Society of North America (ISNA) et leader des Frères Musulmans en Amérique du Nord. Badawi a aussi été l'un des fondateurs et vice-président de la MAC.

Jamal Badawi est considéré comme le leader des Frères Musulmans en Amérique du Nord. En plus d'avoir été membre du conseil d'administration de la MAC, il était inscrit sur la liste des co-conspirateurs non poursuivis au procès de la Holy Land Foundation. Il était également membre du conseil de CAIR-CAN, et un des administrateurs de la Société islamique de l'Amérique du Nord (ISNA), ces deux dernières associations également désignées co-conspiratrices non poursuivies par le gouvernement américain au procès de la Holy Land Foundation.

Pour ISNA, voir US Government list at Attachment A, Section VII ["individuals/entities who are and/or were members of the US Muslim Brotherhood"]. Voir également [ lien ]

Le nom du Dr Badawi apparaît à la section II parmi « les individus qui ont participé à des collectes de fonds pour la Holy Land Foundation ».

C'est pour toutes ces raisons, que les projets d'école islamique à Edmonton et de grande mosquée à Montréal, soulèvent à juste titre les inquiétudes et l'opposition des citoyens canadiens quant à l'islam que la MAC veut répandre.

Comme l'indiquait David Harris à la suite du rapport final de la Commission d'enquête fédérale sur l'affaire Air India:

Le débat public est essentiel à la sensibilisation au contreradicalisme et à l'élaboration de politiques publiques pertinentes. La loi sur les recours en dommages devrait être modifiée afin de permettre aux juges de rejeter, tôt dans les procédures, les poursuites judiciaires en libelle diffamatoire qui ne visent qu'à réduire au silence les médias et à aveugler les citoyens sur ce qui se passe dans leur cour. Des organisations comme l'Association canadienne pour les libertés civiles et Amnistie Internationale doivent mettre fin à leur silence, et prendre fait et cause pour les journalistes et les défenseurs de la liberté de parole qui font face aux prédateurs de la liberté de parole et à leur guérilla judiciaire.

La MAC tente de faire usage des tribunaux pour intimider et faire taire la critique à leur égard. Mais d'une façon tout à fait orwellienne, elle applique tout simplement l'un des 50 points du manifeste du fondateur de Frères Musulmans:

28- Donner au journalisme une orientation appropriée et encourager les auteurs et les écrivains à approfondir les sujets islamiques.

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