samedi, novembre 29, 2008

 

L’à-plat-ventrisme de Radio-Canada devant la propagande islamiste, par Anne Humphreys

Dans l’émission Second Regard de Radio Canada sur l’Islam, l’animateur Alain Crevier a présenté un reportage réalisé par Jean-Louis Boudou offrant le témoignage lucide et criant de vérité du Père Henri Boulad, jésuite égyptien. Pour faire corriger le tir de ces propos sans concessions, Radio-Canada a invité quelqu’un qui connaîtrait mieux l’islam. Prenant les Québécois pour des ploucs, Radio Canada a offert une tribune à Lamine Foura, islamiste québécois d’origine algérienne, communautariste et propagandiste par excellence.

Vos taxes à l’oeuvre : la télévision d’État au service de la propagande de l’islam politique, dans une émission prétendûment consacrée à l’éthique, la spiritualité et la pratique religieuse... Radio-Canada se fait un point d’honneur, dans sa mission éducative, de « corriger » la défense de la liberté et la critique de l’islamofascisme, en invitant un apologiste de l’islam politique. C’est kif kif.

Le 16 novembre dernier, Radio-Canada présentait un reportage intitulé : L’Islam vu par le père Boulad et Lamine Foura. Le père Boulad est un chrétien vivant en Égypte. Lamine Foura est un ingénieur d’origine algérienne vivant à Québec. Voici le synopsis du reportage affiché sur le site de l’émission :

Jésuite, le père Henri Boulad est un chrétien d’Égypte qui vit au cœur de l’Islam depuis toujours. Il considère que la liberté religieuse n’existe pas dans les sociétés musulmanes. Face à la montée du fanatisme, le père Boulad réclame une réforme, réforme qui passe par l’émergence d’un islam modéré, sans quoi nous allons vers une conflagration. Et cette réforme passe par le dialogue entre musulmans libéraux et radicaux, prétend-il.

À ce discours sans concessions de Père Boulad, Lamine Foura réplique qu’au-delà d’une montée d’un fondamentalisme fanatique et du manque de liberté dans les pays arabo-musulmans, les sources de tension au sein de l’Islam sont multiples. Bien que cet intellectuel musulman d’ici concède que l’Islam a besoin d’un nouveau souffle, il rétorque cependant que le discours du père Boulad confond islam et islamisme, un discours qui, au final, fait le jeu des extrémistes.

L’entrevue avec le Père Henri Boulad peut être visionnée en cliquant ici. L’entrevue avec Lamine Foura est accessible en cliquant ici.

Notre collaborateur Jugurten, Québécois d’origine algérienne, analyse l’entrevue avec Lamine Foura. — Marc Lebuis

L’à-plat-ventrisme de Radio-Canada devant la propagande islamiste de Lamine Foura, par Jugurten

Dans l’émission Second Regard de Radio Canada, Alain Crevier a voulu faire corriger les propos crus du Père Henri Boulad par quelqu’un qui connaîtrait mieux l’islam. Mais avant de faire parler ce connaisseur, notre journaliste tient à rassurer les téléspectateurs québécois : la Personne en question est bardée de diplômes et a des activités bien plus importantes et plus nombreuses que celles auxquelles s’adonne le québécois moyen. Lamine Foura doit donc être écouté avec dévotion.

Alain Crevier présente Lamine Foura comme un scientifique à l’esprit rationnel, néanmoins religieux pratiquant. Mais que peut bien dire un fervent pratiquant de sa religion ! Et que peut-on bien dire de rationnel et de scientifique à propos d’un dogme. Second Regard appelle un juge et partie pour nous éclairer sur les propos du Père Boulad. Si l’objectif d’Alain Crevier était de donner un droit de réponse à l’islam, il aurait donné la parole à un imam.

Pourquoi alors Lamine Foura ? Alain Crevier pense que son illustre analyste musulman sera cautionné par ses diplômes universitaires et ses fonctions ronflantes. Les québécois, tannés de leurs propres religieux depuis des lustres, auront plus tendance à croire un citoyen musulman «intégré», rationnel, engagé pour sa communauté et diplômé qu’un simple curé qui radote.

Radio Canada pense que les québécois sont des ploucs qui croient que plus on est haut dans l’échelle sociale, plus on a accès à la science infuse, plus on est intelligent, donc plus on est crédible. D’où l’exhibitionnisme quasi vulgaire de Lamine Foura, certainement encouragé par Radio Canada.

Lamine Foura est présenté comme «d’origine algérienne». En fait, il n’est pas «d’origine seulement» mais algérien à part entière, ne laissant aucune place au canadien. Il est algérien de cœur, de mentalité, de culture, de religion, d’esprit et de papiers. C’est même un communautariste actif qui s’affaire à reconstituer l’Algérie contre vents et marées au Québec. Il construit sa vie sociale autour de l’arabo-islamisme façon maghrébine nostalgique andalouse et aime à inviter l’Autre, l’Occidental, à jeter un coup d’œil bref et superficiel à son monde communautariste exotique et fermé.

Je connais des canadiens d’origine française (les québécois dits pure laine), d’origine anglaise, irlandaise, grecque, écossaise ou italienne. Radio Canada n’irait pas insister sur l’origine de ces gens, ni sur leurs diplômes quand ils sont interviewés sur le catholicisme ou sur le protestantisme ou sur tout autre chose. Ils vivraient cela comme une indiscrétion, peut-être comme une moquerie, voire comme « un jetage de fleurs » qui cache quelque chose. Mais le communautariste musulman ne demande que ca, car cela le positionne bien dans SA communauté, rehausse son prestige et augmente ses chances de devenir un jour un des chefs écoutés de la communauté.

Il n’est pas utile de rappeler les origines du canadien français, italien, belge ou irlandais car ces gens-là ne sont pas des prosélytes de leur communauté, ni de leur religions quand ils en ont. Il n’y a donc pas lieu de rassurer les autres en lançant le message : «Voyez donc braves gens comme cette personne d’origine irlandaise est instruite, travaillante, gentille, normale et accueillante, et pourtant, son origine est bien irlandaise !». De toute façon, l’irlandais en question ne laisserait pas faire cela !

Radio Canada ne sait peut être pas quel genre de message elle distille, mais tant de condescendance et d’à-plat-ventrisme ne peut rendre certains de ses invités que plus arrogants, plus hardis dans le mensonge, dans la manipulation et l’opportunisme, sachant qu’on ne leur reprochera rien ouvertement et que de toute façon l’auditoire a été endormi dès les premières minutes de l’émission. Mais l’auditoire a-t-il réellement été endormi ?

Radio Canada, le Père Boulad et le spécialiste Foura sont d’accord pour dire que les islamistes radicaux sont minoritaires. De même, la proportion de trafiquants de drogue est infime par rapport à la population totale de Montréal. La drogue ne représente donc aucun danger pour la société et nous pouvons dormir sur nos deux lauriers. Nous n’avons même pas besoin de mettre en garde nos enfants contre ce fléau.

Seule une minorité de chefs politico-religieux produisent et diffusent un discours radical islamiste. Faux parce que la majorité des musulmans ne reprochent rien à ces radicaux et sont de plus en plus nombreux à les écouter et à les suivre. Encore une fois, la célèbre loi de Pareto fonctionne à merveille : 20% des causes sont responsables de 80% des dégâts ! Dans toute idéologie totalitaire, il y a une minorité constituant une élite qui tient en haleine une majorité et la mène par le bout du nez. Les plus courageux parmi cette majorité se taisent, sont réprimés, ou meurent, ce qui est kif kif.

Concrètement que veut dire tout cela ? Les pays où l’islam détient le pouvoir politique sont totalitaires, liberticides, oppressifs et répressifs, on le voit et nul besoin de preuves supplémentaires. Dans le reste du monde musulman, l’Islam ne désespère pas d’arriver à gouverner directement et définitivement. Les rares pays qui ont permis à des partis islamistes d’activer légalement ont vu ceux-ci gagner les élections (Algérie, Soudan, Palestine, Pakistan, Turquie). Dans ces pays, les militants des partis islamistes sont bien entendu minoritaires, mais leurs adhérents, leurs sympathisants et leurs électeurs ont été majoritaires.

L’exemple de l’Algérie justement est typique : lors des élections communales de 1990 et lors des législative de 1991, il y avait aussi en lice des partis islamistes dits modérés et trois partis démocrates modernistes. Ils avaient fait les scores ridicules de 1% à 5% dans les 46 départements où le parti islamiste radical était implanté. Les deux départements où ce parti était absent pour cause de langue, défaut de militants et de rejet par la population, les partis démocrates ont gagné à plus de 90%. À l’échelle du pays, à la proportionnelle, c’est le parti islamiste le plus radical qui a gagné. Ce parti s’appuyait sur quelques personnalités influentes et radicales, mais combien ont-ils été à les suivre ? Il n’est pas pertinent de savoir combien de personnes prônent l’islam radical. Il est plus intéressant de savoir combien de personnes les écoutent, faute de pouvoir elles-mêmes structurer, formaliser et diffuser ce discours.

Après l’arrêt du processus électoral, une minorité parmi les plus radicaux a pris les armes pour s’adonner au terrorisme. Ils étaient 3000, 10 000, 40 000 ? Pas plus. Mais combien de personnes étaient spontanément sorties dans la rue pour protester contre la barbarie et les tueries quotidiennes ? Comment une telle boucherie a-t -elle pu laisser de marbre des millions de gens qui vont pourtant jusqu’à se plaindre d’en être des victimes ? Combien ont pris les armes pour les combattre, alors que le gouvernement en distribuait à tous ceux qui voulaient s’enrôler dans des milices populaires d’auto-défense ? Combien ont-ils été pour seulement les nommer «terroristes islamistes» ? Lamine Foura connait les réponses autant que moi, puisque nous étions tous les deux sur place au moment des faits.

Combien étaient-ils dans les années 80 à se bousculer pour aller combattre en Afghanistan lors de l’occupation soviétique ? Combien sont-ils encore aujourd’hui à se déclarer prêts à aller combattre en Palestine et en Irak ? Les dictateurs des pays arabes surveillent aujourd’hui étroitement leur jeunesse de peur qu’elle n’inonde la Palestine et l’Irak. À tel point que la première destination de ces djihadistes est devenue l’Occident, car de là, il est plus facile de rejoindre le Moyen Orient. Je me demande, devant un tel courage et une telle détermination des jeunes musulmans, comment ces fameux terroristes et autres méchants radicaux peuvent-ils se pavaner sans peur dans leurs villes et villages, sans craindre personne. Il n’y a tout simplement personne à craindre. D’ailleurs, en Algérie, tout terroriste peut se rendre dans un commissariat, déposer son arme et aller se reposer tranquillement deux ou trois mois avant d’assassiner un policier ou un gendarme, le délester de son arme et reprendre le maquis. Un vrai paradis pour islamistes terroristes, béni par la volonté populaire et le grand pardon garanti par le président de la riboublique.

Lamine Foura se fout de tout ce qui s’est passé dans son propre pays et se fout de ce qui se passe ailleurs. Son seul souci d’enfant gâté intellectueux est de comprendre «comment on en est arrivé là» en parlant de la montée du fondamentalisme islamique. Ce questionnement est une posture de faux intellectuel essayant de tromper son auditoire. Quand il y a un carnage dans sa propre communauté, un intellectuel se doit de trahir une partie de sa communauté, celle qui est coupable. Il n’essaie pas de sauver tout le monde, bourreaux et victimes sous prétexte qu’ils sont tous les siens. C’est ce pretexte communautariste inconditionnel qui pousse Lamine Foura à se «questionner» pour ensuite nous servir sur un plateau des raisons disparates qui se sont entendues par miracle pour enfanter l’islamisme terroriste indépendamment de la bonne volonté de la culture et de la religion musulmane.

Comme tout, Lamine Foura cherche à créer cette image chère aux chroniqueurs européens du bon vieux temps des colonies : islam, parfums de jasmin mêlé d’effluves d’orangers, cours de femmes voluptueuses chuchotant derrière leur voile froufroutant, ombre et pénombre abritant les ébats d’homme et de femme dans la fraicheur du soleil couchant jetant sa couleur pourpre sur l’horizon ondulant de la méditerranée….et patati et patata. Pour Lamine Foura, tout ce qui n’est pas cette poésie débridée n’est pas l’islam. Un vrai slogan pour touristes sexuels à la Malek Chebel. Il faut écouter Lamine Foura.

Cet «intellectuel» est totalement déconnecté de la réalité et semble être sous l’effet d’un narcotique. À moins qu’il ne fait que se dérober. La moitié de la planète est aujourd’hui régulièrement secouée par des attentats islamistes. Les média libres (le web pour ne pas le nommer) rapportent tous les jours des centaines de cas de maltraitance et de sévices impunis sur les femmes, sur les minorités religieuses dans le monde musulman et dans les communautés musulmanes en Occident. Monsieur Foura veut «comprendre comment on en est arrivé là». Généralement on se demande après coup comment une chose fâcheuse a bien pu arriver. On cherche à savoir à postériori, sereinement, une fois l’événement fâcheux derrière nous, comment les choses ont dérapé alors que tout allait bien. Tiens donc, ça allait bien ?

Lamine Foura joue sur les mots pour faire croire que d’habitude, le fondamentalisme islamique n’existe pas dans sa forme violente et terroriste. Je comprendrais la démarche si les pays musulmans ont toujours été des démocraties et si l’aventure terroriste islamiste n’a été qu’une brève parenthèse relevant maintenant du passé. Le fait que Lamine Foura se pose la question pendant que la chose se passe encore ne relève pas de la simple curiosité neutre, mais bien d’une volonté de désigner immédiatement des responsables, voire des coupables, afin de porter aussi immédiatement des accusations.

Les coupables sont bien entendu l’Occident et les Juifs. Il énumère donc une série de causes factices qui ne résistent à aucune analyse, même sommaire. Dire que «c’est compliqué» est justement une façon simpliste d’essayer de brouiller les pistes. La technique consiste à dresser une multitude de causes montées en éventail pour éloigner les esprits le plus possible de la seule cause réelle : la nature violente et belliqueuse de l’islam, ne cessant jamais d’enfanter l’islamisme. Lamine Foura oriente donc le téléspectateur vers d’autres considérations pour l’empêcher de chercher dans l’islam lui-même cette montée du fondamentalisme (euphémisme pour désigner le terrorisme, intellectuel et de fait). Lamine Foura compte sur la fainéantise du téléspectateur pour y arriver, car il existe une caricature du téléspectateur le montrant affalé sur son sofa, passif, gobant tout et ne réfléchissant guère.

Selon Lamine Foura, les causes de la montée du fondamentalisme islamique sont totalement étrangères à l’islam et aux sociétés musulmanes. Voyons cela :

«Ce qui s’est passé après la 2e guerre mondiale»

Que s’est-il donc passé après la deuxième guerre mondiale qui expliquerait la montée de l’intégrisme islamique aujourd’hui dans tous les pays musulmans et dans les communautés musulmane établies en Occident ? Lamine Foura ne nous le dit pas. Mais en langage codé islamique, Lamine Foura parle de la création de l’État d’Israël. Pour lui, cette «injustice» justifie la radicalisation des sociétés musulmanes et son corollaire, le terrorisme islamiste.

Ce que Lamine Foura cache, c’est que la totalité des états arabes actuels ont été crées bien après celui d’Israël ou dans la même décennie. Les états nationaux arabes d’aujourd’hui, dans leurs frontières et dans leur souveraineté, ont été créés par les forces coloniales au fur et à mesure que le mouvement de décolonisation affranchissait les peuples arabes. La plupart de ces états étaient de simples provinces de l’empire ottoman ou des gouvernorats sous différents califats avant cet empire. Ainsi, un algérien citoyen d’un état souverain, l’Algérie, créée en 1962 trouve tout à fait normal de contester l’état d’Israël pourtant créé en 1948. Israel est d’ailleurs le seul état unanimement contesté dans le monde musulman.

«La colonisation»

On remarque que plus l’épisode colonial se fait lointain dans l’histoire des pays musulmans, plus l’intégrisme islamiste prend de l’épaisseur dans les sociétés musulmanes. Si le colonialisme était la cause de la montée du fondamentalisme, on aurait assisté plutôt au phénomène inverse. Les blessures se calment et se cicatrisent généralement avec le temps et, avec elles, le ressentiment et les sentiments de haine nourris par le fait colonial s’estompent. Généralement, au fur et à mesure que la mémoire assimile les épisodes les plus tragiques de leur histoire, les peuples s’apaisent et deviennent enclins au pardon. Ainsi, les européens, les russes et les américains n’éprouvent aujourd’hui aucune haine envers les allemands, ni envers les japonais, tandis que dans le monde musulman, la haine du français et de l’anglais, ex-colonisateurs, se fait de plus en plus viscérale, incluant même les pays occidentaux qui n’ont colonisé aucun pays musulman (Danemark, Suède, Norvège, Suisse). Pour ces pays là, d’autre raisons sont invoquées.

«Ce qui se passe au Moyen-Orient»

Lamine Foura confirme ce que tout le monde a fini par penser : le problème n’est pas entre palestiniens et israéliens, mais entre le monde musulman et juifs. Le conflit entre Israël et palestinien peut donc pousser des nigérians musulmans à se radicaliser. Ainsi, l’existence d’Israël pose problème autant aux musulmans d’Indonésie, qu’aux berbères d’Afrique du Nord, aux iraniens et à je ne sais quelle ethnie du Nigéria sous juridiction de la charia. L’hypothèse, à supposer vraie, qu’Israël ait spolié une terre arabe expliquerait à la rigueur une montée du nationalisme arabe. Mais on constate que tous les musulmans de la terre sont contre Israël. Or, historiquement, cette terre a été plutôt le berceau du judaïsme et du christianisme et non de l’islam.. C’est par un tour de passe-passe consistant à islamiser l’histoire juive et chrétienne que les conquérants musulmans en ont fait une terre musulmane depuis toujours et à jamais. C’est à ce «à jamais» que pensent tous les musulmans de Djakarta à Rabat et non à doter les palestiniens d’un état moderne et viable.

Mais au delà de sa formulation, on voit mal comment ce problème peut expliquer qu’un groupe islamiste armé égorge des milliers de gens en Algérie, un autre pose des bombes en Égypte, un autre sévit au Maroc, un autre au Philippines, un autre en Inde, etc.

«Les interventions de plus en plus intenses de l’Occident dans les pays musulmans»

Les seules interventions de l’Occident dans les pays musulmans ont été en Irak et en Afghanistan. Depuis, il n’y en a pas eu d’autres, malgré le Darfour. Lamine Foura spécule donc en ajoutant son «de plus en plus intenses». La montée du radicalisme islamique moderne a commencé bien avant tout intervention de l’Occident dans un pays musulman. Les campus universitaires du monde arabe grouillaient déjà de jeunes prédicateurs enflammés dès la fin des années 70. La geurre contre les soviétiques en Afghanistan était menée par des islamistes radicaux, financés par l’Arabie saoudite et soutenus par le Pakistan et par l’Occident, justement. La prise de pouvoir par les radicaux islamistes en Iran et au Soudan n’a rien à voir avec les «interventions de plus en plus intenses de l’Occident dans les pays musulmans».

Les égorgements massifs en Algérie n’ont rien à voir avec l’Occident et ne sont certainement pas commis pour punir le régime en place, ni dénoncer le mode de gestion.

Lamine Foura nous définit ce qu’est la laïcité, à nous les ignares, et avance même que l’’islam peut tomber dans la théocratie. C’est comme affirmer que l’eau peut être mouillée si on ne fait pas gaffe !

Lamine Foura ne connait sans doute pas l’Arabie saoudite, ni le Soudan, ni l’Iran. Où des potentats gouvernent au nom de la religion et par la religion musulmane. Pour lui, ces pays sont fictifs et l’islam l’a rien à voir avec toute forme de théocratie. Il entend G. Bush parler d’axe du bien et d’axe du mal, mais n’a jamais entendu Khomeyni et les autres prédicateurs islamistes parler de Grand Satan il y a déjà 30 ans. Les USA de G Bush seraient totalitaires, mais pas l’Iran, ni l’Arabie, ni le Soudan, ni aucun autre pays musulman. Il faut être Radio Canada pour laisser dire ça sans broncher.

Enfin, Lamine Foura se lance dans un discours qui n’a ni queue ni tête. Il prétend que le manque de liberté religieuse dans les pays musulmans vient du manque de liberté tout court qui n’a rien à voir avec la religion. Or, on voit que c’est dans les pays où l’islam est au pouvoir qu’il y a le moins de liberté, dont la liberté religieuse (Arabie, certains pays du Golfe, Iran, Soudan). Dans les autres pays totalitaires, le manque de liberté est justifié par l’islam, désigné par d’autres noms, comme par exemple «constantes nationales», «cadre des valeurs musulmanes», «nos valeurs et traditions» etc… mais toutes ces dictatures camouflées en laïques continueront à instituer l’islam religion d’État et à prendre conseil auprès des oulémas et autres conseils de la fatwa. Ils sont tous membres du sommet islamique et utilisent tous l’islam à des fin politiques car leurs peuples en redemandent. Toutes les sociétés musulmanes sont contre «la liberté tout court» et cela est directement lié à la religion.

Dans la plupart de ces dictatures, il existe des partis politiques ou des associations culturelles favorables à la liberté, à la laïcité, à la démocratie, à la liberté de culte, à la diversité. Ces partis et ces associations sont minuscules, carrément invisibles. Ils ne rencontrent aucun sucés ni en Algérie, ni au Maroc, ni en Tunisie, ni en Égypte, ni nulle par ailleurs. Ils disparaissent tout simplement, faute de composante humaine pour promouvoir, diffuser et faire triompher ces valeurs.

Cela fait bien sûr le bonheur des dictatures en place, qui, elles, savent ce que veut entendre le peuple.

Pour Lamine Foura, l’islam n’a rien à voir avec la situation catastrophique des pays musulmans. Il met tout sur le dos du colonialisme. Rien ne s’est jamais passé avant le colonialisme et rien après. Ainsi, en Algérie, 46 ans après l’indépendance, la dictature et l’islamisme meurtrier sont imputés au colonialisme français. Il ne reproche pas à l’Occident de commercer avec l’Arabie saoudite totalitaire, intégriste, théocratique et liberticide. Non, il le rend responsable des attentats et des tueries qui se passent en Occident même.

Christianisme et islam

Que dire de la comparaison entre le christianisme et l’islam. Lamine Foura veut faire de nous des fatalistes. Pour des raisons d’équité, voir d’égalité, nous devons aujourd’hui laisser l’islamisme faire ce qu’il veut car l’Inquisition a fait ce qu’elle voulait au Moyen Âge. Il nous faut donc comparer l’islam d’aujourd’hui au christianisme du quatorzième siècle, ce qui nous rendrait indulgents.

Il faut être totalement taré pour croire que les chrétiens d’aujourd’hui cautionnent la Saint Barthélémy, la chasse aux sorcières et les bûchers pour hérétiques d’alors. Lamine Foura est catégorique : l’islam va évoluer avec le temps. Il suffit d’être patient, de courber l’échine et de compter les morts pour passer le temps. Dans cinq ou six siècles, l’islam sera au même stade d’évolution que le christianisme d’aujourd’hui. Je vous jure, c’est Lamine Foura qui le dit et il faut le croire. Sinon, vous seriez de mauvaise foi.

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Terreur à Mumbai, analyse de Tarek Fatah

Le chaos à Mumbai commençait à peine à se calmer que je recevais déjà un premier email suggérant que les attaques terroristes avaient été menées par des agents du Mossad (le renseignement de l’armée israélienne) se faisant passer pour des terroristes islamiques dans le but de nuire à la réputation des musulmans.

Une personne de Toronto a transmis un message disant que «La police de la sécurité intérieure de l’Inde détient présentement pour interrogatoire une personne identifiée comme un agent du Mossad israélien qui avait rencontré certains des terroristes présumés en Inde deux semaines avant les attaques BLACK OP».

Bien que cette thèse soit ridicule, il y a de fortes chances que d’innombrables musulmans tomberont dans l’illusion que ce n’est pas leurs coreligionnaires qui sont responsables de la barbarie lâchée sur l’Inde, mais la main invisible d’un complot américano–sioniste contre l’islam. S’il y a un service de renseignement dont l’empreinte est détectable partout sur la scène du crime, c’est celle des fripouilles de l’ISI du Pakistan qui sont déterminées à saper la nette amélioration des relations entre l’Inde et son voisin, le Pakistan.

Depuis deux décennies, le service du renseignement pakistanais (ISI) a été le gouvernement de facto du Pakistan, renversant des gouvernements, aidant les Talibans, accueillant les membres d’Al-Qaida en fuite, et gérant une business devenue un empire se chiffrant en milliards de dollars.

En juillet, le nouveau gouvernement démocratiquement élu à Islamabad, dirigé par le Premier ministre Yousuf Raza Gilani, a tenté de mettre le ISI sous contrôle civil, mais il a dû faire une humiliante volte-face dans les 24 heures sous la menace d’un coup d’État militaire.

Puis dimanche dernier, le ministère des Affaires étrangères du Pakistan a annoncé que l’aile politique du ISI, responsable de fraudes électorales et de chantage politique, avait été dissoute. Il a dit que «le ISI est une précieuse institution nationale qui souhaite se concentrer sur la lutte au terrorisme». Il semble que le ministre des Affaires étrangères ait parlé trop tôt. Dans les heures qui ont suivi, la BBC rapportait qu’un haut responsable anonyme de la sécurité avait contredit le ministre des Affaires étrangères.

Pendant que la lutte entre le ISI et le parti au pouvoir (Pakistan Peoples Party) pour le contrôle du réseau de renseignement du pays se déroulait en coulisses, le Président du Pakistan, Asif Zardari, lançait une bombe qui a pris l’establishment militaire du Pakistan au dépourvu. S’adressant cette semaine à un public de la télévision indienne par l’intermédiaire de la TV satellite, le Président Zardari a annoncé un changement stratégique dans la politique nucléaire du Pakistan. Il a surpris un public indien en liesse en disant que le Pakistan avait adopté une politique de guerre nucléaire «ne pas être les premiers à attaquer» (“no first strike”).

Cela ne semble pas avoir été bien accueilli par l’establishment militaire du Pakistan qui a gouverné le pays pendant des décennies en invoquant la «menace indienne» pour priver le pays des investissements dont il avait grandement besoin, au profit de l’énorme machine militaire sur un pied de guerre permanent sans guerre en vue.

Les commentateurs militaires ont immédiatement dénoncé M. Zardari, l’un d’eux disant qu’il croyait que le Président n’était pas «bien informé ou pleinement conscient» de la politique du Pakistan sur la question.

Pour inquiéter davantage le complexe militaro-industriel du Pakistan, M. Zardari a emprunté une citation de sa défunte épouse, qui a déjà dit qu’il y avait «un peu d’Indien dans chaque Pakistanais, et un peu de Pakistanais dans chaque Indien».

Bien que la plupart des Pakistanais ont bien accueilli ce nouveau souffle de paix et d’amitié, la droite religieuse du pays a été perturbée.

Le fondateur de l’un des groupes islamistes armés du Pakistan les plus redoutés a accusé le Président Zardari d’être trop modéré envers l’Inde, et l’a critiqué pour avoir appelé les militants dans le Cachemire Indien, des «terroristes». Hafiz Mohammad Saeed, fondateur du Lashkar-e-Taiba (LET), un important groupe militant qui se bat dans le Cachemire indien, a décrit les commentaires de M. Zardari comme «une violation flagrante et une digression de la politique cohérente du Pakistan».

Puis mercredi, les Moudjahidin du Deccan ont frappé l’Inde avec pour objectif évident de déclencher une réaction hindoue contre la minorité musulmane du pays, menaçant de déstabiliser les relations entre le Pakistan et l’Inde. La plupart des commentateurs sur les questions de sécurité conviennent que le groupe Moudjahidin du Deccan n’est qu’une façade commode, et que la main invisible du Lashkar-e-Taiba (LET) est derrière cette attaque terroriste bien planifiée.

Seul le temps dira si ces islamistes réussiront ou si les bons citoyens de l’Inde, hindous comme musulmans, identifieront cette provocation et saisiront la main tendue par le Président Zardari.

Pour leur part, les musulmans du monde entier devront également décider s’ils souhaitent entrer dans le 21e siècle et prendre leurs distances de la doctrine du djihad armé, ou retourner au 12e siècle et embrasser ces ennemis de la joie et de la paix.

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vendredi, novembre 28, 2008

 

Grande-Bretagne - Un prédicateur britannique glorifie les terroristes de Mumbai, qui "vengent les croisades contre l’Islam", par Iba Bouramine

Londres, le 28 novembre (ANI) : Hier soir, le prêcheur de haine britannique Anjem Choudary a glorifié les terroristes qui ont abattu 127 personnes à Mumbai .Dans une déclaration ignoble, Choudary, cité par le Daily Star, a dit que les Britanniques qui avaient été tués n’avaient qu’eux-mêmes à blâmer pour avoir été sur le champ de bataille de la guerre que livrent les musulmans au monde entier.
L’extrémiste Choudary, 41 ans, a dit que les attaques étaient une vengeance pour les croisades de l’Occident contre l’Islam. Les attaques portent la marque d’une opération soigneusement planifiée par Al-Qaïda dans le cadre du djihad contre les croisés. Je ne serais pas surpris qu’ils diffusent une vidéo très bientôt, a-t-il ajouté.
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Le Muslim Canadian Congress condamne les attentats de Mumbai. "La doctrine du djihad doit être dénoncée comme inhumaine", par Francis Chartrand




Le 27 novembre 2008

Le MCC est choqué par les attentats terroristes de Mumbai

«La doctrine du djihad doit être dénoncée comme inhumaine»

TORONTO – Le Muslim Canadian Congress (MCC) est sous le choc et consterné par les attaques terroristes à Mumbai. Il condamne ces actes de violence extrême.

Dans une déclaration, le MCC dit que quelque soit le groupe djihadiste responsable de ces crimes odieux, il ne fait guère de doute qu’ils étaient motivés par la haine et le désir de saboter le récent dégel des relations entre l’Inde et le Pakistan. Les attentats viennent à peine une semaine après une invitation à la paix par le Président Asif Zardari, qui a déclaré qu’il ne voit pas l’Inde comme un adversaire et a appelé à des relations plus étroites.

La déclaration du MCC appelle les dirigeants du monde à combattre le fléau du terrorisme islamiste en contestant la validité de la doctrine du djihad telle que formulée par le mouvement islamiste mondial sous le leadership des Frères musulmans, d’Al-Qaida, et d’une myriade d’organisations vouées au djihad furtif en Occident.

Jusqu’à ce que la doctrine du djihad soit confrontée au niveau idéologique, la lutte contre le terrorisme sera comme tuer des moustiques une à une pour lutter contre le paludisme. Il est futile de lutter contre les terroristes sans remettre en cause la doctrine islamiste du djihad armé. Tout comme le Canada et ses alliés ont fait la guerre au nazisme dans le cadre de la guerre contre l’Allemagne, le Canada et ses alliés doivent aujourd’hui exposer la doctrine du djihad articulée par des islamistes comme feu Syed Qutb et Syed Maudoodi, et déclarer que cette doctrine est inhumaine et impropre au monde moderne.

Le MCC espère que les musulmans du monde entier vont s’unir pour combattre le fléau des idéologies militantes et extrémistes qui ternissent le nom de l’islam et jettent le discrédit sur les musulmans.

Le MCC appelle aussi le gouvernement canadien à faire tout ce qu’il peut pour obtenir la libération des six Canadiens qui sont tenus en otage par les militants.

Pour information, communiquer avec Sohail Raza, Directeur des communications du MCC, à (416) 505-1613.

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jeudi, novembre 27, 2008

 

Canada - L’Université Carleton annule une levée de fonds pour la fibrose kystique, une maladie qui n’atteint que les blancs, par Noémie Cournoyer

Les blancs n’ont pas de droits humains...

OTTAWA - L’Association des étudiants de l’Université Carleton a décidé de laisser tomber un organisme de bienfaisance pour la fibrose kystique comme bénéficiaire des fonds recueillis lors de son dîner bénéfice annuel Shinearama. Le conseil étudiant a voté en faveur d’une motion qui faisait valoir que cette maladie n’est pas suffisamment «inclusive».

La motion qui a été présentée aux étudiants déclare qu’on a récemment découvert que la fibrose kystique «n’atteint que les Blancs, et en premier lieu les hommes». Les étudiants ont voté à la quasi unanimité en faveur de la motion.

Chaque année, vers le début de la session d’automne, dans le cadre des sessions d’orientation pour les nouveaux venus, les étudiants se promènent à travers la ville et réclament des dons aux passants. Selon la motion, «tous les nouveaux venus et les bénévoles doivent sentir que leurs efforts en vue de ramasser des fonds bénéficieront à des communautés diversifiées».

Nick Bergamini, un étudiant de troisième année en journalisme et membre du conseil étudiant, a déclaré qu’il était le seul conseiller présent à avoir voté contre la motion. Cette décision est un exemple d’un excès de rectitude politique sur le campus, a-t-il dit.

...

La réaction du public à la décision de l’Association étudiante ne s’est pas fait attendre. Certains ont dénoncé la décision comme un exemple de politiquement correct, d’autres ont facétieusement tenté de trouver ce qui pourrait être considéré comme une maladie «inclusive». Enfin, certains se sont demandés si la décision de l’Association étudiante affecterait les dons des diplômés de l’Université.

«Le raisonnement derrière cette décision est totalement ridicule. La fibrose kystique est une maladie mortelle. Je ne souhaiterais cela à personne», a déclaré Marie Lunney, une diplômée de Carleton qui a travaillé comme bénévole pour une fondation. «Si j’avais le choix entre faire un don pour la fibrose kystique ou à Carleton, je donnerais pour la fibrose kystique».

Complètement dégueulasse.

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mercredi, novembre 26, 2008

 

Canada - Pour la Commission des droits de l’Alberta, les chrétiens blancs n’ont pas de "droits humains"

Sur son blog, Ezra Levant, spécialiste des questions touchant la liberté d’expression et ardent critique des décisions incohérentes des commissions des droits de la personne au Canada, parle d’une décision rendue en 2003 par la commission des droits de la personne de l’Alberta.


Cette décision faisait suite à une plainte pour «propagande haineuse» portée par un citoyen relativement à un groupe de musiciens appelé Deicide dont l’une des chansons sur un album offert chez les disquaires s’appelait : Kill the Christian (Tuez le chrétien).

Ce citoyen avait aussi acheté un CD par un groupe appelé Type O Negative contenant une chanson titrée Kill All the White People (tuez tous les blancs). Les paroles exhortaient au génocide des blancs, «et alors nous serons libres».

Comme chrétien de race blanche, le plaignant dénonçait l’incitation à la haine, au mépris et à la violence envers les chrétiens blancs. La Commission a toutefois rejeté la plainte, invoquant notamment ceci :

«…bien que le contenu et le ton des communications apparaissent à leur face même comme étant discriminatoires, le groupe visé n’est pas un groupe vulnérable. Les expressions utilisées n’ont pas pour effet de renforcer des stéréotypes existants et le message n’est pas un rappel de questions largement présentes dans le discours public... »

N’oublions pas, cependant, que le Tribunal canadien des droits de la personne a condamné un directeur du personnel de race blanche pour propos ouvertement racistes. Il avait accueilli son personnel en disant : «J’aime les minorités visibles».

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mardi, novembre 25, 2008

 

Baromètre de la liberté de la presse 2008


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Afghanistan: Libération du fixeur et du chauffeur de la chaîne canadienne CBC, par Anne Humphreys


Reporters sans frontières se réjouit de la libération, le 24 novembre 2008 des frères Shokoor Feroz et Qaem Feroz, respectivement fixeur et chauffeur de la chaîne canadienne Canadian Broadcast Corporation/Radio Canada (CBC). Ils étaient détenus par la National Directorate of Security (NDS, services secrets) depuis le 12 octobre, date à laquelle leur collègue Melissa Fung avait été kidnappée.

"Nous saluons l’intervention du président Hamid Karzai et de nombreuses personnalités afghanes et canadiennes en faveur de Shokoor Feroz et Qaem Feroz, qui étaient injustement emprisonnés. La mobilisation des journalistes et de la direction de la CBC a montré de manière exemplaire que la protection des employés locaux des médias étrangers doit être une priorité. Il serait bienvenu que les autorités afghanes accordent une compensation aux frères Feroz pour le préjudice subi", a affirmé l’organisation.

Lire le communiqué de Reporters sans frontières : http://www.rsf.org/article.php3 ?id_article=29369

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CPI : Le jugement sur le Congo est une victoire pour la justice, par Marie-Êve Marineau


(La Haye, le 18 novembre 2008) - La décision rendue aujourd'hui par la Cour pénale internationale de reprendre le procès d'un chef rebelle congolais accusé d'avoir enrôlé des enfants soldats en République démocratique du Congo est une victoire pour les victimes et pour les procès équitables, a déclaré Human Rights Watch. L'organisation de défense des droits humains a exhorté la Cour à expliquer sa décision relative au procès de Thomas Lubanga Dyilo aux communautés les plus affectées par les crimes présumés.

La Chambre de première instance de la Cour pénale internationale (CPI) a levé la suspension du procès de Lubanga, jugeant que les raisons motivant cette suspension «avaient disparu», et a programmé la réouverture du procès au 26 janvier 2009. Les débats avaient été suspendus parce que l'accusation n'avait pu communiquer pas communiqué des éléments pouvant être utilisés à décharge - des informations qui démontrent ou tendent à démontrer l'innocence de l'accusé - recueillis confidentiellement avant la date fixée à l'origine pour le procès en juin 2008.

«La décision de ce jour garantit que les victimes auront une chance de voir Lubanga devant la justice», a observé Param-Preet Singh, conseillère juridique auprès du Programme Justice internationale de Human Rights Watch. «L'insistance du juge sur la protection des droits de l'accusé démontre par ailleurs l'engagement de la CPI en faveur de procès équitables.»

Du fait de préoccupations selon lesquelles un procès équitable ne pouvait être garanti sans accès de la défense à certaines informations pouvant être utilisées à décharge, la Chambre de première instance avait suspendu le procès le 13 juin, et le 2 juillet elle avait ordonné la remise en liberté de Lubanga. Mais celui-ci est resté en détention parce que l'accusation a fait appel de la décision de suspension du procès - base de l'ordre de sa remise en liberté. Le 21 octobre, la Cour d'appel a confirmé la décision de suspendre le procès, mais a annulé la décision de remise en liberté de Lubanga.

Pendant ce temps, l'accusation a pris des mesures, en consultation avec les sources d'informations confidentielles, pour remédier à l'incapacité de transmettre ces informations. La décision de ce jour témoigne du succès de ces efforts.

La suspension du procès a engendré beaucoup de confusion et de déception parmi les communautés affectées dans le district d'Ituri dans le nord-est du Congo, où les gens attendaient l'ouverture du procès. Les partisans de Lubanga en Ituri ont aussi cherché à utiliser la suspension comme preuve de l'innocence de Lubanga. Il est vital pour les communautés affectées d'avoir des informations correctes sur les développements du procès, a rappelé Human Rights Watch.

«Les récents développements dans le procès Lubanga sont à la fois anxieusement attendus en Ituri et très complexes», a indiqué Param-Preet Singh. «Si la Cour veut réellement rendre justice de façon significative aux gens les plus affectés, elle doit trouver des moyens efficaces de les joindre afin d'expliquer ce qui s'est passé, et pourquoi.»

Le procès de Lubanga sera le premier procès de la CPI. Il appartient maintenant à l'accusation de présenter un dossier solide et à la chambre de première instance de rester scrupuleusement vigilante sur les droits de la défense, a indiqué Human Rights Watch. La Cour devra également fournir des informations continues sur l'évolution du procès aux communautés affectées, par le biais de campagnes d'information ciblées.

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CPI : Premiers mandats d’arrêt requis pour des attaques contre des soldats de la paix au Darfour, par Iba Bouramine



(La Haye) - La demande introduite le 20 novembre par le Procureur de la Cour pénale internationale aux fins de délivrance de mandats d'arrêt concernant trois dirigeants rebelles tenus pour responsables d'attaques contre les forces internationales de maintien de la paix au Darfour est une mesure importante en faveur de la protection de ceux qui protègent les civils, a déclaré Human Rights Watch aujourd'hui. Les attaques répétées contre les soldats de la paix internationaux ont gravement compromis l'efficacité des opérations de maintien de la paix au Darfour.

La demande aux fins de délivrance de mandats d'arrêt, les premiers pour le meurtre de soldats de la paix, fait suite à une attaque menée par les forces rebelles le 29 septembre 2007 contre une base de l'Union Africaine (UA) à Haskanita, dans le Sud Darfour (Soudan), au cours de laquelle 12 soldats et officiers de la police civile de la Mission de l'Union Africaine au Soudan (AMIS) ont perdu la vie. Au moins huit autres membres du personnel de l'AMIS ont été grièvement blessés. Le droit de la guerre et le Statut de la Cour pénale internationale (CPI) interdisent les attaques contre des missions internationales de maintien de la paix, dès lors que celles-ci ne sont pas directement impliquées dans les hostilités.

«Les civils sont tributaires des forces de maintien de la paix pour leur protection et tout espoir de voir la sécurité des civils rétablie au Darfour dépend de la capacité des soldats de la paix à effectuer leur travail», a expliqué Richard Dicker, directeur au Programme de Justice internationale de Human Rights Watch. «Ces mandats d'arrêt envoient un message fort, faisant comprendre que ces crimes ne seront pas tolérés.»

Les soldats de la paix sont responsables, entre autres, d'effectuer des «patrouilles de ramassage du bois», chargées d'accompagner les femmes et les filles lorsqu'elles sortent des camps de personnes déplacées pour ramasser de l'herbe et du bois à brûler. Là où elles sont organisées, ces escortes ont réduit le risque de viols et autres violences sexuelles encore largement répandus sur tout le territoire du Darfour. Suite à l'attaque perpétrée contre Haskanita, l'AMIS a adopté des lignes directrices plus strictes en matière de sécurité, restreint toutes ses activités et confiné ses effectifs dans leurs bases, limitant sévèrement leur capacité à protéger les civils.

Les préoccupations sécuritaires restent un obstacle sérieux pour la force conjointe de l'UA et de l'ONU (MINUAD) qui a pris le relais pour assurer le maintien de la paix au Darfour depuis le 31 décembre 2007. La nouvelle force de maintien de la paix a également fait, à plusieurs reprises, l'objet d'attaques directes menées tant par les forces rebelles que par les forces gouvernementales soudanaises :

  • Le 8 juillet 2008, des attaquants non identifiés ont tué sept Casques bleus et en ont blessé 22 autres dans une zone du Nord Darfour contrôlée par le gouvernement.
  • En juillet, à deux reprises, des attaquants non identifiés ont tiré sur des patrouilles au Darfour occidental, tuant un soldat de la paix le 16 juillet.
  • Le 21 juillet, les forces gouvernementales ont agressé et arrêté un agent de sécurité de la MINUAD à El Fasher.
  • En août et septembre, des hommes armés non identifiés ont fait feu sur des hélicoptères de la force de maintien de la paix à au moins quatre occasions.
  • Le 6 octobre, un groupe de Casques bleus est tombé dans une embuscade à Menawashei, à 75 kilomètres au nord de Nyala, alors qu'il effectuait une patrouille de reconnaissance entre Nyala et Khor Abeche, dans le Sud Darfour.
  • Le 29 octobre, un Casque bleu a été tué lorsque les forces de la MINUAD ont fait l'objet d'une attaque à un point d'eau situé près du camp de déplacés de Kassab, dans le Nord Darfour.
  • Le 9 novembre, une patrouille de soldats de la paix est tombée dans une embuscade tendue par un groupe d'hommes bien armés près de Geneina, au Darfour occidental, blessant un des soldats.

Depuis l'attaque du 8 juillet, tout le Darfour demeure classé au «niveau de sécurité 4 de l'ONU», soit le deuxième niveau par ordre de gravité, ce qui entrave sérieusement l'opération humanitaire.

«Bien que les attaques perpétrées à l'encontre des forces de maintien de la paix au Darfour n'aient pas la même ampleur que les atrocités commises dans le cadre de la campagne de contre-insurrection du gouvernement soudanais, elles n'en demeurent pas moins constitutives de crimes graves qui interfèrent avec tout effort de protection des civils au Darfour», a relevé Richard Dicker. «Si les mandats d'arrêt sont délivrés, toutes les parties au conflit devraient aider à appréhender les suspects.»

Le 31 mars 2005, le Conseil de sécurité de l'ONU a déféré la situation au Darfour au Procureur de la CPI. La résolution exige que le gouvernement soudanais et toutes les parties au conflit coopèrent pleinement avec la Cour et le Procureur. À ce jour, la Cour a délivré des mandats d'arrêt à l'encontre de deux hommes, Ahmed Haroun, ministre d'État délégué aux affaires humanitaires, et Ali Kosheib, dirigeant de milices. Le Soudan a refusé de livrer ces suspects. Le 14 juillet dernier, le Procureur de la CPI a demandé que lui soit délivré un mandat d'arrêt contre le Président soudanais Omar el-Béchir pour crimes de guerre, crimes contre l'humanité et génocide au Darfour.

Les suspects ont étés accusés de crimes de guerre liés aux actions suivantes : le meurtre de soldats de la paix ainsi que les blessures graves infligées à des soldats de la paix; l'organisation intentionnelle d'attaques contre du personnel, des installations, du matériel, des unités ou des véhicules engagés dans une mission de maintien de la paix; et des actes de pillage. Les noms des suspects mentionnés dans la demande de mandats d'arrêt introduite aujourd'hui n'ont pas été rendus publics.

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L’enjeu de Durban II : la liberté d’expression, par Mark Dubowitz, Wall Street Journal

La conférence mondiale contre le racisme en 2009 cherchera à saper les sociétés libres en invoquant le spectre de l’islamophobie. L’ordre du jour est contrôlé par l’Organisation de la conférence islamique pour qui la liberté d’expression est la cause de l’islamophobie. À moins que l’UE refuse d’y participer, le résultat sera l’introduction en droit international d’une définition d’islamophobie qui englobe toute critique de l’islam radical et des actes posés par des musulmans. Tous les pays devront ensuite harmoniser leur législation interne et créer un délit de blasphème. - Mark Dubowitz, Wall Street Journal

La première conférence mondiale contre le racisme tenue à Durban en 2001 a été la manifestation la plus extrême d’antisémitisme depuis l’holocauste et le Haut commissaire pour les droits de l’homme des Nations Unies à l’époque, Mme Mary Robinson, avait rejeté la Déclaration finale et le plan d’action du Forum des ONG.

La conférence Durban II qui se tiendra à Genève en 2009 s’annonce une catastrophe pour la liberté d’expression dans le monde. La Libye préside la Conférence préparatoire, assistée de l’Iran et du Pakistan. Le Canada a refusé d’y participer. Le NPD, qui soutient le Congrès islamique canadien dans son djihad juridique contre Maclean’s et Mark Steyn a blâmé le gouvernement Harper pour cette décision, ce qui est une honte pour ce parti prêt à brader nos libertés pour quelques votes.

Il y a quelques jours, le président du Conseil des droits de l’Homme a déclaré que tout jugement de valeur sur la charia, le déni de la liberté de conscience, et les pratiques religieuses comme la lapidation des femmes adultères et le mariage des filles dès l’âge de 9 ans était de l’islamophobie.

Bienvenue dans un monde où la critique de l’islam militant peut vous faire aboutir devant un tribunal, ou pire. À Vancouver, au Canada, le vénérable magazine Maclean’s attend un verdict de propagande haineuse du Tribunal des droits de la personne pour avoir publié un chapitre du bestseller America Alone du chroniqueur Mark Steyn. Les plaignants accusent l’auteur et l’éditeur d’«islamophobie».

La semaine dernière, Ekmeleddin Ihsanoglu, Secrétaire général de l’Organisation de la conférence islamique (OCI) comprenant 57 membres, a mis en garde les participants à une conférence à Kuala Lumpur que «la simple condamnation ou distanciation des actes d’islamophobie ne saurait suffire». Il a recommandé que les pays occidentaux restreignent la liberté d’expression et exigé que les médias arrêtent la publication de «matériel haineux» comme les caricatures danoises. «Il est maintenant grand temps de prendre des actions concrètes pour endiguer la gangrène avant qu’elle ne s’aggrave», a-t-il dit.

Les pays islamiques ont déjà obtenu une victoire sur ce front en mars. Ils ont fait passer une résolution au Conseil des droits de l’Homme de l’ONU demandant une interdiction mondiale de la diffamation publique de la religion - lire l’islam.

La conférence de Durban

Ce sont des exemples d’une campagne de plus en plus intense en vue d’utiliser le pouvoir judiciaire pour faire taire les critiques de l’islam militant. Il semble que l’OCI et ses cohortes ont identifié la plate-forme idéale pour leur ordre du jour dans la Conférence préparatoire d’examen de Durban de l’ONU qui se tiendra à Genève du 20 au 24 avril 2009.

Rappelons la première réunion de Durban, la Conférence mondiale des Nations-Unies contre le racisme, qui a eu lieu en 2001 quelques jours seulement avant le 11/9. Ce rassemblement a dégénéré en festival de haine contre les Juifs, l’Amérique et Israël. Dégoûtés par la vile rhétorique et l’affichage de caricatures de Juifs dans le style Stürmer, les délégations des États-Unis et d’Israël ont quitté.

Les espoirs que la conférence de Durban II l’année prochaine sera un événement plus éclairé ont déjà été déçus par le fait que certains des pires abuseurs de droits de l’Homme en élaborent l’ordre du jour. À la demande de l’OCI, la Libye a obtenu la présidence du Comité préparatoire. L’Iran et le Pakistan ont chacun remporté un siège au Comité. Et l’Égypte, un autre membre de l’OCI, a représenté le Groupe régional des 53 pays africains durant les débats.

Ainsi, au lieu que Durban II corrige les erreurs du passé, ce dernier forum de l’ONU cherchera à saper les sociétés libres en invoquant le spectre de l’islamophobie. L’OCI est le plus puissant bloc de votes à l’ONU. Comme les pays démocratiques à l’ONU l’ont appris à maintes reprises, l’OCI, avec 57 membres, contrôle le bloc des 130 pays en développement, et peut généralement faire passer son ordre du jour sans trop de difficultés.

Une définition large d’«islamophobie»

Le résultat probable de Durban II sera d’exhorter tous les États membres à adopter des lois limitant les libertés fondamentales d’expression et d’action - le tout dans l’intérêt de prévenir l’«islamophobie». La discrimination ou la diffamation des musulmans, ou de tout autre groupe, est évidemment répréhensible. Mais l’«islamophobie» telle que définie par la Libye, l’Iran et les autres organisateurs de Durban II couvre toute critique de l’islam, des musulmans ou de leurs actions.

Si les dirigeants de ces pays réussissent, la rédaction d’opinions critiquant le radicalisme islamique, ou parler contre les terroristes musulmans ou, bien entendu, la publication de caricatures de Mahomet, vont bientôt être considérés comme des exemples de racisme criminel.

Liberté d’expression et islamophobie

Au cours des plus récentes réunions préparatoires de Durban II en avril et mai, les membres de l’OCI, de l’Iran à l’Indonésie, ont tous insisté que la liberté d’expression est la cause de l’islamophobie. «Le plus inquiétant est le phénomène intellectuel et idéologique de validation de l’islamophobie», a souligné le représentant pakistanais à l’ONU, Marghoob Saleem Butt, au nom de l’OCI. «Bien qu’il soit exprimé sous la forme de diffamation de la religion, il se cache derrière la liberté d’expression et d’opinion». Exprimant les exigences du bloc musulman et de ses nombreux dirigeants autoritaires, M. Butt a demandé que le processus de Durban «élabore des normes qui offrent des garanties suffisantes contre l’intolérance à l’égard des musulmans promue par ces libertés».

Les défenseurs des droits humains inquiets de cette menace pour les libertés civiles ont exprimé leurs préoccupations avec peu de succès. Juliette De Rivero, par exemple, directrice du advocacy pour l’organisation Human Rights Watch à Genève, a sonné l’alarme à la fin avril : «Les préoccupations justifiées sur la relation complexe de l’intolérance raciale et religieuse et de la haine ne devraient pas être le prétexte pour saper les libertés clés, y compris la liberté d’expression», a-t-elle dit aux organisateurs de la conférence à Genève.

Les dangers du processus de Durban

Le danger du processus de Durban, c’est qu’il cherche à façonner le cadre normatif international et les législations nationales. Si l’OCI réussit, une définition large de l’«islamophobie» sera intégrée au document final de Durban II. Par la suite, attendez-vous que des organes de l’ONU, tels que le Comité pour l’élimination de la discrimination raciale, rappellent les pays à l’ordre s’ils ne parviennent pas à appliquer ces recommandations. D’autres organes du système international adopteront aussi la définition large d’islamophobie, jusqu’à ce que cette définition et ses effets pervers aient migré dans tout le système international.

Les recommandations de Durban II, toutefois, ne s’arrêteront pas à la déformation des normes internationales sur ce qui constitue l’islamophobie - l’OCI vise à exporter son langage dans la législation nationale de chaque pays. Le premier point dans un projet de document final de la conférence oblige les pays à s’efforcer de «promulguer une législation appropriée en conformité avec ces normes internationales». Il en va de même du projet de document identifiant la liberté d’expression comme un «défi majeur et un obstacle» à la lutte contre les formes contemporaines de racisme.

Faire échec au processus insidieux de Durban

Seule l’Union européenne peut maintenant mettre fin à ce processus insidieux. Le Canada a déjà annoncé qu’il allait boycotter la conférence, et les États-Unis ont également indiqué qu’ils ne participeraient pas à Durban II à moins d’être convaincus que ce ne sera pas un autre fiasco. Mais seule la menace d’un retrait européen porterait un véritable coup à la crédibilité du processus et priverait les partisans de l’«islamophobie» de l’imprimatur de l’ONU qu’ils recherchent.

Le mois prochain, la France assumera la présidence de l’UE. Il reviendra à Paris de prendre le leadership de la lutte pour les libertés occidentales et, pour une fois, de mettre l’Iran, la Libye, et d’autres États autoritaires sur la défensive. Espérons que le Président français Nicolas Sarkozy comprend ce qui est en cause.

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lundi, novembre 24, 2008

 

Les Canadiens ont rejeté les candidats islamistes, par Raheel Raza


Si vous êtes Canadien et islamiste, vous avez probablement voté en faveur du Nouveau Parti Démocrate (NPD), qui a remporté 18,2% du vote le 14 octobre 2008. Cela représente une augmentation d’environ 1% du vote, qui s’est traduit par sept sièges de plus qu’aux élections de 2006. Le parti n’a toutefois pas réussi à bouger de sa 4e place permanente au Parlement du Canada. Endossée par le Congrès islamique canadien (CIC), la gauche NPD a fait preuve d’un incroyable manque de compréhension de l’agenda islamiste et de la manière dont les djihadistes furtifs utilisent les institutions démocratiques en exploitant notre respect pour le multiculturalisme.

En tant qu’idéologie politique, l’islamisme a pour objectif à long terme l’instauration d’un État islamique en Amérique du Nord, mais cela est à peine évoqué par les jeunes islamistes suaves et polis en complet veston haut de gamme qui parlent un jargon juridique élaboré avec juste assez de cet accent désarmant. Bien qu’un renversement dans le style Taliban soit peu probable, les islamistes espèrent, à court terme, changer fondamentalement la politique étrangère occidentale en faveur des gouvernements étrangers qui les financent et des organisations auxquelles ils souscrivent idéologiquement, tels les Frères musulmans.

Conscient de cette menace, Marc Lebuis, directeur de Point de Bascule, a invité les musulmans modérés Tarek Fatah, Salim Mansur et moi-même à participer à une conférence à Montréal pour parler de l’infiltration d’islamistes dans le système politique canadien, le premier véritable théâtre étant le NPD.

Le NPD a été fondé par des sociaux-démocrates, et à l’origine, comme l’a noté Mansur, ce parti était un adversaire du communisme qui a joué un rôle clé en empêchant «les communistes du Canada d’acquérir une quelconque légitimité comme défenseurs des travailleurs.» Aujourd’hui, cependant, ce parti se laisse utiliser par un puissant ennemi idéologique, l’islamisme radical.
La classe ouvrière en Occident comprend maintenant des immigrants qui, en tant que minorités ethniques et religieuses, se plaignent de l’oppression classique contre laquelle le NPD entend lutter. Mais le NPD ne parvient pas à distinguer entre les préoccupations socio-économiques des immigrants musulmans au Canada et les organismes idéologiques bien financés qui prétendent parler en leur nom.

Le Congrès islamique canadien (CIC) est l’un de ces organismes. Le président du CIC, Mohamed Elmasry, est tristement célèbre pour ses déclarations anti-sémites, son soutien aux tribunaux de la charia au Canada et sa mobilisation pour une politique étrangère anti-Israël.

Le vote des musulmans canadiens comptait pour beaucoup dans cette élection car, selon ce que certains ont prétendu, l’issue de l’élection dépendait de leur vote dans certaines circonscriptions. Elmasry a endossé le NPD et a encouragé les électeurs à s’inscrire pour le soutenir. Jack Layton aurait dû répudier le soutien de Elmasry, mais il ne l’a pas fait.

Le candidat NPD et avocat de Toronto El Farouk Khaki a fait parler de lui récemment quand il a défendu un jeune musulman condamné pour son implication dans un camp terroriste au Canada. Après que le juge ait rejeté la défense du jeune homme «qu’il n’existait pas de véritable groupe terroriste de Toronto parce que ses objectifs étaient trop fantaisistes pour être atteints», Khaki a déclaré que si vous êtes musulman devant les tribunaux canadiens, vous serez présumé coupable jusqu’à preuve du contraire. Il a accusé le juge d’avoir un préjugé anti-musulman. Cette attitude joue sur le complexe victimaire dans lequel les islamistes en Occident veulent enfermer les musulmans. Khaki n’a pas été très critiqué par le chef néo-démocrate Jack Layton ou tout autre candidat du parti.

À Montréal, le NPD a paradé Samira Laouni comme «la première candidate voilée» dans la province. Elle briguait les suffrages dans la circonscription de Bourassa et n’a fait aucun effort pour tenter de cacher son soutien à ce qu’elle a appelé «la véritable charia». Elle a été défaite. Jack Layton aurait dû filtrer les candidats néo-démocrates favorables à la charia comme Laouni, qualifiée par Mansur d’«agente du CIC».

Il semble étrange qu’au moment où les Forces canadiennes se battent contre les Talibans en Afghanistan, le soutien à l’orthodoxie de type taliban soit autorisé au Canada. En plus des politiciens pro-charia comme Laouni, les islamistes propagent leur message en public. À Mississauga, en Ontario, une femme nommée Farhat Hashmi gère une école islamique pour filles. Hashmi porte un niqab (couvrant le visage) et encourage les jeunes filles à l’imiter. Elle est connue pour promouvoir une idéologie islamique très conservatrice fondée sur le wahhabisme. Comme d’autres islamistes, elle appuie la charia au Canada.

Les résultats des élections canadiennes ont été révélateurs parce que tous les candidats musulmans de tous les partis ont perdu, à l’exception de Yasmin Ratansi, qui depuis un bon moment, tente de prendre ses distances vis-à-vis son identité musulmane tout en étant la première femme musulmane à se faire élire au Parlement canadien.

C’est une indication claire qu’en raison des demandes incessantes et déraisonnables par les islamistes, les Canadiens ont puni tous les musulmans. La plupart des Canadiens ordinaires, des gens décents et bien intentionnés, en ont assez des demandes d’accommodement déraisonnables et ne sont plus prêts à accepter la politique déguisée en religion dans le domaine public. Bien que les Canadiens soient politiquement corrects et diplomates en public, le résultat des élections montre leurs véritables sentiments, à savoir que les musulmans porteurs de l’agenda islamiste ne sont pas les bienvenus au Canada. Bien sûr, les habituels suspects crient déjà à l’islamophobie – encore une fois.

Il n’y a pas d’islamophobie endémique au Canada, il y a seulement une tentative d’islamisation graduelle.

Yasmin Ratansi a été élue pour la première fois en 2004, mais quand elle a sollicité la nomination de son parti, certains imams l’ont dénoncée comme pas assez musulmane car elle ne couvrait pas ses cheveux et portait des jupes. Elle est actuellement Présidente du Comité permanent sur la condition féminine.

Dans deux circonscriptions, les candidats musulmans qui ont perdu étaient ouvertement hostiles à l’agenda islamiste. Wajid Khan à Toronto et Rahim Jaffer à Edmonton. Selon la rumeur, l’establishment islamiste et les mosquées ont mis tout leur poids dans une campagne pour défaire ces deux musulmans qui, selon les termes d’un cynique, «étaient trop beaux pour être vus comme d’authentiques musulmans».

Ailleurs, un sympathisant influent de la cause islamiste et ancien député, Omar Alghabra, a été défait. Il a déjà condamné les journaux canadiens qui appelaient le Hamas et le Hezbollah des organisations «terroristes», il a préconisé l’abrogation complète des lois antiterroristes au Canada, et soutenu la charia en Ontario. De nombreux islamistes ont tenté de s’infiltrer dans les comtés urbains à travers le Canada, et ils ont connu une défaite cuisante. De nombreux musulmans laïques et à l’esprit libéral progressiste ont également été défaits tout comme les islamistes, dans ce qu’on pourrait qualifier de «dommages collatéraux.»

La leçon pour tous les musulmans est très claire : s’ils ne sont pas prêts à se tenir debout contre les islamistes dans leurs communautés et à mettre fin à l’influence de l’Arabie saoudite et de l’Iran, nous allons tous souffrir à cause des actions de quelques-uns.

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