samedi, mars 28, 2009
Les maux des mots, par Mario Roy
Proclamant Montréal «zone libre de racisme», le maire Gérald Tremblay invite les citoyens à lutter contre ce fléau en signant un registre, espérant ainsi recueillir 100 000 signatures. Comment être contre? Néanmoins, cette louable initiative peut servir à identifier trois tendances lourdes - et un peu inquiétantes - qui se manifestent dans notre société.
D'abord, faire des choses est de plus en plus difficile, de sorte qu'il ne reste alors qu'à les dire. C'est la première tendance: le mot remplace de plus en plus le geste.
L'exemple classique demeure la «Loi visant à lutter contre la pauvreté et l'exclusion sociale», adoptée par l'Assemblée nationale en 2002. Elle a créé un observatoire de la pauvreté; un comité consultatif sur la pauvreté; une obligation de rédiger des rapports, des avis, des recommandations, des stratégies sur la pauvreté... Pourquoi? Parce que, dans les faits, combattre la pauvreté est difficile, l'éliminer totalement est impossible. D'où l'extraordinaire quantité de mots que la pauvreté génère, sans effets sur la réalité.
Quant à l'exclusion, c'est un mot dont le sens a été trituré dans le but d'«interpeller» la société qui «exclut», c'est-à-dire qui est coupable et doit donc être «dénoncée». Interpeller, exclure, dénoncer: on comprend le jargon, même si aucun de ces mots n'est ici employé dans son sens premier. C'est la deuxième tendance lourde: le détournement des mots, parfois jusqu'au contresens.
En cette matière, les médias sont des spécialistes. Annoncer dans un journal un sujet dit «tabou» indique que l'on noircira des pages et des pages sur un phénomène dont tout le monde parle, partout, tout le temps. Dénoncer (!) un «cliché» consiste à pourfendre un lieu commun que personne n'utilise, ni peut-être même ne connaît. Le mot médiatique «sensibiliser» veut dire: ensevelir sous la propagande jusqu'à rendre insensible. Évoquer la «vraie objectivité» prévient le lecteur qu'il ne sera tenu aucun compte des faits.
Cependant, parmi tous les maux des mots, l'enflure est le plus douloureux: c'est la troisième tendance lourde.
À la seule lumière des mots, en effet, il apparaît clair que notre société est la plus raciste et la plus miséreuse que l'humanité ait connue (la plus violente et la plus misogyne aussi). Or, un maire d'humeur militante qui officie dans une contrée où sévit vraiment le racisme ne le dit pas: il lui fait la lutte, parfois au risque d'y laisser sa peau. Et on ne légifère pas sur la pauvreté là où le problème national est celui d'être encore en vie le lendemain.
Au-delà d'une certaine masse critique, les mots créent un univers virtuel qui n'a plus qu'un vague rapport avec l'univers réel.
Ainsi, dans le registre du maire Tremblay (qui, nous le souhaitons tout de même, croulera sous les signatures), il serait juste de noter un fait: sans être exempte de tout péché, la société montréalaise compte probablement parmi les moins racistes au monde.
C'est déjà une zone presque libérée.
mroy@lapresse.ca
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Libellés : Mario Roy, Montréal, Races hostiles
Echoes
mercredi, mars 18, 2009
Un député bulgare dénonce les conversions forcées à l’islam de villages entiers, par Francis Chartrand
Selon un député Bulgare, de nombreux villages du sud sont convertis à l’islam par la force. Bien que la Bulgarie fasse partie de l’Union Européenne, certaines régions du pays auraient besoin d’une deuxième libération du joug ottoman, a déclaré Yane Yanev, membre du Parlement Bulgare, cité par l’agence de presse bulgare, BGNES.
Y. Yanev, qui est le chef de l’opposition et le leader du parti “Ordre, Loi, et Justice” (RZS) a parlé lundi à Blagoevgrad comme le rapporte le correspondant local de l’agence BGNES.
Les dirigeants du parti RZS ont visité lundi plusieurs villages dans le sud de la Bulgarie pour rencontrer des enseignants et des parents inquiets, qui leur ont présenté des preuves concrètes de conversions forcées à l’islam dans la région.
L’exemple du village de Ribnovo, dans la municipalité de Gurmen, a été présenté comme le plus frappant. Dans ce village, le directeur de l’école, Feim Issa, avait imposé une dictature sur le personnel enseignant, les forçant à porter des vêtements musulmans traditionnels et à encourager les élèves filles à faire de même.
M. Issa a été illégalement nommé directeur avec l’aide des dirigeants de la mosquée locale et il est activement soutenu par le professeur de religion de l’école, Murat Boshnak. M. Boshnak est, apparemment, un individu au passé suspect avec une formation qui manque de clarté. Il ne possède même pas un diplôme d’études secondaires bulgare, mais il possède un diplôme d’une école religieuse de Skopje, en Macédoine. Les habitants de Ribnovo affirment que Boshnak s’est spécialisé dans l’Arabie Saoudite et qu’il force les parents à signer des demandes pour que leurs enfants étudient l’islam. Il exige aussi que les enfants s’adressent à lui en l’appelant ”Aga” au lieu de “Gospodin” (Monsieur), et a interdit aux filles d’assister à la dernière cerémonie de fin d’études en tenue civile. Il a émis une interdiction des festivités. Boshnak a ensuite organisé un voyage en Turquie avec les fonds d’une fondation arabe. Une seule jeune fille a participé à la cérémonie de fin d’études. Les parents, qui refusent de suivre les règles fondamentalistes ont été injuriés lors des prêches dans la mosquée locale.
Le député Yanev a cité des exemples similaires dans le village de Satovcha, où la directrice de l’école a régulièrement suivi des cours d’islam radical dans une école fondamentaliste illégale. Elle est actuellement en congé de maternité, et, afin de maintenir l’école sous contrôle, a nommé son propre mari pour la remplacer.
Les habitants des villages visités par Yanev ne sont pas des immigrés Turcs, ils sont tous des musulmans bulgares, ne parlant que la langue bulgare.
Le leader du RZS a déclaré qu’il était consterné par les graves violations des droits et des libertés des citoyens bulgares, qui sont pourtant inscrits dans la Constitution. Le RZS a distribué aux médias des vidéos, montrant comment l’Islam radical est en train de prendre rapidement racine dans le pays, sous le regard bienveillant de la coalition tri-partite au pouvoir.
M. Yanev et son collègue Dimitar Abadzhiev ont promi de signaler à l’Agence d’Etat pour la Sécurité Nationale (DANS) les violations des droits des citoyens de la région, qui, disent-ils, sabottent les valeurs européennes et ouvrent la voie à l’islam en Europe.
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Libellés : Bulgarie, Francis Chartrand, Islam, Religion et fanatisme
Pakistan - Comment la police s’y prend pour disperser ...des avocats !
Les policiers pakistanais utilisent leur matraque pour disperser des avocats lors d’altercations à Lahore, au Pakistan, dimanche le 15 mars 2009. Le leader de l’opposition au Pakistan a défié l’ordre d’assignation à résidence pour se joindre à une manifestation contre le gouvernement qui a rapidement dégénéré en violence et en chaos, avec des bagarres entre la police et les manifestants qui lançaient des pierres (AP Photo/Khalid Tanveer)
Les petits rots révolutionnaires qui chaque année à Montréal participent à des manifestations stériles contre la brutalité policière devraient aller voir ce qui se passe ailleurs, histoire d’ouvrir leurs horizons et mettre les choses en perspective.
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Libellés : Pakistan
vendredi, mars 06, 2009
Darfour : MSF proteste vigoureusement une seconde expulsion, entraînant l’arrêt forcé de programmes médicaux, par Iba Bouramine
Les populations du Darfour prises en otage de programmes politique et judiciaire.
MSF demande au gouvernement du Soudan de revenir sur sa décision et de permettre la reprise d’une assistance vitale pour les populations du Darfour.
Ce matin, les autorités soudanaises à Khartoum ont annoncé l’expulsion immédiate d’une seconde section de Médecins Sans Frontières (MSF). Cette décision, à la fois brutale et violente, fait suite à celle de mercredi, d’expulser une autre section de l’organisation. MSF est consternée par cet ordre qui rend la population du Darfour otage de programmes politique et judiciaire. L’organisation proteste avec la plus grande vigueur contre cette décision et demande au gouvernement du Soudan de la reconsidérer et de permettre la reprise immédiate d’une assistance humanitaire indépendante et impartiale.
« L’ordre d’expulser MSF du Darfour est un changement radical de la situation et aura des conséquences sans précédent pour les populations de la région. La majorité d’entre elles reste dépendante de l’aide humanitaire internationale, explique le Dr Christophe Fournier, président du conseil international de MSF. L’arrêt soudain de nos programmes médicaux, y compris des projets chirurgicaux, nutritionnels et de soins de santé primaire dans une grande partie du territoire du Darfour aura un effet immédiat et dévastateur sur les populations. »
L’expulsion d’un nombre important d’acteurs humanitaires laisse un vide important dans l’assistance aux populations dont les besoins immenses seront impossibles à couvrir par les quelques organisations qui restent sur place. Des centaines de milliers de personnes resteront dépourvues de l’aide indispensable à leurs besoins vitaux : soins médicaux, nourriture, eau et assainissement. Des épidémies de méningite dans le camp de Kalma et à Niertiti – où environ 130 000 personnes ont besoin être vaccinées en urgence – risquent de ne pas être prises en charge.
Les trois sections MSF qui restent présentes au Darfour se sont engagées à poursuivre leur assistance médicale dans les zones où elles travaillent actuellement. Toutefois, leur action est loin d’être suffisante par rapport à l’ampleur des besoins au Darfour.
« Même si la possibilité de fournir une assistance humanitaire indépendante au Darfour s’est considérablement réduite ces dernières années, les décisions du gouvernement du Soudan prises cette semaine ne font qu’aggraver le sort des populations déplacées et résidentes, ajoute le Dr Christophe Fournier. Les besoins des populations sont pris au piège de considérations politiques et judiciaires, ce qui est inacceptable. »
MSF réaffirme avec fermeté que l’organisation est indépendante de la Cour Pénale Internationale, ne coopère pas avec elle ni ne lui fournit d’informations.
MSF travaille au Soudan depuis 1979 et au Darfour depuis 2003. MSF a été expulsée de 5 lieux de l’Ouest et du Sud Darfour − Feina au Jebel Marra, Kalma, Muhajariya, Niertiti et Zalingei − où elle fournissait jusqu’alors une aide médicale vitale, grâce à 42 employés internationaux et 868 Soudanais.
Les équipes MSF toujours présentes au Darfour poursuivent leurs activités à Golo et Killin dans l’Ouest Darfour, et à Kebkabiya, Kaguro, Serif Umra, Shangil Tobaya et Tawila dans le Nord Darfour. Avant l’expulsion, près d’une centaine d’employés internationaux et 1 625 Soudanais ont travaillé sans relâche pour fournir des soins médicaux à des centaines de milliers de personnes au Darfour.
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Libellés : Darfour, Iba Bouramine, Reporters sans frontières, Soudan
Destrustion de vidéos de la CIA : "Une enquête sur les graves dérives de la Guerre contre le Terrorisme est impérative", par Francis Chartrand
Les autorités fédérales ont confirmé, le 2 mars 2009, que 92 enregistrements vidéo d’interrogatoires de détenus des prisons secrètes de la CIA avaient été détruits par l’Agence en 2005. Reporters sans frontières demande que la nouvelle administration du président Barack Obama diligente une enquête sur cette atteinte caractérisée aux principes de la Constitution et en punisse les auteurs.
"L'importance du nombre d’enregistrements détruits confirme que l’Agence a systématiquement tenté de dissimuler au public les techniques illégales d’interrogatoires en vigueur sous la précédente administration. Les citoyens ont le droit d’être informés des agissements de leur gouvernement et de s’assurer que ceux-ci sont en conformité avec les principes démocratiques qui régissent le pays", a déclaré Reporters sans frontières.
"Nous espérons qu’à la culture du secret et au manque de transparence qui ont prévalu au cours de la décennie se substituera un meilleur accès à l’information et une claire mise en évidence des pratiques gouvernementales. Le gouvernement doit engager une enquête approfondie sur cette violation de l’accès à l’information et en punir les responsables. La société américaine ne pourra faire l’économie d’une enquête sur les graves violations commises au nom de la ’guerre contre le terrorisme’ sous le double mandat de George W. Bush, enquête dont le principe devait être débattu à la commission des Affaires judiciaires du Sénat, le 4 mars. La crédibilité des États-Unis en matière de droits de l’homme est à ce prix", a ajouté l’organisation.
Une lettre d’un procureur fédéral du district sud de New York, Lev Dassin, a confirmé, le 2 mars, que 92 enregistrements filmés d’actes de torture dans une prison secrète de Thaïlande avaient été détruits. Récipiendaire de la lettre, le juge fédéral de New York, Alvin Hellerstein, saisi de l’affaire par l’American Civil Liberties Union (ACLU), a donné à la CIA jusqu’au 6 mars pour préparer un compte rendu des enregistrements détruits et la liste des témoins de leur passage à la broyeuse.
La CIA n’a rien révélé du contenu des vidéos détruites et a admis s’être débarrassée d’"une partie" d’entre elles. Selon le quotidien New York Times, elle contenaient des scènes de supplice de la baignoire ("waterboarding") utilisées contre deux Saoudiens aujourd’hui détenus à Guantanamo : Abu Zubaydah, suspecté d’appartenance à Al-Qaïda, et Abdel Rahim al-Nashiri, mis en cause dans l’attentat contre le porte-avions américain USS Cole sur les côtes du Yémen en 2000. D’après le New York Times, José A. Rodríguez Jr, alors responsable des opérations clandestines de la CIA, avait lui-même ordonné la destruction des vidéos.
L’existence de ces enregistrements avait été révélée en 2007, juste avant la promulgation, le 31 décembre de cette année-là, de la réforme de la loi sur la liberté d’information ("Freedom of Information Act", FOIA), lorsque Michael Hayden, alors directeur de la Centrale, avait signalé leur destruction au nom de la protection des agents impliqués dans des actes de torture. Une enquête criminelle, engagée sous la précédente administration, s’est conclue le 28 février. Dans l’intervalle, l’administration Obama a clairement condamné le recours à la torture autorisé par ses prédécesseurs. Du 13 juin 2002 au 1er mai 2008, le journaliste soudanais de la chaîne qatarie Al-Jazira Sami Al-Haj, dont Reporters sans frontières a plaidé la cause, a séjourné sur la base militaire de Guantanamo. Détenu sans charges, il a été soumis à plus de 200 interrogatoires, dont certains au "waterboarding".
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Libellés : États-Unis, Francis Chartrand, Reporters sans frontières
CPI : Le mandat d’arrêt contre el-Béchir est un avertissement envers les leaders responsables d’abus, par Marie-Êve Marineau
(New York) - La délivrance par la Cour pénale internationale d'un mandat d'arrêt contre le président du Soudan Omar el-Béchir démontre que même les personnes haut placées peuvent avoir à répondre de massacres, viols et actes de tortures dont ils seraient responsables, a déclaré Human Rights Watch aujourd'hui. Les juges de la CPI ont approuvé le mandat d'arrêt à l'encontre d'el-Béchir, premier chef d'Etat en exercice ainsi mis en cause par la Cour, pour son rôle dans l'organisation de violentes opérations de contre-insurrection au Darfour. El-Béchir est accusé de crimes contre l'humanité et crimes de guerre.
« Ce mandat d'arrêt délivré par la Cour pénale internationale est l'équivalent d'un avis de recherche visant el-Béchir », a déclaré Richard Dicker, le directeur du programme Justice internationale au sein de Human Rights Watch.
« Même les chefs d'Etat ne sont pas assurés d'être au-dessus de la loi pour des crimes atroces. Ce mandat d'arrêt signifie que le Président el-Béchir doit répondre des horreurs commises au Darfour, et infirme les démentis répétés de Khartoum quant à sa responsabilité. »
La cour n'a pas confirmé les trois chefs d'accusation pour génocide requis par le procureur de la CPI. Pour pouvoir parler de génocide, il faut qu'il soit prouvé que les crimes ont été commis précisément « dans l'intention de détruire, ou tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux » sur la seule base de son identité.
« Le génocide est toujours un crime extrêmement difficile à prouver », a expliqué Richard Dicker. « Mais le président el-Béchir est loin d'être tiré d'affaire, puisqu'il est accusé de crimes contre l'humanité ainsi que de crimes de guerre, dont de nombreux cas de viols, meurtres et tortures commis dans le cadre d'un plan gouvernemental. »
Selon le statut de la CPI, le procureur, s'il obtient des preuves pour appuyer l'accusation, a la possibilité de réclamer un amendement au mandat d'arrêt afin d'y inclure le génocide.
Le 14 juillet 2008, le procureur de la CPI avait requis la délivrance d'un mandat d'arrêt contre Omar el-Béchir. Après cette requête, les responsables du gouvernement soudanais avaient implicitement mais aussi explicitement menacé de représailles les forces internationales pour le maintien de la paix ainsi que les travailleurs humanitaires. Le 25 juillet dernier, Bona Malwal, conseiller du président soudanais, a déclaré au sujet des forces du maintien de la paix : « Le monde doit savoir que suite à la mise en accusation de notre président, nous ne pouvons plus être responsables de la sécurité des forces étrangères au Darfour. » Le président el-Béchir a également menacé d'expulser les forces internationales pour le maintien de la paix si un mandat était délivré.
Le Conseil de sécurité de l'ONU, ses Etats membres, le secrétariat de l'ONU, l'Union Européenne et l'Union Africaine ont chacun un rôle crucial à jouer pour répondre rapidement aux éventuelles représailles gouvernementales au Darfour suite à la délivrance du mandat d'arrêt.
« Le gouvernement soudanais a l'obligation de garantir la sécurité dans le pays et le Conseil de sécurité devrait l'inciter de manière décisive à remplir cette obligation », a affirmé Richard Dicker. « On ne devrait pas permettre à Khartoum de se servir du mandat d'arrêt comme prétexte pour multiplier ses pratiques d'obstruction aux efforts fournis par les forces du maintien de la paix et les travailleurs humanitaires au Darfour. »
Une résolution du Conseil de sécurité oblige le gouvernement du Soudan à faciliter le déploiement de la Mission des Nations Unies et de l'Union Africaine au Darfour (MINUAD) et à coopérer avec la CPI. Conformément au droit international, le Soudan a l'obligation de protéger ses civils et d'autoriser un accès complet, sans danger et sans encombre au personnel venant en aide à ceux qui en ont besoin. Le mandat d'arrêt ne modifie ni ces obligations, ni les engagements de Khartoum à appliquer l'accord de paix global signé en 2005 avec le gouvernement du sud Soudan.
« Le Conseil de sécurité et les gouvernements concernés devraient imposer des sanctions ciblées contre les officiels soudanais responsables de toutes représailles violentes, et envisager de prendre d'autres mesures telles que d'imposer davantage de restrictions bancaires ou de renforcer l'embargo sur les armes », à déclaré Richard Dicker.
La CPI est une institution judiciaire indépendante. Bien que le Soudan ne soit pas partie au Traité de Rome qui a établi la CPI, il est soumis à la compétence de cette dernière par l'intermédiaire de la résolution du Conseil de sécurité. Selon le statut de la CPI, la qualité officielle d'un chef de l'Etat en exercice n'accorde pas l'immunité face à la responsabilité pénale.
Outre le mandat d'arrêt contre le président el-Béchir, la CPI a délivré deux autres mandats en relation avec le Darfour. Le 27 avril 2007, la Cour a lancé des mandats d'arrêt contre Ahmed Haroun, le ministre d'état soudanais aux Affaires humanitaires, et contre Ali Kosheib, chef d'une milice « Janjawid ». Le procureur a également réclamé des mandats d'arrêt contre trois chefs rebelles, auteurs présumés d'attaques contre les soldats du maintien de la paix à Haskanita en octobre 2007. Cette requête est actuellement examinée par la Cour.
À ce jour, le Soudan refuse de coopérer avec la CPI. Aucune suite n'a été donnée aux mandats d'arrêt déjà émis. Haroun conserve son poste officiel de ministre aux Affaires humanitaires. Le 24 novembre, accusés d'avoir fourni des informations à la CPI, trois défenseurs des droits humains ont été arrêtés et torturés par le gouvernement soudanais.
« Khartoum doit coopérer avec la Cour », a conclu Richard Dicker. « Ne disposant pas de forces de police propres, la CPI a besoin d'un soutien fort de la part des gouvernements pour s'assurer que tous ceux qui sont accusés de crimes soient arrêtés. »
Contexte
Conformément à la résolution du 31 mars 2005, le Conseil de sécurité a déféré la situation au Darfour au procureur de la CPI pour enquête et inculpation. Cette décision a été prise en conformité avec la recommandation d'une commission d'enquête internationale. Cette dernière a jugé que des violations du droit international humanitaire et relatif aux droits humains continuaient d'être commises au Darfour et que le système judiciaire soudanais n'avait pas la volonté et était dans l'incapacité de s'attaquer à ces crimes. La situation au Darfour est la première à avoir été déférée à la CPI par le Conseil de sécurité.
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Libellés : CPI, Darfour, Human Rights Watch, Marie-Êve Marineau, Soudan
Comment faire pour sortir comme un athée, par Iba Bouramine
Je regarde mes résultats du moteur de recherche un peu et avons remarqué que plusieurs personnes trouvent mon blog en tapant la phrase: «Comment faire pour sortir comme un athée" J'ai donc décidé d'écrire un peu de ma propre expérience pour ceux qui sont à la recherche d'inspiration.
Première étape: Réalisez que vous êtes athée. Cela peu sembler être une donnée, mais le plus longtemps les gens ont des connaissances qu'ils ne croient pas en un dieu et encore eux-mêmes ils ne peuvent s'étiquetter autrement. Vous êtes athée. Si vous ne pouvez pas partager ce moment avec n'importe qui, reportez-vous à vous-même dans le privé.
Deuxième étape: Dites-le à un ami, un mentor ou un membre de la famille (de préférence quelqu'un qui ne soit pas trop religieux lui-même). Ceci est un test - pas la personne à qui vous le dites (enfin, peut-être un peu), mais de voir comment on manipule sa réaction. Que votre ami vous accepte est le meilleur résultat possible, mais il n'est pas garanti. Si vous rencontrez le rejet ou la critique, ne vous découragez pas. Vous allez en rencontrer beaucoup d'autres dans les années à venir. Si vous n'obtenez pas la réaction que vous espériez, passez à quelqu'un d'autre. Les gens vont toujours vous surprendre.
Troisième étape: Joignez-vous à un athée / humaniste / sceptique / freethinker rencontre du groupe dans votre région. S'il n'y en a pas dans votre région, envisagez de vous joindre à un des forums comme Richard Dawkins Foundation ou la James Randi Educational Foundation. Vous devez absolument joindre Atheist Nexus, où vous trouverez des tonnes d'individus semblables et les causes en fonction de vos goûts. Vous pouvez démarrer votre propre groupe, poster dans les forums ou écrire votre propre blog.
Quatrième étape: Profitez de la controverse. Une bonne façon de faire est de démarrer votre propre blog et de recevoir des commentaires négatifs en ligne. Finalement, il n'aura pas d'incidence sur vous et vous apprendrez que le genre de personnes qui écrivent le plus de réponses virulentes ne sont pas des gens que vous avez dans votre vie en aucune façon.
Cinquième étape: Vous devez avoir les cojones maintenant. Vous n'avez pas à vous présenter à des gens en disant: "Bonjour. Mon nom est Kate Holden et je suis une athée. Et après, punk? ", Mais si le sujet est en cours de discussion, vous ne devriez pas avoir de honte à partager votre vision du monde. Je vais avouer que dans mon dernier emploi, j'ai utilisé le terme «non religieux» comme je l'ai travaillé avec des gens très religieux conservateurs dans une petite ville de bible belt et a mon travail serait en danger si j'avais fait mon coming out. C'est un peu l'exception, cependant.
Sixième étape: Souvenez-vous que vous n'êtes pas seul. Participer à la rencontre des groupes et des forums de discussion vous aidera à vous sentir comme vous êtes une partie de quelque chose, surtout si vous vivez dans une région du monde où être un athée est particulièrement mauvais pour votre statut social. Et si tout le reste échoue, faites moi votre coming out. Je vais vous accepter.
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Libellés : Créationnisme, Iba Bouramine
Le Top 10 des mythes athées, par Noémie Cournoyer
Nous savons tous que beaucoup de théistes sont fermés d'esprit à propos de nous qu'ils ne seront même pas nous parler, encore moins essayer de nous comprendre. Ce n'est généralement pas de leur faute, comme on dit des choses terribles sur nous par des personnes qui elles ont confiance, les prédicateurs, dont la subsistance dépend de leurs paroissiens de rester dans le troupeau.
C'est ce préjudice et conflit qui est l'un des principaux facteurs de maintien des athées dans le placard et des théistes dans l'ignorance. Avec le dialogue, sans préjudice, les deux parties en profitent et les autres pays deviendront une place libre. Dans cet article, je vais donc parler de beaucoup de mythes sur les athées qui sont populaires parmi les théistes, ainsi que mes réponses. Avec un peu de chance, cela préparera les athées pour l'avenir des affrontements, et donc les rendre plus confiants d'annoncer eux-mêmes, ainsi que de permettre théiste les lecteurs à mieux comprendre la mentalité athée.
Mythe 1 ~ "Les athées sont les mêmes» - Vous pouvez comprendre pourquoi les théistes croivent tous cela, après avoir été dit et ce plus de par leurs prédicateurs. Cette conviction est renforcée par le fait que les croyants doivent être liés par beaucoup plus qu'une simple croyance en Dieu. Par exemple, les catholiques doivent avoir les mêmes positions sur l'avortement, la contraception et l'homosexualité dans le but d'être appelé un «bon catholique." Il ne fait que suivre les athées qui doivent être similaires.
Toutefois, l'athéisme n'est pas une religion, et non l'absence de religion. En tant que tel, nous sommes liés par notre athéisme. Nous sommes républicains et démocrates, les hommes et les femmes, les gais et les hétéros, les Noirs et les Blancs. Nous acceptons toutes les personnes comme elles sont d'égal à égal, et la joie dans notre diversité (pas beaucoup de pouvoir dire que les religions). Nous sommes en désaccord les uns avec les autres sur de nombreuses questions, et la discussion est encouragée et commune. Surtout, les athées demande le droit d'être en désaccord.
Mythe 2 ~ "les athées n'ont pas de moralité, car ils ne croient pas en Dieu" - Quel triste monde, il est où l'on peut sérieusement dire que les humains ont besoin de craindre la damnation éternelle, afin de faire le bien. Il s'agit d'une déclaration qui, en même temps suscite tant de colère et de pitié, dans la plupart des athées, la colère, car il est un sectaire, préjudiciable, qui ne sert à rien sauf à promouvoir l'intolérance, et de pitié, car il souligne le haut-parleur de l'ignorance et la volonté de accepter de telles conneries sans question.
Au risque de la validation de la question, une réponse doit être faite dans le but d'exposer l'orateur à l'idée que ce qu'ils ont entendu tant de mal sur les dimensions. Il ne faut pas répondre par la colère, mais avec compassion.
Les hommes ont l'idée du bien et du mal ancrées en eux par leur propre cerveau, ainsi que leur éducation et de la société. Les athées font le bien, pas de peur de représailles, mais aussi parce que c'est la bonne chose à faire. Nous apprécions la famille, de la société, la culture, et, bien sûr, la liberté. Beaucoup d'entre nous auront - et ont - défendu ces valeurs avec nos vies. Exemples:
1) De nombreux catholiques font un jugement moral sur les décisions à l'encontre de leur église. Par exemple, certains utilisent le contrôle des naissances ou l'avortement, malgré ce que leur église prêche. Si ces personnes peuvent faire des décisions morales en dépit de ce que prêche leur église, les athées peuvent faire des choix similaires, sans une église.
2) L'esclavage a été acceptable, non seulement il ya 200 ans, il a été considéré comme une bonne action par de nombreux pays, et a défendu l'utilisation de la bible. La bible a également été utilisé pour justifier l'Holocauste, les Croisades et l'Inquisition espagnole.
Pourquoi est-ce pertinent? Parce qu'il montre que la Bible peut être utilisée pour se défendre, même les plus immoraux et contraires à l'éthique des idéaux, et n'est donc pas un critère suffisant pour mesurer le comportement moral ou éthique.
3) Enfin, parler de mauvaises personnes religieuses. Rappelez-vous que Hitler était un religieux catholique, et que Jeffrey Dahmer dit la grâce avant qu'il mangeait ses victimes. Mention également que l'on doit ouvrir un journal pour trouver encore une autre histoire sur les allégations contre des prêtres pour abus sexuels, souvent avec des enfants. N'oubliez pas nos amis Jim Bakker (qui a escroqué des millions de personnes de son troupeau) et Jimmy Swaggart (demande de pardon pour avoir été capturés en utilisant des prostituées).
4) Répéter ces déclarations avec le fait que, tandis que les athées forment 8-10% de la population en général, nous ne représentont que 1% de la population en prison. Non mais, pensez-y, si ce 8-10% de la population (au-dessus de tous les criminels religieux) a décidé que c'était bien de voler, violer et tuer? Nous aurions le chaos au cul! Ils servent à démontrer que la religion et le comportement éthique ne sont pas liés, même légèrement.
Espérons que ces déclarations à la piss off des théistes, et c'est là que vous devez mentionner que ce que vous avez dit est vérifiable, et que leur déclaration est préjudiciable ouvertement contre 50 millions d'Américains. C'est l'occasion d'ouvrir leurs yeux sur le fait que juste parce que nous sommes différents d'eux ne nous rend pas en soi mauvaise.
Mythe 3 ~ "Les athées croient en l'évolution, mais cela ne répond pas à autant de questions que le créationnisme" - l'athéisme n'est pas une théorie scientifique, mais plutôt une absence de religion. Nous croyons à la science, et que toutes les questions seront finalement répondu à la science, si elles ne sont pas de réponse aujourd'hui. Il est allé bien jusqu'à présent, de donner des théories concernant l'évolution géologique de circulation, et le Big Bang, toutes les preuves à l'appui, mais pas nécessairement l'aval de tous les athées.
Le créationnisme ne donne pas toutes les réponses, que ce soit. En outre, il va jusqu'à choisir les questions à répondre, et à décourager la demande du reste. Les croyants sont peu enclins à discuter, où Dieu est venu, ou ce qu'il faisait avant la création. Ils refusent de donner de bonnes réponses pour les nombreuses incohérences ou bibliques pour les terribles injustices dans le monde, parce qu'ils savent que de telles réponses existent. Ils vont simplement répondre par "il y a des choses simples humains que nous ne pouvons pas comprendre" ou "le Seigneur travaille dans des choses mystérieuses". En fin de compte, la religion ne répond pas à autant de questions qu'elle soulève.
Mythe 4 ~ "les athées ne peuvent pas savoir, il n'y a pas de Dieu, puisque vous ne pouvez pas prouver qu'il n'existe pas" - Encore une fois, il s'agit d'une pièce de deux côtés, mais les théistes ont horreur de reconnaître l'autre côté. Les athées n'ont pas besoin de prouver la non-existence de Dieu, pas plus que nous avons besoin de prouver l'inexistence de Zeus ou Jupiter. Les théistes peuvent-ils prouver Dieu sur toutes les alternatives? Bien sûr que non. Personne ne peut prouver l'existence de Dieu, mais ils auront la tête dûre en disant qu'ils sont sûrs. Eh bien, si elles peuvent être sûr que, malgré la preuve du contraire, on peut être sûr à la lumière des éléments de preuve à l'appui de l'athéisme.
Mythe 5 ~ "les athées chercher à supprimer la religion de la société, et à forcer tous les gens à être des athées" - Tout à fait faux. Nous recherchons seulement la liberté pour les gens de faire leur propre choix, sans intervention du gouvernement ou de système scolaire public. Nous cherchons la liberté de ne pas soutenir la religion par le biais de taxes, participation forcée, ou des privilèges spéciaux de toute nature.
Cela étant dit, vos pensées sont vos droits, et aucun de nos affaires. Porter ses bijoux, de célébrer vos vacances, et de prier dans la maison, une église, ou en public si vous le souhaitez. Suffit de ne pas forcer votre religion sur les autres. C'est ce que nous tous.
Ceci est en contradiction directe avec un grand nombre de religions du monde, y compris le christianisme, dont l'expansion dans le monde entier comme l'un de leurs principaux objectifs. N'est-il pas étonnant qu'ils nous accusent à tort de faire ce qu'ils font ouvertement, mais avec l'athéisme c'est mal?
Pour tenter de forcer l'athéisme serait de l'hypocrisie, car nous serait mise sous pression de l'Etat sur les personnes à croire d'une certaine façon. Mais permettez-moi de donner une bonne analogie à nos objectifs et en même temps répondre à cette charge en utilisant l'argent que nous utilisons tous les jours.
"In God We Trust", le gouvernement est-il activement la promotion de la religion.
"In God We Do Not Trust", serait le gouvernement de promouvoir l'athéisme.
Nous préconisons l'omission de la déclaration rendant la monnaie neutre.
Nous nous sentons de la même manière sur le reste du gouvernement. Ça devrait être de la "Suisse du débat religieux», alors que dans le même temps, étant le protectorat de l'individu.
Mythe 6 ~ "Les athées sont fermés d'esprit, ils ne peuvent pas voir que des miracles se produisent tous les jours!" - Certains gens pour des miracles là où elles n'existent pas (ils ne le font). Permettez-moi de mettre les choses en perspective: Quelqu'un va en rémission du cancer n'est pas miracle, mais nous pouvons parler quand la maladie disparaît soudainement de la surface de la terre pendant la nuit sans l'aide de la science médicale. L'alimentation passe dans un village de la faim: la persévérance. La Starvation disparaît de la terre sans raison pendant la nuit: Miracle. Une fois de plus: un enfant est né - la science; Les spontanées malformations à la naissance - Miracle. Got it?
Note: seules les bonnes choses sont des miracles, donc les volcans, les tornades et les ouragans ne sont pas comptabilisés.
Mythe 7 ~ "Les athées poussent un sentiment négatif, et ont une vie morne" - Nous avont tort de "pousser" une déclaration très positive: la vie sans dépendance à l'égard d'une fausse divinité est facile, l'accomplissement, et positive. Nous nous efforçons d'avoir une influence positive dans le monde, et je pense que chaque personne peut - et doit - trouver leur propre sens de la vie. Nous sommes des penseurs, des philosophes, de prospérer et nous sur la discussion et de la diversité. Nous sommes fiers et heureux, et la plupart de tous, gratuitement. Comparez cela au péché originel et à l'enfer.
Mythe 8 ~ "Si les athées ont raison, puis les gens sont religieux perdent leur temps, mais au moins ils sont heureux. Pas de mal à cela! Si les croyants ont raison, les athées iront en enfer. Il semble logique que les athées deviennent croyants just pour être en sécurité." J'aime cette question. Je sens une autre liste à venir:
1) Les toxicomanes ont la vie heureuse, ce serait aux théistes de suggérer que nous utilisons tous des médicaments et que restions à la maison? Nous serions heureux, et sans blesser personne, c'est quoi le problème? Le mal est le même pour les croyants. Ils passent par la vie heureuse, mais c'est faux, du gaspillage de bonheur. Les athées peuvent obtenir le bonheur de leur famille, de leur contribution à la société, à la charité et à la vérité.
2) Les personnes religieuses ne devraient pas être regroupées dans une catégorie pour cette question. N'oubliez pas que les religions ont aussi des préjugés entre elles (les Juifs Vs.. Catholiques vs. Protestants, etc), de sorte que, quelle que soit la religion la parole à l'orateur suivant, la plupart du monde pense qu'ils vont en enfer (ou autre punition), tout comme les athées. Demandez-leur quelle est la religion qui connaît la pire punition, et si elles se convertir à la religion que sur ce seul facteur, juste au cas où ils ont raison. Quand ils vous diront à quel point cette question est absurde, rappelez-leur qu'ils l'ont demandé en premier.
3) Afin de vous convertir et de vous soumettre à la pratique d'une religion pour ne pas entrer en conflit avec Dieu et d'éviter d'aller de l'enfer, servez-vous de la cupidité, qui est l'un des sept péchés capitaux. Par conséquent, de par leur propre réflexion, même si elles ont justes, je vais en enfer de toute façon, avec tout le monde dans le troupeau dont les actions sont très motivés (y compris éventuellement l'orateur).
Mythe 9 ~ "Il n'y a pas des choses telles que les athées" aka "Il n'y a pas d'athées, point" - Plus de fantaisie des croyants, qu'il ne pourrait jamais exister un seul homme dont la raison et la logique de la pression de dépasser les capacités de la société de croire en une divinité. Cela est particulièrement vrai dans une situation de mort imminente, où ils estiment que tous les athées tomberait à genoux et implorer Dieu pour le pardon.
Ne serait-il pas merveilleux si nous pouvions être en quelque sorte que ceux qui, actuellement, ne sont pas d'accord avec nous, arrivent à la fin pour savoir nous avions eu raison? Tout comme la plupart des autres religions, cette fantaisie est flagrante.
Il y a 25 millions d'athées dans le pays, plus que les Juifs et les Noirs ensemble. Beaucoup d'athées sont devenus athées, non pas parce qu'ils sont nés en elle (comme la plupart des théistes), plutôt parce que nous avons contemplé Dieu dans ses nombreuses formes, et a décidé qu'il n'a pas fait une once de bon sens. Ce n'est pas un choix, c'est fait - une preuve logique. Nous sommes tout simplement trop logique de croire que Dieu est plus que fantastique.
En ce qui me concerne, quand je suis face à la mort, comme nous le faisons tous, tôt ou tard, je vais utiliser les dernières secondes restantes de ma vie à me souvenir de mon favorite moments, et d'évaluer ma contribution à ma famille et de la société. Je voudrais certainement pas perdre un temps précieux à prier à une divinité "juste au cas où je me trompe".
Mythe 10 ~ "Ce pays a été fondé par les chrétiens, sur les valeurs chrétiennes, et on devrait donc être un pays chrétien".
Il est vrai que certains des pères fondateurs étaient chrétiens, mais certains ont été déistes (généralement cru en Dieu), et certains ont été purement et simplement athées. Mais un point important doit être fait: les pères fondateurs sont sortis de leur manière de préciser que l'Église et l'État sont séparés. Ils ont estimé que leur religion était juste que le leur, et leur seul. Ils ont également rappelé qu'ils étaient là d'essayer d'être à l'abri de l'État église d'Angleterre, et reconnu de leur expérience de première main que la véritable liberté religieuse ne peut venir que lorsque la croyance est laissée à l'individu. C'est cet idéal, entre autres, pour lesquels nos ancêtres ont combattu et sont morts.
Individuel est le choix religieux - y compris le droit de ne pas à la pratique - est encore à l'assaut dans ce pays. Ceux qui préfèrent faire le choix pour nous, en plus que vous nous considérez comme criminels, et vous nous avez lancé une campagne massive de garder nos libres-penseurs sous surveillance. Ils ont été couronnés de succès, principalement parce que l'athéisme est fragmenté et cloisonné.
Ils continuent à être couronnés de succès, mais nous pouvons inverser la tendance. Les athées doivent se faire connaître. Si vous lisez ceci, et vous êtes un athée privé de vous libertés, vous devez parler à votre pays, vos collègues athées, et vous faire entendre pour que les gens sachent comment vous vous sentez. Commencez par venir à notre congrès en Juin, et rencontrez d'autres personnes comme vous. Vous serez étonné de la façon dont ils se sentent bien pour parler, écouter, et faire le party avec des gens qui sont ouvertement d'accord avec vous. Amenez un ami.
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Libellés : Créationnisme, Laïcité, Noémie Cournoyer, Science et théorie
jeudi, mars 05, 2009
La campagne gouvernementale sur la violence faite aux femmes que désirait Mme David, par Anne Humphreys
Dans le fameux cahier d'éthique et de culture religieuse où apparaissait un entretien complaisant avec Mme David, seule politicienne bénéficiant de ce privilège, on revenait à plusieurs reprises sur la violence faite aux femmes.
On pouvait ainsi lire : « Des milliers de femmes sont victimes chaque année de violence physique, sexuelle ou psychologique de la part d'un conjoint ou ex-conjoint, d'un collègue de travail ou de toute autre personne. » (p. 197, Dialogue II, les éditions de la Pensée)
Au bas de la page 198 du même cahier, Mme David déclare que les élèves « auront besoin d'une analyse féministe dans leur vie. Pour comprendre pourquoi ce sont les femmes qui risquent le plus d'être violentées par un homme, pourquoi ce sont les femmes qui ont de moins bons salaires ». Nous avons déjà répondu aux idées parfois fausses ou simplistes colportées par les féministes sur l'écart salarial ici.
Pour ce qui est de la violence conjugale, le manuel présente à nouveau une vision tronquée de la réalité. Il ne dit rien des hommes qui pourraient être victimes de ces mêmes violences, pas plus qu'il ne parle de l'amplitude de ce phénomène. Ces omissions ne permettront pas aux élèves de bien appréhender les faits, le livre ne leur présente qu'une partie de la vérité, car il est vrai, bien sûr, que la violence contre les femmes existe bien.
Or, comme nous l'apprennent de nombreuses études dont un rapport de l'Institut de la statistique du Québec en 2007, la violence conjugale est bien partagée et bidirectionnelle :
« Bidirectionnalité de la violence
Par ailleurs, la similarité des taux de prévalence de la violence rapportée par les hommes et les femmes reflète peut-être en grande partie le fait que la violence entre conjoints ou partenaires constitue un phénomène largement bidirectionnel ou mutuel, comme l’attestent plusieurs études (Capaldi, Kim et Shortt, 2007 : 107; Straus, 2006a : 8; Archer et Graham-Kevan, 2005 : 274; Fergusson, Horwood et Ridder, 2005a : 1110; Field et Caetano, 2005 : 504; Williams et Frieze, 2005 : 775; Linder et Collins, 2005 : 257; Arriaga et Foshee, 2004 : 179; Ehrensaft, Cohen, Brown, Smailes, Chen et Johnson, 2003 : 745, 749-750; Hines et Saudino, 2003 : 204-206; Kwong, Bartholomew, Henderson et Trinke, 2003 : 294-295; Anderson, 2002 : 851, 856; Harned, 2002 : 1189; Straus et Ramirez, 2002 : 6; Capaldi et Owen, 2001 : 431; Kessler, Molnar, Feurer et Appelbaum, 2001 : 492-493; Archer, 2000 : 660; Bradbury et Lawrence, 1999 : 188; Kwong, Bartholomew et Dutton, 1999 : 155; Magdol, Moffitt, Caspi, Newman, Fagan et Silva, 1997 : 73; Sorenson, Upchurch et Shen, 1996 : 37; Morse, 1995 : 263; O’Leary, Malone et Tyree, 1994 : 594; Straus, 1993 : 74; Brush, 1990 : 61). »
http://www.stat.gouv.qc.ca/publications/conditions/violence_h-f04_pdf.htm
Comment expliquer que la violence faite aux hommes ait été si longtemps sous-estimée et parfois même ignorée ? Cet aspect n'est pas élucidé. Mais on peut supposer qu'une des explications tient au fait que les hommes ne se précipitent pas vers les refuges (pour femmes), qu'ils se taisent pour éviter la honte, qu'il ne signale pas leur femme qui boit trop, qui les menace, qu'il préfère divorcer et mettre fin ainsi à la souffrance.
Analyse de la campagne gouvernementale
Quant à Mme David, elle cite (p. 199, op. cit.) parmi les choses les plus urgentes à régler « qu'une véritable campagne sur la violence faite aux femmes s'impose, avec autant de moyens que celle sur l'alcool au volant. »
Il semble que son vœu ait été entendu par le gouvernement du Québec (le tout avec nos sous).
Regardez les vidéos suivantes pour une analyse de cette campagne.
Supplément :
Prix à payer : des refuges inoccupés à près de 500 000 $ la pièce
Comme Barbara Kay du National Post le rappelait récemment au sujet des cent six (106) centres d'hébergement pour femmes violentées ou en difficulté :
« Cette année, le rapport du vérificateur général du Québec a projeté une lumière accusatrice sur le gaspillage et le manque de contrôles financiers qui prévalent dans l'industrie de la violence contre les femmes. Les subventions accordées à des projets associés à la violence faite aux femmes est passé de 30 millions de $ en 2002-2003 à 60 millions en 2007-08. Les subsides pour un refuge de six lits pendant cette période ont bondi de 58 832 $ à 406 817 $, bien que ce centre d'hébergement n'ait abrité que neuf femmes tout au long de 2006-07, son taux d’occupation ayant été de 12 % alors qu'il était de 29 % en 2005-2006 (v. § 3.69 du rapport). Presque un demi-million de dollars pour loger neuf femmes ? Pourtant un public que l'on mène en bateau croit que des milliers et des milliers de femmes battues cherchent un refuge.
La réalité ne correspond tout simplement pas avec cette image d'Épinal. En 2004, la Yellow Brick House, un refuge à Aurora en Ontario a été fermé à la suite d'une grève. On s'aperçut alors que des huit femmes et trois enfants qui y résidaient, seule une femme fuyait la violence. Les autres étaient des sans-abri.
Des exceptions, rétorqueront les croyants. Tout le monde « sait » que la violence contre les femmes est une épidémie.
Vraiment ? Les services de police d'Edmonton de 1999 à 2000 indiquent que la police est intervenue à 3 000 reprises dans des incidents domestiques. Elle n'a conseillé un refuge qu'à exactement 24 femmes — soit moins de 1 %. »
Statistiques erronées sur la violence conjugale (1re partie)
par ecolelibre
Statistiques erronées sur la violence conjugale (2de partie)
par ecolelibre
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Libellés : Anne Humphreys, Québec, Violence conjugale
Des religieux sont choqués de l’accord Vatican-Al Azhar sur la révision des manuels scolaires, par Marie-Êve Marineau
La déclaration finale du Comité pour le dialogue entre catholiques et musulmans qui s’est réuni à Rome les 24 et 25 février sur le thème « La promotion d’une pédagogie et d’une culture de paix », prévoit que « les textes scolaires devraient être revus afin qu’ils ne contiennent pas de documents qui puissent porter atteinte aux sentiments religieux des autres croyants, parfois à travers une présentation erronée des dogmes, des aspects éthiques ou des reconstructions historiques des autres religions ».
IslamOnLine rapporte un développement préoccupant, mais qui ne surprend guère.
Une entente entre le Vatican et Al Azhar fait sourciller
Une entente sur la réécriture des livres scolaires conclue entre Al-Azhar, siège de la plus haute autorité en matière d’éducation religieuse dans le monde sunnite, et le Vatican, a mis les universitaires égyptiens en colère.
« Les musulmans respectent toutes les autres religions », a dit à IslamOnline.net le cheikh Youssef al-Badri, un prédicateur et ancien officiel de Al-Azhar.
« Je mets au défi quiconque de trouver de tels documents offensants dans nos manuels scolaires. »
Des responsables religieux de Al-Azhar ont rencontré des cardinaux du Vatican à Rome les 24 et 25 février pour discuter de mesures visant à bâtir des relations amicales et la paix dans le monde.
Ils ont proposé que les manuels scolaires soient réécrits pour en expurger tout contenu qui pourrait offenser la religion de l’autre.
« Les textes scolaires devraient être revus afin qu’ils ne contiennent pas de documents qui puissent porter atteinte aux sentiments religieux des autres croyants, parfois à travers une présentation erronée des dogmes, des aspects éthiques ou des reconstructions historiques des autres religions », ont-ils écrit dans une déclaration.
Le document ne donne pas de précisions sur la façon dont les deux grandes religions comptent procéder.
La déclaration a suscité la colère des dignitaires religieux de l’Égypte, y compris certains de Al-Azhar.
Ils affirment avec insistance que les manuels scolaires dans les pays musulmans ne contiennent pas de matériel offensant, et que c’est plutôt l’Occident qui a besoin de revoir ses propres manuels scolaires.
« Les musulmans n’ont aucunement besoin de réécrire leurs livres », explique Taha Riyan, un professeur de religion à l’Université al-Azhar. « L’islam appelle au respect des autres religions. »
Les autorités de Al-Azhar disent que le Grand Imam Cheikh Mohamed Sayed Tantawi avait ordonné une révision des manuels scolaires il y a longtemps, et que ces livres ne contiennent aucune trace d’insulte à l’encontre des autres religions.
Comme plusieurs personnes, El-Badri estime que le problème est plutôt du côté des Occidentaux qui diffament l’islam et le prophète Mahomet (bénédiction et paix soient sur lui).
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Libellés : Égypte, Marie-Êve Marineau, Religion et fanatisme
Doudou Diène blâme des caricatures, mais pas les manuels scolaires musulmans haineux, par Noémie Cournoyer
Le rapporteur de l’ONU sur les questions de racisme a promptement condamné les caricatures danoises il y a deux ans. Mais il n’a pas daigné répondre aux plaintes répétées de UN Watch, une ONG accréditée auprès de l’ONU, contre les manuels scolaires haineux de l’Égypte et de l’Arabie saoudite.
UN Watch est une ONG basée à Genève et dotée du statut consultatif spécial par le Conseil économique et social de l’ONU. Son conseil d’administration international comprend notamment Me Irwin Cotler, ancien ministre de la Justice et procureur général du Canada.
UN Watch a soumis à Doudou Diène, rapporteur spécial de l’ONU sur les questions de racisme et d’intolérance, deux rapports détaillés fondés sur l’examen du contenu de 119 manuels scolaires égyptiens et 93 manuels saoudiens. UN Watch dénonce l’incitation des enfants à la haine raciale de manière systématique et soutenue par l’État, et demande à Doudou Diène de prendre action. Nous avons traduit la lettre de UN Watch à Diène. Lisez plus bas, nous vous proposons une action à prendre.
Les rapports de UN Watch ont été soumis en 2005. Doudou Diène n’a pas réagi face à ces gouvernements dont les manuels scolaires officiels font la promotion de la haine. Il avait pourtant promptement critiqué le gouvernement danois pour son défaut « d’engagement et de vigilance à lutter contre l’intolérance religieuse et l’incitation à la haine religieuse », jugeant qu’il n’avait pas été assez rapide à condamner un journal édité par une entreprise privée qui avait publié des caricatures de Mahomet.
Les rapports soumis à Doudou Diène démontrent que l’Arabie saoudite et l’Égypte axent l’éducation de leurs jeunes sur la xénophobie, l’antisémitisme, la christianophobie et la haine de l’Occident. Par exemple, ces livres font référence à plusieurs reprises aux juifs et aux chrétiens comme des « maudits », des « infidèles », des « incroyants » et des « ennemis de l’islam ». L’Occident est « une société en décomposition en voie de disparition », et les Juifs sont « une nation méchante, caractérisée par la corruption, la malice, le mensonge, la trahison, l’agressivité, et l’orgueil ».
Dans ses lettres de 2005 à Doudou Diène, UN Watch se plaint que « le langage des manuels scolaires constitue de l’endoctrinement choquant de jeunes étudiants » et que par conséquent « il y a une forte probabilité que les enfants éduqués dans cette culture vont développer des stéréotypes racistes et intolérants ».
Vu l’inaction de Doudou Diène, UN Watch suggère aux citoyens d’envoyer une lettre à Diène lui demandant de prendre action contre l’enseignement de la haine et de l’intolérance. Le site internet de UN Watch propose une lettre en ligne (en anglais. Nous offrons une traduction plus bas). Vous pouvez vous joindre à cette campagne. Il suffit de quelques clics de souris.
Take Action – Fight the teaching of prejudice
Nous affichons ici une traduction de la lettre de UN Watch à Doudou Diène (à laquelle Diène n’a pas daigné répondre) suivie d’une traduction de la lettre affichée sur le site de UN Watch que vous pouvez signer en ligne.
Lettre de UN Watch à Doudou Diène (traduction de Point de BASCULE)
M. Doudou Diène, Rapporteur spécial sur les formes contemporaines de racisme, de discrimination raciale, de xénophobie et d’intolérance, HCDH - Palais des Nations 8 - 14 avenue de la Paix 1211 Genève 10
Le 7 Janvier 2005
Cher M. Diène,
La présente lettre en est une d’allégation que les manuels scolaires distribués par les gouvernements de l’Égypte et de l’Arabie saoudite font la promotion de la haine des juifs et des chrétiens, comme détaillé dans les deux rapports ci-joints.
Les enseignements de ces manuels constituent des actes, par ces deux gouvernements, de formes contemporaines de racisme, de discrimination raciale et de l’intolérance qui y est associée. En tant qu’ONG basée à Genève et dotée du statut consultatif spécial par le Conseil économique et social, nous soumettons ces renseignements en vertu de la Résolution A/C.3/59/L.7lY de l’Assemblée générale datée du 24 novembre 2004, qui prévoit une coopération avec les ONG.
Vous vous demandons, conformément à cette même résolution, de répondre efficacement à cette grave information concernant l’enseignement du racisme dans les écoles saoudiennes et égyptiennes, et de faire un suivi par des visites dans ces pays afin d’inciter les autorités nationales à entreprendre les enquêtes nécessaires et les mesures correctives, y compris le remplacement du message de haine de ces livres par un message de tolérance.
Les deux rapports annexés sont publiés par le Centre de Contrôle de l’Impact de la Paix en collaboration avec l’American Jewish Committee. Dans La guerre et la paix, Israël et l’Occident, dans les livres scolaires égyptiens, le contenu de 119 manuels scolaires égyptiens a été examiné pour leurs références aux questions de la paix et « l’Autre », à savoir les chrétiens, les Juifs et l’Occident. Dans les manuels scolaires égyptiens, le rapport montre que, « la malice, la cupidité, la traîtrise, l’exploitation d’autrui, fomenter des dissensions, la tromperie, le racisme, l’arrogance, l’hypocrisie, la tromperie, et l’hostilité - sont tous présentés comme des caractéristiques des Juifs ». Par conséquent, il y a une forte probabilité que les enfants éduqués dans cette culture vont développer des stéréotypes racistes et intolérants.
Le deuxième rapport ci-joint, intitulé L’Occident, les chrétiens et les Juifs dans les manuels scolaires d’Arabie saoudite, examine 93 manuels scolaires saoudiens. Dans ces textes, les chrétiens et les Juifs sont dénoncés comme des « infidèles », l’Occident est « une société en décomposition en voie de disparition », et les Juifs sont « une nation méchante, caractérisée par la corruption, la malice, le mensonge, la trahison, l’agressivité, et l’orgueil ». Ce langage constitue de l’endoctrinement choquant de jeunes étudiants avec un antisémitisme flagrant.
Notre jeunesse du monde, y compris celle de l’Égypte, de l’Arabie saoudite et du reste du Moyen-Orient, mérite une éducation pour la paix qui prêche la tolérance, la réconciliation et le respect d’autrui. Malheureusement, les rapports joints démontrent que l’Arabie saoudite et l’Égypte axent plutôt l’éducation de leurs jeunes sur la xénophobie, l’antisémitisme, la christianophobie et la haine de l’Occident.
En plus des mesures correctives demandées ci-dessus, nous demandons que vous discutiez de cette allégation et du matériel ci-joint, ainsi que toute réponse communiquée par les autorités égyptiennes ou saoudiennes, dans vos rapports à l’Assemblée générale et à la Commission des droits de l’Homme.
Hillel C. Neuer Directeur exécutif United Nations Watch
Lettre à Doudou Diène que vous pouvez transmettre en ligne sur le site de UN Watch
Monsieur Doudou Diène Rapporteur spécial sur les formes contemporaines de racisme, de discrimination raciale, de xénophobie et d’intolérance HCDH - Palais des Nations 8 - 14 avenue de la Paix 1211 Genève 10
Objet : Manuels scolaires antisémites et anti-chrétiens en Égypte et en Arabie saoudite
Votre mandat de l’ONU vous impose de vous élever contre l’intolérance raciale et religieuse, et vous l’avez souvent fait de manière louable. Pour donner un exemple récent, en novembre 2005, après que UN Watch et 30 autres organisations vous aient envoyé une plainte concernant l’appel par le président iranien Mahmoud Ahmadinejad pour qu’ Israël soit « rayé de la carte », vous vous êtes admirablement prononcé en exigeant que l’Iran s’explique. En janvier 2006, dans votre rapport (E/CN.4/2006/16), vous avez condamné la déclaration de l’Iran comme « une manifestation d’antisémitisme ». Je vous félicite et vous remercie de votre prise de position ferme sur cette question.
Je vous écris aujourd’hui pour vous demander de prendre des mesures contre un autre cas de racisme et d’intolérance contemporaines : l’antisémitisme et l’antichristianisme parrainés par l’État, dans des manuels scolaires en Égypte et en Arabie saoudite. Par exemple, ces livres font référence à plusieurs reprises aux juifs et aux chrétiens comme des « maudits », des « infidèles », des « incroyants » », et des « ennemis de l’islam ». Ils enseignent aux élèves que « les Juifs sont un peuple de trahison et de traîtrise ». Et qu’« une malicieuse alliance de Croisés et de Juifs s’efforce d’éliminer l’islam de tous les continents ». Malgré des assurances de réforme des manuels scolaires par les Saoudiens, le rapport de Freedom House de mai 2006 intitulé Le curriculum de l’intolérance de l’Arabie saoudite révèle que l’enseignement de la haine continue.
L’Organisation non gouvernementale UN Watch vous a envoyé des lettres d’allégations au sujet de ces manuels scolaires, en janvier et mai 2005. Je vous demande instamment de répondre à ces lettres sans plus tarder. Veuillez s’il vous plaît soulever ces allégations avec les gouvernements égyptiens et saoudiens, et demander qu’ils arrêtent d’enseigner ce curriculum offensant et haineux.
Dans votre dernier rapport (E/CN.4/2006/17), vous avez critiqué le gouvernement danois pour défaut « d’engagement et de vigilance à lutter contre l’intolérance religieuse et l’incitation à la haine religieuse », car à votre avis, il n’a pas été assez rapide à condamner un journal édité par une entreprise privée pour la publication des caricatures de Mahomet. Sûrement des gouvernements dont les manuels scolaires officiels font, et depuis longtemps, la promotion flagrante de l’antisémitisme et de la christianophobie devraient aussi mériter votre attention immédiate, et devraient mériter une forte dénonciation. Cette dénonciation contre l’incitation des enfants à la haine raciale de manière systématique et soutenue par l’État devrait inclure une déclaration commune, comme vous l’avez fait pour le journal privé danois, par vous et le Rapporteur spécial des Nations Unies pour la liberté de religion.
Bien à vous,
Noémie Cournoyer
Libellés : Arabie Saoudite, Égypte, Noémie Cournoyer, ONU, Religion et fanatisme
Comment l’Occident a été dupé, par Iba Bouramine
La fatwa de mort lancée par l’Ayatollah Khomeiny le jour de la Saint Valentin 1989 contre Salman Rushdie et d’autres personnes associées à la publication et à la traduction des Versets sataniques fût sa dernière déclaration importante comme leader religieux radical et fondateur de la République islamique d’Iran.
Khomeiny est mort en juin 1989. Sa célèbre fatwa, salve d’ouverture de la guerre islamiste contre l’Occident, continue toutefois de produire des effets mortels sur la liberté d’expression et à inspirer la peur à quiconque ose soumettre l’islam et son histoire à un examen critique.
Il serait juste de dire que l’Occident ne savait que faire de cette incitation au meurtre il y a 20 ans. Ni de Rushdie, qui a été forcé de vivre dans la clandestinité sous protection britannique pour échapper à ceux qui voulaient le tuer pour la prime de 5.2 millions $ offerte.
La fatwa contre Rushdie a été officiellement levée par les successeurs de Khomeiny en 1998. Mais à la honte infinie d’un grand nombre de personnes dans le monde, la fatwa a suscité un débat sur la légitimité de toute expression qui, à l’instar du livre de Rushdie, pourrait être considérée comme une insulte à l’islam.
Ce débat est loin d’être terminé et il continue de restreindre la liberté d’expression, une valeur fondamentale de l’Occident laïque. Khomeini a réussi à confondre l’Occident par sa tactique simple mais ingénieuse de présenter sa politique sous des dehors de religion.
Au lieu de désavouer la politique de Khomeiny et celle des islamistes, l’Occident s’est fendu en quatre, au nom de son multiculturalisme officiel, pour accommoder ces politiques vulgaires et néo-barbares agressivement promues comme religion.
Vingt ans plus tard, l’Occident est devenu complice, dans une certaine mesure, de la politique initiée par Khomeiny et poussée sans relâche depuis lors par les islamistes, de réduire au silence et de punir les critiques de l’islam et de son histoire.
La profonde ironie est que les musulmans ne pourront se libérer politiquement qu’en soumettant l’islam au libre examen critique comme ce fût le cas pour le christianisme. Alors seulement pourront-ils récupérer leur foi comme conscience personnelle au lieu de suffoquer sous un islam perverti en instrument de politique totalitaire depuis l’aube de l’histoire arabo-musulmane.
Dans le monde musulman, toute initiative dans ce sens qui peut éventuellement mener à la destruction du contrôle totalitaire sur l’islam exercé par les dirigeants en place, comporte des risques mortels. La fatwa de Khomeiny contre Rushdie en est un sinistre rappel.
Seul un environnement relativement libre et sécuritaire peut permettre à des individus, en particulier les musulmans, d’entreprendre la tâche de sauver le message original de l’islam qui est celui du monothéisme et de la miséricorde divine dans un monde marqué par le combat incessant entre le bien et le mal. C’est également par de tels efforts, et en évitant d’apaiser les islamistes, qu’une authentique coexistence fondée sur le respect mutuel pourra être construite entre musulmans et non musulmans.
Mais si l’Occident fait des concessions aux islamistes avec la conviction erronée que soumettre l’islam et son histoire à la critique intensive est un « discours de haine » qui doit être interdit, alors la liberté est sapée et le totalitarisme dans le monde arabo-musulman s’enracine plus profondément.
Les musulmans doivent se libérer de l’islam totalitaire, et le moins que l’Occident puisse faire pour les soutenir est de ne pas céder un centimètre de sa propre liberté chèrement acquise dans sa quête d’une fausse paix avec les islamistes.
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Libellés : Ayatollah Ruhollah Khomeini, Iba Bouramine, Salman Rushdie
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