dimanche, décembre 27, 2009

 

Lettre ouverte à Richard Martineau, par Francis Chartrand


Bonjour M. Martineau,

Je vous envoie ce commentaire suite votre chronique de samedi dernier le 18 décembre «Pendant ce temps, au PQ». Je suis bloggeur et quelques fois. Je publie certaines de vos chroniques que j'apprécie. Je serais menteur si je vous dirais que vous n'auriez pas votre en politique. Continuez à déranger. Moi, j'aime ça.

Je m'étais présenté aux élections fédérales en janvier 2006 pour le NPD dans Rivière-des-Mille-Îles. Mais le 16 décembre 2007, alors qu'on s'apprêtait à se préparer pour les élections fédérales de 2008, j'ai appris par le biais des journaux (Torontois en plus) on me sacrait dehors en même temps que Micheline Montreuil.

Pourquoi? Ça m'a pris du temps à le savoir, mais la raison de mon évincement était parce que j'étais contre les accommodements raisonnables religieux. Malgré le soutient de certaines communautés culturelles, on m'a traité de raciste, de fasciste, de salaud, et certains membres du NPD avaient déclaré que ma mère auraient du se faire avorter, au lieu de me donner vie.

Au lieu de rester avec ces partisans en leur baisant le cul pendant qu'ils vomissaient sur moi et mes sympathisants, j'ai pris une position indépendante, où est-ce que je devenu un ardant partisan laïc en combattant le fanatisme religieux comme je peux. J'ai passé de la gauche à la droite, en quelque sorte. Et je préfère faire des excès que de rien faire.

On m'a récemment traité d'intolérant, comme parfois les gens se font traiter et pissent dans leur culotte. Lorsque ce qualificatif vient à moi, je remercie les gens du fond du coeur, car je ne tolère pas l'imbécillité de s'à-plat-ventrir dans des conneries, que les communautés culturelles, elles-mêmes, condamnent. Suis-je raciste? Si oui, tant pis pour vous, tant mieux pour moi, ma peau n'est gratuite, et ça va prendre la guerre totale pour avoir ma peau.

Il y a quelques semaines, vous demandiez s'il y avait quelqu'un, quelque part près à monter un parti politique laïc, bien j'en monte un, et j'ai commencé à conscientiser plus de 450 enfants, seulement en 2009 à Deux-Montagnes et à Saint-Eustache dans mon sous-sol de Deux-Montagnes contre les méfaits du multiculturalisme et sur la tolérance de la religion des autres. Je ne leur enseigne pas qu'ils sont supérieurs en tant que Blancs mais qu'ils ne sont pas inférieurs en tant que majorité visible.

J'informe aussi plusieurs parents des méfaits du cours d'ECR comme étant une tactique pour nous soumettre en tant que Blancs. Je leur enseigne à tolérer en autant que nous (les Québécois de souche) sommes tolérés à notre juste valeur. De nombreux noirs ont participé à mes ateliers identitaires, ils étaient "born again", ils sont devenus athées.

Voilà ce que je fais, et je le fais avec passion. Au lieu que les multi culturalistes rééduquent nos enfants québécois, j'enseigne même à des musulmanes à accrocher le voile dans la garde-robe, et j'enseigne même la guitare. Donc on a à Saint-Eustache des belles marocaines sexy et sans voile, qui jouent du Paul Piché en buvant de l'alcool à la Saint-Jean, des belles algériennes sexy et sans voile, qui jouent du April Wine à la Fête du Canada, en short jeans très court.

Ma blonde et moi, on a la même passion, on démulticulturalise, et on aime ça. Et on est au courant que la culture et la religion ce n'est pas la même chose.

Mais un drame est arrivé, à 2 semaines de Noël. Une mère de famille de Boisbriand m'a contacté le 14 décembre. Elle m'a autorisé à publier son nom sur le net ainsi qu'aux journaux, Marie-Claude Langlois, 32 ans.

Sa fille de 9 ans a été choisie par son prof (ils ont tiré son nom au hasard un pot en inscrivant son nom sur un bout de papier) pour faire une activité pour le cours d'ECR. Cette activité est se convertir à l'islam. Un imam attendait dans le couloir de l'école et a convertis (la confession était-elle sérieuse, seul lui le sait) la jeune fille en question. L'enseignante a voulu imposer son élève à la confession musulmane sans en parler à la mère ni à son conjoint.

Lorsqu'elle est revenue à la maison, elle portait le hijab. Un imam était supposé venir chez elle mercredi pour les convertir (de force?), sans leur propre consentement. Elle a contacté l'enseignante en question et elle lui a déclaré que cette expérience était d'une durée de 4 mois, comme quoi elle redevenait catholique à la suite. L'école les vend comme famille à l'islam. On lui a dit que si jamais elle osait retirer sa fille de ce projet, la DPJ s'en mêlait. Quelle belle réussite que le cours d'ECR!

Un de mes amis, Mathieu Arnaud, était au parc Ahunstic sur le trottoir je discutais hockey à un de ses chums. Déçu de la performance de Carey Price, il a lâché un sacre, un simple "osti".

Un musulman, avec une longue barbe noire dans la cinquantaine, assis sur un banc de parc non loin de là s'est levé et est allé porter plainte à une patrouille de la police qui était à côté.

La police les a interpellé; ils ont arrêté de marcher sinon ils se fesaient peut être tirer dessus. La police a aussitôt demandé leurs papiers, et les a émis une contravention pour avoir émis un sacre ou un blasphème ou un langage grossier; 75$ chacun.

Ils ont pourtant expliqué qu'ils étaient 2 étudiants du Cégep Ahunstic, 2 adultes consentants, parlant de la game de hockey de la veille, le musulman les a traité de "mécréants", de "chiens galeux", de "Canadiens mal éduqués", la policière lui donnait raison, mais Mathieu et son ami n'avaient pas le droit de se dire en sourdine: "Osti que la game était plate".

Pendant ce temps, alors que la policière avait le dos tourné, à 4 autos d'elle, 2 noirs faisaient un échange de drogue. Mathieu lui dit ce qui se passe; elle le traite de raciste, et lui remet une autre contravention pour propos racistes. Le musulman, quant à lui, lui demandait pourquoi nous les Québécois, à chaque fois qu'on voit des membres de rues, qu'on crie au trafic de drogue.

Quel con!

Bien entendu ils vont contester, et ils sont allés à SOS Ticket. Si jamais ils doivent aller en cour, leurs familles vont les soutenir.

Mathieu vient de Rouyn-Noranda. La police chez lui n'écoeure pas personne, pas plus que les immigrés. Pourquoi à Montréal tous ceux qui sont blancs, on les traite pire que des chiens en laisse? C'est vrai, Richard, qu'est-ce qu'on a fait à Dieu, Bouddha, Allah, Krishna, Jéhovah, etc.?

Il lui reste encore une session au Cégep Ahunstic. Après cela il part étudier à l'UQAB (Université de Québec en Abitibi Témiscaminque).

Sans doute, et malheureusement pour certains Montréalais (25% des gens qu'il a connu ici) qui lui ont été le fun, qu'il ne veuille plus jamais revenir ici. Les autres 75% l'ont traité pendant presque 2 ans comme un habitant, un paysan ou comme un méchant raciste.

Dommage, comme lui, je croyais que Montréal était civilisé.

Un jeune de 13 ans, à l'École Liberté-Jeunesse, à Sainte-Marthe-sur-le-lac à qui j'enseigne la musique anglo-saxonne et canadienne, a eu une retenue à cause d'une suppléante musulmane. Alors que c'est une période libre lors du cours de science, il fait un dessin en classe du système solaire, et associe les planètes à des professeurs dont il plaisante.

Il associe Saturne et Jupiter à 2 corpulentes enseignantes, Venus à une enseignante charmante de 23 ans, mais Pluton, à l'enseignante musulmane en question, alors que cette dernière s'est sentie à l'écart comme Pluton, prétextant que le jeune la voulait en dehors de l'école ou du pays. Il passera en janvier au conseil disciplinaire de l'école pour avoir tenu une comparaison discriminatoire raciale.

Me comprenez-vous, Richard? Comprenez-vous la droite identitaire? Comprenez-vous Hérouxville? On m'accuse de vendre à des jeunes de moins de 15 ans des exemplaires de croix gammées, et des copies de Mein Kemp, alors que Mein Kemp ne se consomme que lorsqu'on a 16 ou 18 ans. C'est moins violent que la Bible, le Coran et la Torah, mais ce n'est pas bien vu de le lire aux enfants, donc je le lis aux jeunes adultes.

Publiez ce qu'il vous chante, moi je poursuis mes actions politiques, et j'entends arracher les plus d'enfants des griffes du multiculturalisme.

Joyeux Noël,

Bien à vous,
Francis Chartrand,
Militant laïc

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samedi, décembre 12, 2009

 

Nous devons stopper les islamistes d'endoctriner les jeunes, par Francis Chartrand


Karl von Clausewitz, un des grands théoriciens de la guerre a écrit: «le but de toute guerre doit être d'établir une situation meilleure avant le déclenchement des hostilités. » Après une décennie de lutte internationale contre le terrorisme, comment pouvons-nous savoir si la situation s'est améliorée?

On pourrait prendre pour mesure la fréquence des attaques terroristes. Depuis le début de 2009, plus de 7,500 personnes ont été tuées dans 5,000 attentats sur 4 continents. C'est nettement mieux que l'an dernier où plus de 15,000 personnes ont péri dans plus de 11,000 attentats. Osama ben Laden et son organisation al-Qaida ont été incapables d'organiser des attentats comparables en importance à ceux du 11 septembre contre les tours du World Trade Center. Et ils n'ont pas réussi à mettre la main sur une arme nucléaire. Peux-t-on conclure que le terrorisme est devenue une menace moins urgente et donc que la situation s'est améliorée depuis que les hostilités ont commencé? L'opinion publique en Australie le croit. Une enquête de l'Autralian Strategic Policy Institute menée l'an dernier révélait que le terrorisme était tombé au 13e rang des 14 principaux sujets de préoccupations aux élections de 2007. Deux tiers des Australiens pensent que le terroriste fait partie des menaces de la vie quotidienne. Les changements climatiques sont considérés comme le nouveau terrorisme.

Mais quand on a demandé aux Australiens si le gouvernement faisait tout ce qu'il pouvait pour prévenir un attentat terroriste, la réponse des électeurs a été sans équivoque. Seulement 50% pensaient que le gouvernement contrôlait la situation. Même si près de 10 milliards de dollars ont été consacrés depuis 2001 à l'amélioration des mesures de sécurité, 41% des électeurs ont dit que le gouvernement pouvait faire mieux. Parce qu'il n'y a pas eu d'attentats graves en Australie depuis l'explosion d'une bombe au Sydney Hotel, en 1978, certains croient que la menace est si faible qu'on pourrait maintenant consacrer moins d'argent à la sécurité nationale.

Les ressources sont limitées et comme il y a bien d'autres sujets de préoccupation comme la cybersécurité ou le crime organisé, on commence à se dire qu'il vaudrait mieux accorder moins d'importance à la menace terroriste. Ce n'est pas ce que je pense. Le vrai danger est la complaisance sur la nature et l'importance d'une menace nourrie par une idéologie religieuse.

Comme l'a dit récemment Peter Clark de la police britannique: «La menace terroriste est d'une telle ampleur et tellement intraitable qu'il ne faut pas seulement se contenter de pourchasser ceux qui projettent des attentats. Nous devons trouver un moyen d'attaquer les idées qui les poussent à agir ainsi.»

Le nombre de terroristes dans le monde a peut-être diminué, mais l'idéologie qui nourrit le terrorisme international continue de séduire les esprits de la Somalie jusqu'au sud des Philippines. Et les enfants sont de plus en plus la cible de cet endoctrinement idéologique. En Indonésie, le groupe radical Hizb ut-Tahrir s'intéresse tout particulièrement aux écoles, fournissant des livres aux adolescents qui les encouragent à renverser la démocratie laïque pour la remplacer par la loi islamique (charia) et un califat.

Bien que de telles organisations se gardent de promouvoir ouvertement la violence, le lien entre la propagande, la radicalisation des esprits et le terrorisme est bien établi.

Et l'internet contribue à répandre le message des extrémistes. Hizb ut-Tahrir a mis sur pied un site internet qui rivalise avec les grandes chaînes internationales d'informations. Les adolescents sont les plus grands utilisateurs de l'internet et les sites de réseautage social interactif fournissent aux groupes terroristes de nouvelles possibilités de recrutement et de radicalisation des esprits.

Pas étonnant donc qu'une organisation terroriste somalienne soit appelée al-Shabaad (la jeunesse)

Pour atteindre leurs buts, les idéologues doivent constamment trouver de nouvelles recrues. Alors qu'ils sont en train de former une nouvelle génération de terroristes, la communauté internationale semble incapable de réagir d'une manière cohérente et stratégique.

Jusqu'à présent, la guerre contre le terrorisme a été partagée entre 95% d'interventions militaires et 5% d'activités anti-idéologiques. Il faut changer cela, parce que c'est en gagnant la guerre idéologique que l'on pourra déterminer si nous avons réussi ou échoué à stopper la présente vague de terrorisme religieux.

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Polytechnique dans nos têtes, par Richard Martineau


Richard Martineau
Journal de Montréal
06/12/2009 07h20

Chaque année, c'est la même chose. Plus on s'approche de la date fatidique du 6 décembre, plus les groupes masculinistes radicaux s'excitent sur Internet.

On dirait des vampires qui sentent poindre les premières lueurs de l'aube. Ils crient, crachent, se convulsent, comme si on leur lançait de l'eau bénite.

LA FAUTE AUX FÉMINISTES

Les pires de la bande, les plus hystériques, les plus inquiétants sont les membres du groupe L'Après-rupture.

«Les grandes orgues féministes victimaires se mettent branle pour souligner le 20e anniversaire du drame de Polytechnique, ont-ils écrit cette semaine. Triste récupération fondée sur des émotions, des déclarations mélodramatiques reprises en choeur par les médias qui préfèrent les shows aux analyses sérieuses, impartiales.

«Polytechnique, déplorable récupération par les organisations féministes qui doivent entretenir leur propagande afin de s'assurer le versement annuel de lucratives subventions.

«Personne ne pose la question : pourquoi Marc Lépine a-t-il posé un tel geste ? La réponse est fort simple. Lépine a vécu en pleine éclosion du féminisme qui diabolisait les hommes...»

Bref, si Lépine s'est pointé à Polytechnique et a abattu 14 femmes, c'est à cause des méchantes féministes.

Ce message serait risible s'il n'était pas si dégueulasse...

SE TIRER DANS LE PIED

Que des groupes masculinistes militent pour recevoir plus de subventions afin de venir en aide aux hommes en détresse est une chose.

Mais faut-il pour autant dépeindre Lépine comme une pauvre victime de «la propagande féministe grassement subventionnée avec l'argent des contribuables» ?

Les membres de L'Après-rupture ne se rendent-ils pas compte qu'ils se tirent dans le pied en tenant un tel discours ? Qu'ils discréditent totalement leur cause ?

La solution n'est pas d'enlever de l'argent aux groupes de femmes : c'est d'en donner davantage aux groupes d'hommes !

Comme on dit, on n'a pas besoin de déshabiller Ginette pour habiller Jacques. On a juste à acheter des vêtements pour les deux...

Au lieu de constamment se tirer dessus, et de comparer leurs plaies pour savoir quel sexe est le plus amoché, les groupes d'hommes et les groupes de femmes devraient travailler ENSEMBLE à construire un monde plus harmonieux, moins agressif.

UNE STRATÉGIE CONTRE-PRODUCTIVE ?

Cela dit, si je ne partage absolument pas le discours parano, misogyne et revanchard de L'Après-rupture, j'avoue que je ressens un certain malaise face au discours entourant le massacre de Polytechnique.

Pas parce que je trouve que l'utilisation de Poly est une «récupération féministe», comme se plaisent à dire les masculinistes radicaux. Mais parce que je crains que cette stratégie ne soit contre-productive.

Laissez-moi vous expliquer...

Au fil des ans, Poly est devenue une sorte de symbole de la violence faite aux femmes.

Or, croyez-vous vraiment que le gars qui bat régulièrement sa femme dans son salon s'identifie à Marc Lépine ?

J'en doute. Il se dit : «Lépine est un monstre, un cas extrême, un fou, un psychotique. Il n'a rien à faire avec moi...»

Quand ils se comparent à Lépine, les «tyrans ordinaires» se trouvent très gentils, très corrects... De vrais gentlemen.

UN MAUVAIS SYMBOLE

Comprenez-moi bien : je ne dis pas qu'il ne faut pas rappeler à notre mémoire le tragique souvenir de Poly.

Au contraire, je trouve que c'est essentiel. Qu'on le veuille ou non, ce drame épouvantable fait partie de notre Histoire.

Mais je crois qu'il ne faut pas faire de cet événement un symbole de la violence quotidienne que subissent les femmes battues. C'est trop gros, trop monstrueux, trop exceptionnel.

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L'holocauste et les masculinistes, par Richard Martineau


Richard Martineau
Journal de Montréal
09/12/2009 06h52

Dimanche dernier, je vous disais que je ne comprenais pas pourquoi certains groupes d'hommes dépeignent Marc Lépine comme une pauvre victime des méchantes féministes.

«Que des groupes masculinistes militent pour recevoir plus de subventions afin de venir en aide aux hommes en détresse est une chose, écrivais-je. Mais de là à s'apitoyer sur le sort d'un désaxé qui a tué 14 femmes, il y a une marge.

«Les masculinistes ne se rendent-ils pas compte qu'ils se tirent dans le pied en tenant un tel discours ? Qu'ils discréditent totalement leur cause ?»

À LA DÉFENSE DU MONSTRE

Cette chronique m'a valu un joli courriel du groupe L'Après-rupture :

«Monsieur Martineau, l'équipe de L'Après-rupture tient à vous remercier pour votre chronique. En plus de nous faire connaître, vous transmettez largement notre message qui dérange les idées reçues, la pensée unique concernant Polytechnique.

«Marc Lépine est un monstre créé par le mouvement féministe radical, monstre que ce mouvement a récupéré pour mieux s'enrichir avec l'argent des citoyens. Nous souhaitons qu'avant longtemps, vous puissiez écrire sur des accusations concernant de possibles activités criminelles de certaines organisations féministes...»

Vous trouvez ce point de vue tordu ? Attendez, vous n'avez encore rien lu...

ILSA, LA LOUVE DES SS

Dans La domination masculine, un documentaire sur les masculinistes radicaux du Québec tourné par le réalisateur belge Patrick Jean, on entend des phrases encore plus tordues :

«Le Québec, c'est l'opposé du taliban. Le taliban, c'était l'oppression contre les femmes. Le Québec, c'est l'oppression contre les hommes...»

«Le féminisme est un crime contre l'humanité...»

«On vit exactement comme sous l'Allemagne nazie. Et ce n'est pas plus subtil que sous l'Allemagne nazie...»

Ben oui, les amis, les hommes du Québec vivent le même calvaire qu'ont vécu les Juifs européens dans les années 1940.

C'est EXACTEMENT la même chose !

Des hordes de femmes habillées en rose patrouillent les rues de Limoilou et mettent le feu aux tavernes, elles organisent des rafles dans les Cages aux sports de la province, obligent les hommes à porter un petit pénis brun à leur boutonnière et les envoient finir leurs jours dans des camps de rééducation sexuelle dirigés par des lesbiennes sanguinaires qui fabriquent des colliers en testicules et des sacs à main en peau de scrotum.

TALIBANS, PQ

Et tout comme les Afghanes sous le régime des talibans, les mâles québécois n'ont pas le droit d'aller à l'école, ne peuvent sortir dans la rue sans être accompagnés de leur mère ou de leur soeur et se font lapider s'ils ne portent pas une cagoule en plein été.

C'est à se demander pourquoi les GI américains n'organisent pas un débarquement à Dolbeau pour nous libérer !

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La guerre contre l'anglais, par Richard Martineau


Richard Martineau
Journal de Montréal
03/12/2009 05h58

Hier, dans Le Devoir, l'avocat Julius Grey a publié une charge en règle contre ceux qui veulent renforcer la loi 101.

«De façon générale, il est temps d'arrêter la bataille contre l'anglais», dit le défenseur des droits individuels.

Quoi? Il y a une bataille contre l'anglais? Au Québec? Dites-moi où elle fait rage, maître Grey, car moi, tout ce que je vois, c'est le contraire, c'est-à-dire une lente et pénible érosion du français à Montréal.

EXCUSE MY FRENCH

Ma femme visite un «bar à ongles» dans le centre-ville. Toutes les informations sur les produits et les services offerts sont en anglais seulement, et la vendeuse n'est pas capable de dire un seul mot en français.

Nous allons stationner notre auto. Le préposé est incapable de me parler dans ma langue, et pique une colère quand je lui demande pourquoi il ne parle pas un traître mot de français alors qu'il travaille avec le public.

Nous nous rendons dans un centre d'activités pour enfants avec notre fils de 20 mois. Toutes les comptines diffusées pendant l'atelier sont en anglais, et 80% des indications données par la monitrice sont dans la langue de Mordecai.

IN ENGLISH ONLY

Ma femme se pointe à un cours de yoga. Le prof ne parle pas un mot de français, même si 75% des personnes présentes sont francophones.

La semaine dernière, les Montréalais étaient conviés à une expo de jeunes designers branchés. Nom de l'événement? The Smart Design Mart, «une estrade unique comprise d'une variété de jeunes designers talentueux», disait (en klingon?) le carton d'invitation.

Le site Internet est unilingue anglais.

Il y a deux semaines, je me suis présenté à un événement-bénéfice au profit d'un organisme d'aide pour jeunes en difficulté. Les indications étaient en anglais seulement et les organisateurs ne parlaient pas un mot de français.

Je vais dans un resto italien: l'hôtesse est incapable de me parler dans ma langue. Je vais dans un resto du quartier chinois: incapable de me faire servir dans ma langue.

Je vais dans une boutique de meubles: service en anglais seulement.

Tout ça dans l'espace de quelques jours.

Une guerre contre l'anglais, maître Grey? Vraiment?

QUEBEC IS RACIST !

Avez-vous lu l'enquête que nous avons publiée sur le monde du travail à Montréal? Vous êtes unilingue anglais: vous n'éprouvez aucun problème à décrocher un emploi. Vous êtes unilingue français: on refuse de vous embaucher, car vous ne parlez pas anglais.

Avant-hier, ma femme s'inscrit à un cours de vélo stationnaire dans un gym. Le prof ne parle qu'en anglais, même si les 12 clients sont francophones. Ma femme va voir la fille à la réception pour se plaindre: la fille est unilingue anglophone.

De retour à la maison, ma femme raconte cette anecdote sur Twitter.

Lesley Chesterman, journaliste au quotidien The Gazette, lit son entrée et pète les plombs.
«I stopped following a Quebec media person on Twitter because of all her anglo bashing», écrit-elle.


Puis: «It's the only thing I hate about living in this province. It's racist and it drives me crazy. J'en ai marre!»

C'est raciste, maintenant, de vouloir être servi en français? Hé bien.

AUCUN PROBLÈME

Pendant ce temps, André Pratte de La Presse écrit que «l'érosion du français à Montréal est une vue de l'esprit», et Julius Grey affirme que le temps est venu «d'arrêter la bataille contre l'anglais».

Vous voulez rire, ou quoi ?

Rien

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Roulé suisse, par Richard Martineau


Richard Martineau
Journal de Montréal
02/12/2009 06h54

Au terme d'un référendum controversé, les Suisses ont décidé d'interdire la construction de minarets.

Personnellement, je trouve que c'est une bien mauvaise façon de lutter contre l'islamisme.

Interdire la burqa? J'appuierais cette proposition sans hésitation. Interdire le port du voile chez les fillettes? 100% d'accord.

Dénoncer les accommodements déraisonnables qui permettent aux intégristes religieux de pratiquer la ségrégation des sexes? Bien sûr. Sévir contre les imams radicaux qui prêchent la haine dans leurs mosquées? Certes. Et avec fermeté.

Mais interdire les minarets, ce n'est pas viser l'islam politique. C'est s'en prendre à la religion au grand complet, c'est signifier à TOUS les musulmans qu'on ne veut plus rien savoir d'eux.

DEUX SORTES DE VICTIMES

À mon avis, les observateurs qui critiquent le choix des Suisses ont raison de s'indigner.

Cela dit... On compte 1,5 million de chrétiens en Arabie Saoudite. Non seulement ces chrétiens n'ont pas le droit de construire des clochers, mais ils n'ont même pas le droit de bâtir d'églises ou de prier en public!

AUCUNE pratique religieuse non musulmane n'est autorisée en public en Arabie Saoudite, et les prêtres catholiques y sont régulièrement persécutés ou emprisonnés.

Or, lisez-vous des éditoriaux dénonçant le racisme, la xénophobie et l'intolérance des Saoudiens?

Non.

Pourtant, la persécution religieuse qui a cours là-bas est bien pire que ce qui se passe en Suisse actuellement!

TENDRE L'AUTRE JOUE

C'est fou comme l'Occident est prompt à se critiquer mais lent à condamner les exactions commises par LES AUTRES régions du globe.

Quand vient le temps de nous auto-flageller, nous sommes là! Mais quand vient le temps de pourfendre le racisme et l'intolérance des autres, nous baissons les yeux et détournons le regard.

Afin de punir les Suisses d'avoir voté Oui au référendum antiminarets, certains hommes d'affaires musulmans menacent de boycotter les produits suisses et de retirer leurs avoirs du pays.

Les chrétiens du monde entier ont-ils brandi pareille menace économique envers les Saoudiens?

Non, au contraire: on n'a jamais autant fait affaire avec eux! Ce sont nos alliés, nos partenaires!

C'est ça la différence principale entre les musulmans et les chrétiens.

Quand ils reçoivent une gifle, les musulmans répliquent. Alors que les chrétiens demandent pardon et présentent l'autre joue...

SILENCE RADIO

Actuellement, des journalistes et des analystes politiques SUISSES publient des lettres ouvertes dans des journaux SUISSES pour critiquer le résultat du référendum SUISSE.

Ils montent aux barricades pour défendre la liberté de religion de leurs concitoyens musulmans.

Ils sont où, les musulmans saoudiens qui défendent les droits des chrétiens persécutés dans leur pays?

Nulle part.

Ce qui s'est passé en Suisse est peut-être désolant. Mais il y a eu un vote. Un référendum. Un processus démocratique. Les gens ont eu droit au chapitre, ils ont pu débattre, échanger, discuter.

Alors que dans la plupart des pays musulmans, la démocratie est lettre morte.

L'intolérance, quotidienne. Et le silence, complice.

UNE VUE DE L'ESPRIT?

Un mot sur la langue, en terminant.

Récemment, dans La Presse, André Pratte a écrit que l'érosion du français à Montréal est une vue de l'esprit.

Je ne sais pas où se tient monsieur Pratte, mais je l'invite à me suivre pendant une semaine. Presque TOUS les jours, je me bute à des anglophones qui se foutent totalement de ma langue.

Je vous donnerai des exemples au cours des prochains jours. Histoire de vous montrer que c'est monsieur Pratte qui prend ses idées pour la réalité.

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Quand la police courbe le dos (2), par Richard Martineau


Richard Martineau
Journal de Montréal
18/11/2009 06h43

Hier, je vous ai raconté l'histoire du chef de police de Windsor qui a dû présenter des excuses publiques auprès de la communauté musulmane d'Ontario parce qu'un de ses agents avait fouillé la femme d'un islamiste radical recherché par le FBI lors d'une opération policière.

Cette chronique m'a valu plusieurs réactions, dont un courriel d'un policier du SPVM.

QUELS «DOMMAGES» ?

«J'ai déjà été accusé en déontologie policière pour avoir parlé avec la femme d'un musulman, me raconte cet agent qui tient à préserver son anonymat.

«L'homme désirait me parler suite à une intervention qui l'avait impliqué plus tôt dans la journée. Il a téléphoné au poste et a demandé à ce que mon partenaire et moi allions le rencontrer chez lui.

«On s'est présentés à l'heure demandée, mais l'homme n'était pas présent. C'est sa femme qui nous a répondu. La dame était hésitante, peu volubile et n'était pas au courant de la situation. Nous sommes restés courtois envers elle, et nous avons inscrit cette rencontre dans notre rapport.

«Quelques mois plus tard, nous avons reçu une lettre provenant du Commissaire à la déontologie policière m'accusant d'avoir abusé de mon pouvoir envers la femme du monsieur en question. Bien qu'aucune plainte n'ait été retenue contre moi et mon partenaire, le service de police de Montréal a quand même présenté ses excuses auprès de la dame pour les «dommages» causés parce «malheureux» incident...

«Le pire est que je n'ai jamais été consulté ou rencontré à propos de cette plainte. Pourtant, le service de police s'est excusé en mon nom, parce que j'ai fait mon travail ! Faut le faire...»

INTIMIDATION

Chaque fois que je raconte des histoires d'accommodements, je reçois des courriels m'accusant de racisme et de xénophobie.

C'est un vieux truc: on sort le mot «raciste» dès que quelqu'un ose critiquer les extrémistes religieux, dans l'espoir que cette personne va prendre son trou et se fermer la gueule.

J'ai une mauvaise nouvelle pour vous, les boys : ça ne marche pas avec moi. Si ça fonctionnait, ça fait longtemps que je n'écrirais plus, au nombre de courriels d'insultes que je reçois chaque jour.

En fait, je vous dirais que ça a l'effet contraire. Plus vous m'attaquez, plus j'ai le goût d'écrire sur le sujet.

J'ai beau ne plus manger de viande depuis huit mois, j'ai quand même gardé ma tête de cochon.

MAUDITS POUILLEUX !

Il y a quelques jours, je disais que je ne comprenais pas pourquoi les policiers donnaient des contraventions aux jeunes qui font du squeegee.

Cela m'a valu plusieurs courriels de gens gueulant contre «les maudits pouilleux qui quêtent».

Un homme m'a écrit pour me dire que son fils s'est fait tabasser par des itinérants. Je comprends sa colère. Mais quand j'étais jeune, je me suis fait casser la gueule par des Anglais. Est-ce que ça veut dire que tous les Anglais sont des sauvages ? Bien sûr que non.

Tout comme les musulmans ne sont pas tous islamistes. Vous vous souvenez du documentaire de Paul Arcand, Les voleurs d'enfance ? Arcand se pointait dans un parc fréquenté par des sans-abri et demandait aux jeunes présents qui étaient passés par des familles d'accueil.

La grande majorité levait leur main.

Contrairement à ce que certaines personnes pensent, les jeunes qui vivent dans la rue ne sont pas des gosses de riches qui jouent aux pauvres.

Ce sont souvent des jeunes écorchés vifs. Et il faudrait les écoeurer parce qu'ils quêtent ?

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Quand la police courbe le dos, par Richard Martineau


Richard Martineau
Journal de Montréal
17/11/2009 06h46

Vous aimez les histoires d'accommodements ? Vous allez adorer celle-ci.

Le 31 octobre dernier, à la demande de la GRC et du FBI, des policiers de Windsor, Ontario, ont arrêté deux islamistes radicaux qui sont soupçonnés d'avoir des liens avec un groupe extrémiste de Détroit : Mohammad Al-Sahli, 33 ans, et Yassir Ali Khan, 30 ans.

DES EXCUSES PUBLIQUES

Pendant cette opération, un policier a fouillé l'épouse d'Ali Khan.

Or, ce genre de contact entre un homme et une femme est considéré comme extrêmement inapproprié par les musulmans. Comme l'a expliqué l'avocat de madame Khan : «Les musulmanes n'ont pas le droit d'avoir de contact physique avec un homme qui ne fait pas partie de leur famille. Si une musulmane doit être fouillée lors d'une opération policière, elle doit être fouillée par une policière, pas par un policier.»

Résultat : des membres de la communauté musulmane ontarienne ont demandé au chef de police de Windsor de présenter des excuses publiques.

Qu'a fait le chef? A-t-il défendu ses troupes? A-t-il rappelé aux imams de sa municipalité qu'il n'était pas là pour respecter des règlements religieux archaïques, mais pour effectuer des arrestations et protéger la sécurité publique ?

Non. Il a organisé une conférence de presse et présenté ses plus sincères excuses à la communauté musulmane.

«La prochaine fois, a-t-il dit, on va s'arranger pour qu'une agente dûment entraînée puisse être présente lors de ce genre d'opérations...»

ATELIERS DE SENSIBILISATION

Vous capotez sur les accommodements qui ont été concédés par la SAAQ ?

Ce n'est rien à côté de ce qui se passe en Ontario.

Désormais, les musulmans de Windsor recherchés par la police pourront choisir le sexe de l'agent qui les fouille, les arrête et leur passe les menottes.

En 2007, les policiers de Windsor ont eu droit à des «ateliers de sensibilisation à la différence culturelle» afin de savoir comment arrêter des gens de différentes religions. Lors de ces «ateliers», les agents de police ont pu discuter avec les représentants de 12 communautés différentes.

«Mais cela n'a clairement pas été suffisant, a déclaré le chef de police de Windsor. Nous allons organiser d'autres ateliers du genre...»

L'un de ces «ateliers» sera animé par un membre de l'Association islamique de Windsor.

CACHEZ LES HOMMES !

Savez-vous ce qu'on devrait faire? On devrait retirer tous les hommes des écoles, des CPE, des gyms, de la fonction publique et des postes de police. Comme ça, les musulmanes ne seraient plus embêtées.

Elles seraient assurées de toujours tomber sur une femme quand elles font affaire avec ces services.

On déménagerait les gars dans les sous-sols et on leur demanderait d'ouvrir des enveloppes ou de classer le courrier.

POIL AU NEZ

Tenez, pendant qu'on est sur le sujet burlesque des accommodements, j'en ai une bonne, tirée du magazine Courrier international :

«Il y a une dizaine d'années, un débat déclenché par un rabbin a abouti à la conclusion que l'on pouvait se curer le nez au cours du shabbat. La discussion avait porté sur le fait que, dans le cadre de cette activité, il pouvait advenir que l'on s'arrache des poils du nez : or il est interdit de se couper poils et cheveux le jour du shabbat...»

«Un autre rabbin a proclamé que les juifs ne pouvaient pas porter de chaussures Crocs pour le jour du Grand Pardon, car elles étaient trop confortables pour ce jour de jeûne et de recueillement...»

Ce n'est pas génial?

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Tintin chez les Helvètes, par Joseph Facal


Quand la tribu médiatico-politique est unanime, je me méfie instinctivement. Après vérification, la réalité est toujours plus compliquée.

Les sondeurs n'avaient rien vu venir : dans un référendum, 57,5 % des Suisses ont voté pour l'interdiction de construire de nouveaux minarets.

Un minaret, c'est la tour du haut de laquelle on appelle les musulmans à la prière cinq fois par jour. Il n'est pas obligatoire qu'une mosquée en ait un.

À l'extérieur de la Suisse, les réactions ont immédiatement fusé : un vote «haineux», «honteux», un «retour du fascisme». Rien de moins.

La Suisse paraît en effet bien mal. On n'y compte que quatre minarets sur 200 mosquées. Une règlementation municipale aurait probablement suffi. Les pancartes assimilant les minarets à des missiles étaient profondément malhonnêtes. Les musulmans ont-ils raison de se sentir injustement visés ? Oui.

Les minarets n'étaient évidemment qu'un prétexte. Le référendum a fait s'exprimer le malaise d'une majorité qui voit une communauté religieuse en croissance exponentielle s'affirmer fortement sur la place publique. De la même façon, au Québec, la crise des accommodements raisonnables ne portait pas vraiment sur des femmes en collants faisant de la gymnastique.

Pour le politologue suisse Michael Hermann, un score aussi élevé signifie qu'au vote xénophobique de droite s'est ajouté un vote laïc et féministe de gauche. L'idéologue islamiste Tariq Ramadan a aussi donné un formidable élan au camp de l'interdiction en admettant que le minaret était une affirmation politico-identitaire et non une prescription religieuse.

La Suisse compte seulement 7,8 millions d'habitants, comme le Québec. En 1970, il y avait 16 000 musulmans en Suisse. En 1980, le nombre était passé à 57 000. Aujourd'hui, c'est 400 000. La question se pose : peut-on intégrer de tels volumes, si rapidement, sans qu'une petite société se sente bousculée ?

Non, car justement, on n'intègre plus. Dès lors, c'est l'engrenage : chômage, pauvreté, exclusion, discrimination, colère, criminalité. Le Washington Post du 29 avril 2008 rapportait qu'en France, par exemple, entre 60 et 70 % de la population carcérale est musulmane, composée pour la plupart d'enfants d'immigrants.

La Turquie est le pays musulman qui a le plus durement critiqué la Suisse. Saviez-vous que, jusqu'en 2003, il était interdit d'y construire des lieux de culte non musulmans ? Comme la Turquie veut maintenant joindre l'Union européenne, on a abrogé cette interdiction et on est devenu plus subtil.

À Ankara, la règlementation municipale exige désormais que les lieux de culte aient une superficie minimale de 2500 mètres carrés. Dans un pays à 99 % musulman, les autres confessions sont forcément pauvres. Elles n'ont donc pas les moyens de construire si gros ou, si elles les ont, la ville leur dit alors qu'il n'y a pas assez d'espace pour de si gros projets.

Le premier ministre turc, Tayyip Erdogan, a aussi déjà écrit que les minarets étaient les «baïonnettes» de l'islam. C'est rassurant.

Dans toutes les sociétés occidentales, la mauvaise intégration des immigrants et la funeste idéologie multiculturaliste alimentent un malaise identitaire réel. Le nier ou le réduire à un acte d'accusation contre la majorité, c'est garantir que lorsque ce malaise s'exprimera, il sortira tout croche.

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Et si on changeait de bon peuple, par Djemila Benhabib


Publié dans Le Soleil, le 9 décembre 2009

En quelques mots l'auteur résume la campagne précédant le référendum : «Quasiment toute la classe politique suisse, de la droite à la gauche, des écolos aux curés, des gauchos aux patrons, avait mené le bal pour appeler à voter non. On a sorti la grosse artillerie habituelle: quiconque s'affichait en faveur de l'interdiction a été accusé de xénophobe, de raciste, d'intolérant et d'islamophobe..»

L'image de cette petite et riche enclave au coeur de l'Europe célèbre pour sa fondue, sa raclette, son chocolat, et enviée partout dans le monde pour ses stations de ski et ses lacs paisibles, miroirs où se reflètent des paysages et jardins bucoliques, serait-elle en train de changer? Que dire de sa flore humaine? Les Suisses auraient-ils subi des mutations biologiques accélérées pour célébrer le deux centième anniversaire de Darwin et sa théorie de l'évolution? Les Suisses, d'habitude si «pragmatiques», s'enflammeraient pour quatre minarets? Seraient-ils tout simplement trouillards ou plutôt courageux? Et s'ils étaient ni l'un ni l'autre? Se pourraient-ils qu'ils craignent tout simplement la montée fulgurante de l'islamisme politique partout dans le monde et en particulier en Europe ?

Une chose est sûre, les Suisses viennent de créer un précédent en assénant un coup de massue populaire à la gent politique. En effet, leur vote massif pour l'interdiction des minarets n'est pas tant une victoire de l'extrême droite qu'une défaite des politiques, incapables de recentrer le débat sur les valeurs fondamentales de la démocratie, à savoir la laïcité, l'égalité entre les hommes et les femmes et l'égalité des chances. Il est évident que ce suffrage traduit un écart de plus en plus profond entre le bon peuple et l'élite bien pensante qui avale, cette fois-ci bien difficilement, la pilule. Faut-il pour autant annuler le vote comme le réclame certains? Et pourquoi ne pas changer de peuple? Y a-t-on pensé?

La paille et la poutre...

Pourtant, tout avait été mis en place pour que l'on «vote bien». Quasiment toute la classe politique suisse, de la droite à la gauche, des écolos aux curés, des gauchos aux patrons, avait mené le bal pour appeler à voter non. On a sorti la grosse artillerie habituelle: quiconque s'affichait en faveur de l'interdiction a été accusé de xénophobe, de raciste, d'intolérant et d'islamophobe. Des alliés ont même été appelés au renfort: l'ambassadeur de l'Organisation de la conférence islamique (OCI) est invité à faire campagne pour le «non» après avoir vertement critiqué la Suisse. Ce qui a fait dire au journaliste Vincent Pelligrini: «C'est un peu l'histoire de celui qui voit la paille dans l'oeil du voisin et pas la poutre dans le sien»! L'OCI, là où fourmillent des dictatures et des théocraties islamiques, qui mène une campagne acharnée pour faire reculer partout dans le monde - et à l'ONU en particulier - les droits des femmes et des homosexuels, qui fait tout pour réduire la liberté d'expression et de conscience au nom du respect des religions, des traditions et des cultures, est montée au créneau pour défendre la démocratie en Suisse.

Pendant la campagne, le bon peuple s'est bien gardé d'exprimer ses penchants. Motus et bouche cousue. De toute façon, à quoi bon? Pour les bien-pensants, la problématique est si simple: en quoi l'existence de quatre minarets menacerait-elle la quiétude des Suisses? On aurait cru entendre Jean Charest parlant des accommodements de la Société d'automobile et d'assurance du Québec (SAAQ) et de son projet de loi 16 ou encore Françoise David qui défend corps et âme le port du voile islamique dans la fonction publique québécoise ou la FFQ qui, main dans la main avec Présence musulmane, mène la même campagne. Faites un tour en Iran et vous verrez bien quelle liberté ont les femmes dans une théocratie islamique, même en Algérie qui ne ressemble franchement pas au pays des mollahs; le sort des femmes est peu enviable. Au moins pour le bon peuple, c'est clair. On ne peut réduire la démocratie à une comptabilité d'épicier.

Laideur et lâcheté...

Qu'il s'agisse de la burqa en France, des quatre minarets en Suisse, des quelques cas d'accommodement à la SAAQ ou du port des signes religieux dans la fonction publique québécoise, on ne saurait réduire ses nombreuses manifestations à des «épiphénomènes, des micro-problèmes ou encore à des perceptions». Tout le monde sait que le problème est ailleurs. De nombreuses études, reportages et ouvrages démontrent que la Suisse a été infestée d'islamistes et que c'est à Genève que l'islam politique des Frères musulmans a élu domicile, parrainé par Saïd Ramadan qui n'est nul autre que le gendre du fondateur du mouvement des Frères musulmans, Hassan al-Banna et père de Tariq Ramadan. Le premier centre islamique - celui de Genève - a servi de modèle aux nombreux centres islamiques implantés depuis le début des années 1960 en Europe avec le soutien de l'Arabie saoudite. La Suisse va en effet assumer une double fonction dans la stratégie islamiste: celle de «coffre-fort» et de lieu de prédilection à leur propagande. De cela personne ne veut parler. Ni les politiques, ni la «bien-pensance», comme l'a baptisée Élisabeth Badinter. Pour le bon peuple, la beauté des minarets ne saurait cacher ni la laideur des discours qui s'y tiennent ni la lâcheté et surtout pas la complicité de la bien-pensance. Puisse seulement le bon peuple être entendu !

Djemila Benhabib, auteure de Ma vie à contre-Coran (vlb éditeur), récipiendaire du Prix des écrivains francophones d'Amérique et finaliste du prix du Gouverneur général 2009.

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Les musulmans devraient apprendre à construire des ponts avec les autres au lieu de réclamer des minarets, par Raheel Raza du MCC



Quand les cloches des églises sonneront en Arabie saoudite, les minarets pourront se dresser en Europe.
TORONTO -
Les Suisses ont dit non aux mosquées avec minarets lors d'un referendum qui vient d'avoir lieu. Près de 58% des électeurs se sont prononcés contre les minarets. Dans certaines régions de la suite, la proportion a atteint 70%! Des chefs du monde musulman ont condamné ce référendum et comme d'habitude ont proposé un boycottage des produits suisses. Allons-nous cesser de manger des fromages et du chocolat suisse ou cesser d'acheter des montres suisses renommées pour leur précision?
Ce référendum, c'est en fait une importante occasion pour les musulmans de chercher à comprendre la signification profonde du rejet suisse et y voir un signal d'avertissement pour entreprendre d'importants changements intérieurs. Tariq Ramadan, un prêcheur populaire qui est récemment venu au Canada, parle avec éloquence de la beauté de l'islam mais il oublie toujours de parler des problèmes internes qui assaillent les communautés musulmanes en Occident, particulièrement en Europe: problèmes qu'on glisse sous le tapis quand on s'adresse à de larges auditoires.
Et c'est là que réside le problème. Oui, l'islam est un beau message pour moi et beaucoup de musulmans. Mais il n'est pas aussi beau pour bien des gens et c'est cela que nous devons apprendre à reconnaître et à accepter. La beauté de l'islam doit être démontrée dans nos interactions quotidiennes avec les autres, et non en projetant agressivement notre religiosité ou en nous couvrant le visage.
Nous sommes devenus des gens qui projettent agressivement la «musulmanité» et nous sommes le seul groupe religieux à utiliser constamment des références religieuses avec les non-musulmans qui n'ont aucune idée de ce que nous voulons dire. En agissant ainsi, nous prouvons un manque de vision et nous continuons à nous montrer intolérants envers «l'autre", tout en faisant des demandes déraisonnables.
Au Canada, on dit que " qui sème le vent, récolte la tempête ". Et bien en Europe, le vent est en train de tourner si vite que si les musulmans ne se réveillent pas, ils seront emportés dans un abysse dont ils seront responsables.
La solution est simple.
Qu'il est difficile pour les musulmans de comprendre et d'accepter que l'islam n'est pas la seule foi et que son message n'est pas le seul valable. L'islam est le dernier, le plus jeune des trois monothéismes abrahamiques et pourtant, les musulmans sont les plus gâtés et ceux qui se comportent le plus mal. Les musulmans ne pourront progresser s'ils ne tendent pas la main aux autres groupes religieux.
Les musulmans doivent aussi comprendre que critiquer leurs actes, leur conduite n'est pas de l'islamophobie ( un terme trop souvent utilisé à tort et à travers). L'islamophobie c'est la «peur de l'islam». Oui, on craint l'islam et les musulmans et nous ne faisons rien pour atténuer ou éliminer cette peur. Notre impulsion à défendre des musulmans, quoiqu'ils fassent est en train de nous discréditer. Nous ne sommes pas les gardiens de notre foi. Notre seule obligation est d'apprendre à vivre en paix et en harmonie avec tous les autres, ce que nous faisons très mal. Par exemple, il est rare que des musulmans prennent le temps de discuter de la façon dont sont traités les non-musulmans en terre d'islam. Si les musulmans ne pouvaient pratiquer leur religion en Occident et étaient traités comme des citoyens de troisième classe, ils sauraient mieux ce que discrimination et harcèlement veulent dire vraiment. On aime à crier au «racisme» à la moindre occasion, mais on se tait quand les autres sont maltraités. Ainsi donc, en Suisse, on interdit les minarets. Est-ce que cela a la moindre conséquence pour l'islam? Non. Les premières mosquées n'avaient pas de minarets. On les a ajoutés aux mosquées bien après la mort du prophète, quand l'islam était en train de devenir un régime politique. Mais ce qui est plus important, d'un point de vue spirituel, c'est que le Créateur n'habite pas sous les dômes ou dans les minarets, mais dans nos coeurs. Avant de commencer à construire des minarets, apprenons d'abord à construire des ponts avec les autres.
Raheel Raza fut l'une des trois panélistes de la conférence publique organisée par Point de BASCULE le 2 octobre 2008 à Montréal intitulé: L'islam politique menace nos libertés Elle est aussi membre du Muslim Canadian Congress (MCC), le seul lobby musulman canadien qui n'est pas commandité par des intérêts étrangers soit par un ou l'autre des pays d'Afrique du Nord, du Moyen-Orient, des pays du Golfe Persique ou du monde musulman en général.
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Chapeau les Suisses, par Jacques Brassard


Quelle fabuleuse démocratie que la Suisse! Non, mais, rendez-vous compte! Les Suisses, dans une proportion de 57,5%, ont décidé d'interdire la construction de nouveaux minarets ( ces tours de mosquées du haut desquelles le muezzin appelle à la prière ) sur le territoire helvétique. Et cela, dans le cadre d'un référendum, fruit d'une initiative populaire. Comme dirait Jacques Demers: « Chapeau! les Suisses! »

J'ouvre une paranthèse sur la procédure référendaire d'initiative populaire. Ça n'existe pas chez nous. Au Québec, seule l'Assemblée Nationale, sur proposition du Gouvernement, peut déclencher un référendum. À l'occasion de certains débats sur le démocratie québécoise, certains intervenants ont déjà proposé de rendre possible, comme en Suisse et dans plusieurs États américains, le référendum d'initiative populaire. Le déclencheur pourrait être, par exemple, une pétition comportant un nombre déterminé de signatures. Je dois avouer que je n'étais pas, à l'époque, très chaud pour aller en ce sens. Or, je vous annonce que j'ai changé d'avis. Le Québec devrait adopter une pareille procédure. «Les Suisses nous démontrent, écrit Marc Lebuis dans son excellent site, Point de Bascule, quelque chose que les Québécois pourraient faire pour contrer leur déconnexion ave le leadership politique, institutionnel et académique du Québec: réclamer le droit de tenir des référendums de façon à retirer des mains de nos « décideurs » le pouvoir de prendre des décisions majeures affectant gravement le destin du Québec. Tout cela ne concerne pas uniquement l'islamisme en tant que tel, mais aussi la réforme de l'éducation, le cours Éthique et Culture religieuse, les politiques d'immigration et le principe même des accommodements.» D'après vous, les résultats seraient-ils semblables à ceux du référendum suisse sur les minarets? Personnellement, j'en suis convaincu. Et je suis aussi certain que la réaction de nos zélites bien-pensantes, multiculturalistes, intello-progressistes, prêcheuses du « vivre-ensemble » aplat-ventriste, seraient la même que celle des oligarchies européennes servilement islamophiles et hargneusement christianophobe: une indignation pleine de mépris à l'égard du peuple jugé ignare, intolérant et raciste. Ce divorce entre les zélites et le peuple est un phénomène très répandu en Occident.

Pourtant, est-ce un crime si ignoble que les Suisses ont commis? Allons donc! Le minaret n'est pas un élément essentiel de la mosquée. Celle de Jérusalem, par exemple, n'en a pas. Par conséquent, comme l'écrit Barbara Kay, du National Post, « la Suisse n'interdit pas les mosquées, qui sont le siège de l'activité et de la pratique religieuses. Elle a banni ce qui est parfaitement compris, dans les pays islamiques, comme un symbole de domination culturelle ». Multiplier les minarets en Occident, civilisation aux racines judéo-chrétiennes, c'est, pour les musulmans, une manifestation de leur volonté conquérante d'imposer, non seulement des signes religieux ostentatoires ( minaret, burka ), mais, plus gravement, des valeurs contraires aux nôtres. C'est ce qu'on appelle le djihad furtif qui est un processus d'islamisation des sociétés occidentales. À Paris, par exemple, il y a désormais des rues qui sont bloquées à l'heure de la prière pour permettre à des centaines de musulmans d'y étendre leurs tapis et de se prosterner. À Paris!!!

Le plus choquant dans toute cette affaire, c'est de voir des leaders musulmans s'offusquer et crier à l'oppression et à la discrimination en alléguant que la liberté de religion et de culte est honteusement bafouée. Il y a quelque chose de profondément répugnant dans cette attitude quand on sait que, dans le monde musulman, la liberté de culte, pratiquement et souvent légalement, n'existe pas. « Dans les pays musulmans, écrit Pierre-André Taguieff, les Chrétiens sont particulièrement discriminés et persécutés, lorsqu'ils n'en ont pas été chassés. C'est dans certains pays musulmans qu'au nom de l'islam sont perpétrés des massacres de civils, visés en tant que Chrétiens. » Il poursuit:« C'est dans les pays musulmans que les libertés religieuses sont le moins respectées: judaisme et christianisme y sont logés à la même enseigne. Lorsque l'islam est religion d'État, l'intolérance est institutionnalisée, les violences contre les non-musulmans autorisées, voire encouragées, le totalitarisme guette ou règne. »

Partout, dans le monde musulman, les Chrétiens sont persécutés, souvent massacrés, leurs églises incendiées, leurs prêtres assassinés. Au Nigéria, ce sont des centaines de Chrétiens qui ont été tués. Au Pakistan aussi, des islamistes ont tiré sur des fidèles rassemblés et brûlé leurs lieux de culte. En Irak, la communauté chrétienne est en voie de disparition. Et, en Occident, face à cette persécution, ce n'est que silence et indifférence. Les « bonnes consciences » qui s'indignent du vote suisse sur les minarets ( comme Foglia, par exemple ), se sont-elles jamais outrées du massacre des Chrétiens dans le monde musulman? Les progressistes bien-pensants et bien-parlants se sont-ils jamais scandalisés du statut d'infériorité des Chrétiens dans les pays musulmans ( ce sont des dhimmis, c'est-à-dire des êtres inférieurs disposant de moins de droits que les musulmans )? Pensez-vous! Pourquoi se soucier de ces ineptes croyants arriérés? Après tout, ce ne sont que des «cathos», comme les appelle dédaigneusement Mme Bazzo, incarnation de la gôche québécoise bon chic bon genre. Où, encore pire, ce ne sont que des vestiges de l'Âge des Ténèbres, comme les coptes d'Égypte. Alors, le sommeil de nos zélites médiatiques et intellectuelles n'est aucunement troublé parce qu'on les persécute, parce qu'on les brime et parce qu'on les assassine.

Mais interdire la construction de minarets, alors, là, vraiment, quel crime, quelle ignomonie, quelle bassesse! Pour nos zélites frileuses et poltronnes, c'est du racisme, du sectarisme, du fascisme. Pourtant, le vote suisse n'entrave en rien la liberté de religion des musulmans, le minaret n'étant pas essentiel à une mosquée. Mais il faut bien saisir et bien décoder le message des helvètes. Ce que les Suisses rejettent, par le biais de l'interdit de construction de minarets, c'est aussi un islam rétrograde, archaïque, hostile aux droits fondamentaux de la personne, anti-démocratique et attaché à un code juridique ( la charia ) incompatible avec les valeurs fondatrices de l'Occident.

Taj Hargey est l'imam de la congrégation de Summertown à Oxford. C'est ce qu'on appelle un « musulman modéré », une espèce plutôt rare qu'il faudrait sans doute déclarer espèce menacée. «Lorsque les musulmans européens, écrit-il, endossent sans réfléchir cette théologie pervertie en réclamant le respect d'une charia à caractère médiéval, en justifiant les crimes d'honneur, la lapidation et les mariages forcés, en défendant le caractère exceptionnel de l'islam et la formation de communautés séparées, ils suscitent la crainte et exacerbent l'hostilité envers les musulmans. Lorsque les musulmans européens font l'éloge de doctrines aussi peu coraniques que le port du niqap, ILS S'EXCLUENT EUX-MÊMES DE L'ENSEMBLE DE LA SOCIÉTÉ. » Voilà des propos réconfortants de la part d'un imam musulman. Le problème, c'est que les imams de cette mouture sont peu nombreux et que les communautés musulmanes établies en Occident sont très largement dominées par l'islam radical et djihadiste et qu'elles sont, par conséquent, impliquées et compromises dans la guerre que livrent les islamo-fascistes contre la civilisation occidentale. Et n'allons pas croire que c'est différent au Québec et au Canada. Chez nous aussi, les musulmans sont réfractaires à toute intégration à la société d'accueil. Et avec les niveaux d'immigration adoptés par l'État du Québec, la situation ne peut qu'empirer.

JACQUES BRASSARDPublié sur le blogue de Jacques Brassard ancien ministre du Parti Québécois
http://blogjacquesbrassard.blogspot.com/

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jeudi, décembre 03, 2009

 

Minarets: La Suisse les interdit, le Québec les ajoute à ses églises, par Francis Chartrand


Le 29 novembre dernier, les suisses ont voté massivement en faveur de l'interdiction de construction de tout nouveau minaret sur leur territoire. Le débat est des plus passionnés puisque le phénomène de l'immigration massive est en nette hausse au Pays. Ce dernier compte depuis peu quelque 400 000 musulmans sur son territoire, soit environ 4 % de la population. Contrairement au Québec qui modifie sa charte sans même que certains politiciens ne s'en rendent compte, la Suisse elle, requiert un référendum pour l'amendement de cette nouvelle option.

Les instigateurs du vote d'aujourd'hui prétendent que la construction de minarets n'est pas protégée par la liberté de religion puisque ceux-ci n'ont « aucune signification religieuse ». Ils ajoutent que les minarets sont des « symboles d’une volonté d’imposer un pouvoir politico-religieux qui menace – au nom de la prétendue liberté de religion – les droits constitutionnels des autres. »

Qu'en est-il au Québec ?

Au Québec, on demeure discret sur la construction de minarets. Toutefois, il ne faudrait pas croire qu'il n'y en a pas. À Thetford Mines, un de ceux-ci a vu le jour dernièrement. Il faut croire que dans la foulée des accommodements raisonnables et du nouveau marché que constitue le nouveau cours d'éthique et de culture religieuse, l'endroit a cru bon d'ajouter un minaret à son église. Loin d'être discret, le minaret, en saillie, domine en hauteur certains pignons et concurrence le clocher. Ne pointez surtout pas les musulmans du coin du bout du doigt, car c'est un prêtre catholique, qui à l'origine de ce projet a consenti à ériger celui-ci.

Islam subventionné

Eh oui! Au même endroit où se succèdent messes catholiques, célébrations anglicanes, visite de rabbins, on retrouve aussi la fête islamique du sacrifice. L'an dernier, l'évènement a été organisé par un organisme subventionné par nos sous!

Celui-ci se décrit comme étant « un organisme communautaire d'accueil et d'intégration socioéconomique des immigrants. Il fait le lien entre la population immigrante de la région de la Chaudière-Appalaches et les besoins des entreprises et organismes régionaux ». Leur site présente les logos des commanditaires : la Caisse Desjardins, la Ville de Thetford, le Cégep de Thetford, Centraide, la Société de développement économique, la SADC pour ne nommer qu'eux. Pourtant, ces commandites servent à organiser des activités religieuses telles que la Fête de la naissance du prophète Mahomet. Rien toutefois à propos de la plus grande fête chrétienne : Pâques.

J'ai mal à ma culture.

Allons-nous trop loin ? Le Québec s'est doté de politiques dites de discrimination positive. Ainsi, à compétences égales, un organisme public ou privé peut se permettre d'engager une femme plutôt qu'un homme. Même chose pour la question des minorités visibles.

Avec l'imposition du cours d'éthique et de culture religieuse, la même logique se répète. Ceux et celles qui désirent conserver leur propre culture vont jusqu'à se faire taxer de personne manquant d'ouverture par les intégristes de la laïcité et du multiculturalisme. Ces zélotes de la nouvelle religion d'État instrumentalisent ce climat pluraliste religieux pour imposer leurs lubies et en profiter jusqu'au niveau financier.

Une question se pose maintenant : est-ce que le Québécois a le droit à une culture propre à lui ? Devrions-nous renier toute trace de l'histoire et de l'héritage culturel chrétien du Québec au nom de l'ouverture au multiculturalisme et d'un prétendu mieux vivre ensemble?

Il est temps que l'on se réveille et que l'on réclame nous aussi le droit d'exister et d'être respectés tels que nous sommes!

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